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En ces temps reculés, quelques décennies après le Ragnarok terrible, je ne sais plus avec précision, à eu lieu la plus grande bataille que j'ai jamais vu jusqu'à aujourd'hui, excepté bien sûr la grande Catastrophe elle-même. Ce fut le début des Grandes Guerres qui virent le Bien triompher du Chaos, après maintes souffrances et maints combats...

À cette époque, le seigneur Jehorl avait rassemblé sous ses ordres de nombreux ordres de combattants et quelques royaumes, et pour la première fois une résistance d'envergure s'était levée face aux forces chaotiques qui ravageaient Midgard. Enthousiasmé par ce charismatique guerrier qui avait déjà remporté quelques victoires -minimes, comme je m'en rendit compte plus tard, mais d'une grande valeur symbolique-, je m'étais moi-même rangé, et l'Inquisition à ma suite, derrière lui. En tant que seigneur de Therinshaal, j'avais un rôle stratégique car j'étais le premier rempart de l'Alliance de Farhad, qui occupait une petite partie de l'Asalkvidde, autour de la ville qui allait devenir Fredhaal, face au puissant empire de Urvanjheim qui se réclamait de Surt et prônait la destruction.
Rapidement, la situation devint explosive. La création d'un oasis de paix (relative) sur les terres de l'Alliance mécontentait horriblement les barons de Surt, et vint le jour où on nous annonça que l'empire d'Urvanjheim avait mobilisé ses troupes pour nous attaquer.
Je connu alors la peur. Depuis sa création, Therinshaal n'avait jamais été sérieusement menacée, et en ce jour, l'une des plus grandes puissances de ce monde s'apprêtait à nous livrer bataille. Très réactif, Jehorl fit venir à toute vitesse sept milliers d'hommes sur la région de Therinshaal. En ce jour sombre, les belles Odinsblom se fanèrent, et nombreux virent là le signe de notre future chute. La force coalisée des hommes de Jehorl, commandés par un général du nom d'Afarl, et de mes troupes, composées de quelque neuf cents chevaliers du Cercle Intérieur, étaient dérisoires face aux dizaines de milliers de combattants de toutes races que notre ennemi avait préparé.

Therinshaal n'aurait pas soutenu un siège de cette envergure, c'est pourquoi nous avions décidés de prendre les devants et de livrer bataille dans le défilé de Fjard, limite de mon territoire de l'époque. Nous arrivâmes sur place quelques jours avant nos ennemis. Une palissade sommaire fut édifiée, et des archers placés sur les hauteurs du défilé. Mes Inquisiteurs avaient fait du bon travail en empêchant toute manoeuvre d'espionnage adverse. Ainsi, nous avions pu agir dans le secret, et c'était là notre seul atout.
Cependant, notre moral fut relevé deux jours après notre arrivée: des renforts arrivèrent d'une citadelle des environs: des Nains, des Hommes et même quelques géants de glace, qui s'étaient révolté peu avant face aux chaotiques. Le troisième soir, seul dans ma tente, je vis mon marteau briller d'une vive lumière, et devenir brûlant, et mon coeur en fut réchauffé.

Le lendemain, les forces d'Urvanjheim arrivèrent enfin aux portes du défilé. Mais le spectacle que nous vîmes me glaça le coeur: nos ennemis étaient de loin en surnombre. Au moins deux cent milliers de guerriers, si je me souviens bien. Cependant, une bonne nouvelle nous arriva, et ce fut heureux, car sans cela tous nos combattants se seraient débandés sans demander leur reste: le roi Jehorl était en route avec une armée importante, et il allait arriver le soir. Nous avions une journée entière à tenir face à un ennemi beaucoup trop fort.

Nous nous préparâmes donc au combat. La force de frappe ennemie était composé de troupes cosmopolites, ce qui impliquait désorganisés et se comprenant mal. Cette tare était renforcée par la taille imposante de l'armée. Nous n'étions pas donc totalement sans atout, mais nous avions contre nous le nombre et le moral. De plus, le général envoyé par Jehorl et moi-même avions peu d'expérience, alors que nos ennemis étaient des habitués des combats, car la guerre était un art de vivre pour eux.
Nos piquiers en première ligne, bloquant l'étroit passage, nos épéistes derrières et nos archers sur les hauteurs de chaque côté et sur la palissade. Telle était la disposition -classique- que nous avions adoptés. Étant donné l'étroitesse du champ de bataille, nous n'avions pas jugés utile de mettre sur pied une force de cavaliers -ce fut notre première erreur-. La première attaque vint des catapultes que l'ennemi avait emporté. La palissade fut balayée immédiatement, et les archers qui se tenaient dessus disparurent sous les gravats.
Puis, l'ennemi chargea dès qu'il vit que nous étions sur place, malgré leur surprise, eux qui croyaient ne pas rencontrer de résistance avant Therinshaal. Sitôt qu'ils le purent, les archers balancèrent des rochers et décochèrent nombres de flèches sur le flot sauvage des chaotiques qui couraient comme des fous. Mais cela les affaiblit à peine, et ne les ralentit pas du tout. Ce que je découvris plus tard à mon grand désarroi, c'est qu'une bonne charge de cavalerie aurait suffit à balayer toute cette engeance.
Alors eut lieu le choc. Nos piquiers tinrent avec bravoure, et causèrent de lourdes pertes à nos ennemis, qui refluèrent dans leur désordre habituel. Mais ils se reformèrent rapidement à l'autre extrémité du défilé et, sous les ordres de leurs chefs, adoptèrent une formation plus tactique. Rapidement, leurs tireurs se positionnèrent en première ligne, et arrosèrent nos lanciers de leurs traits. Puis, les catapultes elles-mêmes commencèrent à tirer. Nos piquiers furent contraints de reculer sous peine d'être écrasés sans pouvoir réagir. Nous décidâmes alors d'envoyer une troupe de chevaliers du Cercle Intérieur sur les quelques chevaux que nous avions, afin qu'ils passent par dessus les falaises de part et d'autre du défilé afin d'attaquer par surprise et en vitesse les catapultes. Une mission suicide, mais qui pouvait nous sauver de la défaite.

Quittant les défilé, nous positionnâmes nos hommes de chaque côté de la sortie, à l'abri des catapultes et du regard de l'ennemi. Les chevaliers partirent à toute vitesse. L'attente nous parut interminable. L'adversaire n'osait pas encore lancer l'attaque. Puis, soudain, des bruits de combat: risquant une regard vers l'ennemi, nous aperçûmes nos cavaliers mettre le feu par magie aux catapultes. Les pauvres cavaliers moururent, et ce sacrifice de mes hommes s'ajouta aux nombreuses peines qui pèsent sur ma conscience aujourd'hui encore.
À ce moment, nous voulûmes nous replacer dans le défilé pour bloquer à nouveau le passage, mais l'ennemi choisit ce moment pour attaquer en force. Surpris par le choc, notre efficacité était très réduite. Nous perdîmes rapidement du terrain malgré notre vaillance. Rapidement, notre état-major -dont je faisais parti- se trouva pris à son tour dans le combat alors que nos forces se repliaient. Un Drow décapita le général mandat par Jehorl. Les quelques géants de glace qui étaient avec nous entrèrent alors en scène, causant des ravages dans les rangs chaotiques, mais les uns après les autres, la mort les prit.
La situation semblait désespérée, toutes nos troupes refluant, et sans réserve de combattants, alors que l'ennemi arrivait du défilé comme le flot ininterrompu d'un fleuve. La puissance du choc avait été trop grande pour nos maigres troupes. Mais alors retentit derrière nous un cor puissant. Alors, un instant, la peur changea de camp, et nos ennemis, voyant la force qui arrivait à notre aide, hésitèrent un temps. Puis ce fut la charge des cavaliers à la suite de Jehorl sur son grand destrier, spectacle que jamais je n'oublierais. Et jusqu'au défilé, notre ennemi fut repoussé, et même au delà. Et Jehorl, puissant comme les Jarls d'avant le Ragnarok, pénétra de l'autre côté du défilé sur les terres de l'empire d'Urvanjheim.
Mais de ce côté du défilé attendait encore près de la moitié de l'armée de nos agresseurs. Piégé par la fougue de sa propre charge, Jehorl ne put s'arrêter à temps, et fut encerclé par l'ennemi, et on ne le revit plus.

Ainsi périt Jehorl, le premier des Rois Rassembleurs, qui précipita le monde dans une guerre terrible qui compléta les malheurs causés par Ragnarok, mais qui au nom de Thor et d'Odin fut hélas nécessaire.

Après cette mort, l'ennemi avança de plus belle, reprit le contrôle du défilé et nous écrasa à nouveau par une terrible charge, malgré les nombreux troupiers qui accompagnaient Jehorl en plus des cavaliers. Toutes nos troupes, en quelques instants, abandonnèrent leurs positions et ce fut la débandade, et ce jour fut nommé Nirjid Brölm la Sombre Bataille.

Je parvins à rassembler les chevaliers survivants, et ensemble, honteux, nous rentrâmes à Therinshaal, et ce jour resta gravé dans les mémoires comme l'un des plus noirs de notre histoire.

La tenue vestimentaire revêt une grande importance dans la société naine de Garadgar. En effet, c'est un moyen simple et efficace de marquer ses appartenances au sein de la très complexe construction sociale du village. En effet, la société naine est structuré autour de deux grands axes: les familles (ou halls) et les guildes. Les nains ont donc adaptés au fil du temps leur habillement en fonction de ces deux axes.
Les vêtements nains sont en grande partie composés de laine et de cuir ou de fourrures pour les plus riches. Ces matériaux permettent la fabrication de vêtements robustes. Cependant, plus on avance vers les nains les plus aisés, plus on peut constater l'utilisation d'autres tissus, suite à l' « humanisation » des nains: la soie et le velours. Cependant, ces matériaux ne sont utilisés qu'en complément de la laine et du cuir, et il est très rare de voir un nain exclusivement habillé avec ces matériaux. Les points communs à tous les nains sont les chaussures - tous portent des bottes de cuir cloutées (plus ou moins ornés selon le rang) -, et le port d'arme: la quasi-totalité des nains portent sur eux un marteau ou une hache qui leur permet de se défendre. Il faut également noter que l'habillement des femmes est semblable à celui des hommes, et qu'un véritable culte de la barbe existe chez les nains: plus un nain est vieux, plus il a le droit d'avoir une longue barbe. Tricher sur la longueur de la barbe est perçu comme un crime, et le « malfaiteur » est rasé totalement, exclut de sa guilde et de son hall, ce qui en fait un rebut de la société.

Mais pour rentrer plus en détail dans l'habillement nain, il faut se pencher sur la structure sociale, exposée plus haut. Tout d'abord, les guildes. Celles-ci, en regroupant en grandes organisations les différents corps de métiers, sont une des bases de la société naine. Afin de reconnaître les membres des différentes guildes, un code vestimentaire complexe a été adopté.
Les membres des différentes guildes se différencient par une broche accroché au niveau de leur poitrine et représentant le symbole de la guilde. Cependant, les guildes ont été divisées en trois catégories bien distinctes, ce qui se ressent sur les vêtements:
Tout d'abord, la grande majorité des guildes qui sont groupés en guildes des ouvriers. Les nains qui la compose sont tous les travailleurs: artisans, ouvriers... Ils se distinguent par la couleur de leurs vêtements. Tous les nains appartenant aux guildes de ce groupe ont des vêtements de couleurs sombres, allant du noir au brun clair avec toutes les nuances qui séparent les deux couleurs. Ils sont habillés de manière très simple: des pantalons de laine assez larges, des bottes de cuir et des chemises de laine, le plus souvent blanches, surmontées d'un gilet de cuir. Le tout est complété par une cale de cuir. Les nains de cette catégorie portent généralement les cheveux assez longs.
Viennent ensuite les guildes de type religieux ou magique, regroupant les mages des runes et les prêtres nains. Ces nains sont les moins nombreux. Ils sont vêtus de couleurs clairs, principalement du bleu (toutes les nuances étant possibles), mais également de l'ocre. Les membres de ces guildes portent de longues robes de laine, cintrées par une ceinture de cuir. Pour toute coiffe, ils ne portent qu'un diadème de bronze sans décoration. Ils portent parfois des fourrures autour de leur cou pour compléter leur tenue. Les mages des runes sont tous armés de marteaux runiques richement ornés, et ont des runes brodées sur leurs robes. En revanche, les prêtres ont pour arme un sceptre sculpté en haut duquel se trouve un joyaux de la couleur correspondant à son Dieu tutélaire.
Enfin, il y a le regroupement des guildes militaires. Les guerriers nains sont vêtus de la même manière que les ouvriers, à la seule différence -notable- qu'ils portent toujours un haubert par dessus leur chemise, ainsi qu'un casque à nasale. Les casques nains sont dotés de cornes: plus le soldat est gradé, plus ses cornes sont grandes. Lors des combats, l'armure naine est plus complète, mais c'est une autre histoire. Les guerriers nains portent, comme tous les nains, des armes, mais ce sont des armes bien plus impressionnantes et dangereuses.
Il est à noter que les plus hauts gradés des guildes, ceux qui s'occupent de leur gestion, ne répondent par à ces codes vestimentaires. Constituant une partie de l'élite de la société, ils sont vêtus à la manière des grandes personnalités, ce qui est détaillé plus bas.