[Leelou] Arrivé au palais

Post Dix-Septième
< Leelou Lovara >

[Apres avoir discuté avec Anjali, Leelou est recruté par Aldric Audomar du Bilal pour servir Sryam]

Leelou et Aldric arrivèrent au palais d'Al Taric qui servait également de caserne. Les soldats gardant l'entrée s'inclinèrent devant lui et la jeune Tsigane. Il n'avait manifestement pas menti. Il était bien quelqu'un d'important dans la hiérarchie Syramnites. Il indiqua à Leelou de le suivre dans un grand escalier en marbre. Leelou était revenu dans le quartier noble mais elle ne s'attendait pas à voir une telle richesse. C'était le palais royal mais quand même. Elle grimpa alors les marches sans broncher attendant de voir ce qui l'attendait. Ils finirent par arriver en haut pour déboucher sur un hall comme Leelou n'en avait jamais vu. Des centaines de fenêtres laissaient entrer la clarté de la lune qui se reflétait sur un marbre aussi pur que possible. Bouche bée Leelou suivit Aldric jusqu'à une porte dans laquelle étaient incrustés des somptueuses gemmes. Leelou pensa immédiatement que cette porte menait à la suite royale mais en regardant mieux, toutes les portes étaient comme ça.

"Entre. Je reviendrais te chercher dans 10 minutes."

Leelou obtempéra et pénétra dans la pièce. Elle était d'une taille respectable mais la décoration n'était pas aussi luxueuse que dans les autres pièces. En observant plus attentivement, Leelou remarqua la présence de plusieurs lits bordé et de quelques armoires et commodes. Cette pièce ressemblait à la chambre des bonnes. Leelou se permit de s'asseoir sur une chaise au centre de la pièce pour attendre le retour du soldat. Ce fut chose faite cinq minutes plus tard. L'homme entra dans la pièce suivit par une femme. D'après ses vêtements, ce n'était pas une noble mais sa beauté stupéfia la jeune Tsigane.

"Je te présente Sylvia. Elle te fera visiter le palais. Je t'attend demain à la première heure à la caserne. Bonne nuit."

Leelou hocha la tête pour signifier son accord mais Aldric s'était déjà retourné et s'en allait. Leelou soupira et se tourna vers Sylvia. Celle-ci était à peine plus âgée que Leelou et semblait timide.

"Bonsoir" tenta la jeune Tsigane.

"Bon ... Bonsoir ! Suivez moi s'il vous plaît, je vais vous faire visiter."

Elle avait dit ça si vite que Leelou ne comprit pas immédiatement ce qu'elle voulait. Mais la voyant partir vers la porte, la jeune gitane la suivit et comprit. Elles visitèrent ensuite le palais, enfin les salles nécessaires à Leelou : le réfectoire, l'armurerie, les salles d'entraînements, les salles des gardes et le dortoirs des femmes. Pour finirent elles firent un tour dans un vestiaire pour changer de tenue. En effet, les vêtements de la Tsigane n'était pas très frais et ils avaient besoin d'être nettoyé. La jeune Tsigane choisi alors de remplacer ses vêtements par une tenue plus traditionnelle : une chemise blanche avec une jupe noire assortie, comme Sylvia, pour se fondre dans la masse des servantes.

"Je te ramènerai tes vêtements demain matin quand ils seront propres et secs. En attendant, je n'ai plus rien à te montrer dans le palais. Tu peux aller dormir, Aldric n'aime pas attendre. Aussi, ne traîne pas trop dans les couloirs, les gardes sont très stricte avec ça."

Leelou hocha la tête. Elle n'était pas venue pour avoir des ennui. Elle quitta Sylvia qui partait avec sa robe pour retourner dans la dernière salle qu'elle avait visité : le dortoir des femmes du palais. Il était assez pauvre comparé au reste du palais mais déjà beaucoup plus confortable que la chambre de la Taverne du Pendu ou elle avait passé la nuit précédente. Elle s'endormit immédiatement après s'être allongée.
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Au petit matin, Sylvia réveilla Leelou.

"Debout Leelou. Tu vas être en retard."

Leelou grogna un peu puis elle fini par se lever. L'activité de Sylvia au réveil était une source d'admiration pour la jeune Tsigane plus habituée à émerger lentement. Leelou se leva donc et réalisa alors qu'elles n'étaient pas que toutes les deux dans le dortoirs. Deux autres femmes s'activaient dans tous les sens alors que cinq autres dormaient encore. La jeune Tsigane alla se rafraîchir dans ce qui servait de salle de bain puis elle s'habilla. Une grosse journée se préparait, Leelou en était certaine. Elle quitta le dortoir en remerciant Sylvia de l'avoir réveillée en direction du réfectoire. Là, elle trouva Aldric encore entrain de petit déjeuner. Il la vit arriver et lui fit signe de venir s'asseoir à coté de lui. Leelou prit un morceau de pain et alla s'asseoir en face du soldat.

"Je dois m'excuser pour hier. J'étais un peu sur les nerfs après ... enfin bref. Comment te nommes tu ? Je ne vais t'appeler gitane tout le temps."

Et pour la première fois depuis qu'elle l'avait rencontré, Aldric souria. Il lui souria. L'homme si froid qui l'avait engagé la veille venait de faire part de gentillesse. Il était plutôt bel homme quand son visage n'était pas trop durci par la guerre et la fatigue.

"Mon nom est Lovara et je me prénomme Leelou."

Sur le coup, l'homme paru troublé. Comme s'il la connaissait. Leelou n'en comprit pas la cause et elle n'eut pas le temps d'y réfléchir car le visage du militaire redevint immédiatement après impassible. Il se leva et indiqua à Leelou de le suivre. Celle-ci obtempéra et le suivit vers ce qui semblait être la salle des gardes. Ils y pénétrèrent et les gardes présents se mirent au garde à vous. D'un geste de la main, Aldric les fit revenir à leur position initiale.

Post Dix-Huitième
< Leelou Lovara >

"Ecoutez tous ..."

"Messire !"

Aldric avait surement préparé un superbe discourt pour expliquer la présence de la Tsigane dans le palais royal mais il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'un autre garde pénétra hors d'haleine dans la salle des gardes. Aldric se retourna le regard sévère vers lui mais il ne dit rien. Cet homme avait surement des raisons d'interrompre son superieur comme ca.

"Qu'il y a-t-il ? Parle !"

"Outre...Mer...Ils...Ils...ont...Ils ont envoyé un...un émissaire. Si...si on ne se rend sans faire de vague ils...ils nous laissent vivre. Le...le capitaine de garde m'a envoyé vous quérir."

Aldric grommela quelque chose dans sa barbe puis il se tourna vivement vers Leelou et ses hommes. Son regard était fier. Leelou cru même percevoir comme une lueur d'espoir dans ses yeux. Mais elle n'eut pas le temps de l'analyser qu'il fit signe à ses hommes de le suivre. Il quittait la caserne pour aller sur les remparts surement.

"Désolé Leelou ..."

Il passa alors sous le seuil de la porte pour disparaitre au coin du couloir, laissant Leelou seule dans la salle des gardes. La jeune Tsigane s'assit alors lasse sur une des chaises quand une voix vint la faire sursauter dans son dos. Leelou se retourna et vit un vieil homme courbé comme elle n'en avait jamais vu. Mais malgré son apparence pitoyable, la voix du vieil homme était tout ce qu'il y a de plus clair et ses yeux étaient vifs. Leelou ne sut quoi lui dire alors ce fut le vieil homme qui prit la parole.

"Jeune femme. Aldric m'a parlé de toi. Il ne peut pas s'occuper de toi, c'est donc moi qui vais m'en charger. Viens, change toi et prend cette tenue d'entrainement. Il parait que tu veux apprendre à te battre non ?"

A regarder de plus près, Leelou s'aperçut que le vieil homme était lui aussi en tenue de combat et il lui en lança une. Leelou déplia les vêtements. ils étaient parfaitement à sa taille à première vue. Sous son air étonné, le vieil comprit qu'elle se demandait comment il connaissait ses mensurations. Il souffla alors un léger "Sylvia". Tout s'expliquait. Le vieil homme lui indiqua une sorte de cabine ou elle pourrait se changer puis il quitta la pièce par une porte derrière lui. Leelou s'habilla rapidement et sortit de la cabine. Elle passa la porte par laquelle le vieil homme était parti quelques instants auparavant et pénétra dans la salle d'entrainement de la caserne. Leelou s'attendait à voir quelqu'un avec le vieil homme mais non, il était seul.

"Vou...Vous ?"

"Ben quoi ? Je suis le maitre d'arme de Sryam, le père d'Aldric. Je suis Gontran Audomar du Bilal. Amène toi jeune fille."

"Vous êtes sur ?"

Comme seule réponse, Gontran saisit deux bâtons sur une étagère à coté de lui et il en lança un vers Leelou qui le rattrapa facilement. Il souria à la prise de Leelou puis il commença à avancer vers elle. Malgré ses airs de vieillard sénile, il n'utilisa son bâton comme appui. Il marchait mais Leelou senti qu'il pouvait accélérer facilement. Il décrocha un coup de bâton sur la cuisse de Leelou. Elle se retrouva un genou à terre sans avoir rien vu venir. Un deuxième coup vint tout de suite après en direction de sa tête. Cette fois-ci, elle le vit et tenta de parer avec le sien. Les deux bâtons s'entrechoquèrent mais Leelou lâcha prise et reçu le coup dans les cotes. Elle avait réussi à le dévier mais elle était maintenant désarmée et ses cotes étaient très douloureuses. Alors qu'elle était complètement vulnérable, le vieil homme arrêta les assauts et proposa sa main pour l'aider à se relever. Leelou accepta l'aide et se releva difficilement. Elle put sentir la force du vieil homme dans sa poigne. Ce n'était pas n'importe qui et Leelou avait le sentiment qu'il n'avait pas tout donné.

"Récupère ton bâton. En garde."

"Attendez ..."

"Ne parle pas ! Bat toi !"

Gontran arma son bâton. Il allait l'abattre sur la jeune Tsigane mais celle-ci, dans un sursaut esquiva le baton en sautant sur la gauche vers son arme. Le bois du bâton effleura la tête de Leelou qui se mit en garde immédiatement après. Trop tard, le second coup fut porté à nouveau dans les cotes. Mais Leelou ne tomba pas à genou. Elle n'allait pas faiblir comme ça. Sa fierté de Tsigane ne pouvait pas le lui permettre. Malgré la douleur qui lui déchira les cotes, Leelou ne ferma qu'un œil et arma un coup sur la gauche. Avant même qu'elle ai pu passer à l'action, le bâton du vieillard frappa son bras. Cette fois ci la douleur fut trop forte : sa main s'ouvrit et elle lâcha le bâton en même temps qu'un petit cri de douleur sortait de sa bouche. Le vieillard fit tourner son bâton et il lui porta un nouveau coup qui frappa sa tempe. Ce fut trop pour la jeune Tsigane qui ne vit rien venir. Elle tomba la tête la première sur le sol, dans les vapes.

Post Dix-Neuvième
< Leelou Lovara >

Une porte s'ouvrit. Un saut d'eau se remplit. Deux puissantes mains amènent le saut au dessus de Leelou qui est allongé dans un lit. La jeune femme était dans les vapes depuis deux bonnes heures à cause du coup porté à la tête par Gontran. Aldric se tenait là, au dessus de la jeune Tsigane. Il inclina le saut qui se déversa sur Leelou. En un sursaut, la jeune femme se réveilla brutalement et manqua de se prendre le saut au niveau du front. Elle cracha l'eau qu'elle avait dans la bouche et secoua la tête pour enlever l'eau au sur sa tête. Elle toussa un peu puis fixa la cause de se réveille brutal. Elle vit d'abord Aldric puis juste derrière son père. Son esprit sauvage de Tsigane prit le dessus et elle les fixa tous les deux méchamment. Rapidement, elle reprit ses esprits et son visage crispé redevint celui qu'on lui connaissait. Aldric prit alors la parole.

"Au nom de mon père, je dois te présenter nos plus plates excuses. Je voulais qu'il t'entraine comme tu m'en avais émis le souhait mais je ne pensais pas qu'il commencerait si fort ... Désolé."

"Arrète tes conneries Aldric. Tu sais aussi bien que moi que c'est le meilleur entrainement possible."

Leelou encore dans les vapes malgré le saut d'eau n'entendit pas toute leur dispute à ce sujet. Elle comprit que d'après Aldric, même si c'était la meilleur méthode, c'était trop tôt pour elle. Son père lui répliqua quelque chose du genre elle est talentueuse mais Leelou n'en était pas sur : une grosse douleur lui prenant la tête. Elle s'évanouit de nouveau. Les deux hommes ne s'en rendirent d'abord pas compte trop occupé à se battre verbalement. Finalement, les deux hommes quittèrent la pièce pour la laisser se reposer mais la dispute continua dans le couloirs.
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Ce fut le lendemain matin que Sylvia vint la réveiller.

"Leelou. Debout. Tu as dormi toute la journée hier. le Sieur Gontran t'attend pour continuer ton apprentissage."

Leelou se rassit péniblement. Elle avait encore mal à la tête. Elle salua Sylvia et se leva difficilement. Elle se raffraichissa rapidement puis quitta la pièce. Elle descendit dans le réfectoire pour prendre un morceau de pain. Elle avait le ventre vide et s'en enfila deux ainsi qu'un verre de lait. Elle continua son chemin jusqu'à la salle d'entrainement ou elle trouva le vieil homme entrain de l'attendre.

"Ou est Aldric ?"

"Sur les remparts. En garde !" Dit-il en lui lançant un bâton.

"Mais ..."

Leelou l'attrapa mais le vieil homme était déjà sur elle. Bizarrement, ses mouvements paraissaient moins fluide qu'hier. Cela ne l'empecha de lui porter un premier coup au niveau de l'épaule. Malgré la terrible douleur qui parcourra tout corps de Leelou, elle ne lâcha pas son arme et contre attaqua. Le vieil homme para la première attaque qui fendait l'air à destination de sa tête. Il se baissa pour esquiver le retour de bâton et il en profita pour effectuer une balayette sur la jeune Tsigane. Elle trébucha mais réussi à parer l'enchainement du vieil homme qui tentait de lui porter un nouveau coup au niveau du front en déviant le bâton sur le coté. Elle fit une sorte de roulade pour ne pas chuter lourdement sur le sol et elle se releva avec toute la grâce possible due à son équipement.

"Je suis surpris. D'habitude personne n'arrive à parer mes coups dès le deuxième jour ..."

"Merci ..."

Leelou s'expliquait ceci par son entrainement avec sa grand mère. Elle lui avait apprit à se défendre plus précisément. A parer, esquiver. D'ailleurs, ça se voyait. Leelou n'était pas à son aise lorsqu'il s'agissait d'attaquer.

"Ne t'enflame pas ! Tu as de bonnes bases certes mais dans un vrai combat, tu ne tiendras pas une seconde. je ne suis qu'un vieillard et tu es incapable de me battre. Comment veux tu battre un homme ?"

"Je ne veux pas savoir me battre, je veux savoir me défendre."

Le vieil homme hocha la tête. Il sembla un peu déçu mais masqua vite cette émotion. Avec sa souplesse naturelle et son talent, Leelou deviendrait vite une maitre de l'esquive. Gontran était déçu car il estimait qu'elle pourrait devenir une redoutable combattante. Mais ce n'était pas le destin de Leelou.

"Eh bien je vais t'apprendre à te défendre alors ... Viens par là."

Leelou le suivit sans rien dire. Ils arrivèrent devant un mannequin en paille armé d'un gourdin en bois. Il activa une manivelle et le mannequin commença à bouger dans tous les sens. Des attaques imprévisibles et extremement rapides. Leelou comprit immédiatement le but de cet exercice. Elle se mit en place et le viel homme tourna la manivelle. D'abord lentement puis il accéléra. Malgré les coups reçu, Leelou resta en place, esquivant la plupart. Au bout de plusieurs minutes, elle fini par craquer. Gontran arreta alors la machine et il lui lança un morceau de pain. Elle l'avait bien mérité. Elle le dévora en quelques secondes seulement. C'est juste après avoir terminé son "repas" que Aldric fit son entrée.

"Il serait temps de te mettre au travail Leelou. J'ai des soldats qui viennent de rentré. Ca fait deux jours qu'ils étaient de garde. Va les divertir."

"Laisse la souffler voyons."

"Non. Eux ils ne soufflent pas alors elle non plus."

Le vieil homme allait riposter mais Leelou se leva pour lui indiquer que ce n'était pas un problème. Elle suivit Aldric dans la pièce suivante laissant Gontran tout seul dans la salle d'entrainement. Après quelques minutes, une légère musique s'éleva de la salle. Leelou venait de commencer à chanter. Des rires et des claquements de mains s'élevèrent également. Intrigué, Gontran entra dans la pièce pour regarder la performance de Leelou. Elle frappait sur son tambourin gracieusement, son corps fin ondulait lentement et sa douce voix se répendait dans les couloirs du palais.

Post Vingtième king

< Leelou Lovara >

Leelou avait dansé et chanté toute une partie la nuit et les soldats avaient aimé mais vint le moment ou la jeune Tsigane ne tenait plus debout. Son entrainement plus ça, ça faisait trop. Au milieu d'une de ses chansons, elle eut le vertige et s'arrêta de chanter. Elle se posa sur une chaise et s'accouda à la table. Les soldats, galant, se levèrent pour s'occuper d'elle. La jeune femme ne résista pas à autant d'activation autour d'elle et s'évanouit. Elle chuta de la chaise pour tomber lourdement par terre. Heureusement un soldat était assez près et il eu le réflexe de la rattraper. Il la prit dans ses bras et se tourna vers les autres en demandant ce qu'il fallait faire. Ce fut Gontran qui répondit en premier.

"Elle a besoin de repos. C'est fini pour aujourd'hui. Amène la à sa chambre."

Le soldat acquiesça et quitta la salle en direction du dortoir des femmes. Leelou se réveilla dans ses bras et eu un sursaut en voyant la position dans laquelle elle était. Elle failli chuter de nouveau par terre mais l'homme réussi à la déposer comme il se doit. L'esprit rebelle de la Tsigane failli ressortir mais Leelou réussi à le contenir. Au lieu de lui gueuler dessus, elle devint toute rouge. Gênée, elle remercia le garde maladroitement et s'en alla en courant vers le dortoir des femmes. Le soldat souria et fit demi-tour pour retourner dans son dortoir.
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Le lendemain matin, Leelou se réveilla la première dans le dortoir. Même Sylvia dormait encore. Elle se leva sans bruit, alla se rafraichir comme tous les matins puis descendit sans bruit au réfectoire. Tout le monde dans le palais dormait encore. Elle pénétra dans le réfectoire. Il y avait trois personne présentent. Une autre femme et deux hommes. Rares étaient les femmes au palais mais encore moins des femmes habillés avec autant de richesse qu'elle. Les deux autres hommes étaient eux aussi habillé avec des vêtements d'une certaine richesse. Cela fit tilt dans sa tête. C'était la famille royale. Leelou ne sut pas ou se mettre. Elle ne voulait pas les déranger. Elle s'apprêtait à faire demi-tour quand le plus jeune des hommes lui adressa la parole.

"Apporte moi du pain femme."

La réflexion de l'homme glaça le sang de la jeune Tsigane. D'une part elle n'était pas une des servantes, même si elle était habillé comme elles mais surtout, c'était un Tsigane. Les Tsiganes ont une fierté. Une fierté qu'ils ont du mal à mettre de coté. C'était particulièrement le cas de Leelou. N'entendant pas les reproches de la femme et de l'autre homme, Leelou se retourna. Elle prit un pain et se rapprocha des trois personnes. Une fois à portée, elle tendit le pain au jeune homme. Ses yeux étaient neutre, ne laissant ressortir aucun sentiment mais au fond d'elle, elle bouillonnait. Elle essayait de résister à la tentation mais elle n'y arriva pas. Elle lâcha malencontreusement le pain avant qu'il ne l'ai saisi. Comme elle s'y attendait, il s'énerva et l'insulta ce qui eut pour effet de faire éclater Leelou. Elle le coupa dans son élan pour lui rabattre son claquet.

"Ecoute moi bien ! J'ai l'air d'être une servante ? Hein !? Tu habites ici depuis combien de temps ? Tu pourrais au moins faire la différence entre les personnes qui travaillent pour toi et ceux qui sont juste là pour aider Sryam à gagner cette fichue guerre !"

N'attendant pas de réponse, elle tourna les talons et s'en alla par la première porte qu'elle vit. Elle avait dit ça sans réfléchir. Elle se doutait qu'elle parlait avec un des membres de la famille royale mais il s'agissait en fait du fils du roi : Al-Sotral. Le commandant en chef des armées de Sryam. Elle rejoignit la salle des gardes en espérant y trouver Gontran. Celui-ci n'y était pas. Elle s'assit sur une chaise en attendant qu'il arrive.
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Un peu de temps après, une porte s'ouvrit derrière la jeune femme. Elle tourna la tête. il ne s'agissait pas de Gontran ni d'Aldric et non plus de l'homme qu'elle avait pourri ce matin. Il s'agissait en fait du garde qui l'avait ramener au dortoir des femmes hier. Elle lui souria timidement se rappelant ce qui s'était déroulé la veille.

"Not' Prince, Al-Sotral. Ben y't'cherche. Jcrois qu'il a pas trop aimer l'coup qu'tu lui as fais."

"Qu'est-ce que ca peut m'faire ? Il avait qu'à me parler mieux qu'ca. Jcomprend pas qu'les femmes d'ici se laissent traiter comme ca."

"C'est l'prince. Faut les comprendre. Suis moi. J'prendrais ta défense."

Leelou soupira et se leva de sa chaise. Le soldat la mena jusqu'à la suite royale. Elle s'apprêtait en prendre pour son grade mais Al-Sotral n'était pas présent. Il y avait juste l'autre homme et la femme. Al-Taric et sa femme Liysdria. Le soldat s'inclina mais Leelou, n'étant pas de ce continent ni même de cette ville, estima qu'il n'était pas nécessaire de le faire. Ceci fit sourir le roi. Il se leva de son trône et s'adressa à la Tsigane.

"Quel est ton nom ?"

"Leelou Lovara, du clan Tsigane des terres de Norgod." Répondit-elle fièrement sans quitter des yeux le roi.

"Leelou Lovara, j'admire ton courage pour avoir défié notre fils."

Leelou ne sut quoi répondre de plus. Elle était prête à affronter leur châtiment mais ce n'était manifestement pas ce pourquoi ils l'avaient fait venir. Le garde avait même dit que c'était Al-Sotral lui même qui lui avait demandé de venir et pourtant il n'était pas présent.

"Tu te demandes pourquoi tu es là et que notre fils ne l'est pas ? Il est reparti sur les remparts. La situation est très tendu en ce moment. Le soldat ici présent nous a raconté la raison de ta présence en nos murs et il nous a fait par de ta performance d'hier. Accepterais-tu, pour te faire pardonner, de faire ça également pour nous ?"

Avant d'avoir pu répondre quoi que ce soit de plus, Aldric entra précipitamment dans la pièce suivit de son père. Quand il vit Leelou debout devant le roi et sa femme avec le soldat à ses cotés et que Al-Sotral n'était pas présent, il soupira. Il s'agenouilla devant son roi et fixant furieusement Leelou, ce qui la fit sourire.

"Ce sera avec plaisir messire."

Post Vingtéunième
< Leelou Lovara >

Après avoir quelques peu discuté avec le roi et sa femme sur les modalités de leur prochaine rencontre, Leelou quitta la suite royale pour retourner manger. Après tout, elle n'avait pas pu manger. Elle retourna dans le réfectoire avec le soldat qui l'avait escorté jusqu'à la suite. Sur le chemin, il lui expliqua qu'Al Sotral était quelqu'un de bien. Qu'en ce moment, il était préoccupé par la guerre, qu'il ne fallait pas lui en vouloir. Mais Leelou se fichait des circonstances qui pourrait "atténuer" son attitude. Leelou était un Tsigane. Les Tsiganes sont très fier et ils n'aiment pas qu'on leur marche sur les pieds.

"Je m'en fiche. Ça va mal pour lui mais ça va mal pour tout le monde. C'est pas une raison pour se passer les nerfs sur une inconnue. C'est pas parce qu'il est prince de Sryam que jvais toléré ça."

Le soldat ne répondit rien. Il admirait le courage de Leelou pour s'opposer ainsi à la famille royale. Il se rappela son attitude dans la suite royale, ou elle avait fixer sans sourciller le roi. Peut de personne peuvent ici se vanter de soutenir le regard de la famille royale, surtout en pareilles circonstances. Ils continuèrent donc de marcher en silence jusqu'à arriver au réfectoire. Aldric les y attendait. Il attendait surtout Leelou en fait. Il commença à lui passer un savon pour avoir répondu ainsi au prince, à son prince. Leelou ne se démonta pas et soutena son regard comme elle avait soutenu celui du roi ressortant les mêmes choses. Les mêmes arguments.

"Ce que j'ai fait, je l'ai fait et je ne le regrette pas. Prince ou pas, il a pas à me parler comme ca. Je ne suis même pas de Djel'Fa. Il n'a aucune autorité sur moi."

Aldric foudroya la jeune Tsigane mais celle-ci ne baissa pas les yeux. Elle s'était opposé à son prince en public et elle n'en avait pas honte. Ce fut Aldric qui finit par baisser les yeux et par abandonner. Gontran au fond de la salle souria et lança un clin d'oeil à Leelou. Elle lui souria et se retourna lorsqu'un nouvel arrivant l'appela dans son dos. Il n'était pas soldat. Leelou le reconnu immédiatement. C'était le gérant de la Taverne du Pendu. Immédiatement la jeune gitane pensa à Anjali et Anji. Il leur était arrivé quelques chose ? Il lit l'inquiétude sur son visage et d'un signe de la tête, il soulagea la Tsigane. Il lui expliqua la situation rapidement, qu'elle avait été agressé mais qu'elle allait bien et qu'elle avait demandé à voir Leelou. La tsigane acquiesça et quitta le palais royal avec l'homme pour retourner à la taverne du Pendu. Sur le chemin, Gontran les rattrapa. Sans expliquer pourquoi, il expliqua qu'il avait décidé de les suivre.

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