Vingt quatre heures en mer

Helzeb Kan Hazan
Post n°25

Post n°23 à 24 --->Aux quais de Port-Pergas

Le demi-orc avait dù rester entre deux et trois heures dans cette cale où diverses effluves assaillaient les narines. Il décida de sortir. Respirant non sans joie l'air marin, il demanda à un matelot combien de temps durerait ce voyage. Il lui répondit environ vingt-quatre heures. Un souffle sortit de la bouche de Helzeb. Et celui-ci était de réconfort, il pensait qu'il devrait rester sur ce bateau beaucoup plus longtemps. Si cela avait été le cas, il n'aurait su comment se rasasier car l'exploration de la cale s'était soldé par un échec. Il n'y avait rien à manger. Et comble de tout, toutes les personnes ici présentes étaient associables. Il décida de retourner là où il devait être : la cave. Il ne vit rien de mieux à faire que de s'endormir. Et c'est ce qu'il fit, adossé à un mur, la capuche baissé, un genoux en l'air et les bras croisés. Le temps passa sur lui sans qu'il ne s'en rende compte. Quand il se réveilla, il sentit que la nuit était tombé. Le froid s'était engoufré dans chaque méandres du boit et avait refroidi le corps de la peau verte. Les yeux encore ensommeillé, il se leva. Son estomac plaida. Il remonta pour une deuxième fois cet escalier qui l'emmenèrerait dans un monde associable. Un vent maritime frais traversa Helzeb, ce qui finissât de le réveiller. Ce vent était agréable. Et cette mer noire, où pas un bruit ne se faisait entendre, se rajoutait à ces petits plaisirs de la vie.

*Ah... Si seulement ces instants pouvaient perdurer...*

La traversée continua. Toujours dans ce calme inhumain. Seuls les râles et les frottements de vêtements des matelots se faisaient entendre mais le demi-orc ne les entendaient pas. Il aurait pu se faire attaquer sans qu'il remarque son adversaire. Les minutes passèrent et le soleil commençât à se lever; Tout d'abord, une couleur rouge orangée se profila à l'horizon. Et tout doucement les couleurs s'éclaircirent. Les bruits des oiseaux commencèrent à envahir le ciel. Puis il prit sa couleur jaune, fier dans ce ciel bleu sans nuages. Une belle journée s'annonçait. Ce temps chassa les mauvaises pensées de la peau verte. Il ne pense plus à Djel'fa. Il ne pensa plus à ses quêtes, à ce qui l'attendaient. Tout ceci s'effaçaient dans son esprit. Il resta un long moment accoudé, dans une sorte de rêve éveillée. Ce ne fut qu'une voix dure et grésillante qui le réveilla :

"Matelots ! Terre en visuel ! Encore quelques efforts et le repos sera à vous !"

La réalité le percuta avec force. Des sons de toutes sortes emplissaient ses oreilles, des éclats de voix, les vagues fracassant les quais, l'agitation de la ville. Il n'avait même pas remarqué que midi était passé. Son estomac cria famine, la première chose qu'il devrait faire les pieds à terre serait de victuailluer. Un matelot injuria Helzeb qu'il n'avait rien à faire sur le pont et qu'il avait du travail. Ne cherchant point les ennuis, il descendit dans cette cale. Son estomac se plaignit une nouvelle fois, toutes ces odeurs agitaient son estomac vide. Il s'adossa une nouvelle fois et patienta. Il essayait d'écouter ce qu'il se passait au-dessus de lui mais sans succès. Une lumière inonda la cale, puis une ombre obstrua temporairement pour annoncer qu'ils arriveraient dans dix minutes. Pour une troisième et dernière fois, il gravit ces quelques marches. La côté se rapprochait de plus en plus. Une secousse fit trembler le bateau, il venait de percuter le quai. Ne voulant point attendre plus longtemps, il remercia personne en particulier de l'avoir fait traverser, et sauta sur le quai.

*Djel'fa. Je suis là...*

Post n°26 --->Derrière l'entrepôt de poissons