Fin de l'empire romain

C'est la fin de l'empire romain d'occident. Les gens ont peur, peur de la guerre, peur de la famine, peur de la mort. Pourquoi ? Le souvenir des invasions barbares (aux méthodes barbares) les insécurisent, l'effondrement de toutes les institutions romaines les appauvrisse... toutes ? Non, seul l'Église survit. Dieu, la mort, les maladies donnent une foie importante au peuple. Que font les barbares ? Ils reconstruisent et commence à mettre en place ce qu'aujourd'hui l'Europe occidental. Les premiers rois barbares sont des monarques qui resteront en quelques sorte durant toute la période médiéval.

La féodalité... C'est un ancien système fondamentalement basé sur la peur et le renfermement. Le monde occidental est sorti de la barbarie depuis 500 ans seulement. Jusqu'ici j'ai raison ou je me trompe ? Qu'en dites vous ?

Je ne pense pas que l'on puisse parler de barbarie pour le Moyen-Âge. Cette définition d'âge obscur qu'on lui donne est une réaction du quidam lambda qqu considère l'empire romain comme une période de lumières et le moyen-âge comme une période de ténèbres. C'est une marque d'ethnocentrisme que même certains archéologues possèdent, et c'est bien dommage.

S'il y a eu certes une période de "ténèbres" suite au morcellement de l'Empire romain puis à sa chute, les rois qui ont succédé à l'Empereur suite à divers conflits n'étaient pas plus "barbares" que les autres. Certains mêmes comme le roi carolingien Charlemagne, revendiquaient l'héritage de l'Empire Romain et c'est ainsi que naquit le Saint Empire Romain Germanique.

A noter que barbare, pour les romains, signifie étranger (vient du grec barbaros, car c'est les grecs qui utilisaient tout d'abord ce terme). aussi les envahisseurs et toutes les peuplades, chassées par les huns, qui se sont installées dans l'Empire Romain, étaient bel et bien des barbares, mais au sens romain du terme, c'est à dire des étrangers, des gens n'appartenant pas à l'Empire Romain et donc forcément inférieurs en tout...

Autre point : L'Empire romain n'a pas cessé d'exister en 472 (ou un truc comme ça, me souviens plus de la date exacte) ; l'Empire ROmain d'Orient (l'Empire avait été scindé plus tôt en deux, car il devenait impossible à gérer), c'est à dire l'Empire byzantin (capitale Constantinople, la plus belle ville du monde selon certains à cette époque), ne tombera qu'en 1492, sous les attaques centenaires des Ottomans qui auront conquis alors l'intégralité de la Turquie.

Certes le Moyen-Age était une période de moindre stabilité avec plus de conflits, vu que l'Europe n'était plus fédérée par une seule puissance qui faisait la loi. Mais les Romains n'étaient pas non plus des enfants de coeur ! Et l'Eglise servait alors de régulateur, il dictait le code moral, et s'occupait de tout ce qui était administratif. Il gérait la vie sociale et permettait, au final, de réguler les tensions entre la plupart des bélligérants.

Bris' : 476 c'est la chute de l'Empire Romain d'Occident et 1453 c'est la chute de l'Empire Romain d'Orient. ^^

Mais sérieusement, je pense que le Moyen-Age a été une période de redressement puis de développement. La vision erroné nous vient du XIXème siècle où on fit du Moyen-Age une période sous-développé pour pouvoir mieux contester les monarchies qui venait de là.

Je suis d'accord que beaucoup d'historiens mettent trop d'emphase sur le caractère négatif du M.-Â. La misère existait à Rome. Les taudis malsains côtoyaient les constructions grandioses. Les insulae sont les logements d'aujourd'hui. Les riches cependant ont toujours leurs domus ou leurs villa. Distraient par les jeux de Rome, les pauvres ne se révolte pas, mais embarque quand même dans le mouvement christianisme. Devant Dieu ; tout le monde est égaux. Une Église d'établi à Rome vers l'an 60. L'évangélisme attire foule. Mais personnellement je trouve que la pensé de l'homme s'appauvrit beaucoup avec l'Église. Le monde intellectuel ne réfléchit plus. Regardez :

Citation :

Passage du Psaume 11 de la bible :

L'Éternel sonde le juste;
Il hait le méchant et celui qui se plaît à la violence.

Il fait pleuvoir sur les méchants
Des charbons, du feu et du soufre;
Un vent brûlant, c'est le calice qu'ils ont en partage.

Nous avons ici une contradiction incroyable ! L'éternel ne déteste pas la violence si quand quelqu'un use de violence il est encore plus violent avec lui. On voit bien le caractère qui tente d'être charitable envers la violence que pourrait exercer l'Église.

Dire que l'Église adoucissait les tensions, ce n'est pas un peu tiré par les cheveux ? Ce n'était qu'à mes yeux qu'une institution en quête de pouvoir comme les autres. Être un régulateur entre les monarques n'était-il pas qu'une façon de s'implanter dans tout l'europe ?

Lors du Moyen-Age, l'Eglise n'est pas une doctrine, mais le mode de pensée principal, celui qui permet de tenir les registres, l'état civil, celui qui établit un code moral à respecter. Après les grandes invasions, elle permet de regrouper peu à peu les différents royaumes autour de croyances communes et d'établir un modis vivendi.

Si en effet l'eglise est également une institution politique en quête de pouvoir, elle a servi pendant longtemps de moteur à la vie des gens au Moyen-Age. C'est l'Eglise qui leur promettait un avenir meilleur après la mort, qui s'occupait de leurs âmes, qui au final leur rendait leur vie supportable et gérait pour eux tout ce qu'ils ne pouvaient pas gérer (état civil entre autres).

Je ne suis pas croyant, et je n'aime pas spécialementles dogmes. Si l'Eglise est devenue par la suite un fardeau et que l'homme a dû se libérer de son étau, l'Eglise pendant longtemps a été une institution politique, morale, administrative et économique. Elle était nécessaire au bon fonctionnement de la société. Certes elle a commis des atrocités, mais ces dernières étaient justifiées par un code moral adopté par la majorité qui permettait de fédérer les gens autour de croyances communes, ce qui est le ciment d'une société saine. Pour le bien de la majorité, les "brebis galeuses" étaient éliminées comme remettant en question et risquant la stabilité d'un système rôdé qui avait fait ses preuves. Certes cette opinion ne serait plus défendable aujourd'hui (encore heureux) ; mais à l'époque elle avait une justification : Un monde sans l'Eglise aurait été bien pire...

Tien, ça me rappelle que j'avais lu un bon livre sur la fin de l'empire romain. "La dernière légion"

Brisecous tu semble bien maîtriser le sujet, chapeau. ^^ Erganum : puisque tu as lue un livre : sais-tu un peu comment a été la guerre entre les romains et les barbares ? Les causes de la chute de l'empire ?

Ben enfait c'est très simple : L'empire luttait sur plusieurs fronts dont un des plus important : Les barbares. Au fur et à mesure des guerres, les légions s'appauvrissaient en homme et l'empire perdait beaucoup de terrain. L'empereur de l'époque a décidé donc de recruter des Barbares pour former de nouvelles légions. Tout allait bien mais le problème c'est qu'à un moment donné, les troupes barbares se sont rebellées. Les autres barbares qui luttaient contre les romains ont lancé une attaque massive. Les romains étaient attaqués à l'intérieur et à l'extérieur. Cela devenait ingérable. Résultat : L'empire romain chuta pour laisser place à l'empire barbare qui au fil du temps sont devenus plus raffiné qu'avant, construisant des châteaux et devenant "Seigneur". C'est ainsi qu'est apparu historiquement le Moyen-Age. Si ils n'avaient pas recruter des barbares dans leurs armées, peut-être que l'empire aurait résisté plus longtemps.

Personnellement je pense que c'est comme ceci que tout est arrivé.

La Dernière Légion est un livre qui s'inspire de faits certes historiques, mais c'est une œuvre de fiction qui donne des raisons incomplètes.

Le problème de l'Empire Romain, c'est qu'il a du faire face à plusieurs crises :
- Une crise militaire ;
- Une crise économique ;
- Une crise politique.
Cela commence à la mort de Septime Alexandre et la disparition d'une dynastie forte, les sévères.

Tout d'abord, aux frontières comme à l'intérieur, des forces sèment la zizanie. Citons les cas de l'empire parthe (et son successeur, l'empire sassanide) qui donnèrent bien du mal aux romains. Les gouverneurs de territoires et de villes ont, de plus, tendance à se révolter et à se déclarer indépendant voir empereur (comme Zénobie avec son fils à Palmyre).
De plus, les Germains poussent des peuples à s'incruster dans l'Empire Romain, qui espèrent trouver un butin important et des terres. Cela revèle une faiblesse importante de la stratégie romaine : à force de mettre tout aux frontières, on dégarni l'intérieur, et une fois les limes passés, les barbares (dans le sens ancien) peuvent faire ce qu'ils veulent.
De plus, l'Empire Romain, a toujours eu des problèmes financiers ; financer des campagnes est très coûteux et il faut augmenter les impôts... (Rome n'ayant jamais d'économies).
Enfin, pour la crise politique, les empereurs se succèdent rapidement, sont nommés par les armées (et non pas par le précédent empereur) et il peut en avoir jusqu'à cinq en même temps.

Mais courant 380-390, c'est la panique : les Huns arrivent, et chassent nombre de peuples germains. C'est le début des invasions barbares. Très rapidement, l'attaque des barbares, de puissances étrangères, les divisions internes et les problèmes socio-économiques auront raison de l'Empire, qui pendant les vingt dernières années sera terriblement affaibli, pour enfin s'effondrer en 476.