Errance

Helzeb Kan Hazan
Post n°51

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Helzeb était entré dans la chambre de son compagnon, s’attendant à rencontrer cette petite créature joviale, qui ne cessait de lui faire des farces - on lui avait raconté les mésaventures que Johbiro lui avait faites pendant sa convalescence – et qui allait sûrement lui sauter dessus. Il se prépara, les sens aux aguets, ouvrit doucement la porte et tomba nez à nez avec une nouvelle facette de son ami. Un être de plus de deux mètres, des muscles saillants, une couleur de peau vert foncé, marron et des yeux blanchâtre. Cet être terrifia tout d’abord le demi orc puis il se reprit. Il commença par lui raconter son entrevue mystérieuse avec le vieux mage. Johbiro ne semblait pas comprendre, du moins, il n’avait pas l’air de tout comprendre mais semblait se forcer à l’écouter. Helzeb passa outre cette attitude et continua son monologue. Ils leur fallaient de la nourriture, une carte du monde, peut-être même de la ville, on ne savait jamais, de l’or et peut-être réviser leur équipement. Un regard observateur lui apprit que niveau nourriture, Johbiro n’était plus à plaindre. Quant à lui, c’était la misère la plus complète. Il ne possédait quasiment rien. Alors, il demanda au géant de le suivre, qu’ils allaient faire leur dernière action avant de partir. Il sembla que ça lui fit plaisir. Ils partirent donc à la rencontre de la salle commune des voleurs, se dirigea vers un qui avait plus de grades et lui parla :

« Bonjour. Mon compagnon et moi partons bientôt et nous manquons de vivres et autres équipements essentiels à notre voyage. Puissiez-vous nous offrir ce qu’il nous manque ? »

« Ah ah ah !!! Vous être bien marrant vous deux. Savez-vous que votre compagnon nous as subtilisé de la nourriture dans les cuisines, qu’un de nos cuisiniers a tenté de l’arrêter mais… Enfin vous comprenez en le regardant. Plaisanterie mis à part. Qu’avez-vous donc besoin ? »

« Nous aurions besoin de nourriture, d’une carte du monde car jusqu’à maintenant nous avons toujours voyagé au hasard, laissant nos pas nous guider. J’aimerais aussi une carte de cette ville avec votre repère d’inscrit dessus, certes codé mais inscrit tout de même. On ne sait jamais ce qu’il pourrait arriver, et votre église pourrait être un endroit reposant pour mon être. »

« Tout ce que vous avez quémandé est possible à avoir. Mais je suppose que vous désirez autre chose ? »

Un sourire était apparu sur son visage, et il avait retenu un éclat de rire, ces deux humanoïdes avaient changés la routine de leur vie, et leurs présences n’en avaient point été un désagréable. Ils leurs manqueraient.

« Nous aurions aussi besoin d’une gourde, et d’un peu d’argent. Bien sur si cela ne vous dérange pas. Je ne voudrais pas piller et épuiser vos richesses, bien que je ne doute pas que des voleurs puissent être pauvres. Ah ah !! Et, si cela ne vous dérange pas, j’aimerais changer de vêtements. Ce n’est pas que vos vêtements sont laids, mais ils ne sont point adaptés à moi et à ma race. Je pense que je ne vous en ai pas trop demandé, ah ah ah !!! »

Le maître voleur donna ce qu’il put aux humanoïdes. Après quelques poignées chaleureuses, Helzeb, Johbiro et Daremos partirent. Celui-ci était resté tout ce temps à son poste, voulant accomplir une dernière fois son travail. Grâce au voleur, et à sa connaissance de la ville, ils sortirent avec discrétion et sans violence. C’est ainsi qu’ils se retrouvèrent sur les routes de Djel’fa. Malgré qu’ils aient une carte, ils ne savaient encore où aller. Car la présence d’Helzeb et les ennuis qui jonchaient son sillage bridait quelques peu leur voyage. Il aurait bien voulu essayer d’aller sur ce territoire, Amresia, mais pour cela, il lui faudrait passer dans une ville importante, où à la minute qu’il rentrerait, sa tête se retrouverait dans une corde… Il lança donc la conversation :

« Johbiro, aurais-tu une idée d’où aller ? Que faire ? »

[Mdjs : Pouvez-vous m’ajouter de la nourriture, une carte du monde, une carte de la ville forteresse de Sryam, une gourde, et un peu d’argent si cela ne vous dérange pas. Et pouvez-vous donnez pareil ou séparer à Johbiro. Merci]

A: 4 pains et 4 saucissons pour vous 2, ainsi que 30 pieces d'ors. Tout est ajouté ^^

Johbiro
Post n°26
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Helzeb quémandait des ressources tel un clochard. Quelle honte! Il était allé vers les gens d’abord pour leurs demander une aide au ravitaillement et une carte pour ce repérer. Si cela n’avait tenu qu’à cela, ça aurait put aller. Cependant, le demi-orc leurs avait soutiré de l’argent, non soutirer est encore au dessus de ce qu’il avait fait, il avait mendié de l’argent. Jamais le semi-elfe noir, fier et puissant, n’avait ressentit une telle honte. Au fond de lui, il bouillonnait. Il n’allait pas tarder à exploser. Il voyait déjà son poing dans la figure d’Helzeb. Malheureusement ses intentions ne purent ce finaliser. Alors que son poing était armé, il ressentit une violente douleur, lourde et lancinante, dans sa tête. Il était sur qu’au fond de lui, quelque chose ne le voulait pas. Réduit à une sorte d’impuissance, il se résolut à attendre. Peut-être un autre moment serait plus propice ou bien sa rage passerait-elle d‘elle-même.

De nouveau le temps passa. Toujours plus lentement à l’approche du moment voulu: le départ, les adieux, les salutations, les bonnes continuations, la fin et le renouveau. Bien que doucement, arriva enfin le moment temps attendu. Helzeb semblait s’être amouraché de cette pseudo-guilde de truands et ses adieux furent emplis de promesses de retrouvaille. Pour Johbiro, ces sentiments étaient inconcevables Non pas qu’il les rejetait mais il ne pouvait les éprouver. Il était … différent, non conventionnel, en dehors des normes et par certains égards, ce qui le rendait fier l’imprégné aussi de tristesse.

Ils passèrent sans encombre la ville. Le calme était revenu au fil des jours qui passé, jusqu’à devenir un fait entre réalité et légende dont personne n’était vraiment sur de la véracité. Leurs nouveau compagnon, Doreamon ou il ne savait comment, les guida à travers des chemins sur et seul le passage des enceintes de la ville fut risqué. Enfin, il sortait à l’air libre, en dehors de ces rues dans lesquels on est obligé de circuler, de ces murs et ces propriétés pour vous bloquer. La nature, le tout qui n’est qu’un. Il y était enfin revenu.

Du coin de l’oreille il entendit quelques murmures peut-être des paroles. C’était fort probable mais il était déjà parti. N’attendant pas d’être sur que son compagnon le suivait, l’autre n’étant rien pour lui, il se mit en route. Comptant sur son instinct pour guider ses pas. Il avança d’abord tranquillement puis vers le fin de soirée accéléra le pas. Entouré d’étendu de rocaille, dans un paysage de mort, froid, sans appel, il préféra pousser le rythme afin de ce mettre à l’abris. De part et d’autre de cette étendu, de petites montagnes pointaient leurs sommets vers le ciel en signe de défi, insignifiant certes mais pourtant présent. Il se dirigea en direction de la plus proche. Elle était constellée de grottes plus ou moins profondes sur tous ses flancs. Des traces de passages étaient largement visibles mais face à la nuit tombante il préféra guider la petite troupe en direction d’une petite grotte. A l’aide d’un des petits buissons qui bordés la route, il vérifia la présence immédiate d’ennemis dans la grotte. Il prit le buisson, tourna le dos à son compagnon, fit mine de s’afférer et embrasa le buisson d’un geste sec. Si ennemis il y avait dans la grotte quatre possibilités faisaient place: soit ce feu le ferait venir auquel cas il n‘était pas très dangereux; soit il préférerait rester tapis dans les ombres par la peur de l’inconnu, ce danger serait plus présent que précédemment; soit la présence sortirait contrainte par la fumée, le risque était alors moindre; soit la chose resterait tapis attendant son heure. Il en était de même avec toutes les présences alentours que le feu avait alertés de la présence d’intrus, mais c’était un risque à prendre.

Après un quart d’heure, il mis fin au feu. Un autre quart d’heure passa avant qu’il n’entre dans la grotte désenfumée. Il installa une sorte de campement et mangea dans un silence oppressant, reposant, accusateur, réprobateur.

[MDJ: Ai-je toujours la personnalité Terre? La grotte est-elle profonde ou non? Merci de me retirer une baguette, un morceau de viande et deux légumes.]
[LL : Aucun changement de personnalité. La grotte comporte 3 galeries assez profondes mais aucun danger à signaler sauf quelques chauves souris ^^. Je te retire ta bouffe.]

Helzeb Kan Hazan
Post n°52

Helzeb avait suivit son ami plus silencieux que la rocaille. Ils ne parlèrent point. Même Daremos ne parla point. Ils suivirent donc Johbiro à travers les routes jonchées de pierres pour finalement arriver à l’entrée d’une grotte. Johbiro se pencha sur un buisson, il sembla occuper. Helzeb, quant à lui, fit remarquer les traces de pas par terre.

« Sûrement des hommes, avait dit Daremos. Mais celle près de la grotte ressemble à des ours. A votre place je me méfierais. S’il ne faisait point ce temps je vous aurais proposé de changer d’abri mais là… »

Peu après une fumée d’origine mystérieuse envahit les lieux. Helzeb tourna la tête vers son compagnon. Celui-ci ne fit rien. Etait-ce lui qui avait produit ce feu ? Il ne savait plus ou pas les pouvoirs de son compagnon. Mais c’était peine perdue de lui parler lorsqu’il était sous cette forme. Quand il serait une autre personnalité, ce qu’il espérait, il devrait se parler. Il devrait apprendre à mieux se connaître, c’était quelque chose d’essentiel à leur survie collective. Il dirigea ensuite son regard vers la caverne, écoutant le moindre signe, plissant les yeux tentant d’apercevoir une sombre dans cette fumée. Il resta là à attendre. Les minutes passèrent. Puis ils se décidèrent à entrer. Daremos était resté à attendre derrière Helzeb. Si le danger avait été présent, il aurait couvert les arrières des deux guerriers humanoïdes. Mais ça n’avait pas été le cas et tant mieux. Ils installèrent donc un campement de fortune. Helzeb n’ayant point beaucoup de nourriture pour lui et son ami, ils ne mangèrent au total que deux pains et deux saucissons. Sa réserve avait baissé de moitié. Il se trouvait au milieu de nulle part. Il faisait nuit. Il pleuvait et bientôt se serait pis. Il décida alors d’explorer un peu la caverne. On ne savait jamais ce qu’il pourrait y trouver. Daremos décida de le suivre, il n’avait point envie de dormir et de toute manière le temps n’y aidait pas. Il ne demanda pas au colosse. S’il avait envie de suivre, il suivrait. La grotte était large et haute. Six hommes auraient pu marcher côte à côte sans se gêner mutuellement. Des champignons poussaient dans les anfractuosités, de minces filets d’eau venait nourrir les végétaux. Ceux-ci étaient comestibles et Helzeb décidé d’en prendre quelqu’un. Il n’en prit pas trop du fait que les champignons pourrissaient vite. Ils poursuivirent donc leur exploration. La distance se creusait un peu plus de l’entrée, chaque pas les emmenait plus loin, vers un danger réel. Helzeb s’arrêta, d’un geste de la main, il demande à son –ou ses- compagnons de s’arrêter. L’air s’était fait plus pesant. Il lui semblait avoie entendu une respiration. Une onde hostile. Il resta ainsi une minute, sans bouger, les muscles crispés par l’immobilisation forcée. Alors qu’il relâchait un souffle, des pas en mouvement rapide se firent ouïr. Le lieu semblait s’être amenuisé. Du fond de la caverne –qui devait être immense- deux énormes ours apparurent. Leurs yeux n’étaient que rage. Leurs bouches semblaient former un mauvais rictus. Leurs pelages semblaient armures. Leurs crocs et leurs griffes trop aiguisés pour que cela soit naturelle. A ce contact, Helzeb ne pensa qu’à fuir. Mais par où ? Depuis quelques dizaines de secondes il avait perdu son sens de l’observation, et de toute manière où qu’il aille il y avait danger. Soit il se retrouverait par une nuit noire sous la déchaîne des dieux. Là où les dangers étaient multiples à chaque recoin d’obscurité. Ou alors il s’aventurerait dans une caverne inconnue avec pour ainsi dire aucune nourriture et aucun repère. Qui plus est, si plus il avançait, plus il y avait d’ours de cet acabit… Les ours chargèrent. Helzeb posa sa main au sol et tenta d’invoquer un des ses serviteurs squelettiques malheureusement il n’y eut aucune réponse. Comment un mort « frais » aurait-il pu se trouver derrière une barrière de roches ? N’ayant d’autres choix que de brandir son bâton, il se prépara à parer avec celui-ci. Un des deux ours s’arrêta, retirant tant bien que mal une des fragiles flèches de Daremos. Du sang recouvrait son pelage. L’autre ours, quant à lui, chargea sur le demi-orc. Celui-ci l’évita de justesse, puis lui asséna un coup par derrière. Les deux ours rentrèrent dans une colère noire. Ils hurlèrent de rage. Tout d’abord un étranger avec enfumée leur habitat, puis on s’était attaqué à eux et on les avaient même blessé. Helzeb sut que le combat serait inégal, qu’il ne s’en sortirait point sans dommage. Il ne pouvait se permettre de souffrir de nouveau d’une blessure grave. Il décida donc de fuir. Lui et l’archer s’enfuirent vers les profondeurs de la grotte, n’ayant d’autres alternatives que sinon subir la rage animale.

[Mdj(s) : Pouvez-vous me rajouter des champignons ? Et m'enlever deux pains et deux saucissons. Merci.]
[LL : Tu es enchanteur. Seul un alchimiste peut trouver des champignons.]

Johbiro
Post n°27

Il les suivit. De loin certes. Mais il les suivit.
Un pressentiment? Une envie?
Il ne savait et n’en avait cure.
Au fond de lui, il avait ressentit comme une piqûre.
Tel un déchirement,
Un effondrement.
Ils partaient.
Il les suivait.
Un bruit?
Son imagination devait l’avoir construit.
Une odeur?
Quel drôle de mœurs.
Le noir…
Il se referme tel un entonnoir.
Dans la peur les accule,
Sans que jamais ils ne reculent.
Puis vint l’inopportun,
Sortant d’un monde au contour incertain
Un danger!?
La calvacade. Effréné, insensé.

L’apparition des ours avait semé la confusion dans le petit groupe. Combattre? C’était inutile. Ces ours n’étaient pas fait pour eux. Le cuir de ces bêtes résisterait à leurs épées. Leurs griffes trancheraient leurs chairs. Et dans leurs estomacs, finirons à jamais de finir purifier, les restes de trois aventuriers.

Le semi-elfe noir les rattrapa pendant le moment d’égarement et de stupeur qui suivit la rencontre des deux groupes. Lui-même resta stupéfait devant cette apparition digne d’un barde sénile. La masse de leurs opposants, leurs muscles saillant à travers un cuir épais, leurs griffes et dents acéré. Quel spectacle! Helzeb fut le premier à reprendre ses esprits et poussa l’archer dans une bifurcation le sortant de sa torpeur. Dès le premier mouvement, tout se défigea. L’un des ours rugit. Johbiro se ressaisit. Il suivit donc les deux autres membres de son groupe et cette fois, ne laissa pas de distance entre eux. Les animaux les suivaient, les pourchassaient. Courir. Courir encore et toujours. Le moindre relâchement et la mort venait se saisir de vous. La moindre crampe et s’en était finit. La moindre collision et … . Il tomba.

Il est étonnant de noter que c’est dans ces moments fugaces, que les choses semblent se passer le moins vite. Il aurait put tout analyser. Tout. Il voyait et comprenait plus de chose qu’il n’en avait jamais fait. Il saisissait des vérités universelles. Il se sentait fort. Il était plus qu‘il n‘avait jamais été… . Non. Il n’était plus. La douleur. Le noir. Le néant. Maintenant tout accéléré.

Était-il seul? En tout cas il ne sentait aucune présence proche. Était-il mort? Si c’était le cas, il devait être plus près de l’enfer que du paradis. Était-il ne serais-ce que conscient? Peut-être.

Il bougea. Tout d’abord un doigt, puis le cou. Un œil, deux. Il tenta de ce redresser. Le monde tangua, la douleur fut là. Un instant, il avait vu du feu et -peut-être- des silhouettes.

[MDJ: Personnalité?]

Helzeb Kan Hazan
Post n°53

Le demi-orc courait depuis bien trop longtemps déjà, le souffle était à manquer, la respiration haletante, la bouche immensément ouverte capturant le plus possible de vie. Depuis bien longtemps il combattait l’idée de s’arrêter, s’arrêter serait synonyme de mort. Une bouffée d’air manqua. Il s’arrête brutalement, tentant de reprendre son souffle, la peur de ces bêtes étaient toujours aussi présentes mais commençaient à s’estomper, laissant place à une autre : où se trouvait-il ? Où était la sortie ? Et où était l’elfe ?!! Son compagnon les avait suivis s’était certain, il avait entendu ses pas et puis… Plus rien. Il cria plusieurs fois « Johbiro ! Johbiro ! » Mais rien ne fit échos au sien. Il décida donc de mettre son énergie à trouver une sortie. Peut-être que son ami était sorti et qu’il ne fallait pas s’en faire. Pendant qu’Helzeb débattait avec soi-même, Daremos inspecta les environs. Ils se trouvaient non loin d’un croisement en T. L’archer avait découvert d’anciennes et mystérieuses traces sur le sol mi-rocailleux mi-terreux. Il l’avait hélé, puis les deux compères s’étaient décidés à suivre ce chemin, l’autre paraissait vide de sens, obscure et aussi âgé que le commencement des temps. Emprisonné sous la roche, sans la présence du soleil, ils avaient perdus la notion du temps et ne savait depuis combien de temps ils marchaient. Le couloir ne changeait pas, toujours aussi longs, peu larges et semblables en tout point aux mètres parcourus précédemment. Ils arrivèrent finalement dans une caverne ou plutôt une ancienne réserve d’eau car l’on pouvait voir les ravages de l’élément sur les parois, celle-ci étaient lisses et présentaient quelques rares d’une vie végétale. En prêtant attention aux bruits de son environnement, le demi-orc parvint à entendre le bruit d’une chute d’eau. Ils découvrirent ainsi un petit lac, quelques poissons y nageaient et l’eau y était claire et rafraîchissante. Helzeb et Daremos se mirent d’accord pour faire une halte ici et se revigorer. Helzeb se dévêtit et entra dans l’eau, cela faisait bien quelques jours qu’ils n’avaient pu se laver et encore plus longtemps de se prélasser ainsi. L’archer de son côté fixait l’étendue liquide et le moindre mouvement de ce qui serait leur prochain repas.

Le combustible fut trouvé dans la grande cavité, quelqu’un avait ramassé le bois qui voguait après avoir être descendu de la chute d’eau. Il l’avait séché et Helzeb s’était servi. Manger lui avait fait le plus grand bien, n’ayant point l’envie de dormir, il sortit de son sac en bandoulière le livre sur la nécromancie. Il l’avait feuilleté et était revenu sur un page qu’il connaissait dorénavant par cœur : un contact avec l’au-delà à travers le corps d’un macchabée. Le livre ne précisait pas qu’il fallait un humain mais que le cadavre devait être assez gros et dans le meilleur état possible. Il avait bien envie d’essayer mais il n’y avait aucun squelette dans le coin. Le ou les hommes qui étaient restés avant eux avaient pu mourir n’importe où et pas forcément dans cette grotte. Personne n’avait pu passer par là, ce lieu n’était pas très populaire. Mais peut-être que ! Helzeb se rapprocha du lac, il posa un genou la terre, puis la main et ferma les yeux. Il fallait qu’il y en ait au moins un. Il le fallait. Un silence étrange s’installait, un silence qui commençait à devenir effrayant pour qui n’y était pas habitué. C’est d’ailleurs à ce moment que son ami lui parla :

« Que fais-tu mon a… »

« Chhuut… »

Le nécromancien commençait à sentir quelque chose, un flux. Il y avait quelque chose. Un macchabée qui était mort, noyé ou non, mais emporté par une rivière. Celui-ci avait échoué et il se trouvait quelque part sous cet immense mur aquatique. Il n’avait plus qu’à le tirer de là. Il estima tout d’abord la limite de son pouvoir : entre vingt et trente secondes. Puis il estima à quelle distance se trouvait sa cible. Loin… Il lui faudrait se mouiller les jambes. Il avança tranquillement dans l’eau, la main le plus parallèle au sol, et n’avançant pas trop vite pour ne pas rompre le contact, l’eau était un facteur important. L’eau lui montait tout doucement, en-dessous de ses outils procréateurs, puis au niveau de ses abdos, ses pectoraux, son menton… Il s’arrête un peu plus loin. L’eau était juste en-dessous de ses narines, un moindre mouvement et elle entrait. Mais ce n’était qu’un souci mineur dans la bulle du nécromancien. Il avait fait abstraction des riens, ne se concentrant que sur son lien. Daremos le suivait de regard, un sentiment étrange collé au ventre. C’est alors qu’Helzeb disparut sous l’eau. Il parut s’enfoncer lentement et… Du point de vue de l’archer rien. Il l’avait perdu du regard. L’atmosphère semblait annoncer quelque chose de malsain, de stressant. Dans la tête d’Helzeb il n’y avait que cet être, cet être qui avançait aussi vite qu’il le pouvait…

Daremos, n’en pouvant plus, plongea dans l’eau, cherchant le corps de son ami, des sueurs froides au dos. Il le trouva vite, il ne se trouvait pas très au fond de l’eau et pas très loin du bord. Il lui prit un bras et le ramena. Son corps semblait plus lourd. Quand ils émergent de l’eau, ils étaient trois…

Helzeb Kan Hazan
Post n°54

Lorsqu’Helzeb se réveilla, Daremos se tenait à deux mètres de lui. Il paniquait. Son pied répétait sans cesse le même geste frénétique. Il se mordait les doigts et jetait des regards étranges et troublés vers le rivage : vers le squelette. Il avait donc réussi. Le demi-orc se releva sur ses coudes, se tourna vers son ami et ne trouva à lui répondre que : « Ca va pas l’ami ? » avec un sourire béat. Celui-ci se retourna vivement, son pied cessa tout mouvement, il se leva et l’aida à se relever.

« Pourquoi n’es-tu pas remonté ? T’as failli mourir noyé ! T’aurais pu rejoindre ce monde avec lequel tu es lié ! Enfin bref, je suis heureux de te savoir en vie… Quelle est la suite du programme ? »

« Maintenant je vais retourner dans ce monde… Je m’en vais leur parler. Du moins essayer. »

Helzeb réitéra son sourire, il était excité de tester cette nouvelle technique, de pouvoir parler de cette manière aux morts. C’était une première fois ! Il remonta son squelette, son médium. Il posa son genoux au sol puis sa main sur le thorax squelettique. Comme il l’avait fait pour le trouver, les mêmes gestes… Mais l’énergie véhiculé, les mouvements de son esprit, les signaux électriques de son cerveau communiant avec le macchabée. Puis il se sentit partir, flotté et en même temps disparaître. Certains disent voir un tunnel noir où une lumière éclaboussante de clarté les appelle. En réalité, il n’y a pas de tunnel : il n’y a que rien. Et cette lumière est en réalité la noirceur la plus absolue qu’est pu et que connaîtrait le nécromancien. Plus il avançait (?) vers elle et plus de la matière (?) se formait, créant ce « tunnel ». Bientôt il arriva, il ne sait comment, il ne sait après combien de temps, dans un endroit de transition. Il n’y avait plus de sol, il pouvait se mouvoir à 306 degrés mais ne le ressentait pas, dans sa tête il touchait encore à un « sol », où il marchait, bien qu’il voyait qu’il n’y avait rien en dessous de lui. Tout était noir mais il voyait comme il ne verrait jamais dans le monde des vivants. Puis un « homme » arriva. Il n’était pas bien grand, un peu plus petit qu’un humain. Une longue chemise et un long pantalon cachait son corps. Un chapeau style borsalino lui cachait son visage, de plus sa tête regardait vers le « bas ». Quand il fut assez près du nécromancien, il releva la tête et commença à parler. D’une voix qui se faisait lointaine, humaine.

« Bienvenue à toi nécromancien. Tu es ici pour nous poser une question mais nous n’y répondrons pas. Nous t’avons fait venir car il nous fallait te parler. Tu as commis des crimes, transgresser des lois, outrepasser ce qui était prohibé… Toi et ton compagnon êtes embarqué dans la voie du mal si je puis dire. Bien que je trouve que le bien et le mal sont des choses superflues qui fausse le jugement humain et le retienne dans leur misérable existence mais bon, ce n’est point là le sujet. « Ils » m’ont ordonnés de te faire passer ce message : Toi qui a commis les pêchés, tu dois continuer pour ne plus les continuer. Tu dois faire le mal pour te purger de ce mal. Il te faudra tuer, tuer, et tuer encore jusqu’à ce que tu sois purifié. Certes, tu ne seras jamais un homme « bon » car ces corps que tu auras privé d’une vie seront pleurés par leur entourage. Mais en réalité, ces âmes seront sauvés et ne reviendront que meilleur. Si tu as compris ce que je viens de dire, il te faut repartir dans ton monde et accomplir ce qui doit être accompli. »

« Nécromancien, cherches et trouves ton compagnon l’elfe noir. Puis remontez à l’air libre. Ne t’inquiètes pas de savoir où est la sortie, contente-toi de marcher encore et encore. Tes sens te guideront. Les morts veillent sur toi et t’indiqueront le chemin. »

Helzeb assaillit d’une nouvelle quête, ne pouvant s’y résoudre et ne voulant s’y résoudre, retourna de l’autre côté. Il ne se rappelle plus quelle a été le chemin, mais celui-ci est superflu pense-t-il. Ou alors c’est que « Ils » n’ont pas estimés bon de me le faire savoir maintenant. Peu importe. Le lien coupé, j’ouvre les yeux. Mon ami dort. La nuit s’est couchée. Comment le sais-je ? Je ne sais pas mais j’en suis sur. Je prends le corps de ce feu homme, m’enfonce le plus loin possible dans l’eau, et l’y dépose. Là il reposera. Quant à moi je pars…

Johbiro
Post n°29

« Qui est mon protecteur? »

La voie avait surgit de sa gorge tel une expiration. Rien de plus qu‘un léger passage d’air entre ses lèvres. Ce simple son, il faisait déjà tourner la tête, passer des éclairs blancs devant ses yeux fermés. Allongé sur le dos il était on ne peut plus vulnérable. Mais qu’importait? Étendu ainsi, à même le sol, il se sentait en osmose avec le monde. Emprunt de sérénité, il portait un regard nouveau sur ce qui l’entourait. Certes cet endroit était sombre, mais cela ne contrasté que plus avec lui, sa chevelure argenté créant un halo autour de sa tête.

« Qui est-il … ou n’est pas. Je ne suis pas toi … j’en suis presque sur … . Mais la quête d’identité n’est-elle pas perpétuelle? Tu me connaîtras aujourd’hui, mais demain? Te souviendras-tu encore de moi? A quoi bon s’inventer ou se trouver, si c’est pour être oublié? Mais qu’importe. Je ne souhaite point t’embarrasser ni t’embrasser, alors si cela peut te soulager, appelle moi Helmsley. Je tari rarement de parole mais qu’importe, les seuls à pouvoir les entendre sont la roche, l’obscurité, les loups et toutes les petites vermines. Pour ton information sache que je suis le roi de cette grotte qui s’étend de là où tu te trouve à la où je suis. Le reste appartient à Eux. A vrai dire Ils sont partout présents mais ici on finit par vraiment les entendre. As-tu faim? Qu’importe? Tu mangeras bien tôt ou tard. Voudrais-tu quelque chose en particulier? Eux veulent souvent des choses. Des choses terribles… Mais qu’importe? Qu’importe? Qu’importe? ... »

Sa tête ne semblait plus vraiment tenir sur ses épaules. D’ailleurs, pour ce qu’en savait Johbiro, il n’en avait peut-être pas. Mais cet être l’inquiétait. Il avait peut-être plus besoin d’aide que lui. La santé mentale était bien plus difficile à guérir que le corps. Johbiro devait peut-être l’aider… le guider. C’était peut-être sa mission? Il devait faire preuve d’abstinence et s’occuper de cet « homme ».

Helmsley revint avec une pierre creuse contenant une étrange mixture. L’estomac du semi-elfe noir se révulsa mais teint bon. Le fait qu’il était vide devait l’aider à ne pas rendre. Se redressant en position assise, Johbiro remarqua la présence d’un bandage de mauvaise facture à l’endroit où il c’était blessé aux côtes. Ainsi, le roi de ce lieu l’avait soigné. Étrangement, Helmsley ne lui donna pas son bol mais le posa juste à côté de lui. Pour la première fois, le semi-elfe noir se rendit compte que jamais encore li n’avait vu le visage de son sauveur et que jamais encore il n’était rentré en contact avec lui. Prenant précaucieusement le bol entre ses mains, il porta l’objet qui lui semblait peser trois fois son poids jusqu’à ses lèvres … .

En paix avec son âme, Johbiro … .

[Helzeb: La suite vient vendredi.]

Helzeb Kan Hazan
Post n°55

Guidé par son instinct ou par les morts, Helzeb regagnait la terre à ciel ouvert. Ils marchaient d’un pas tranquille, ne sachant comment expliquer son insouciance, son impression de bien-être, de sécurité peut-être. Certes, ils ne parlaient pas mais ils n’en ressentaient pas le besoin. Ils aimaient la quiétude de tous lieux. Le repos de l’âme et du corps. Ce silence permit d’ailleurs aux compères d’ouïr des mouvements traînant et une respiration lourde. Helzeb s’approcha, couvert de près par l’arbalétrier en position. Un ours dormait, à priori paisiblement, tandis qu’un autre semblait prêt à sauter au quelconque mouvement. Il dégageait une aura bestiale, impatiente de voir couler le sang, déchirer des tendons et casser des os.
D’un commun accord, les deux guerriers souhaitèrent la mort de ces animaux. Pourquoi ? Il n’aurait su le dire. Il en éprouvait le besoin, et ce mot n’était pas le bon, peut-être celui qui s’en rapprochait le plus. Ou alors une sorte d’intuition. Quelque chose que l’on se sent obligé d’accomplir mais l’on ne sait pourquoi.
C’est ainsi que Daremos s’approcha le plus possible de l’entrée du couloir en minimisant les sons de ces pas se répercutant en multiples échos dans ces cavernes. De son côté, Helzeb se concentrait, recherchant un de ses fidèles servants, dans un endroit où le sol serait assez meuble pour qu’il sorte rapidement, qu’il ait la force de le faire venir à lui et de lui donner nombres d’injonctions. Daremos de son côté, était fin prêt, n’attendant que le signal du nécromancien. La terre par ici n’était point trop rocailleuse, c’était surement pour cette raison que les ours se trouvait ici et non sur une pierre froide comme la mort. Helzeb cherchait un flux, un flux parmi tant d’autre… Un mort parmi tant d’autre… Mais quelque chose dérangeait sa recherche, comment pouvait-il y avoir des squelettes ici bas ? Cette terre semblait aussi vieille que le commencement du monde ! Une seule explication, des êtres humains s’étaient retrouvés prisonniers suite à une confrontation ou à une malédiction avec un puissant sorcier, voir un élémentaire. Il chassa cette futile préoccupation de son esprit et se re- concentra.
Il y en avait un, deux mètres avant l’ours dormeur. Parfait. Il ouvrit les yeux, acquiesçât légèrement de la tête et… Tout fut si rapide. Tout semblait si orchestrée. Chacun action ayant sa conséquence. Chaque conséquence entraînant une nouvelle cause, qui entraîne une nouvelle conséquence, jusqu’au bouquet final…
Daremos tira sa flèche. Le trait de mort s’enfonça dans l’œil endormi. La bête se releva prestement et abandonna un hurlement de rage. Un autre de fureur suivit. Celui-ci provenait de l’ours impatient. Alors qu’il se jetait vers l’ennemi, un tas d’os reposait sur le sol. Il n’en fit d’abord rien jusqu’à ce que celui-ci prenne vie et l’attaque. L’arbalétrier rechargeait et s’apprêterait à tirer à tout moment. Helzeb, bâton en main, tapa la roche, tout d’abord une fois puis deux. Puis ce fut une avalanche de coups ultra-rapides qui fragilisa et explosa la rocaille. La peau verte avait remarqué ces débris retombé lâchement au sol.

*Esquive, attaque, parade, mais reste le plus longtemps en état de semi-vie.*

Telle était les ordres du nécromancien, et tel fut les actions du serviteur squelettique. Quand un éboulement l’écrasa, lui ainsi que les ours. Tel devait être sa deuxième mort.
Quand les pierres tombèrent, un sourire vint s’esquisser sur le visage de la peau verte. Un sourire heureux, vainqueur, libre… Un mélange de sensation bienfaisante. Comme s’il prenait une étrange mixture permettant d’oublier tout ce qui vous tracassait, de prendre avec plaisirs des évènements malheureux. Mais dans cette situation, cela devait tout simplement s’appeler l’adrénaline…
Helzeb s’agenouilla ployant sous une masse invisible. Son visage se plissa mais toujours il restait ce sourire. La douleur fut énorme mais brève. Surtout que sa précédente technique vint s’ajouter à celle-ci, attaquer à cette vitesse puisait énormément dans les réserves d’énergies de ces muscles et il se devait de rester un peu à terre, le temps que son corps se recharge.

« L’ami, ça va ? »

« Ouais. Laisse moi trente secondes et ça ira mieux. »

Un silence pesant inonda les couloirs. Il n’y avait plus un seul bruit. Mais Helzeb et Daremos attendaient, patientaient. Une minute puis deux. Ils se décidèrent alors à bouger, à dégager une partie de l’éboulement pour avoir accès aux ours et à leur présent.
Helzeb pouvait à présent voir de l’autre côté, dans un trou de la taille d’un poing fermé. Quand il regarda à travers, il n’eut que le temps de tomber sur un côté pour éviter une attaque désespérée d’un survivant. L’arbalétrier réagit vite, s’empare de son arme et tire. Bien que la flèche s’enfonce, celui-ci ne la ressent pas. L’ours charge toujours la peau verte. De l’énergie sombre sort de ses mains et vint le percuter. Daremos retire et cette fois-ci, l’ours hurle à la mort. Les visions cauchemardesques qui l’assaillent semblent décupler la douleur. Helzeb ne pouvant bouger pendant quelques secondes, Daremos dégaine son poignard et lézarde la bête. L’hémoglobine coule et gicle sur les parois. La bête hurle mais n’arrive point à se défendre. Les visions sont trop puissantes. La sourde douleur passé, Helzeb se relève et vint finir le travail. Il les assomme, on ne sait jamais, l’autre pourrait être toujours en vie. Puis le demi-orc lève haut son arme et fracasse les armes naturelles de la nature. Les griffes tombent une à une ainsi que les crocs. Puis, avec ses bandages, ils se confectionnent une arme rudimentaire. Une « griffe » à sa main gauche.

*Cela fait du bien de posséder une arme tranchante. Il est étrange de penser ça mais je me sens moins vide, plus complet. Comme si je venais de m’habiller alors que j’étais nu…*

De son côté, l’arbalétrier découpait la viande et commencer des provisions.

[Mdjs : Pouvez m’ajouter une griffe rudimentaire. Bien sur elle n’est vraiment pas très résistante alors elle se cassera souvent et me jouera de mauvais tours. Veuillez aussi m’ajouter des griffes, des crocs et de la viande d’ours dans mon sac. Merci.]

[Brise : pas de griffe rudimentaire ; les griffes d'ours ne forment pas l'arme "griffe", qui est en acier et n'a de apport avec les griffes véritables que l'aspect. Griffes, crocs et viande ajoutés. Pense à demander un MDJtage dans la boîte à MDJtage pour pas qu'on t'oublie !]

Helzeb Kan Hazan
Post N°56

Ils étaient enfin sorties !

La lumière les avaient tout d’abord éblouis, puis quand leurs yeux s’étaient habitués, ils avaient découvert une étendue de rocaille, encore… Mais celle-ci ressemblait fort à un labyrinthe. Les aspérités montaient haut, cachant l’horizon. Mais l’on pouvait tout de même sentir l’approche de la mer. Tout d’abord l’air se gorgeait de sel, d’iode. On pouvait entendre à de rares occasions des mouettes, sentir le vent remuer le sable et les rares herbes. Le vent s’engouffrait dans les couloirs et semblaient parler aux rares voyageurs.

Helzeb ferma les yeux et ressentit tout cela, puis il regarda son compagnon, et le fantôme de l’elfe… Sauf que celui-ci était absent depuis quelques temps… Il n’était plus avec eux, mais il savait qu’il était en vie, les Morts le lui avait confié. Il savait aussi qu’il le retrouverait, car ils étaient en quelque sorte liés. Du moins c’est ce qu’il ressentait. Il décida alors de partir, de ne pas attendre en vain et perdre le temps qui ne prenait jamais de pause, qui ne faisait jamais de cadeau…

« Allons-y Daremos. Marchons au gré des éléments, laissons-nous guider. Puisse les Morts nous aider à trouver un lieu où nous nous sentirons bien. Si ce lieu existe… »

Sa voix avait été triste, nostalgique, éloigné…

*Johbiro, tâche de vite nous revenir…*

Les deux amis s’engouffrèrent donc dans le labyrinthe. Ils ne virent d’abord personne, cela devait être du à l’heure car le soleil était au plus haut qu’il pouvait, par conséquent les gens devaient manger. Eux n’en éprouvait pas le besoin, avoir passé du temps en ces bas-terres avaient en quelque sorte détraqué leur horloge interne. Ou plutôt ils s’étaient échappés d’un cycle routinier humanoïde. Pourquoi manger trois fois par jour ? Pourquoi manger dans des tranches d’heures précises alors que leurs estomacs se portaient bien ? Il se sentait bien, décidément il se sentait de mieux en mieux.

Le temps passa donc sans qu’il se passe rien. Jusqu’à leur rencontre avec un groupe d’elfe dans la mi-après-midi…

Ils étaient deux : un homme et une femme. Le premier était très beau il fallait l’avouer. Il était torse-nu, la transpiration illuminant son corps musclé. Deux dagues pendouillaient à une ceinture richement décoré soutenant un large pantalon ample. La deuxième était très mignonne, richement vêtu. Elle portait plusieurs couches de vêtements, mais ceux-ci étaient très transparent, et laissait voir quelques modestes formes harmonieuses de temps à autre. Ils parlaient et riaient aux éclats, surtout quand le mâle parlait, surement qu’il devait lâcher un bon calembour.

Leurs comportements eurent la malchance de mettre le demi-orc dans une sourde et ténébreuse colère. Ill ne savait pourquoi, mais il ressentait le besoin de les tuer. Etait-ce une de ses multiples victimes qui succomberaient à ses poings pour le libérer de ses chaînes ? De le purger. En combattant le mal par le mal…

Une ombre vint cacher les elfes, une grande ombre, imposante. Le mâle se retourna, énervé qu’on le stoppe pendant qu’il courtisait la dame. Il se retourna et fit face à une bête, une bête de plus d’environ un mètre quatre-vingt-dix, de muscles se contractant au rythme rapide de son cœur. Le regard de l’elfe changea alors du tout au tout. La colère était devenue peur. Cet être le répugna… Bien qu’il ait un corps musclé, qu’il soit armé et qu’il est réagi au quart de tour, cet elfe n’était qu’une « lopette », « une grande gueule »… Son poing, lui, ne flanchât pas, il fit ce qu’il ressentait, il alla jusqu’au bout. Il l’écrasa avec toute la force que possédait son bras. Le visage de l’elfe fut détruit à jamais. Son nez se brisa, ses lèvres se fendirent, ses yeux s’enfoncèrent dans leur orbites craignant le courroux de la peau verte. Du sang teinta son visage, son visage si « magnifique »… La femelle cria à s’en rompre les cordes vocales. Celle-là aussi l’agaçait, ne pouvait-elle se taire ?!!

« Iiihhh… »

Elle aussi eut son visage de défiguré…

Puis Helzeb déversa tous les sentiments qu’il l’habitait et le faisait souffrir. Les corps des elfes n’étaient même plus reconnaissables quand il s’arrêta. Son ami Daremos regardait le spectacle avec horreur. Il n’arrivait pas à croire ce que ses yeux voyaient. Il s’appuya même pour vomir toutes ces tripes. Quand il releva la tête, Helzeb tranchait les corps avec les dagues du feu elfe. Ce fut un véritable carnage…

Quand le sang arrêta de couleur, mouillant une multitude chairs épars, et qu’un feu prenait vie, l’arbalétrier fut à un rien de revomir ses tripes. Il craignait que le demi-orc fasse…

Et il le fut ! Helzeb fit cuire de l’elfe et s’en régala. Il mangeait bruyamment et avec gaieté. Bizarrement, personne d’autres ne passa durant ce festin sanglant. Mais ceux qui passèrent à la suite ne tardèrent pas à faire courir un bruit. Un bruit qui ruinerait encore un peu plus la réputation d’Helzeb…

Il vola les deux poignards de l’elfe, les richesses des deux et garda en souvenir la ceinture du mâle et les boucles d’oreilles de la feu damoiselle. Il arracha les vêtements, ne restant que des lambeaux et fourra tout ceci dans son sac. Ainsi que le peu d’or qu’ils avaient…

Quand il eut finit de ramasser ses trophées, il s’allongea par terre et il s’endormit. Daremos ne sut que faire. Il resta donc là à attendre, à tergiverser seul. A savoir ce qu’il devait faire et devrait faire. Ce n’était certes pas à lui de décider mais…

[Mdjs : Pouvez-vous m’ajouter ce que je décris dans l’avant dernier paragraphe. Merci.]

Helzeb se voyait déjà, les armes de l'elfe à la main, quand un cri l'alerta : Attention !

Helzeb, brusquement réveillé de ce rêve qui semblait si réel, recula brusquement et la lame, au lieu de lui percer le coeur, déchiqueta les tendons de l'épaule du semi-Orc.

Daremos venait de lui sauver la vie, le libérant du charme que l'Elfe avait tissé pour se protéger de la brute.

L'Elfe, ses deux dagues en main et en position de combat, semblait expérmienté. La femme, sortit soudain une dague elle aussi, ainsi qu'une potion étrange qu'elle tint de son autre main...

Helzeb s'était fait avoir ; l'homme était un illusioniste, et avait piégé le semi-Orc en le laissant prouver qu'il était un ennemi sans pour autant lui laisser le loisir de les blesser. Désormais, Daremos et Helzeb, dans leur situation, allaient avoir des moments difficiles... Qui se solderaient peut-être par leur mort à tous les deux.

[Brise : L'elfe est un illusionniste nv 3, qui manie deux dagues. la femme est une magicienne de glace et alchimiste nv 2 ; elle se bat aussi à la dague. En raison de ta blessure grave, qui t'handicape fortement, tu es nv 1 pour ce combat. Désolé mais tuer deux elfes et t'approprier 2 dagues comme ça... Ce n'est pas à toi de tuer aussi facilement ni de décider de ce que tu trouves Wink

]

Johbiro
Post n°30

° En paix avec son âme, Johbiro but une gorgé de cet étrange liquide. La consistance était gluante et comportait des grumeaux en nombres. Cependant, ce qui retint l’intention du semi-elfe ne fut pas le goût ou la consistance mais l’odeur. L’odeur forte et entêtante du sang. Il avait assez tué ou vu tuer pour reconnaître cette entité prédominante chez une majorité d’être vivant. Il sentit l’étrange mixture descendre le long de son larynx tel un être vivant, une pâte ce répandant insidieusement en lui. Lentement, gagnant lentement du terrain, se dirigeant avec intelligence en son corps vivant.

° Avec toute la délicatesse dont il était capable, il reposa précaussieusement le récipient à ses côtés. Ce faisant, il tourna son regard vers sa gauche et découvrit qu’il était étendu sur un lit de cadavre animal. Chauve-souris et loup famélique s’y côtoyé dans leurs dernière position. Il se releva tant bien que mal, comprenant d’où provenait le sang et ne supportant pas d’être assis à même les « restes ». Il dut s’appuyer à même les parois afin de ne point chuter. Il se sentait faible et en son sein tout bougeait. Il se dirigea vers Helmsley qui lui tournait maintenant le dos. A la faible lumière du feu de camp, Johbiro découvrit la vérité.

° Le visage de son protecteur n’avait aucune expression et plus il le regardait, plus celui-ci se décomposait, tombait en lambeau, pourrissait, tordu par un ultime rictus de folie. Comment réagir face à cette entité -maléfique?-? Beaucoup l’aurait attaqué. Ce ne pouvait qu’être un être impure pour proposer cette boisson à base de sang coagulé et frais. Ce ne pouvait qu’être néfaste cette folie qui prédominait chez lui. Cependant … .

° Pour le semi-elfe qui n’était que bonté et pureté ce spectacle l’affligea plus qu’il ne le dégoûta. Il se rapprocha encore du corps qui en ressemblait de moins en moins. Quittant son appuie, il se laissa tomber en sa direction, sans intentions particulière, se laissant simplement aller vers ce qui aurait put semblait à son ennemis. Si rien ne se passé il mourrais à son tour, la tête fracassé à même le roc. Il ferma les yeux. Il rencontra alors son protecteur qui le retint. Il vivrait et son ami connaîtrait enfin la paix dans sa mort. Maintenu par un fin filet de chair, Johbiro se redressa et étreignit, l’ombre. Alors que leurs corps se rencontraient dans cette dernière étreinte, Helmsley se désagrégeait sous la chaleur de la pureté. Des morceaux de chair, d’os et de choses innommables se fichèrent dans la tenue du semi-elfe. On aurait put croire qu’il venait de se rouler dans une fosse publique. Enfin l’ombre partait vers ce monde connu dès seuls morts. Et en même temps qu’elle, ses derniers lambeaux disparurent. Ce souvenir était retourné là où il aurait du rester.

° C’est toujours en s’appuyant contre les parois qu’il se mit en quête de la sortie. Il ne rencontra aucun ennemi, comme si l’esprit d’Helmsley le protégeait. L’obscurité aurait put, et dut, paraître oppressante mais pour lui, cela ne faisait qu’accentuer la beauté de ce monde. Sans la nuit on ne connaîtrait pas le jour. De plus, il lui semblait être une sorte d’émissaire du bien en ces lieux oubliés. Il finit par retrouver la sortie mais ce n’était pas la même que celle par laquelle il était entré. Il sentait qu’il c’était trop attardé en ces grottes et qu’Helzeb avait dut déjà sortir. Il fit donc la seul chose logique et entreprit de gravir la mini-montagne parsemé de grotte afin d’avoir une vue d’ensemble des alentours. Comme toujours sous cette forme, il ne fut pas déçut. Il n’attendait rien en particulier donc il ne fut pas déçut de ne rien découvrir à part ce paysage de roche. De plus, la déception n’était pas un sentiment bienfaiteur à son goût. A bien y regarder, il remarqua cependant, trois ou quatre petits points. L’un d’eux faisait d’ailleurs de grands gestes dans le vide. Peut-être l’appelait-il? Avait-il besoin d’aide? Dans le doute, Johbiro ce porta à leurs « secours ».

° Il avait malheureusement… .

Helzeb Kan Hazan
Post N°57

Le nirvâna, c'est l'abandon de tout ; et mon âme aspire au nirvâna. Puisque je dois tout abandonner, le mieux est de le donner (Shantideva)

Quelle douce colère… Quelle haine si chaude… Tout s’était si bien passée… Tout s’était trop bien passée…

Puis un cri.
Une esquive tardive.
Une nouvelle blessure importante…

Lorsqu’il s’était relevé, la main sur son cou ensanglanté et les tendons déchirés, deux elfes se tenaient face à lui. Deux elfes non inoffensifs. Ils étaient armés physiquement et psychiquement. L’homme était un illusionniste, il ne pouvait en être autrement mais pour ce qui en était de la femme… Derrière lui, Daremos ne tergiversait plus. Son arbalète était chargé et n’attendait plus qu’un signe. Le bras gauche du demi-orc pouvait à peine bouger, quant à son bras droit il serait en service du moment que la douleur n'atteindrait pas son paroxysme.

*Ah ah ! Le Très Haut, dans sa grande miséricorde m’a octroyé mon bras droit. Mon bras de combat ! Et bien soit !*

Il se baissa, tendant le bras pour ramasser son bâton. Ses gestes étaient lents, du fait qu’il minimisait les douleurs et essayait de gagner du temps. Dans son cas, il n’aurait pas deux chances s’il voulait survivre. Autour de lui : des plaines de rocailles. Donc peu de possibilité de sortir un squelette. Derrière lui : la sortie d’un « labyrinthe » de pierre. Avec lui : Daremos un arbalétrier, donc très long à recharger malgré la puissance de l’arme. Et puis lui, handicapé d’un bras, bridé par une blessure et une situation ne lui permettant pas d’utiliser ses techniques. Il ne voyait vraiment rien pour s’en sortir.

Sauf une chose…

Il lança son arme aux pieds des humanoïdes à grandes oreilles. Puis il courba la tête…

"Je n’ai pas d’autres choix…"

[Mdj : Puis-je sortir un squelette en ces lieux ? Pouvez-vous répondre à ce post ?]
[LL : Tu t'es mis en difficulté tout seul en disant qu'il y avait de la roche partout ... Tu arrives à sortir un squelette mais assez petit et donc, plus faible que d'habitude.]