[Friedl] Une Nouvelle Vie

Post N°2
<Friedl>

Monts du Nord -> Port-Pergas

[HRP : action précédente dans "Monts du Nord".]

Friedl et Roghär marchaient vers la ville qu'ils avaient apperçu depuis maintenant plus de quatorze lunes. Alors qu'elle semblait être si proche de la falaise d'où ils l'eurent apperçu, elle se trouvait en réalité beaucoups plus loins. De longs jours après avoir grimpé hors de la vallée et laisé à bien des milles le lieux de leur rencontre, ils montaient toujours et encors. L'Ascensionétait ardue et dangereuse, par un sentier tortueux, solitaire, interminable. Ils pouvaient à présent contempler les terres qu'ils avaient quitées et qui s'étendaient bien en dessous d'eux. Loins, bien loins vers l'ouest, là où tou était bleu et estompé, Friedl savait que se trouvait son propre pays, qu'il eût décidé de quitter pour tenter d'oublier ceux qu'il y avait perdu. Il frissonna. Il commençait à faire froid à cette altitude et le vent venait, perçant, au milieu des rochers. Des pierres aussi, libérées de la neige par le soleil de midi, déboulaient par moments au flanc de la montagne et passaient entre eux ou au dessus de leurs têtes. Les nuits étaient tristement glaciales; Friedl n'osait ni chanter ni parler fort, car les échos étaient sinistres et le silence ne semblait vouloir être rompu que par le bruit de l'eau, la plainte du vent et le craquement de la pierre.

Il savait que quelque chose d'inattendu pouvait se produire et il osait à peine espérer qu'ils franchiraient sans terrrible aventure ces énormes et hautes montagnes aux pics et aux vallées solitaires que nul roi ne gouvernait. Ils ne le firent point. Tout alla bien jusqu'au jour où ils se heurtèrent à un orage - plus qu'un orage, un duel d'orages. On sait combien terrifiant peut être un vraiment gros orage dans les terres et les vallées; surtout quand deux orages se rencontrent et s'entrechoquent. Plus terrible encors sont le tonnerre et les éclaires la nuit dans les montagnes, quand les tempêtes montent de l'est et de l'ouest pour se faire la guerre. L'éclair éclate sur les sommets, les rocs tremblent, de grands fracas fendent l'air et vont rouler dans toutes les gavernes et tous les creux; et les ténèbres sont remplies de bruit accablants et de lumières brutales. Friedl et Roghär se trouvaient très haut, sur une étroite plate-forme, avec, sur un côté, un vide terrifiant au dessus d'une vallée obscure. Ils s'abrittaient là pour la nuit sous un rocher en surplomb et, envellopé dans une couverture, Friedl frissonnait de la tête aux pieds. Quand, à la lueure des éclairs, il jettait un coup d' oeil au-dehors, il voyait qu'au-delà de la vallée les géants de pierre étaient sortis et qu'en manière de jeu ils se lançaient mutuellement des rochers, les rattrapaient et les précipitaient dans les ténèbres, où ils s'écrasaient parmi les arbres loins en dessous ou éclataient avec fracas. Puis vinrent le vent et la pluie, et le vent fouettait la pluie et la grêle en tous sens, de sorte qu'un roc en surplomb ne représentait aucune protection. Ils pouvaient entendre les géants qui s'esclaffaient et criaient partout sur les flancs de la montagne.

Alors qu'ils pensaient avoir déjà assez d'ennuies, ils apperçurent un trio de semi-troll venir dans leur direction. Ceux-ci étaient connu pour leur grande stupiditée, mais aussi pour leur force, qui, certe inférieur à celle des trolls à part entière, était quand même nettement supérieure à celle d'un humain. Sachant qu'ils seraient tôt ou tard repéré, Friedl tenta de rapidement établire une stratégie. Il décida finalement d'envoyer Roghär à quelques centaines de mètres à l'opposé de leurs adversaires; ceux-ci irraient donc imédiatement l'abattre sans se soucier de ce qu'il y a autour d'eux, et Friedl pourrait quand à lui sortir de sa cachète et tirrailler les semi-trolls. Ces derniers seraient ainsi coincé entre Roghär et Friedl, et ayant l'esprit très lent, le temps qu'ils se décident de qui attaquer, ils serait déjà abattu. Et c'est à peu prés ce qui se passa. Les semi-trolls, voyant Roghär, se précipitèrent sur lui. Alors qu'ils étaient à mis-chemins entre l'Ours et la cachette de Friedl, ce dernier sortit et comença à tiraller les monstres. L'un deux courrut en direction de Friedl, qui arma son arc et tira à pusieurs reprises sur la créature. Si elle aurrait été un peu plus près de lui, elle l'aurait sûrement tué, mais comme un distance considérable séparait les deux adversaire, Friedl eu le temps d'abattre son enemi, suite à une dizaine de flèches décochées. Les autre se lançèrent vers Roghär. Ce dernier en attrapa un par la jambe et le projectta sur l'autre rejettant ainsi ses deux adversaires en arrière sur une dizaine de mètres. Friedl en profita pour employer la technique tirs multiple et réussi ainsi à abattre les deux semi-trolls d'un seul trait.

Le combat était enfin terminé. Ils ne s'étaient pas rendu compte, mais le soleil s'était déjà levé, et en quelques heures ils étaient déjà arrivé aux portes de la ville.

[15 exp]

[HRP : action suivante dans "Port-Pergas", cf "Le colisée".]

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