Post 15
Anjali.{post précédent : à la taverne du pendu - premiers revenus}Anjali ne s'attarda pas à l'auberge car elle avait des achats à faire.
Suivant les indications de l'aubergiste, elle trouva rapidement le quartier marchand. Autrefois vivante, active et bruyante, cette partie de la ville étaient désormais un lieu où les gens déambulaient en silence, la mine sombre et désolée. Il restait bien, ici ou là, des traces de l'animation qui agitait les rues "avant". Mais la guerre avec les outre mer et l'état de siège quasi permanent auquel la ville était soumise depuis si longtemps avait profondément marqué les lieux.
Les commerçants autrefois riches, continuaient d'offrir à leur clientèle, le meilleur service et les meilleures marchandises possible. Mais, de fait, les difficultés grandissantes à se fournir en produits nobles ou, simplement, de qualité, avait réduit considérablement l'éventail des choix et les clients, aussi bien que les commerçants faisaient contre mauvaise fortune bon coeur.
Habituellement, cependant, les conversations continuaient d'animer un peu les ruelles et les rires des enfants égayaient un peu les rues. Mais ce jour là, l'humeur était ternie par la menace pressante des soldats ennemis. Et les conversations se limitaient à des murmures tandis que clients et marchands discutaient de la dernière rumeur. Anjali eu l'occasion de prendre connaissance de la teneur de la nouvelle lorsqu'elle entra dans la boutique du couturier.
- Il parait qu'un chevalier est venu jusqu'à nos portes, disait une femme, outrée.
- il avait un drapeau blanc dit-on, surenchérit sa voisine.
les autres clientes hochèrent la tête.
- il a dit que si on abandonnait la cité aujourd'hui, ils ne nous feraient pas de mal.un homme cracha par terre :
- ouais! c'est ce qu'on dit aussi aux bestiaux qu'on mène à l'abatoire!les femmes portèrent leurs mains sur leurs coeurs en retenant une exclamation de dégoût.
- de toute façon, même si c'était vrai, moi, j'ai pas l'intention de partir d'ici, s'exclama le marchand.
Des hochements de têtes fermes et des murmures approuvèrent sa déclaration. On félicita alors le capitaine des gardes qui avait envoyé paître l'émissaire ennemi et la discussion dériva vers des sujets moins sérieux.
C'est alors qu'Anjali s'avança. Le commerçant la vit et s'avança vers elle. Il l'accueillit avec cordialité et s'excusa de la pauvreté de ses étals avant de lui présenter ses différents articles. Il commença, évidemment, par lui présenter son lot de robe et Anjali dû insister pour qu'il lui fit voir ses pantalons et chemises.
- On dit qu'il y a des dames qui se font passer pour des hommes pour entrer dans l'armée, fit remarquer le marchand en observant, de biais, sa cliente.
Mais Anjali ne répondit pas. Il haussa donc les épaules. Il avait l'air de penser que ce n'était pas le rôle d'une femme que de se battre, mais son silence et le fait qu'il n'insista pas, amena Anjali à penser que, si l'homme désapprouvait l'idée, il devait également comprendre les motivations de ces femmes.
Anjali fit l'achat d'un pantalon en tissu, d'une chemise de mauvais tissu et d'une paire de botte de cuir de mauvaise qualité. Pour une raison qu'elle ne comprit pas tout à fait, le marchand mis le tout dans un sac de laine qu'il ne lui factura pas.
Au moment où il tendit le sac à Anjali, le commerçant lui dit :
-faites gaffe tout de même, ma dame. Les outre-mers n'ont pas plus de pitié pour une femme.... Une étrange souffrance semblait se cacher dans son commentaire, mais, déjà, il s'était tourné vers une autre cliente et Anjali ne put l'interroger sur ce qui avait bien pu amener cet homme à lui avoir donné un tel avertissement.
Cet étrange échange lui occupa l'esprit tout le long du trajet de retour vers l'auberge, mais son esprit revint à des soucis plus immédiat lorsqu'elle rentra dans sa chambre et elle oublia le marchand.
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Requète au mdj:
merci de me retirer : 95 Or..
(il me semble que je ruine un peu mon perso, sur le coup, non? Il me reste combien?)[L L : fait ^^. Il te reste 49 pièce d'or] 
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