Mirebrume devient une île

Agrath Trak'Nard
Post N° 174

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Les jours qui suivirent passèrent si vite que, si les souvenirs ne s’étaient pas gravés aussi précisément dans son esprit, Agrath aurait pu croire avoir vécu un rêve et non la réalité. Il lui fallut inspecter son domaine, mettre les choses au clair avec la Garde qui se formait peu à peu aux nécessités de son métier. Il alla visiter la forêt, grimpa au haut de la colline rocheuse, traversa à pied dans un sens et dans l’autre la rivière, fit le tour de la baronnie et inspecta chaque stèle-frontière. Il s’occupa de l’approvisionnement en nourriture, géra le stockage des armes, fit réparer la fontaine du village qui fuyait depuis trop longtemps. Une semaine après, il s’était adapté à son domaine et décida donc de passer à l’étape suivante...

Il avait fait envoyer un courrier informant les divers fournisseurs en matériaux de construction qu’un chantier allait avoir lieu. Il commanda des planches, des piquets, des blocs de pierre taillés. Puis il prit 30 de ses hommes, leur donna pelles et pioches et les fit creuser selon ses directives : Partant à cinq mètres du lit de la rivière, ils creuseraient une tranchée qui, après avoir fait un coude, irait se jeter dans la mer. La pente, faible mais réelle, empêcherait l’eau de mer de s’engouffrer dans le fossé, la pression de l’eau de rivière étant plus forte. Ainsi, la ville deviendrait une île ! Les hommes se mirent au travail durant la première semaine. La tranchée avançait bien, mais le travail à accomplir était important. Les premiers matériaux arrivèrent et furent stockés et conditionnés pour pouvoir les réutiliser facilement quand le besoin s’en ferait sentir. La tranchée ainsi creusée fut consolidée par des pieux, que les hommes enfonçaient avec de grands maillets ; adossés au bord du trou, ils permettaient de conserver la verticalité de la paroi en l’empêchant de s’écrouler. Deux ouvertures furent ménagées dans la tranchée, car la ville possèderait trois portes, une au Nord au niveau du pont de la rivière, une à l’Est vers la forêt, et une au Sud vers Port-Pergas. Les deux passages furent renforcés avec des blocs de pierre, de petits murets venant consolider, à ces endroits précis, les parois. Le fossé fut achevé deux semaines après le début de la construction. A ce moment, les travailleurs finirent de creuser les mètres restants entre la mer, la rivière et le fossé, et plantaient les derniers troncs. Puis les barrages mobiles formés de piquets, installés pour contenir la majorité du flot, furent retirés et l’eau s’engouffra dans le fossé ; ça y était, pour le meilleur et pour le pire, Mirebrume était désormais entourée d’eau !

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[HRP : M’enlever 750 Or pour les matériaux utilisés (100 hampes en bois et 50 petits blocs de pierre) ; merci de rajouter à Mirebrume une rubrique « Portes de la ville » et d'y déplacer ce message.]

Erg : Fait