[Anjali] Sur le seuil d'une autre vie.

post n°1
Anjali


Voilà, le jour était venu. Anjali devrait dans quelques heures faire la preuve concrète de son dévouement à son dieu et à l'Ordre. Elle s'était levé tôt ce matin là pour méditer et prier Nethfer au sujet de ce qu'elle allait bientôt accomplir. Lorsque l'heure de manger était venu, elle avait choisit de jeûner. "Pour ne pas troubler ma méditation" avait-elle dit. Mais la vérité était qu'elle avait l'estomac tellement noué qu'elle n'aurait pu avaler une simple soupe. Au cours de l'après midi, elle avait longuement consulté le livre des protocoles. Elle connaissait le rituel par coeur, ainsi que les paroles sacrificielles. Mais elle craignant tant de manquer un pas ou de bafouiller, qu'elle avait préféré se remettre le rituel en tête une énième fois.
Puis ses accolytes étaient venu la chercher pour la conduire dans sa chambre. Elle y avait trouvé une baignoire fumante d'une eau subtilement parfumée. On l'avait lavé puis on avait oint ses longs cheveux roux. Ensuite, on l'avait revêtit de sa robe de prêtrise. Une robe d'un rouge profond à l'instar du sang qu'elle devrait faire couler. Enfin, on lui avait mis entre les mains la dague cérémonielle. La poignée d'argent était finement sculptée et la lame s'en échappait en sinuant, tel la langue d'un dragon. Finalement, on la laissa seule. De nouveau, elle essaya de méditer.

Etait-ce parce que cette fois elle avait la lame cérémonielle entre les mains que les choses furent différentes? Elle ne le savait pas. Mais le fait est que cette fois, elle ne pu se concentrer sur la finalité des actes qu'elle s'apprêtait à commettre. Son esprit s'attarda plutôt sur l'acte lui-même. Elle avait déjà fait couler le sang sur l'autel de Nethfer. Elle n'avait jamais eu l'ombre d'une hésitation. Sa main n'avait jamais trembler au moment de trancher les gorges. Mais en ce jour, elle sentait confusément que les rituel allait être modifié. Que cette fois, ce ne serait pas un bélier qu'elle trouverait sur l'autel....

Saisie de l'irréprescible besoin de savoir, elle se leva et colla l'oreille sur le bois de sa porte. Elle n'entendit rien tout d'abord, puis, alors qu'elle allait conclure que la voie devait être libre, son oreille surprit un raclement léger sur les dalles, dans le couloir. Sans doute avait-on demandé à un prêtre de veiller à ce que personne ne vienne perturber sa méditation. Fronçant les sourcils, elle hésita sur la marche à suivre. Elle considéra même l'idée de retourner méditer. Mais, à peine avait-elle posé les yeux sur le tapis de méditation qu'elle sut que ce n'était pas une solution. Une nouvelle fois, un profond besoin de savoir vint lui tordre le ventre. Elle se retourna donc résolument vers la porte et, se concentra. Lentement, elle prononça une incantation puis en appela au pouvoir de Nethfer. Elle sentit la puissance magique du dieu se déverser en elle et couler doucement de son esprit à celui de son garde. Et, aussitôt après, elle l'entendit faire quelques pas hésitants.

Elle ne perdit pas de temps. Elle ouvrit la porte et posant un regard sévère sur la sentinelle, elle l'interpella.

- Fidèle guerrier!

Il se retourna. Les sourcils levés, la bouche entrouverte, il se demandait clairement ce qu'il pouvait bien faire là, preuve que l'enchantement avait été efficace.

- ne devais-tu pas garder la porte de l'offrande?

Elle avait choisit de rediriger son esprit vers une tache similaire à celle qu'on lui avait préalablement donné. Ainsi, elle avait plus de chance de voir son enchantement perdurer.

- Je m'y rendais, Dame Anjali, répondit la sentinelle.

Il la salua et se mit en marche. Anjali attendit qu'il se fut éloigné de quelques pas avant de se mettre à le suivre.

[hj : c'est donc mon premier post, j'espère n'avoir pas commis d'erreur]

post n°2
Anjali


Elle connaissait le jeune homme. Ce n'était pas un prêtre, pas encore, mais il faisait partie des aspirants les plus prometteurs. Légèrement plus jeune qu'elle, il étaient de ceux qui, plutôt que de jalouser l'estime toute particulière que lui accordait les Aînés, avait décidé de se mettre fidèlement à son service. Elle eut un léger pincement au coeur, regrettant d'avoir à user sur lui d'un sort perturbant l'esprit. Mais elle chassa rapidement cette émotion indésirable. Nécessité fait loi, se remémora-t-elle.

L'aspirant ne la mena pas très loin avant de ralentir le pas. Comme il lui tournait le dos, elle ne pouvait voir son visage et les doutes qui commençaient à s'y dessiner. Mais elle devina à sa démarche soudain hésitante que le charme serait bientôt brisé. Elle n'attendit pas qu'il se retourne. Le plus silencieusement possible, elle hâta le pas pour gagner la porte d'un placard qui se trouvait entre elle et sa sentinelle. Elle ouvrit la porte d'un geste vif dès qu'elle l'atteignit et se réfugia au milieu des chiffons, des seaux et des balais. Elle venait tout juste de refermer la porte sur elle lorsqu'elle entendit le jeune homme revenir sur ses pas. Au son que faisait ses bottes sur les dalles, elle comprit qu'il était nerveux et pressé de revenir à son poste. Dans sa cachette, elle attendit que le bruit des pas s'évanouissent puis elle compta jusqu'à 100 battements de coeur avant d'oser ouvrir la porte.

Prudemment, elle sortit dans le couloir et se remit à avancer. Son malheureux dupe ne l'avait pas conduit jusqu'à l'endroit où l'on devait être en train de préparer l'offrande, mais ses pas l'avait guidée assez loin pour qu'elle ait désormais une bonne idée de l'endroit où elle devait se diriger. Cruellement consciente du temps qui s'écoulait, elle se hâta. Lorsqu'elle fut à un coude de couloir de sa destination, elle s'arrêta et pencha la tête en retenant son souffle. Comme elle s'y attendait, un autre aspirant surveillait la porte.

Elle murmura une incantation d'illusion en se concentrant sur le garde. Lorsqu'elle libéra le sort, elle le vit froncer les sourcils et tourner la tête en direction du fond du couloir, à l'opposée de l'endroit où elle se trouvait.. mais il ne bougea pas. Elle pesta en silence, et réfléchit un court instant. Finalement, elle décida de jouer son va-tout. Elle se redressa de toute sa taille et s'avança dans le couloir. L'aspirant l'avisa aussitôt et la regarda progresser vers lui, mi-intrigué, mi-ennuyé.

- je viens voir l'offrande, déclara-t-elle avec autorité.

- on ne m'a pas averti de votre visite, répondit l'aspirant.

- c'est qu'on aura pas estimé la chose nécessaire, répondit Anjali avec juste une pointe de mépris.

- c'est que je ne suis pas sûr... commença le garde.

- ne discute pas! l'interrompit Anjali. Tu perds mon temps.

Sur ce, elle fit un pas résolu vers la porte.

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Requète au mj:
Le garde me laisse-t-il passer?

Le garde, lorsqu'il remarqua qu'Anjali essayait tout de même de passer, se déplaça rapidement pour se retrouver face à elle.

Je suis désolé Dame Anjali, mais à votre place, je ne ferais pas cela. J'ai pour ordre de ne laisser personne rentrer avant le début du rituel. Cela vaut aussi pour vous.

Mais voyant comment elle le fixait, il ne put résister à l'insistance de son regard, et s'écarta pour la laisser passer.

On ne pourra pas dire que je ne vous aurais pas prévenu.

post n°3
Anjali

Le mouvement du garde la surprit et ses doigts resserèrent le manche de la dague de cérémonie qu'elle avait emporté avec elle. Elle ne voulait pas le blesser, mais elle était résolue à voir quoi ou qui se tenait derrière cette porte. Elle ressera les machoires et son regard se durcit. Elle était prête à frapper lorsque le garde s'écarta en lui lançant un dernier avertissement.

Elle retint un soupir et dit :

- ton courage t'honore. Ainsi que ta loyauté. Puisse Nethfer te récompenser pour cela.

Puis elle avança d'un pas, saisit la poignée et, le coeur battant, elle ouvrit la porte.

La pièce était plongée dans une obscurité presque totale. Seules 5 bougies noires, déposées en cercle au milieu de la pièce, à même le sol, fournissaient un peu de lumière. Au centre du cercle de feu une jeune fille était agenouillée, les mains sur les genoux, les yeux clos. Anjali ne put retenir un hoquet d'horreur.

- Rowena, murmura-t-elle.

Elle fit quelques pas en avant, le souffle court, incrédule. Elle devait se tromper! On ne pouvait pas lui demander ça! Comment le pourrait-elle?

- Rowena, répéta-t-elle.

Cette fois, l'interpelé réagit. Doucement, elle ouvrit les yeux et, levant la tête, elle plongea son regard azuré dans celui d'Anjali.

- Ainsi, le moment est déjà venu, dit-elle

Sa voix était si sereine!

Le coeur d'Anjali se mit à battre plus fort encore. Si fort en vérité que la jeune prêtresse craignit qu'il ne s'échappe de sa poitrine. Interloquée, elle ne sut que répondre. Lentement, Rowena fit glisser de ses frêles épaules la toile diaphane qui recouvrait son corps si jeune. Le tissu toucha le sol en un froufrou soyeux et les flames de bougies tremblèrent un instant. Anjali secoua la tête en un signe de dénégation.

- non, murmura-t-elle.

Elle recula de quelques pas, terrifiée.

- non! cria-t-elle alors. C'est le sang des Outres-Mer qu'il faut verser! Pas celui des nôtres!

une larme vint glisser sur sa joue.

- pas celui de ma propre soeur, finit-elle en un murmure

c'est alors qu'elle prit sa décision. Elle se dirigea vivement vers la sortie ignorant le regard interloqué de sa petite soeur et disparu dans le couloir en courant.

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Requète au mj:
Que fait Rowena? Que fait la sentinelle?

post n°4
Anjali

Anjali n'était pas une grande athlète. Elle n'était pas taillée pour la course. Pourtant, propulsée par l'horreur de la situation, Anjali courait comme jamais elle n'avait couru. Plusieurs fois, elle manqua de déraper sur les dalles des couloirs, ne se rattrapant qu'à l'ultime moment. Elle faisait énormément de bruit. Chacun de ses pas précipités résonnait dans la pénombre comme autant de signaux indiquant sa présence. Elle ne parvenait pas à se contraindre au calme pourtant.

Elle arriva enfin au niveau de sa chambre. Celle-là même qu'elle avait quitté quelques minutes auparavent. La sentinelle, prévenu d'un problème par les échos des cris de Rowena se tenait en alerte. Plutôt que de ralentir sa course, Anjali forcit l'allure. La tête en avant, elle fonça droit sur l'aspirant, espérant ainsi le faire tomber...


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Requète au mj:
Réussite? Echec?
[S : Le garde tombe, mais le choc t'étourdit]

post n°5
Anjali

Si Anjali n'était pas taillée pour la course, elle devait désormais reconnaître qu'elle n'était pas davantage faite pour la lutte. Emporté par son poids et son élan, le garde s'était vu repoussé violemment. Il avait fait quelques pas en arrière avant de perdre définitivement l'équilibre et de tomber. Mais c'est Anjali, maintenant, qui voyait trente-six chandelles. Tête en avant, elle avait percuté le jeune homme droit dans les côtes et le choc se répercutait encore le long de son crâne; résonnait toujours le long de sa colonne vertébrale. Elle se redressa, étourdie, écartant les bras pour retrouver son équilibre. Le garde était déjà presque sur pied. *vite* se dit-elle. Elle se retourna vers la masse floue de la porte, écarquilla les yeux, jura tandis qu'elle luttait contre son vertige. Elle distingua la poignée de la porte et l'agrippa avec empressement. La porte s'ouvrit et elle se précipita à l'intérieur de la chambre. Mais le garde était déjà sur elle et elle n'eu d'autre choix que de refermer la porte sur le bras qui tentait de l'agripper. Le garde émit un cri et retira vivement son bras. Elle en profita pour refermer la porte, bloquant l'accès à celle-ci en utilisant le loquet qui y était fixé. Il ne lui accorderait, tout au mieux, que quelques minutes, elle le savait.

Rapidement, elle rassembla quelques affaires. Jetant sa cape au sol, elle y jeta ses affaires de nuits et une petite bourse. Puis, tandis que le garde s'employait déjà à forcer l'entrée, elle monta sur une petite console qui se situait juste sous le soupirail qui lui servait de fenêtre. Elle fit passer, par l'étroite ouverture, son baluchon improvisé et alors que le petit loquet cédait elle s'y faufila à son tour.

- elle s'enfuit ! cria le garde.

Elle s'enfuyait. Oui. Mais l'alternative n'était pas envisageable. Alors même si cela lui crevait le coeur, elle rampa vers l'extérieur et soulevant son paquetage, elle traversa le jardin. Elle gagna le mur d'enceinte extérieur et s'immobilisa. Jamais elle ne l'avait franchi... son coeur battait follement dans sa poitrine et elle avait un mal fou pour reprendre son souffle. Une fois encore, elle s'interrogea sur ce qu'elle était en train de faire. Puis, une nouvelle fois, elle se souvint de ce qu'on exigerait d'elle si jamais elle renonçait à sa fuite. Le vent de la révolte gonfla alors son courage. S'aidant d'un petit arbre, elle monta sur le mur. Un fois sur son faîte, elle jeta un regard sur le manoir, puis d'un air farouche elle cria :

- Je suis Anjali! Prêtresse de Nethfer! Et je lèverai de sombres armées pour libérer l'île noire et repousser les Outre-mers!! Mais jamais ce ne sera en versant le sang pur des nôtres!!

Sur ces mots, elle sauta dans la rue pavée et se mit à courir vers la ville...

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Requète au mj:
validation de ce post?

post n°6
Anjali

Anjali se mit à courir. Elle n'avait aucune idée de la direction à prendre. Pas plus qu'elle ne savait durant combien de temps elle pourrait tenir le rythme. Moins longtemps que ses poursuivants, sans aucun doute. Tout en courant, elle se morigéna intérieurement. Avait-elle réellement cru qu'il lui suffirait de gagner la rue pour que l'Ordre l'oublie? Soudain, un frisson la parcourut. Une sombre pensée venait de lui traverser l'esprit. Son acte, réalisait-elle brusquement, pourrait fort bien être interprêtée comme une trahison. Or, son père n'avait jamais fait un mystère du sort que l'Ordre réservait aux traitres... Les pas rapides et cadencés de ses poursuivants la ramenèrent à la réalité. Au bruit, il était clair qu'ils gagnaient du terrain. Il fallait qu'elle tente quelque chose... Elle gagna un carrefour. Mal éclairé, il offrait de larges zones d'ombre. A bout de souffle, elle murmura une incantation d'illusion puis alors qu'elle arrivait dans une poche de ténèbre, elle ralentit, se retourna et libéra son sort, se concentrant sur le premier de ses poursuivants. Si l'illusion fonctionnait, il verrait une silhouette s'engouffrer dans la ruelle à sa droite. Espérant que la victime du sort entrainerait les autres à la suite d'une hallucination, elle se glissa dans la ruelle opposée, restant dans l'ombre le plus possible en rasant les murs.

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Requète au mj:
le sort fonctionne-t-il? Si oui, combien de ses poursuivants leurre-t-elle?

post n°7
Anjali

Anjali avait désserré son étreinte sur le manche de sa dague mais elle n'avait qu'à peine baissé sa garde maladroite et c'est d'un air méfiant qu'elle sortit de l'ombre pour aller à la rencontre de la jeune femme qui lui avait sauvé la mise. Elle n'avait pas encore retrouvé son souffle et son coeur cognait encore comme un fou contre sa cage thoracique. Elle avança cependant le plus dignement possible, mais lorsqu'elle prit la parole, sa voix était rauque:

- merci, dit-elle.

Elle ne savait pas quoi dire d'autre. Elle aurait pu tourner les talons, sans doute et en rester là. Pourtant, elle resta sur place.

post n°8
Anjali

- il voulait... commença Anjali...

Mais que pouvait-elle dire au juste sans se mettre en danger? L'Ordre faisait partie d'une section secrète des serviteurs de Nethfer. Elle ne pouvait en parler librement. D'ailleurs, si elle le faisait, ne deviendrait-elle pas réellement une traitresse?

- il voulait me ramener chez mon père.

Ce qui n'était pas vraiment un mensonge, puisque le temple de l'Ordre était dissimulé dans les sous sols du manoir de son géniteur. Elle avisa le regard scrutateur de son vis-à-vis et réalisa qu'il n'était sans doute pas très sage de rester sur place. Mais elle n'osait pas tourner le dos à cette inconnue, même si celle-ci ne semblait pas avoir de mauvaises intentions à son égard. Elle fit quelques minuscules pas, à reculons. Espérant à moitié que la jeune femme se détournerait d'elle pour continuer son chemin et moité désirant que celle-ci décide de l'accompagner.


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Requète au mj:
même question que Leelou

Post Dixième
< Leelou Lovara >

*Merde*

Leelou lacha la main d'Anjali et elle lui fit signe de continuer à se dirigé vers la rue parallèle. Elle se déplaca rapidement et le plus silencieusement possible vers le chat qui était la cause de ce bruit. Il avait surement attiré le garde qui allait revenir. Leelou attrapa le fer de lance et fit mine de chasser le chat alors que non pas un mais trois gardes arriverent dans la ruelle. Le pere d'Anjali devait etre quelqu'un d'influent pour avoir autant d'homme à ses pieds et sa fille quelqu'un d'important pour qu'ils la pourchassent comme ca.

"Ksss Ksss"

Leelou mimait donc de chasser le chat avec la pointe du fer de lance quand les trois gardes firent leur apparition dans la ruelle. Elle leva la tête et feinta l'étonnement. Elle se releva en rangeant le fer de lance rouillé à sa ceinture. Elle aurait besoin d'un sac pour ranger toutes ses affaires ainsi que d'une nouvelle tunique plus adaptée pour le voyage que sa robe de Tsigane. Mais la jeune femme avait plus important à faire pour le moment : chasser les trois gardes. Bien qu'elle ne savait pas pourquoi, elle sentait qu'elle devait aider Anjali. Leelou fixa alors le garde qui lui était rentré dedans.

"Quoi ? T'en as pas eu assez t'a'l'heure ? Tu veux qu'j'en fasse profité tes copains ?"

Leelou bredouilla ensuite quelques mots inaudibles à l'encontre des soldats et du chat en se retournant. Elle espérait que ca les ferait fuir alors qu'elle retournait vers l'endroit ou Anjali s'était caché, dans une ruelle parallele.

"... Journée de merde ... Chat ... Manant ..." étant les seuls mots compréhensibles

[MDJ : les soldats tombent-ils dans le panneau ? Me rajouter un fer de lance rouillé également]

post n°9
Anjali

Le bruit avait fait sursauter Anajali violemment et son coeur, qui commençait tout juste à retrouver un rythme normal, repartit de plus belle. Elle jura en apercevant le chat. Mais son soulagement fut de courte durée. Dans la nuit, un tel bruit ne pouvait qu'attirer l'attention de ses poursuivants. Il fallait qu'elle s'enfuie à nouveau. Elle allait prendre ses jambes à son cou lorsque la gitane lui fit un signe discret. La jeune femme allait prendre les choses en main, lui donner l'occasion de disparaitre. Avec un regard de profonde reconnaissance, Anjali rejoignit la poche d'ombre d'où elle était sorti quelques minutes auparavent et recommença à longer le mur, pour s'éloigner discrètement. Elle dut se faire violence pour ne pas se mettre à courir comme une folle lorsque les gardes arrivèrent. Elle ne s'était pas éloignée autant qu'elle l'aurait souhaité et c'est avec un coeur prêt à lui sortir par la gorge qu'elle s'immobilisa pour assister à la scène qui prit place entre la jeune gitane et les trois gardes.
Elle laissa échapper, bien malgré elle, un long soupir de soulagement lorsque les gardes s'éloignèrent. Elle se remit en mouvement dès qu'elle jugea prudent de le faire et parvint, cette fois, à gagner un angle de rue où elle se glissa pour attendre sa sauveuse.

post n°10
Anjali

Anjali considéra un instant le chat. Puis elle observa de quelle façon la jeune gitane le caressait. Spontanément la jeune femme avait accepté l'amitié que la bête semblait lui offrir. Cela semblait étrange à Anjali. A sa place, elle aurait repoussé le chat du pied avant de continuer sa route.

*On ne s'encombre pas d'amis lorsque l'on est au service du dieu le plus sombre de l'univers et que le destin que l'on poursuit est de lever des armées de morts vivants*

les propos de son père envahirent son esprit avec une telle force qu'elle manqua de se retourner. Elle frissonna et réprimant un soupir, elle dit :

- la moindre des choses serait que je me présente, je crois.

Elle avait toujours le souffle court, mais sa voix était déjà plus claire, plus posée.

- je me nomme Anjali.

post 11
Anjali

Evidemment, après de telles péripéties, il était logique que sa sauveuse se montre curieuse. Et il était logique qu'elle s'attende à une réponse. Seulement voilà, Anjali n'était pas sûre de savoir quoi répondre exactement. Pour elle, son père, c'était d'abord et avant tout l'instigateur de l'Ordre Guerrier de Nethfer. Et évidemment, celà, elle ne pouvait le dire.

- je ne sois pas sûre que ce soit l'endroit idéal pour bavarder, dit-elle finalement, éludant la question, cherchant à gagner du temps.

Elle se mit en marche, son baluchon improvisé dans les bras.

- j'ai passé ma journée à jeûner, dit-elle au bout de quelques pas. je suggère que nous trouvions un endroit où partager un repas.

Son estomac vint souligner ses propos en grognant sourdement. Anjali se sentit gênée, mais, se dit-elle, au moins leelou saurait que ce n'était pas un mensonge.