La nuit de Bertille

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Bertille
post n°11

Le reste de la journée se déroula sans évènement majeurs. A la tombée de la nuit, ceux qui avaient encore une famille où on ne les battait pas trop retournèrent chez eux.

Ne resta donc qu'une poignée de gosses, qui orphelins ou trop maltraités, ne rentraient plus, ou pas régulièrement.

Quelques mois auparavant, un incendie avait détruit quelques masures d'un quartier pauvre de la ville.

La bande s'était aperçu que l'on pouvait accéder aux caves de ces maisons via des soupiraux.

Les entrées principales étant obstruées par des gravats, ils y jouissaient d'une relative tranquillité.

Bien sur, le confort était tout relatif, ces caves étaient sombres, sentaient mauvais et il fallait disputer le territoire aux rats.

Mais elles présentaient l'avantage incroyable de les protéger de la pluie, du froid, des patrouilles des gardes qui, à l'extérieur risquaient de leur tomber dessus à tout instant, des autres bandes de gosses et de tous ces inconvénients engendrés par la vie dans la rue.

Un à un, les gamins s'introduirent dans le soupirail.

Un air humide et vicié vint les saisir. De l'eau s'était infiltrée, visiblement suite à l'averse de la matinée créant de larges flaques sur le sol en terre.

L'obscurité était quasi totale à l'exception d'un fin rayon de lune qui passait par le soupirail.

Un jeune gosse débrouillard dénommé Flint le Borgne, ramassa une lampe à huile et la tendit à Bertille.

Celle-ci la prit dans ses mains, se concentra un instant et fit naitre une flamme vacillante.

Bertille rendit la lampe à Flint et se dirigea dans le coin ou elle avait l'habitude de dormir.

Bertrand prit la lampe que lui amenait le gamin et apostropha Bertille.

Ce soir, tu dors avec moi a coté.

Du temps ou il était avec Lison, il avait pour habitude de dormir avec elle dans une petite pièce attenante à celle ou dormait la bande et qui menait à un vaste réseau de souterrains qu'ils n'avaient jamais vraiment pris la peine d'explorer.

Docile, comme à l'accoutumée, Bertille hocha la tête et se mit à le suivre.

Bertrand ouvrit la lourde porte vermoulue qui menait à ce qui lui tenait lieu de chambre, et y pénétra, immédiatement suivie par Bertille.

Puis Bertrand referma la porte sur eux, laissant les gamins dans l'obscurité.

[merci gentil mdj de me lever 28 po comme demandé au post précédent]
[S : Fait.]

Bertille
post n°12

La pièce où il pénétrèrent puait la moisissure et l'urine de rat. Bertille n'y était jamais entrée auparavant et Bertrand n'y avait plus mis les pieds depuis que Lison avait été arrêtée.

Bertille repéra la couche, un maigre tapis de foin et une vieille couverture crasseuse et s'y allongea.

Bertrand resta un instant songeur debout à coté d'elle.

Il avait aimé et il aimait encore profondément Lison. Mais même au temps de leur bonheur, il lui arrivait de songer à Bertille lorsqu'il était dans ses bras, sans oublier bien toutes les pensée qui lui étaient venues durant la longue période qui avait précédé et suivi la naissance de marc.

Lison était belle, d'une beauté explosive, elle était pleine de fougue et de vigueur et parfois elle l'effrayait un peu.

Il avait peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas arriver à la satisfaire elle qui était souvent animée d'un désir inextinguible.

De son coté, Bertille était la douceur et la mollesse incarnée.

Avec Bertille il n'aurait pas à luter pour exprimer sa domination de mâle.

Il pourrait facilement la soumettre à sa volonté et à ses désirs même les plus sales et les plus humiliants.

Bertrand revint à la réalité. Il allait pouvoir passer à l'acte et cela générait chez lui un sentiment étrange et exitant.

Il vint rejoindre Bertille sur la couche et éteignit la lampe.

Bertille
Post n°13

[lecture déconseillée aux plus jeunes]

Spoiler:

Bertrand roula sur le coté.

Il n'était pas très fier de sa performance et le silence qui s'était instauré ne faisait rien pour diminuer sa gêne.

Il fit une tentative pour le briser

J'ai fait ce qu'il fallait pour que tu tombes pas en cloque fit il d'une voix qui se voulait pleine d'assurance.

Bertille ne répondit pas.

Elle tentait de comprendre ce qui s'était passé

** J'ai fait ce qu'il faut pour que tu tombes pas en cloque...

qu'est ce qu'il s'est passé, qu'est ce que tout cela veux dire... d'abord cette étreinte bizarre et douloureuse, puis ces paroles ...

Ce pourrait il que Bertrand ait réalisé une sorte de rituel pour que je ne soit plus enceinte?

Oui, cela doit être ca... cela n'a pas de sens sinon**

ce fut donc une Bertille soulagée qui s'endormit. Vaguement elle se demanda si cette interruption de grossesse ne serait pas mal vue par Jesta... mais Jesta n'avait rien fait lorsqu'elle était dans le besoin alors...

A ses cotés Bertrand ronflait déja