[Necrodaemon]

Post N°6

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Un frisson glacé lui parcourt la colonne vertébrale. Une pluie de plomb s'écoule dans son coeur. Une odeur de rien remplit ses narines.

-Une chance que je ne me sois pas fais manger par ces satanés...

Necrodaemon laissa sa phrase en suspens.
Si, ces satanés loups l'avaient dévorés. Du moins, il n'était pas dans un lieu qui ne lui dise quoi que ce soit qui puisse lui faire penser avoir survécu aux terribles morsures.
Il n'osa pas regarder son corps. Ni le toucher. Il ne voulait pas voir ses entrailles à nu, baignant à côté de son coeur palpitant. Il s'imaginait déjà une jambe trois mètres devant et les poumons à découvert sous ses cotes rongés. Pourtant il ne soufrait pas. Et sa jambe était sur lui. Il risqua un coup d'oeil sur son corps et fut agréablement surpris en se voyant entiers.

Après un rapide contrôle de ses membres, il entreprit de se relever avec succès et comme à son habitude prit le temps d'analyser sa situation.
Il était dans le royaume de Nethfer. Il était mort. Il ne disposait que de ses vêtements. Que dire de plus. Devant, une lande de roches volcaniques, noires. Derrière, une lande de roches volcaniques, de la même couleur. A droite et à gauche, idem. Que dire de plus? Il était presque plus déstabilisé par ce manque de paysage que par sa propre mort. Il aurait préféré un enfer comme il en a vu représentés, des flammes et des âmes déchirés.

Il fit quelques pas en direction de... devant et marcha tout droit. Combien de temps avait-il marché? Il ne savait pas. Une heure? Une journée ou une semaine peut être? Il savait qu'il avait faim. Il était mort mais il pouvait encore souffrir! Il avait aussi mal aux jambes. Trop mal... Il s'assit pour se reposer, fatigué de sa marche. Il s'allongea pour se reposer, fatigué d'être assis. Il dormit pour oublier, fatigué d'être décédé.

Quand il se réveille en un autre rêve, une petite maison se dressait devant lui. Elle semblait pousser directement du sol mort. Pousser, oui. Ses murs bougeaient, s'allongeaient. Quant il se leva et marcha vers elle, d'autres toits poussèrent, puis de hauts murs qui finissaient englobés dans un toit plus grand. Une fois... au pied du mur! Il faisait fasse à une véritable forteresse aussi accueillante que les loups qu'il venait de quitter. Évidement, il y entra.

-Tu n'es pas le bienvenue, petit prétentieux. Ne me demande pas qui je suis et trouve toi même la réponse logique. Ne dis rien, je sais ce que tu veux. Saches que je peux te l'offrir.

Post N°7

-Etes vous Nethfer?

-Non petit idiot, je ne suis pas Nethfer. Mais je ne suis pas plus sympathique pour autant.

-Je m'en rend compte... Mais qui êtes vous dans ce cas?

-Que viens-je te de dire?

Necrodaemon grommela quelque chose d'inaudible.

-Que me veux tu, et qu'est ce que cette étrange demeure?

-C'est la demeure de Nethfer.

-Je suis donc au bout de mon parcours!

-Hélas non, ce n'est qu'une reproduction qui n'existe que dans ton esprit.

-Comme vous.

-Comme moi.

Un long silence se fit entendre aux oreilles de Necrodaemon qui bourdonnaient.

-Tu n'as pas répondu à ma question, que me veux tu?

Le tutoyer aussi soudainement déstabilisa Necro et sans doute son interlocuteur, s'il avait existé.

-Je ne te veux rien puisque je suis dans ton esprit, c'est toi qui me veut quelque chose.

-L'ennui, c'est que je ne sais pas quoi...

-Moi si.

Cette conversation par énigme commençait à l'exaspérer...

-Vas-tu t'expliquer à la fin!

-Oui.

...

-Parles! Dis moi ce que je te veux!!

-Du calmes!

-Me calmer!?! Ce n'est pas toi qui est mort!

-évidement, je ne vis pas! Je suis là pour te dire où aller.

-Ah.

-Suis les pierres.

-Il n'y a que ca! Super ton indication!

-Les grosses, pas les cailloux. Suis les, mais attention, ne t'en éloigne pas. Sous aucun prétexte. Alors tu parviendras à la demeure de celui qui est venu te chercher. Adieux.

-Attends, comment voulais tu que je devine qui tu étais?

-Tu ne pouvais pas.

Et il disparut. Cette conversation surprenante avec un être aussi étrange avait redonné à Necrodaemon une autre force.
Il ferma lentement les paupières et les rouvrit là où il s'était endormis. Les pierres étaient là. Grandes silhouettents blanches dans la noirceur du paysage, sa voie était tracée.