[Calogridis]Blanche est la vérité et rouge sont ses yeux...

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Post n°10 : La dernier des Calogridis
<Silenus Nesego>

Hourra ! Notre première mission avait été un franc succès. Nous avions hérité chacun de notre partie de la récompense. A peine 5 pièces d'or par tête, mais une réduction de 15 couronnes sur le prix de notre prochaine traversée de l'immense étendue d'onde qui nous séparait du continent d'Amresia. Rayan souhaitait visiter la ville. Mais alors que j'allais exprimer mon enthousiasme, je vis sur notre droite, passer un cortège de gardes traînant pesamment quelque infortuné vaurien. L'infortuné était inconscient mais se réveilla tandis que je l'observais. Pour une raison que j'ignorais, son visage attirait mon regard comme si... comme si nous nous connaissions depuis toujours. Ses expressions m'étaient familières. Où avais-je déjà vu cette tête ? Relevant les yeux, le malheureux semblait chercher un moyen de fuir, vain espoir quand deux colosses vous maintenaient fermement par les bras. Puis je croisai son regard.
"- Suivez-moi, je dois vérifier quelque chose.", dis-je à l'intention de Rayan et de Zékina derrière moi.
Fendant la foule, je m'approchai de celui qui menait la troupe. Un gradé, et un sergent, à en juger par les symboles qui ornaient les épaulières de son uniforme de Garde civil. Je m'arrêtai devant lui et lui dit :
"- Dites-moi, sergent : pourquoi emmenez-vous cet homme ? Qu'a-t-il fait ?
- Oh ! Eh bien mon seigneur, ce n'est qu'un vaurien, ne vous en faites pas, justice sera faite. Cet homme a dérobé un poulet de très grande qualité à un pauvre commerçant sans défenses. Le commerçant souhaite faire justice lui-même. Il y a de fortes chances pour que ce malfrat se retrouve avec une main en moins, ça lui passera l'envie de voler, voyez-vous...
- En effet, je vois. Le marchand dont vous parlâtes à l'instant fut-il par hasard non loin de ces lieux ?"
Et comme il est coutume de voir souvent la queue du loup lorsqu'il est question de lui, un petit homme grassouillet, vêtu d'un tablier blanc plutôt plus que sale arriva alors, courant à demi. Tout essoufflé par l'effort et ruisselant de sueur, il repris quelques instants son souffle avant de s'adresser au sergent.
"- où est le gredin ? Je veux mon or, je veux mon poulet, que justice soit faite !" Le petit homme rougeaud s'excitait comme s'il eut été question de la fin du monde. Qu'il était bizarre en ce bas monde de voir la gens s'offusquer d'une misérable rapine quand partout la mort ôtait des vies par centaines, dans de sombres ruelles mal famées, et que nul ne semblait se soucier de ceux qui avaient trépassés, de les enterrer, de prévenir les parents, et encore moins de mener enquête. Mais évidemment, dès qu'il s'agissait du meurtre d'un garde ou d'une personne de quelconque autorité et pouvoir, alors la tête de l'assassin était aussitôt mise à prix, et fatalement, on l'exécutait. Mais qui se souciait des manants, des gueux et des misérables dans le ruisseau ?
J'éprouvai un soudain élan de pitié pour le pauvre larron qui n'avait sans doute cherché que de quoi se nourrir ce midi.
"- Et vous, là, que voulez-vous ?" C'est à moi que s'adressait le ventripotent monsieur. Je le foudroyai du regard et sans répondre, me tournai à nouveau vers le voleur :
"- Tu ressembles à quelqu'un que j'ai connu, brave homme. Dis-moi qui tu es, et si tu peux me prouver ce que tu avances, et que tu es bien celui que tu sembles êtres, aussi impossible cela puisse-t-il me paraître, je ferai en sorte de réparer tes erreurs".

[HRP : Réponds juste Calogridis, pas la peine de nous étendre trois heures ^^. Ensuite, pour la récompense, Cher MDJs, merci de m'ajouter 2 bas morceaux de viande, une tôme et 5po. (Récompense de la quête du post précédent).]
[LL : Je m'en charge]

Post n°11 : Le dernier des Calogridis, suite
<Silenus Nesego>

L'homme se releva dès que les rudes mains de ses geôliers cessèrent de faire pression sur son épaule et, enfilant au doigt une chevalière qui m'était toute familière, il s'entailla le poignet et jura sur le sang et l'honneur être le fils de Fibriak. Ça me paraissait effectivement impossible, Fibirak était aussi vieux que mon propre père sinon plus, et je n'avais jamais eu connaissance qu'il ait eut quelconque descendance. Pourtant c'était un fait, les traits du visage, les expressions, la chevalière, jusqu'à l'âge de l'individu attestaient qu'il était bel et bien le fils de cet homme qui avait été un si grand ami de mon père, et que je considérais plus ou moins comme mon oncle.
"- Je... Je suis assez surpris, j'ignorais que Fibriak avait un fils.... Quoiqu'il en soit je tiendrai parole. Tu m'as prouvé que tu étais bien un Calogridis, euh... Mordred, c'est ça ? Eh bien nous aurons beaucoup à faire, il me semble. Je m'appelle Silenus. Silenus Nesego", dis-je. Puis je me tournai vers le marchand qui désormais nous lançait des regards offusqués à Mordred et moi-même. Scandalisé ! Et que je me faisais joie de voir en si grande confusion ces marchands bourgeois qui se pensaient au-dessus de tout !
"- Combien demandez-vous pour ce poulet qui vous a été subtilisé ?
- M'enfin mon seigneur ! Vous n'allez quand même pas supporter les forfaits de ce vil forban. Il faut que justice soit faite !", répondit-il de travers. Mon seigneur ? Eh bien, j'ignorais que je pouvais être si impressionnant avec mon chapeau à plume.
"- Je me charge de cette fastidieuse tâche, soyez rassuré. Donnez-moi un prix.
- Eh bien... C'était un poulet de très grande qualité... Disons di..." Le suffisant bourgeois m'observa attentivement quelques secondes et, semblant penser qu'il pourrait facilement pigeonner quelque riche homme naïf, il sembla changer d'avis en cours de route :
"-... Quinze écus, mon sieur.
- Je suis peut-être jeune, naïf et insouciant, mon brave, mais ne suis ni stupide, ni incommensurablement riche. Ne me faites pas croire que ce poulet vaut si cher, vous joueriez avec le feu. C'est tout juste s'il vaut trois écus !
- T... Tr... Trois écus ! Mais vous voulez me ruiner ! Ça restait un très bon poulet cuisiné par mes bons soins pour mon déjeuner, que faites-vous de la main d'œuvre ? Je vous en demande dix pièces d'or.
- Attention vous allez vous brûler, seigneur... Ce n'est pas bien d'abuser ainsi de la patience et du bon sens de la gens ! Pour le soit-disant amour que vous avez consacré à ce poulet, je vous en offre cinq couronnes.". A présent le marchant semblait moins rassuré et s'énervait qu'on le tournât ainsi en ridicule devant tant de monde. Derrière nous les gardes observaient en rigolant doucement, prenant les paris.
" - Serait-ce que vous souhaiteriez donc me voir sans le sous à même le caniveau ? Je descendrais à neuf, c'est ma dernière offre.
- Pour réparer, en outre, l'acte de mon ami ici présent, j'ajouterai un symbolique écu. Six.
- Huit, je n'irai pas plus bas.
- Sept.
- Marché conclu", conclua-t-il.
"- Eh bien vous voyez quand vous voulez !", lançai-je jovialement. Je sortis de ma bourse les sept écus et les remis au marchand. Celui-ci se tourna vers les gardes et leur dit que, jugeant les méfaits réparés, il retirait sa plainte à l'encontre du détenu. Le gardes parurent boudeurs mais durent se plier aux règles du jeu. Leur sergent relâcha Mordred et me l'amena.
"- Ne soyez pas indulgent avec ce vaurien monseigneur, ce n'est qu'un truand et un gueux.
- Je vous remercie de ce précieux conseil, sergent. Vous avez bien fait votre travail."
Désormais, nous étions quatre. Mais l'un d'entre nous n'aurait pas volé un bon bain et des chaussures neuves. Voire même, une nouvelle garde robe ainsi que le suggéraient les haillons souillés dont il était vêtu. Je me doutais que nous aurions énormément de choses à nous dire, Mordred et moi-même, bien que je ne lui fis pas tout à fait confiance. Ce n'était pas parce que son père était un homme honorable que son fils, qui, semblait-il, avait vécu loin de lui, l'était tout autant.
"- Sache, fils Calogridis, que mes amis et moi-même", dis-je en désignant Zékina et Rayan, "partons pour Amrésia demain aux premières lueurs du jour. Si tu le souhaites, et que mes compagnons sont d'accord, tu peux te joindre à nous pour la traversée. Nous aurons tout le temps nécessaire pour parler alors. Pour l'heure, je suggère que nous profitions de cette magnifique journée pour nous balader en ville."

[HRP : Pfff, tu aurais quand même pu voler quelque chose de moins cher Calo ><. Ma quête m'avait faire gagner 5 po, et je viens d'en perdre 7 ! :p. Bref, au suivant !
MDJs : Le marchandage était-il suffisamment à votre goût pour ne me retirer que 7 pièces d'or ? Et tant qu'à faire quelqu'un peut-il m'ajouter le lien bonus pour le parrainage d'Eitichi que j'attends depuis une petite semaine ? Merci à vous !]
[ Eliz : de 15 à 7, c'est exagéré. Il se retourne et redemande 4 pièces d'or. Je te retire les 7, je te rajoute le lien ]

Enkara
Post n°14



Comme a son habitude, Enkara avait suivit ses compagnons a travers les rues. Ou allaient ils? Peu importait au fond, puisqu'elle ne savait pas quoi faire en attendant le depart du bateau. Elle les suivait sans trop s'occuper de ce qu'ils faisaient, mais, cependant, elle s'interessa a ce jeune homme ressemblant fortement a Silenus dans sa manière de parler. Bien qu'elle fut attirée par toute cette histoire, elle resta un peu a l'écart, faisant ainsi penser qu'elle ne se sentait pas concernée. Mais elle gardait une oreille attentive, tout en regardant les oiseaux passer et les mouches voler. Au final, Silenus avait gentiment aidé ce garcon a se sortir de la, sans trop d'histoire et de mal. Enkara, commencait a apprécier cet Albinos. Même ce prétre un peu trouillard commencait a lui plaire. Tant mieux puisque ils allaient faire encore de la route ensemble. Et maintenant, voila qu'un nouveau compagnon se joignait a eux pour la suite des aventures. Mais Enkara sentait bien que Rayan n'était pas a son aise. Il en perdait ses mots, et se comportait étrangement. Il n'arrétait pas de balbutier. Sous son masque, Enkara eut un petit sourire en le regardant s'embrouiller avec tout ces mots qu'ils ne parvenait pas a sortir comme il faut. Il tenait a payer! Le nouvel arrivant, nommé Mordred, s'y opposa clairement. Avait il beaucoup d'argent lui? Parce que pour elle, ce n'était pas le cas. Elle en avait bien besoin. Elle se rapprocha de lui.


_ J'accepte tes remerciements Rayan, mais garde ton argent. Je fais tout ca parce que j'en ai envie. Ne me propose plus ton argent, je n'en veux pas.


Les mots étaient peu etre gentils, mais son ton restait normal, pas la moindre affection ou quoi que ce soit. Elle se tourna vers Silenus, et posa ses yeux sur lui. Voyant qu'elle commencait a s'attendrir, elle se detourna pour se presenter a Mordred.


_ Bien le bonjour Mordred, et bienvenue. Plus nous seront nombreux, plus le danger sera moindre. Je suis ...Zékina.


Elle effectua un petit hochement de tête en signe de bonjour.


_Maintenant que les présentations sont faites, peut etre pourrions nous nous interesser a autre chose. Quand part le bateau? Et apres cela, ou irons nous exactement? Nous irons a l'aventure?

Encore une fois, elle posa ses yeux sur Silenus. Cette fois ci, elle ne le lacha pas, faisant bien attention de rester indifferente.

Post n°12 : Par-delà les mers, Amresia nous attends !
<Silenus Nesego>

Lorsque Rayan nous proposa de nous payer, je restai abasourdi... Je le fus encore plus quand Mordred s'agenouilla devant lui pour lui jurer fidélité. Ce jeune homme était décidément très impulsif. Il allait s'attirait des ennuis s'il avait décidé de prêter allégeance ainsi au premier venu sans prendre la peine de savoir à qui il faisait son serment. Puis Zékina prit la parole, et fixa les barres sous les lambdas : pas question de payer. J'étais du même avis qu'elle. Elle se tourna d'ailleurs vers moi et me jeta un regard... Un regard de franche camaraderie, chose on ne peut plus étrange venant de la part de cette jeune femme qui depuis notre rencontre était si froide et réservée. Complètement pris au dépourvu, et, comme toujours, sous le charme de ma voilée dulcinée, je rougis. Et je vous prie de croire qu'un albinos qui rougit, ça se remarque... Mais l'aventurière détourna bien vite le regard pour saluer celui que j'avais tiré des griffes d'un marchand pas tout à fait honnête.
Cette fois, la note d'hésitation dans sa voix lorsque "Zékina" se présenta ne m'échappa pas. C'était un fait, la jeune femme craignait de dévoiler son nom. Et il y avait de fortes chances pour que Zékina ne soit qu'un patronyme de secours pour ce genre de situations. Mais si la mystérieuse damoiselle désirait rester anonyme, ce n'était pas moi qui allait l'en priver. Ce mystère supplémentaire ne faisait qu'accroître l'intensité de la flamme qui brûlait en mon sein. Cette jeune femme était si réservée, mystérieuse et complexe... De battre mon cœur de battre s'accélérait. Mais Zékina de nouveau me regarda. Et cette fois, son regard était indifférent, vide et profond. Toutes mes certitudes s'effondrèrent, je perdis toute couleur et fis sombre mine. Après tout, peut-être mon inconscient, désireux de voir ma flamme naître au-dehors de moi et se scinder en deux, conquérant l'âme de la douce aventurière, me jouait-il ainsi des tours, me faisant espérer. Pour ne retomber que de plus haut quelques instants plus tard.
Je me ressaisis alors et me tournai à mon tour vers Rayan.
"- Depuis notre rencontre je n'eut su penser un seul instant que nous soyons quelques mercenaires à ton service. Je pensais que nous n'étions que camarades d'infortunes parcourant un temps les mêmes chemins, affrontant de pair les mêmes périls et s'épaulant dans le besoin. Que je sois maudit si jamais l'argent fut ou devient ma motivation première. L'aventure mon cher, l'aventure ! Cette simple exaltation que nous ressentons à l'approche de l'action suffit à me payer. Garde ton or pour des moments où il nous sera vraiment utile, mon ami.", dis-je. Et j'accompagnai mon ma tirade d'une œillade chaleureuse à toute la troupe, signifiant bien que j'étais heureux de n'être pas seul et que je profitais déjà pleinement de la situation.

Et puis nous partîmes nous balader, car Rayan voulait visiter Port-Pergas. Connaissant bien la ville, je le menai dans tous les endroits qui, pensais-je, valaient le détour : l'effervescence du quartier marchand où la veille, j'avais gagné une amie supplémentaire en la petite personne de Niya. La Cathédrale du centre, dédiée au culte de Polixis et de Mirren. Le port de plaisance, qui lui au moins, n'empestait pas le poisson, plein de voiliers onéreux possédés par de riches nobles. L'Académie de Lettres dont j'étais si fier et tout ce quartier si vert, si accueillant où les étudiants étaient légions. Nous évitâmes les coins mal famés comme celui de la taverne de l'entrée Ouest de la ville. Nous vîmes même le Palais d'assez près, mais ne pouvant approcher plus que de rigueur à cause des gardes consciencieux qui montaient la garde non loin. Port-Pergas était une belle ville, toute pavée, pourvue d'un tout-à-l'égoût, certains quartiers étaient mêmes parfois nettoyés ! Les maisons, ocres, de la roche des carrières les plus proches, n'étaient jamais l'une à l'autre identique. Le réseau de toits plats aurait offert aux archers des garnisons un lieu de tir parfait pour percer de flèches tout assiégeant qui se serait cru assez malin pour pénétrer impunément en son enceinte. Mais avant cela fallait-il encore défoncer les herses à l'entrée, détruire les murailles. Ce n'était pas ces poisseux de Roc-Rétif qui auraient pu prétendre concurrencer la beauté de notre grande cité. J'étais fier plus que patriote, et n'avait pas particulièrement de grief à tenir à l'encontre de nos rivaux de l'Est, mais qu'on se le dise, c'est Port-Pergas la plus belle !
Le soir nous retournâmes à l'auberge où nous avions déjà dormi deux nuits plus tôt. L'aubergiste nous trouva cette fois deux chambres à deux lits. Et le lendemain, nous nous réveillâmes à l'aube. L'aubergiste s'attelait déjà au nettoyage de sa salle commune. Nous lui payâmes son dû et filâmes aux quais ou nous embarquâmes aussitôt sur le vaisseau du capitaine que nous avions aidé la veille. Gratuitement, si j'ose dire, en récompense de nos services (puisque nous avions eu droit à une réduction de quinze pièces d'or et que le capitaine avait directement prélevé le reste sur la récompense).

Et le preste navire leva l'encre.
Le véritable voyage commençait,
l'aventure pointait le bout de son nez,
Dieux que j'étais excité !

[HRP : MDJs, merci de nous retirer le prix d'une nuit en auberge à chacun]
[LL : Je vous retire 4 pièces d'or à chacun ^^]

HJ: Désolé du retard, mais j'ai le BAC qui approche, et j'ai pas mal de boulot^^'



Rayan recula légèrement lorsque Mordred vint s'incliner devant lui, prêtant un étrange serment d'allégeance à base de formules compliquées, propres visiblement aux origines de l'homme blanc. Le prêtre se sentait d'autant plus gêné devant ce surplus de respect que lui vouait un être qui lui était encore étranger. La raison était pourtant évidente: Mordred devait la vie à Silenus, et celui-ci voyageait aux côtés de Rayan. Par extension, celui qui était considéré quelques secondes plus tôt comme un vulgaire voleur se sentait également serviteur du prêtre, comme de Zékina qui pourtant n'avait rien dit. Il était pourtant contraire aux principes religieux de Rayan d'accepter une telle dévotion à son égard.

Vous...n'êtes pas obligé d'en faire autant! dit-il précipitamment alors que Mordred se relevait. Ne vous sentez pas inférieur à ce point... Je ne suis qu'humble serviteur de Polixis!

C'était la première fois que Rayan révélait vraiment sa nature de prêtre, même si Silenus et Zékina l'avaient déjà deviné depuis longtemps. Il ne s'en était même pas aperçu, mais de toutes manières, cela ne représentait pour lui aucune honte, tout juste une petite gêne. Mais il en fallait peu au jeune homme...

Après que ses deux compères aient à leur tour refusé tout paiement, et surtout après qu'il les ait gratifié, même Silenus, d'un hochement de tête et d'un sourire entendu, qui signifiait "Merci", le petit groupe auquel était venu s'ajouter Mordred partit visiter la ville, avec le magicien albinos en tant que guide improvisé. Alors qu'il commentait tour à tour chaque lieu ou monument de la ville, Rayan ne put s'empêcher d'être surpris par le savoir, mais surtout la chaleur apparente que dégageait l'albinos. Comment, se demandait-il alors que Silenus leur présentait l'Académie de Lettres où il avait suivi ses études, un être aussi attentif pouvait-il être tout à la fois un hérétique, et ce volontairement? Alors qu'on lui avait toujours inculqué que les magiciens étaient des êtres sournois qui bravaient volontairement la colère de Polixis, Rayan commençait à se poser des questions. De VRAIES questions...

Son attention fut cependant retenue par un étalage particulier. Demandant quelques instants à Zékina, Silenus et Mordred, il s'approcha. Le marchand l'interpela immédiatement.

Voilà un jeune homme qui a du goût! Que puis-je faire pour vous?

Hum... Combien vendez-vous ce petit bouclier, là?

Celui-ci? Je vous le fait à cinquante pièces d'or! Un outil très utile dans les situations critiques! Je ne pense pas me tromper en disant que vous êtes voyageur? Ce bouclier vous protègera, vous en avez ma parole!

Tiens tiens... Ca me semble correct! Prenez, mon brave!

Et sans chercher à marchander plus avant, Rayan sortit les cinquante pièces de sa bourse pour les tendre au marchand, souriant comme tout. Il lui tendit alors en retour le petit bouclier de bois, que le jeune prêtre s'empressa de passer à son avant-bras. Assez léger, il pourrait toujours parer quelques coups, avant de rendre l'âme. Mais c'était déjà un début! Tout fier, Rayan retourna vers ses trois camarades qui l'attendaient, interloqués. Mais aucun ne fit de commentaire sur cet achat inattendu.

Le lendemain, ils avaient quitté Port Pergas.

Post suivant: Mer (Mer de Kem)

[HJ: MDJ, veuillez me rajouter les 2 champignons de Port-Pergas et le fil d'or relatifs à la quête que nous avons accomplie^^
Veuillez aussi me retirer 50 pièces d'or, et me rajouter un bouclier en bois. Merci beaucoup!^^]
[ Eliz : Champignons ajoutés, fil d'or, or retiré, bouclier ajouté ]