Cotin Nerae
Nombre de messages : 34 Age : 29 Age RP : A définir Fiche perso : (Non défini) Date d'inscription : 15/03/2008
Inventaire Troupes: Equipement: Attaques personnelles:
| Sujet: Adieux à la Reine Sam 28 Juin - 15:18 | |
| Post précédent: Petits préparatifsPost n°3 Il ne fallut que quelques minutes au pas habitué de Cotin Nerae pour atteindre les Portes de la ville. A cette heure-ci, elles étaient désertes, à l'exception bien sûr des habituelles sentinelles, fort inutiles: qui attaquerait un tel bastion?, et il put donc franchir calmement les portes d'une nouvelle vie. Quand un homme quitte son passé, il change, c'est bien beau de le savoir, mais le vivre en en étant conscient, c'est autre chose. L'impression de mourir, celle de renaître, tout en étant bien conscient de ne rien changer, et de la futilité de ces impressions.
Ici, il était relativement connu, ici, il avait deq relations, tandis qu'ailleurs, même à Adjir, il ne serait qu'un étranger, qu'un voyageur, pauvre hère égaré parmis tant d'autres. Mais ici, il connaissait tout ce qu'on pouvait trouver, il connaissait tout ce que la ville avait à offrir, il n'y trouverait plus rien, et, aussi étrange que cela puisse être et paraître, Sipahan la Magnifique n'avait plus rien à lui apporter. Ce qui n'était, il osait l'espérer et le croire, pas le cas du reste du monde.
Il était né ici, sans doute y reviendrait-il un jour. Mais plus tard.
Il jeta un dernier regard derrière lui, ultime offrande à la Ville, puis vit volte face, et ne se retourna plus.
Perdu dans ses réflexions, il ne se rendit pas compte avant d'atteindre un vieux bâtiment en ruines qu'il avait déjà parcouru deux lieues pleines depuis sa sortie des murs. Il ne lui fallut qu'un coup d'oeil pour reconnaître un bâtiment, désormais abandonné, où il était né. Décidé à laisser un passé inutile derrière lui, il accélera légèrement le pas, oubliant à chaque pas un peu plus de ce qu'il avait été.
Le passé n'est rien, seul comptent le présent et le futur.
Malgré la tentation, il ne se retourna pas, sa décision était prise, et il ne pouvait se permettre de remettre les pieds, ni même les yeux, en fait, à Sipahan, pas du moins avant d'avoir trouvé de qu'il cherchait: savoir et pouvoir. S'il l'avait fait, il aurait évidemment vu clairement la Ville, car, malgré la distance, la gigantesque citadelle et l'immense agglomération organisée autour se voyaient à près d'une dizaine de lieues.
Midi approchait, et il fit une pause de quelques minutes, dévorant l'une des baguettes achetées. Malgré la légèreté de ce repas, il se senti un étrange contentement: ainsi c'était ça que ressentaient les voyageurs, cette étrange alégresse, ce sentiment de liberté, cette impression, évidemment illusoire, d'omniscience, d'ominipotence.
Son « festin » achevé, il se remit en marche, et marcha, d'un pas soutenu, traversa un sous-bois, et arriva sur une Grande Route.
Il imaginait déjà les contours d'Adjir se dessiner au loin, bien qu'il lui faille encore quelque temps, sans doute deux ou trois journées de marche.
En route![A MDJiter: enlever une baguette de l'inventaire] [ Eliz : Fait ]
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