[Monarchie Sanglante] "Il en manque une !"

Post N°56
Lamatsu

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L'entrée de Lamatsu dans la plaine précédent l'entrée de la Tanière, plaine occupée par le campement des mercenaires à la solde d'Agramand, fut spectaculaire. D'abord, un démon majeur qui bien que petit portait quatre cadavres, suivit par deux femmes tirant une charrette contenant elle aussi 2 cadavres ainsi qu'une belle tripoté d'armes. Sur leur passage, les mercenaires se turent, craignant d'être attaqué par un de ces trois démons. Au vu de leur armement, il ne valait mieux pas leur chercher des noises. Ils avaient surement tué de nombreuses personnes pour accumuler un tel armement.

Les trois compagnons se dirigèrent vers un marchand qui leur fit face sans sourciller. Depuis quelques temps, les marchands étaient maltraités par les suppots d'Agramand. Ils avaient donc décidé d'installer un mercenaire qui ne se laisserait pas impressionné.

"Qu'est-ce que vous voulez ? Demanda-t-il, fixant Lamatsu, les bras croisé sur le torse
-Vendre tout ça. Tu crois qu'on a encore besoin d'arme. Répliqua Lamatsu en écartant sa veste, découvrant son armement.
-C'est une menace ? Tu penses me faire peur comme ça ?
-Peut-être les deux ... Qui sait. Mais si tu nous achètes tout ça, dit-elle en pointant du pouce la charrette, on trouvera peut-être un terrain d'entente.
-Les menaces ne marcheront pas avec moi, dit-il à son tour, découvrant une lame scintillante à sa ceinture.
-Ouuuuh j'ai peur ... Continua Lamatsu en mimant la peur.
-Je vois qu'on est d'accord. Si on parlait affaire maintenant ?"

Lamatsu acquiesça et le mercenaire quitta son "stand" et alla observer la charrette. Il dénombra les armes contenues dans la charrette et arriva au total de 71 armes. Elles étaient de plus ou moins bonne qualité. Retournant sur son "bureau", il griffonna quelques chiffres sur un papier puis leva les yeux vers Lamatsu. D'un coup d'œil, la vampire vit qu'il n'allait pas l'arnaquer, pas trop. Il compta pour 4000 écus.

"Tu vends la charrette avec ?
-Ouai.
-Bon ben 4500 le tout.
-Tu te fais une belle marge là non ?
-Ouai assez. Pourquoi ? Ça te pose un problème.
-Disons que j'ai pas envie de devoir répandre ta cervelle sur le comptoir. On avait bien commencé non ? Au lieu de te faire du blé sur mon dos, fais-toi en sur ceux qui ne peuvent rien t'apporter de plus.
-Comment ça ?
-Je suis un bon grossiste non ? 70 armes d'un coup ça doit pas arriver tous les jours. Et je t'en rapporterai encore plein d'autres si tu m'fais un bon prix. Sinon, comme je t'ai dit, je vais écraser ta jolie tête sur la table et repeindre ton stock avec tes tripes."

Au fur et à mesure de la conversation, le mercenaire et la vampire se lançait de plus en plus de piques. L'agressivité qui remplissait leur voix disparaissant petit à petit, faisant place au jeu, devant le regard désabusé de Ronwe et de Valafar. La première se demandait quand est-ce qu'il en aurait fini tandis que le démon en avait marre de porter les quatre cadavres. Il finit par les jeter au sol et fit quelques moulinets avec les bras, pour se désengourdir.

"Bon d'accord vampire. J'te rachète le tout à 5000 écus. Mais en contre partie, j'veux te revoir. Disons demain.
-Tu veux vraiment que j't'éventre ?
-Oh que oui."

La transaction s'effectua ensuite et Lamatsu accompagnée de ses compagnons se dirigea vers la Tanière, alourdie de 5000 écus et d'un cadavre chacune. Elle prit directement la direction de la forge de l'orc.

[MDJs : Rapide calcul : 39 armes à 50 gold + 32 armes à 100 gold + 1 charrette à bras à 500 gold, le tout à 10% et arrondi à l'inferieur : 5000 gold. Merci de nous rendre riche en m'ajoutant 2000 écus et 3000 à Karfass . On fera le deal au prochain post]

A: Mwarf, vous voila riche, j'espere que vous penserez à la monarchie sanglante ^^ (ajouté)

Post précédent : 3 Jours de vol ça useuh ça useuh
Post 20

Karfass rentra dans sa forge, il déposa le gobelin dans un coin puis se posa sur un siège, attendant la vampire. Environ une demi-heure après, la vampire et ses deux hommes de main entrèrent dans la forge. La vampire se posa sur un autre siège.
- J'ai 5000 Or, en échange de tes écailles je te donne plus de la moitié. Voici 3000 Or, débrouille toi avec.
L'Orc prit la bourse, sortant avec ses homme de sa propre forge et se dirigeant vers l'armurerie.

Il arriva chez le marchand d'armure en plaque. L'homme en face était assez bien bâti, une vrai armoire à glace comme le peau-verte qu'il avait en face. Karfass regarda les diverses armures, il fut interessé par une armure noire comme le charbon, il tendit sa main vers l'armure avec que le cri de l'homme se fit entendre.
- On touche pas !
L'Orc grommela puis s'approcha du comptoir de l'homme, il le regarda droit dans les yeux.
- Combien pour l'ensemble d'armure de plaque en face de moi ? J'ai un vieux casque à vendre...
Il mit le casque sur la table, l'homme regarda le casque puis fit une genre de grimace, il leva la tête puis ouvra la bouche, ses dents pourries se faisant découvrir.
- 2900 sinon rien et pour le casque je te donne 40 Or...
L'Orc rigola et attrapa le col de l'homme qui ne bougeait pas d'un cil.
- 2750 Sinon c'est ma masse dans ta gueule bouffon !
- 2772 et on règle l'affaire hein ? Moins les 40 Or ça fait un petit 2732 et après tu te barres, du sang vert sur mon comptoir ça le fait pas.
L'Orc jeta l'argent puis s'équipa de l'armure, elle pesait lourd mais elle le protègerait bien. L'armure noire donnait une impression de mort à l'Orc. Le casque avec des genre de gravure sur le front plaisait à l'Orc.

Il se dirigea ensuite vers un magasin d'arme, il s'approcha de la goule qui tenait le comptoir. Il y déposa sa vieille masse et son bouclier ainsi que ses trois peaux tannées.
- J'ai besoin d'un bouclier en fer et d'une bonne hache en acier. Le prix serait de 440 mais j'ai tout mon bardaf' à vendre, les trucs à vendre je te les vends 210. Donc ça fait un petit total de 230 Or. Ca te va ?
- Mon maîîîîître ne sera pas heureux si je te donne ça à si peu d'argent.
- Et ton maître serait-il content si je fais tomber ta tête ?
La goule recula, il prit l'attirail sur la table puis déposa une bonne hache en acier forgé et un bouclier bardé en fer. L'Orc déposa une bourse sur la table que la goule s'empressa de prendre. L'Orc repartit vers sa forge, il attendait la vampire qui était aussi partit faire ses achats.

Hrp : M'ajouter : Torse en plaque, Jambière en plaque, Botte de plaque, Gants de plaque, Epaulière de plaque, Casque de plaque, Hache en acier forgé, Bouclier bardé en fer. Me retirer : Casque en cuir, Masse bien forgée, Bouclier en cuir renforcé, mes peaux tannée ou non tannées. Me retirer 3002 Or (J'ai calculé les ristournes, les 10 % en plus et en moins et tout avec Gahn, donc no problem.)

A: Fait ^^

Post N°57
Lamatsu

"Bon, on amène ces cadavres dans la fosse puis on revient ici !"

Lamatsu avait donné ses ordres, Ronwe et Valafar obéirent. Quittant la forge, la vampire suivie par ses deux acolites se dirigèrent vers ce qu'elle avait appelé la fosse. Il s'agissait d'une grande fosse ou tous les cadavres étaient amassés, pour que le nécromant puisse les transformer en servant dociles. A l'entrée de la dite fosse, une liche les accueillit froidement.

"Qu'essssst-ccccce que vous vouuuuulez ?
-On apporte ces cadavres fraichement mort.
-Huuuuuum je voiiiiis. Merciiiii. Preneeezz çaa et fouteezzz moiiii le camp."

Sans plus attendre, Lamatsu ramassa la bourse que lui donnait la liche. Les cadavres furent déposés sur le sol et les trois compagnons quittèrent l'endroit nauséabond, même pour des vampires ou un démon majeur. Puis, sans explication, Lamatsu se dirigea vers le quartier de son maitre Malcuis.

Après avoir traversé une nouvelle fois la Tanière, elle arriva devant la porte du maitre des vampires, accompagné de Ronwe et Valafar. Elle voulut frapper mais une nouvelle fois, le vampire lui ouvrit la porte avant. Il avait les sens bien affutés.

"Que puis-je pour toi ma chère Lamatsu ? Demanda-t-il avec sa voix perverse.
-Je reviens d'un village, au sud d'Hautesylve. Je l'ai longuement observé et avec l'attaque d'Antonuim sur la cité des mages, leur milice a du être rappelé, ce qui en fait un cible facile. Avec votre permission, j'aimerai prendre un bataillon de vampire et aller massacrer ce village.
-Je vois ... C'est une bonne idée de rappeler à ces magiciens stupides que nous ne sommes pas mort. Mais vois-tu, il faudrait que tu sois un lieutenant pour avoir le droit de commander un bataillon de vampire.
-Eh bien faites de moi un de vos lieutenant maitre. Je saurais m'en montrer digne.
-Je n'en doute pas. Mais j'ai déjà deux lieutenants. Namigisa et Loosh. Vainc en un et je ferai de toi mon lieutenant. J'ai une préférence pour Loosh. Je ne supporte pas d'avoir cet humain dégénéré sous mes ordres.
-Bien."

Lamatsu s'inclina devant son maitre et quitta ses quartiers. Sans dire un seul mot, elle se dirigea immédiatement vers la forge de Karfass. Il voulait la retrouver après ses achats, mais elle n'allait pas acheter quoi que ce soit. Elle allait juste prendre la vie de Loosh Lovah, afin de devenir Lieutenant.

Quand elle arriva dans la forge, suivie comme toujours par Ronwe et Valafar, l'orc était déjà là. Il portait une belle armure de plaque noire.

"Sympa ton armure ... Si tu as besoin de moi, je suis dans la salle d'entrainement."

Puis sans plus de cérémonie, la vampire se retourna, ferma la porte et commença à se diriger vers la salle d'entrainement. Intriguée, Ronwe fini par poser la question à Lamatsu.

"Que vas-tu faire ?
-Buter Loosh et prendre sa place.
-Loosh ? Tu es sure de toi ?
-Oui."

Oui, Lamatsu était sure d'elle. Son adversaire avait beau être redoutable, elle connaissait sa force et elle était persuadé de pouvoir en venir à bout.

Elle pénétra donc dans la salle d'entrainement et scruta ses occupants. Comme elle s'y attendait, Loosh était là, parlant avec ses hommes. Sans plus attendre, Lamatsu dégaina son épée et s'adressa à son futur adversaire.

"Loosh ! Viens te battre !"

L'humain mit quelques secondes à comprendre puis il dégaina son épée, un sourire vicieux aux lèvres. Il bondit au centre de l'arène, ou tout le monde s'était éloigné, afin d'observer le combat sans risquer d'être prit à part.

"Tu dois être Lamatsu non ? On m'a parlé de toi ... Je me doutais bien que tu viendrais un jour ... Commença-t-il avec une voix aiguë, en se rapprochant lentement de la vampire.
-Arrête tes conneries. C'est moi qui te l'ai dit ! Répliqua-t-il avec une voix plus grave.
-Oui oui, je sais. Pas la peine d'en faire tout un plat non ?
-Si espèce de chacal putride. Je suis moi et tu es toi. Je te l'ai déjà dit, on n'est pas pareil."

Mais la petite scène de famille ne dura pas plus longtemps car le combat s'engageait. Lamatsu accéléra le pas ainsi que Loosh et leur deux épées s'entrechoquèrent dans un crissement de métal.

"Plus haut la garde, plus haut !
-Ta gueule ..."


[MDJs : Dans le cadre de cette mission : lien, Lamatsu ramène 6 cadavres d'humains fraichement tué. Merci de m'ajouter la récompense et de retirer les cadavres ^^]
Erg : 60 Or ajouté.

Post N°58
Lamatsu

Et le combat s'engagea. D'un coté, il y avait Loosh, schizophrène à souhait, dont les différentes personnalités s'encourageaient mutuellement à grand renfort d'insulte. De l'autre, il y avait Lamatsu. Les deux adversaires se jaugèrent au commencement, attaquant mollement, afin d'évaluer les forces et faiblesses de chacun. Les épées s'entrechoquèrent à plusieurs reprise mais aucune blessure n'était à constater des deux cotés. L'excitation gagna Loosh qui commença à s'enflammer. Son rire diabolique résonnant dans la salle dès qu'un temps mort arrivait.

"Hihihiiiiiiiiiiiiii. Qu'est-ce qu'on s'amuse !!!
-Reste concentré enfoiré."

Lamatsu se régalait du spectacle qu'offrait Loosh avec ses multiples personnalités mais elle restait bien concentré dans son combat : Les choses sérieuses commençaient. L'humain avait sortit une petite bombe fumigène qu'il lança sur la vampire qui ne fit rien pour l'éviter. L'explosion lui masqua la vue temporairement mais Loosh également était aveugle durant ce laps de temps. Afin de ne pas être touché, la vampire fit un bon en arrière, sortant du fumigène. Rester à l'intérieur serait trop dangereux.

Une fois en dehors du nuage de fumé, elle se concentra une fraction de seconde et sa technique d'insensibilité s'activa. Durant les prochaines quarante secondes, elle ne ressentirait pas la douleur. Pendant ce temps, Loosh en avait profité pour sortir une nouvelle bombe, mais explosive cette fois-ci. Il la lança en plein cœur du nuage et la déflagration souffla la fumée. Le mercenaire vit alors avec regret que son pièges, bien que basique n'avait pas fonctionné.

"Je te l'avais dit. Elle ne se laissera pas piéger !!!
-Mais c'est pas grave si ?
-..."

Puis le combat reprit. Lamatsu s'élança vers lui alors que Loosh faisait de même vers elle. Ils croisèrent une nouvelle fois le fer et se repoussèrent mutuellement. Riant toujours comme un damné, Loosh se lança à nouveau à l'attaque alors que Lamatsu prenait une position défensive. Le mercenaire leva son épée au dessus de sa tête et l'abattit de toutes ses forces de haut en bas. La vampire dévia la lame sur le coté, sachant bien qu'il ne fallait pas parer une attaque de cette puissance mais le revers du mercenaire la déstabilisa. Elle tenta de parer mais Loosh fit voler en éclat sa défense et fit une large entaille dans les flancs de la vampire.

"Bwahahahaaaaa !" Hurla-t-il victorieux.

Mais il s'agissait d'un piège de Lamatsu. Elle s'était volontairement laissé toucher, une nouvelle fois, afin de s'ouvrir les défenses de son adversaire et de frapper encore plus fort. Alors que Loosh s'exclamait, Lamatsu fit tourner sa lame dans sa main et frappa de toutes ses forces sur son adversaire. Malheureusement, si la personnalité exubérante avait baissé sa garde, ce n'était pas le cas de l'autre.

"Attention !!!"

Grâce à un excellent réflexe, il réussi à dévier la lame qui, au lieu de le décapiter, lui taillada profondément le bras droit, le désarmant au passage. La personnalité exubérante poussa un hurlement de stupeur tandis qu'il reculait, se tenant sa blessure avec son bras valide.

"Je t'avais dit de faire attention !"

De son coté, la technique n'avait pas marché comme Lamatsu l'espérait. Si elle avait réussi à prendre un léger avantage, Loosh étant désarmé, sa blessure était tout de même très handicapante. Le sang s'écoulait lentement mais surement de son flanc malgré la pression qu'elle appliquait. Par chance, elle ne ressentait pas beaucoup la douleur grâce à sa technique. Il fallait en finir vite.

Post no 7
<Grimztz>

Action precedente dans la foret

L’arrivée jusqu’à la Tanière fut des plus pénible pour le pauvre gobelin, subissant les quolibets de la troupe et les remontrances violentes des orcs du groupe. Mais le pire restait Ronwe qui regardait la petite créature avec un regard des plus carnassier. Le petit peau-verte n’y prêta guère attention, passant le plus clair de son temps à protéger son dos et sa tête des claques sauvages de ses cousins, ces brutes à la peau-verte qu’étaient les orcs. Ses pieds durent mis à rude épreuve tout au long du chemin menant jusqu’au repaire d’Agramand, jusqu’à ce qu’ils saignent en fait, à cause des mauvaises chausses à ses pieds.

Karfass quitta le gobelin après une courte transaction qui fut aussi lucrative que brève. L’orc marcha vers un armurier en possession d’une somme proprement astronomique d’or, visiblement intéresser par une armure grossière que les Orcs apprécient tant. Lamatsu ne prêta plus attention au gobelin, laissa tout le plaisir à Ronwe de se pourlécher les babines devant le visage du petit être. Ce dernier commenca à réellement paniquer lorsque son maître se désinteressa de son sort pendant quelques minutes cruciales. Le gobelin parvint à lire sur les lèvres de la vampire lorsqu’elle tourna le dos pour suivre Lamatsu: “tu es à moi”.

Suant à grosse gouttes, Grimzitz respira durement, et prit ses jambes à son cou, entrant comme un idiot dans la Tanière au lieu d’en fuir. Ce qu’il y vit lui fit la plus sainte peur qu’il n’ait jamais eut, lui faisant perdre la notion du temps. En effet, pendant que Lamatsu défiait Loosh, Grimzitz se perdit dans les couloirs de la Tanière, glapissant de peur à chaque fois qu’il croisait une goule ou un zombie. C’est ainsi qu’après quelques heures, le gobelin s’assit sur un rocher, tentant de reprendre son souffle.

Il sentit au dernier moment la présence carnassière de Ronwe dans son dos, esquivant au dernier moment un coup d’épée mortel. Cependant, il n’esquiva pas un coup de bouclier qui le sonna sévèrement, le faisant s’écrouler comme un sac au sol. Il sentit le froid mordant de l’acier le pourfendre, lui arrachant un gémissement de douleur et de surprise, un fin filet de sang s’échappant de ses lèvres. Le visage de la vampire se trouva finalement au dessus du sien, un sourire malsain l’habitant:

-Je t’avais dit que tu étais à moi...
-Ron..we...

Les yeux du gobelin se fermèrent dans un couinement de porc, avant que Grimzitz ne décède. Le refus de Nethfer de l’acceuillir en son Royaume ne fut pas une surprise, donnant à l’âme du gobelin un avenir incertain...

[Grimzitz est donc mort, ce RP s’arrête là ]

[Post précédent]


Et, alors que la frêle créature se faisait allégrement massacrer, Zurin, à peine arrivé à la Tanière pour de moins sombres raisons, quoiqu’à terme le doute quant à cette question puisse s’installer, suivait toujours son guide.
Ni lui ni l’apothicaire n’avaient échangé un mot depuis qu’ils avaient quitté la salle aux milles objets de torture.
Zurin avançait tant bien que mal, s’appuyant à chaque pas sur son bâton, ou presque. Il avait du mal à marcher. Malgré son insensibilité à la douleur, il éprouvait une gêne dans sa démarche, ce qui le forçait à conserver avec lui une canne ou un autre objet qui lui permette d’avancer sans trop de difficultés. En l’occurrence, il s’agissait ici de son vieux bâton d’apothicaire, qui n’était en réalité qu’un bâton de marche, et qui avait lui aussi survécu à l’explosion de son laboratoire. Zurin se demandait d’ailleurs pourquoi le Nécromancien qui l’avait ramené à la vie, qu’il n’avait d’ailleurs jamais vu, avait pris la peine d’emporter avec lui une telle babiole. Peut-être avait-il envisagé les quelques soucis de locomotion dont serait victime sa nouvelle créature ?
Quoiqu’il en soit, le Mort-vivant suivait lentement, péniblement, mais du moins sûrement le garde qui l’escortait jusqu’au repaire du maître.
Zurin fut arraché à ses méditations par la voix rauque du garde :

« On arrive à ses quartiers. »

En effet, l’architecture des couloirs semblait différente de ce qu’elle était un peu plus tôt. Il n’aurait su dire en quoi elle se distinguait du reste des parois exclusivement rocheuses qu’il avait vues jusque là, mais il était évident que la facture n’était pas la même. Du moins le croyait-il.
Le couloir déboucha finalement sur une grande salle rectangulaire, moins glauque que les pièces qu’avait déjà visitées Zurin.

« C’est ici, on est arrivés. Je vous laisse. »

Sans autre mot pour l’apothicaire, le garde s’engouffra dans le couloir dont il venait à peine de surgir, accompagné du nouveau résidant Mort-Vivant.
Et, à l’évidence, il ne l’avait absolument pas conduit chez “le maître”.
Zurin voulut protester, mais son guide avait déjà disparu dans les ténèbres du passage qui menait au reste du complexe.
Exaspéré par le mutisme de l’odieux personnage, mais toujours décidé à découvrir les raisons de sa présence dans un tel endroit, il s’avança au centre de la pièce, dans l’espoir d’être pris en charge par quelqu’un de plus enclin à la discussion. Son initiative se révéla fructueuse, puisqu’il fut aussitôt abordé par un zigue barbu aux allures de mendiant.
Sa voix chevrotante arracha un sourire à l’apothicaire, qui pourtant ressentait une haine naturelle envers le pauvre homme, et dont il ignorait d’ailleurs l’origine. Il fut extrêmement surpris par l’antipathie que lui inspirait non pas le personnage en temps que tel, mais la vie qui l’habitait. Lui qui avait passé son existence tout entière à la protéger, cette soudaine aversion le laissait plus que perplexe quant aux changements psychologiques qu’avait entrainé sa transformation en Mort-Vivant. En vérité, malgré son amusement à l’écoute du vieux commissaire -d’après ses propres dires, et son aspect frêle mais sympathique, il ne put réprimer une moue de dégoût lorsque celui-ci lui adressa la parole.

« Vous… vous devez être le nouveau macchabée ! Je me présente, je suis… je suis juste celui qui accueille parfois les gens, ici. ‘Faites pas attention à ce que je dis, j’suis plutôt bizarre comme bonhomme ! Mais j’aime bien les gens, même dans votre espèce, alors faites pas attention… »

Il s’interrompit un instant, comme en proie à une intense réflexion, puis reprit :

« Enfin bon, l’aut’ machin a dû partir chercher un responsable. I’ vous a peut-être dit qu’il vous amènerait voir Agramand, mais icelui c’est ça façon de dire que vous devez le suivre. C’est convaincant, à c’qu’il dit. ‘M’avait fait le coup d’ailleurs, quand j’suis arrivé ici.
« Bon, en tout cas, bienvenu dans la Tanière. Ici, vous êtes dans l’antre de notre seigneur et maître, Agramand. Si vous êtes debout sur vos pattes, d’ailleurs, c’est à coup sûr grâce à lui, ou au moins à l’un d’ses acolytes nécromanciens. Alors soyez-en-lui reconnaissant, et servez-le avec fidélité. Z’allez vite voir qu’il est généreux envers ceux qui le servent bien. »

Le vieux bonhomme s’arrêta à nouveau, cette fois-ci un peu plus longtemps.

« Sinon, moi c’est… ah ben non, j’dois pas donner mon nom, c’est vrai. Bon, et ben restez ici, on va pas tarder à s’occuper d’vous. Ici, vous êtes dans la salle des suppléants et d'accueil. Allez, salut maintenant. Et bon vent. »

Zurin le regarda s’éloigner, encore stupéfait par l’intervention du vieillard.
Il était néanmoins satisfait que quelqu’un daigne enfin lui expliquer ce qu’il faisait dans la Tanière . C’était d’ailleurs un nom à la consonance étrange. Pour lui, une tanière évoquait le repaire d’un renard, voire d’un ours… tout au plus. Il ne s’interrogea cependant pas plus sur l’origine d’un tel nom ; il avait entendu des bruits de pas provenant du couloir par lequel il était lui-même arrivé. Il espérait que c’était pour lui qu’ils résonnaient.

[Alors alors, et bien Lamatsu, si ces bruits de pas pouvaient être ceux des tiens, ou d'un de tes larbins, je t'en serais reconnaissant. Il s'agirait donc de m'intégrer "officiellement" à la Monarchie Sanglante, et d'éventuellement discuter de mes "fonctions" en son sein -j'avais des idées liées à la chimie etc ; à voir, donc, entre Lamatsu et Zurin, si possible.]

Post N°61
Lamatsu

Le chemin menant aux quartiers de Malcuis, Lamatsu connaissait à sérieusement bien le connaitre. Croisant goule, mercenaire de temps en temps, zombie ou autres liches, la vampire commençait déjà à se sentir à l'étroit dans la Tanière. Trop de monde, et pas moyen de se défouler. Il était temps de passer à autre chose. Arrivée devant la porte du sanctuaire de son maitre, elle ouvrit la porte sans frapper et pénétra dans la salle. A son grand étonnement, quelqu'un était déjà présent, qui n'était pas Malcuis, même pas un vampire. C'est une autre de ses pourritures de zombie.

"Qu'est-ce qu'il fout là lui ?" Lâcha-t-elle par surprise, ne sachant pas qu'il s'agissait d'un zombie intelligent, comme Amon.

Regardant à droite, à gauche, aucune présence n'expliquait sa présence. Comment une créature comme elle avait réussi à pénétrer dans les quartiers de Malcuis. Dans ceux de Nosh à la limite ...

"Allez, dégage ! Tu t'es trompé de quartier."

Puis se tournant vers Ronwe et Valafar, elle pointa du doigt un tas d'arme dans un coin de la salle. Ronwe lui expliqua alors qu'il s'agissait des possessions de Loosh avant qu'il ne se fasse dévorer par les créatures présentes. Commençant à les observer finement. Il y avait une épée de très bonne facture, qui avait causé de sérieuses blessures à la vampire, un bouclier bardé de fer qui avait au contraire retenu les attaques de la vampire ainsi que quelques bombes et une potion.

"Ronwe, prends ce bouclier et va vendre le tien. Valafar, va dehors et trouve moi un chariot potable. On en aura bien besoin."

Puis, alors que ses deux compagnons quittaient les quartiers de Malcuis, Lamatsu ramassa les derniers objets restant : la potion, les bombes et les cocktail molotov. Quand elle se releva, elle vit avec surprise que Zurin était toujours là.

"Qu'est-ce que tu veux toi ?" Demanda-t-elle menaçante.

Pendant ce temps, Ronwe retournait voir le marchand auquel Lamatsu avait vendu le chariot d'armes. Il était déçu que la vampire ne soit pas revenu le voir, comme elle le lui avait promit, mais Ronwe lui expliqua qu'elle avait été gravement blessé. Il lui reprit donc son bouclier en lui demandant de faire passer un message à sa maitresse.

De son coté, Valafar dégotta un chariot en bon état. Son statut de démon majeur lui permit de le négocier à un bon prix. Il acheta également un âne pour tirer le chariot et il retrouva Ronwe à l'entrée de la Tanière.

"Va chercher Lamatsu. Dis lui que j'ai son chariot et que je l'attend ici."

Ronwe hocha la tête et pénétra à l'intérieur de la tanière, se dirigeant vers les quartiers de Malcuis.

[MDJ : Remplacer le bouclier de Ronwe par : Bouclier bardé de fer. Ronwe vend le sien (bouclier en bois donc), me rajouter donc les 40 écus de sa vente. Me retirer en contre partie 1 650 écus pour un chariot et un âne et me rajouter ça. Me rajouter également l'épée en acier trempé, la potion de pourriture, les 2 bombes et les 3 cocktail molotov pris sur Loosh (voir quelques posts plus haut). Merci ^^]

Brise : Fait. 1100 Or pour le chariot (non négocié) et 600 Or pour l'âne (cher car peu d'animaux dispos). 40 or ajoutés ; objets ajoutés ; attention avec les cocktails, manip' dangereuse !

Du couloir apparut cette fois-ci une affreuse goule au corps disloqué, qui émettait à chaque pas d’affreux bruits de mastication et de craquement d’os.
Elle lança un regard circulaire dans la salle avec l’œil qui lui restait, et fixa son attention sur Zurin une fois qu’elle l’eut aperçu.

« Viu-ous, lâcha-t-elle à l’adresse du magus, sui-vez ! Malcius. »

Déconcerté par une telle élocution, Zurin ne réagit pas immédiatement. Il contempla néanmoins l’étrange patchwork de tissus en plus ou moins bon état qu’était la créature. C’était pour lui un véritable exploit que de réussir à maintenir une quelconque cohésion dans un tel amas de chair et de peau. Lui-même avait tenté une telle expérience avec plusieurs morceaux de rat, de son vivant. Ce qui l’avait le plus marqué, au cours de cette tentative avortée de nécromancie, c’était la rapidité avec laquelle la créature était retombée morte, et s’était dissoute toute seule sur le parquet du magasin de la famille Arctus. L’odeur pestilentielle avait d’ailleurs fait fuir bon nombre de clients pendant une dizaine de jours.
Toujours était-il que ce petit instant de réflexion que s’était accordé Zurin sembla déplaire à la goule, qui commença à se balancer ridiculement de gauche à droite en poussant des cris que d’aucun qualifierait d’idiots et pathétiques, le tout en se dirigeant vers l’apothicaire incrédule.

« Ça va, ça va ! J’arrive. Arrête un peu ton boucan, plutôt. »

Comprenant enfin qu’il s’agissait donc là d’une invitation à la suivre, il prit la suite de l’immondice à deux pattes qui le conduisit jusqu’aux quartiers du dénommé Malcius ; il fut d’ailleurs soulagé que sa décision apaise les élans chorégraphiques de la créature.
Les couloirs étaient remplis de bestioles et fantaisies en tous genres. Zombies ,vampires, simples goules –parfois en état plus déplorable que la guide de Zurin, et autres monstruosités se croisaient un peu partout dans le dédale de la Tanière, sans qu’aucune ne semblât importunée par le présence de l’autre. A nouveau, une telle harmonie, si l’on pouvait appeler cette sorte de pacte de non-agression ainsi, étonna Zurin. Ses pauvres rats de laboratoire, quand par miracle il arrivait à en animer plus d’un à la fois, avaient pris l’habitude de se dévorer entre eux, puis de s’effondrer lamentablement dans leur boîte, épuisés, et de s’évaporer comme de l’eau au soleil.
Après un temps indéterminé de marche, ils arrivèrent finalement devant une porte qui semblait être l’entrée de l’endroit où la goule danseuse voulait mener Zurin. Dans un bond grotesque, elle se jeta contre la porte fermée dans une tentative minable pour l’ouvrir.
La mage fut absolument sidéré par le spectacle que lui offrait la bête : elle tentait désespérément de dégager le passage obstrué par le simple obstacle que représentait la porte, et semblait complètement incapable de le surmonter d’une autre façon qu’en le frappant avec sa tête et en essayant de grimper dessus. Après cinq minutes d’acharnement contre un ennemi pourtant pas si mortel, elle se résigna et se tourna vers Zurin.

« Pas possible… ici pas possible. Ve-nez, dit-elle sur un ton parfaitement neutre. »

Puis elle se dirigea vers un autre couloir, sans ajouter un mot.
Zurin, toujours dubitatif quant à la complexité d’une telle installation, abaissa la poignée de la porte qui, sans autre malice, et dans un léger cliquetis, s’ouvrit sur les quartiers personnels de celui que la goule avait appelé Malcius.
Aussitôt, un grand cri résonna dans les profondeurs caverneuses de la Tanière, et la goule revint en hurlant à côté de Zurin.

« Ouveeert ! »

Elle semblait heureuse…
Elle se précipita à l’intérieur de la pièce et fixa à nouveau l’apothicaire, qui de son côté était partagé entre une pitié affligée et une consternation ébahie. Il entra donc à son tour et referma la porte. Erreur monumentale : aussitôt à l’intérieur, la goule se précipita vers la sortie, et vint littéralement s’écraser contre la porte. Elle manqua d’ailleurs de renverser Zurin au passage, qui sursauta au son du violent choc de la collision. Et, encore une fois, elle essaya de grimper au mur dans l’espoir insensé de passer au travers. Déception à nouveau, ce qui provoqua chez elle une drôle de réaction, l’entraînant à courir à travers toute la salle en beuglant. Pris de pitié, Zurin ouvrit la porte, et la goule bondit dans sa direction, avant de s’élancer à travers les couloirs sans le moindre bruit.
Refermant la porte, le Mort-Vivant alla s’installer dans un coin de la pièce, zieutant à droite et à gauche pour s’habituer à l’endroit. Après quelques minutes d’attente, il entreprit l’inspection des divers objets posés sur les commodes et autres meubles. L’endroit était rempli de flacons de sang et de livres, tous rangés selon une logique qui lui échappait.
Il lui rappelait un peu son propre laboratoire, mais uniquement le local à formules, dans lequel il entreposait les parchemins sur lesquels il rédigeait les composants nécessaires à ses concoctions diverses et variées. Il regrettait d’ailleurs que tout ce savoir accumulé soit parti en fumée.

C’est après seulement une dizaine de minutes d’attente qu’il entendit des voix s’élever de l’extérieur de la pièce. Celles-ci semblaient se rapprocher, ce qui ravit l’apothicaire.
Soudain, la battant unique qui séparait le couloir des quartiers de Malcius s’ouvrit avec fracas, laissant apparaître une fort jolie femme, mais au sang-froid visiblement contestable.

“Qu’est-ce qu’il fout là lui ?”

Puis, après avoir jeté un coup d’œil dans la salle :

“Allez, dégage ! Tu t’es trompé de quartier.”

Elle était suivie par ce qui semblait être deux larbins, à qui elle lança quelques ordres avant de ramasser des objets qui traînaient au sol. Alors que Valafar et Ronwe quittaient les lieux, elle tourna à nouveau son attention vers Zurin.

“Qu’est-ce que tu veux toi ?”

Le ton menaçant de sa nouvelle interlocutrice n’eut en vérité aucun effet particulier sur le Mort-vivant. Il remit seulement son monocle en place, et, s’appuyant sur son bâton, entama la discussion :

« Sombrejour, dame, commença Zurin. »

Par un procédé qu’il ne sut expliquer, le terme bonjour avait été remplacé dans son vocabulaire par celui de sombrejour. Il ne s’était également pas rendu compte à quel point sa propre voix avait changé : elle était grave, sèche, et elle transpirait la perfidie et la malice. Mais posée. Extrêmement posée. En vérité, elle semblait incarner à elle seule le caractère mort de l’alchimiste. Il se racla bruyamment la gorge, puis reprit :

« Je suppose que vous ne me connaissez pas : Zurin Arctus, pour vous servir. Enfin, je suppose. »

Sa diction elle-même semblait induire que le Mort-Vivant cachait quelque chose, comme si sa phrase était porteuse de mille secrets que lui seul pouvait dévoiler.

« Je suis apothicaire. On m’a ramené à la vie, et j’ai été conduit ici –je ne sais toujours pas comment d’ailleurs. L’ingénieuse goule qui m’a guidé n’était pas des plus loquaces ; j’espère que vous l’êtes davantage. »

Sa voix était empreinte d’une neutralité ambiguë, et lui-même n’aurait su dire ce qu’elle exprimait.
Il regarda donc celle dont il ignorait qu’elle était une vampire, ces créatures qui l’avaient si longtemps fasciné, dans l’attente d’une réponse plus explicite que les propos incohérents du vieux barbu ou que les cri ridicules de la goule danseuse.



En bonus : La goule !

Spoiler:

Zurin observa sans broncher la petite scène entre les deux vampires.
En vérité, même s’il captait avec attention chacun de leurs propos, le contenu général de leur discussion ne l’intéressait guère. On y parlait pourtant de lui-même, et de son futur proche ; cela n’excitait pas davantage sa curiosité. Il en perdit d’ailleurs rapidement le fil, et n’essaya pas de renouer avec.
Toujours appuyé sur sa canne, il attrapa son monocle et s’en amusa quelques instants en le faisant tourner entre ses doigts squelettiques. Le petit cliquetis que produisait le morceau de verre à chaque fois qu’il passait d’un doigt à l’autre parvint à distraire le mort-vivant pendant quelques instants, avant qu’il n’entende la voix autoritaire de la vampire l’appeler.

“Zurin c’est ça ? Suis-moi.”

Il ne prit pas la peine de répondre, et obéit sans la moindre discussion.
A peine avait-il eu le temps de remettre son monocle que la vampire s’était déjà précipitée à l’extérieur. Il était admiratif d’une vigueur aussi prononcée, et espérait d’ailleurs retrouver la sienne le plus rapidement possible. Il ne savait pas si l’état dans lequel il se trouvait persisterait longtemps, ou si cela n’était que passager. D’après ce qu’il en savait, les morts-vivants étaient réputés pour être insensibles à la douleur, et surtout pour jouir d’une force physique hors du commun. Pourtant, Zurin n’avait pu jusque là que très peu profiter de cette prétendue vigueur, qui lui permettait à peine de se tenir debout à l’aide d’un bâton. Néanmoins, il ne désespérait pas d’être un jour capable rivaliser avec un cloporte, ou, à défaut, un rat de laboratoire. Et, peut-être même, si les dieux lui apportaient leur soutien, avec un homme.
Quoiqu’il en soit, que ces éventuels changements surviennent dans un avenir proche ou lointain, Zurin avait désormais des préoccupations plus intéressantes et plus urgentes dont il espérait qu’elles canalisassent suffisamment son attention pour lui faire oublier sa faiblesse momentanée. Il y avait, entre autres, cette vampire, qui se présenta sous le nom de guerre de Lamatsu. A moins que cela ne fût son véritable nom ; en vérité, c’était dans l’immédiat assez peu primordial. Lamatsu, lieutenant de Malcius, général d’Agramand. Ce furent les deux seules informations que retint l’apothicaire, après avoir reconnu en la jeune femme, et à grand peine, une vampire. Il était d’ailleurs persuadé que cet exploit était uniquement dû à sa propre condition de mort-vivant, seul et unique véritable point commun avec Lamatsu. Si ce n’était qu’ils servaient le même maître.

Les deux êtres surnaturels déambulaient donc à travers les couloirs de la Tanière.
Tandis que Lamatsu entamait un semblant de conversation, Zurin réfléchissait. Il se remémorait les images de son étrange rêve, à son arrivée dans l’antre d’Agramand. Il ne comprenait toujours pas ce qui avait pu stimuler d’une telle façon son imaginaire ; car, s’il se représentait plus ou moins bien une zone arctique et complètement gelée, il ne s’était bel et bien jamais rendu dans un tel endroit. Il laissait ce genre d'entreprises périlleuses aux explorateurs et autres aventuriers en quête de tribulations en tous genres. Lui préférait amplement son laboratoire et ses éprouvettes, et il n’avait jusqu’ici jamais éprouvé le besoin ni même l’envie de le quitter. Du moins, jusqu’à son « réveil. »
Alors qu’il s’apprêtait à répondre à celle qui semblait être désormais sa supérieure, il fut pris d’une sorte de transe, et s’arrêta net en plein milieu du couloir. Son regard se fixa dans le vide, et il interrompit tout mouvement, avant de complètement perdre ses repères spatiaux et temporels.

*****

Il se retrouva cette fois-ci à l’entrée d’une grotte. Petite, elle était assez large pour laisser passer un homme seul. Il jeta un coup d’œil derrière lui, et s’aperçut qu’il se trouvait sur le versant d’une montagne recouverte de neige à son sommet. L’endroit offrait une vue panoramique : l’ouverture de la grotte était située à la limite de la partie supérieure de la montagne. Ainsi, s’il n’y avait pas la moindre trace de neige, le sol était rocailleux et dépourvu de toute végétation. A l’horizon, on pouvait apercevoir un semblant de verdure, qui ne tarda pas à disparaître derrière le brouillard qui se levait progressivement, et qui avait déjà recouvert l’ensemble de la partie inférieure du pic rocheux. Le sentiment d’oppression qu’il avait fait naître chez Zurin s’accroissait à mesure qu’il recouvrait les alentours de la grotte, et c’est sans attendre que la magicien pénétra dans le corps même de la montagne.
Il poussa la porte en bois rongé qui autrefois présentait certainement une résistance suffisante pour empêcher toute intrusion, mais qui aujourd'hui peinait à se maintenir sur ses gonds, et posa un premier pied dans la grotte. Comme on pouvait s’y attendre, l’intérieur n’était guère plus accueillant que l’extérieur : il y faisait sombre, l’air était humide et cette étrange impression d’être surveillé ne quitta pas Zurin. Les quelques gouttes d’eau qui glissaient des stalactites et s’écrasaient au sol, engendrant un phénomène d’écho sur plusieurs dizaines de mètres, n’étaient pas pour rassurer le mage, qui constata d’ailleurs que ses vêtements avaient à nouveau changé lorsque l'une d’entre elle vint terminer sa course sur son épaule. Il nota également la caractère étonnement vivant de ses chairs lorsqu’il essuya son épaulette d’un revers de la main.

Il progressa ainsi pendant une dizaine de minutes, jusqu’à ce que, sans explication, sa vision se trouble, et qu’il se retrouve projeté à plusieurs centaines de mètres plus bas, dans les souterrains montagneux. Le silence qui régnait avait laissé place à la faible rumeur engendrée par de légers murmures dont l’écho parvenait aux oreilles de Zurin.
Mais, à nouveau, son environnement se fit moins net, avant que le mage ne se retrouve devant une autre porte, en tout aussi mauvais état que celle de l’entrée. Cependant, lorsqu’il posa la main sur ce qui ressemblait aux restes d’une ancienne poignée, celle-ci adopta une teinte écarlate, et, sans autre semonce, s’embrasa littéralement, brûlant sévèrement l’avant-bras du magus. Retenant un hurlement atroce, il tomba à genoux puis roula sur le côté, avant de se replier en position fœtale. La douleur était véritablement insoutenable, et il dut user de la magie pour ne pas perdre conscience. Levant son autre main au dessus de la première, complètement carbonisée, il balbutia quelques mots de pouvoir. Un petit filet de lumière sortit de sa paume, avant de se diviser en plusieurs rayons qui enveloppèrent son bras dans un tourbillon argenté. Il disparut aussi vite qu’il était apparu, découvrant un membre presque entièrement régénéré, à l’exception de quelques traces de brûlures.
Tandis qu’il se relevait, les bruits de plusieurs hommes progressant au pas de course parvinrent à Zurin, qui s’empressa d’ouvrir la porte, cette fois-ci en la repoussant à l’aide d’un sortilège.

Il fut à nouveau « transporté », cette fois derrière une sorte de statue gigantesque, au beau milieu d'une gigantesque caverne obscure. Ce n’était pas tant la sculpture qui attirait l’attention du mage, mais le rassemblement hétéroclite d’hommes, d’elfes et d’autres silhouettes plus petites toutes enveloppées dans de grandes toiles de tissu noir, et psalmodiant des chants dont le sens lui échappait.
Tous s’adressaient visiblement à un autre personnage, d’apparence plus imposante, qui était monté sur une sorte d’excroissance rocheuse.
Soudain, il sentit une main se poser sur son épaule, et, avant qu’il n’ait eu le temps de se retourner, sa vision se troubla à nouveau et il se retrouva attaché à une table de pierre.
Devant lui se tenait un personnage au moins aussi imposant que celui auquel les fanatiques adressaient leurs prières. Ses paroles étaient d’ailleurs aussi incompréhensibles que les leurs. Mais, malgré cela, Zurin parvint distinguer, dans l’ensemble incohérent de syllabes qui sortaient de sa bouche, les mots « fidélité » et « mort. »
Puis ce fut la souffrance. Une affreuse sensation d’écrasement qui broyait le corps du magicien, brisant ses os, écrabouillant ses organes encore bien vivants, quoique plus pour longtemps.
Puis, à l’instant même où il pensait que la vie allait l’abandonner, la grande silhouette leva la main, faisant cesser la douleur, et laissa échapper un rire que d’aucun qualifierait de démoniaque, et qui, en effet, laissait transparaître une démence évidente.

Par miracle, Zurin fut soudain « éjecté » de ce corps à l’agonie, et, dans une ultime vision, il vit la silhouette noire poser sa main sur le front de l’homme qu’il habitait quelques instants plus tôt.

*****

Il rouvrit les yeux dans la Tanière. Il était toujours debout, soutenu par son bâton.
Apparemment, si son délire lui avait paru durer relativement longtemps, il n’en était absolument rien dans la réalité. Lamatsu avait pris un peu d’avance, et, après avoir entièrement récupéré, il la rattrapa. Néanmoins, il était toujours un peu perturbé, et il mit quelques secondes à réaliser –et à se rappeler- que la vampire lui avait posé une question.

« Je… commença-t-il. »

Il se racla la gorge. Il n’en avait certes pas besoin, mais cela lui donnait une contenance.
Il se reprit rapidement, et entama la discussion avec Lamatsu.

« Je suis apothicaire, si vous tenez à le savoir. Pour peu que vous m’en laissiez le temps, je pourrai fabriquer toutes sortes de potions, pour votre bien ou pour le malheur de nos adversaires.
« Plus concrètement, cela va du remède pour la toux aux gaz dissolvants. »

A l’évocation de la substance toxique, Zurin ne put s’empêcher d’émettre un petit rire sadique, qui reflétait parfaitement la santé mentale du mort-vivant.

« Je peux à souhait couper, brûler, tirer, disséquer, et même manger, si le sujet est appétissant !
« Enfin... si mes talents vous passionnent tant que cela paraît, eh bien sachez que j’ai quelques bases en magie arcanique, élémentaire… et nécromantique. Mais ça reste avant tout des bases. Quant à mes autres talents, vous les découvrirez avec le temps, j’en suis persuadé. »

Zurin examina rapidement Lamatsu. Elle lui rappelait une jeune fille avec qui il avait eu une aventure, qui s’était d’ailleurs extrêmement mal terminée. En vérité, il lui venait la seule envie d’étudier le corps de la vampire, de la disséquer elle aussi, comme il aurait disséqué un animal. Il maîtrisa pourtant ses pulsions, et reprit la parole :

« Donc, si j’ai bien compris, nous allons exterminer un groupe de paysans ? »

[Pas de sushi ! Même si mon Zourinou n'est pas trop fait pour la baston au corps-à-corps (et limite avec la magie), ça lui donnera une occasion de se faire les dents.]

Post N°61
Lamatsu

S'il n'était pas très causant, le zombie était au moins obéissant. Il suivit Lamatsu sans broncher alors qu'il semblait pourtant perdu quelques minutes au par avant. Mais paradoxalement, quand il se mettait à parler, il débitait longuement. Après une petite hésitation et un raclement de gorge, il se lança.

Ainsi, il était apothicaire, chimiste et magus à ses heures et pour corser le tout, cannibale sur les bord. Un profil qui plus à la vampire, un peu le même qu'Amon. Les deux hommes, ou plutôt pourriture, s'entendraient surement bien. Après l'attaque du petit village, Lamatsu se dit qu'il serait intéressant de le présenter au lieutenant de Nosh.

"Je te présenterai à quelqu'un à notre retour."

Étant le chef de la monarchie, c'était Amon qui se chargerait de l'intégrer officiellement dans la Monarchie Sanglante. Lamatsu n'aimant pas particulièrement la paperasse.

"Et oui. Notre mission consiste à aller mettre à feu et à sang un village proche d'Hautesylve. Je suis déjà parti en reconnaissance là-bas. C'est à trois jours de marche. Il faudra frapper vite et bien. Hautesylve n'est qu'à une heure du village."

Une fois dehors, la vampire repéra immédiatement le bataillon qui lui était assigné. Avec eux se trouvaient Ronwe et Valafar. Derrière le démon se trouvait un âne harnaché à un chariot. Lamatsu les pointa du doigt à Zurin et elle se mit en marche, se dirigeant vers eux. Le pauvre âne, bien que Lamatsu se fichait complètement de son état, ne pouvait pas tirer le chariot à lui tout seul. Du moins pas sur une longue distance, ni à une vitesse correcte.

"Valafar, conduit l'âne et le chariot à l'échoppe du marchand de l'autre jour. Qu'il garde un œil sur lui pour moi le temps qu'on revienne."

Le démon hocha la tête et se mit en marche, tenant l'âne par les rênes. A vide, il tira le chariot assez facilement mais plein, ce ne serait pas possible. Pour le moment, il était donc inutile de l'emmener.

Quelques minutes plus tard, il était de retour et Lamatsu prit alors la parole, sentant l'impatience des soldats sous ses ordres. Elle s'adressa à eux d'une voix forte et autoritaire :

"Je me nomme Lamatsu. Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis un lieutenant de Malcius. Notre mission consiste à aller détruire une village proche d'Hautesylve. Je suis donc votre chef à partir de maintenant. Voici Ronwe et Valafar. Ce sont mes lieutenants. Vous devrez également obéir à chacun de leur ordre. Vous avez quelque chose à dire ?"

Devant le silence de ses hommes, Lamatsu lâcha un "Bien !" autoritaire puis elle se tourna vers Ronwe, Valafar et Zurin.

"Voici Zurin. Il nous accompagnera. Ronwe, va chercher quatre prisonniers. Attache les et ramène les ici. Trouve Karfass et demande lui de venir. Valafar, Zurin. Allez chercher de quoi manger pour le voyage. On se retrouve ici."

Et pour finir, elle se tourna une dernière fois vers ses hommes :

"On en a pour 3 jours de marches. Nous voyagerons la nuit. Prévoyez de quoi vous nourrir pour le voyage. Soyez de retour ici dans une heure !"

[Zurin ou Karfass, je vous laisse faire un post de voyage (Karfass, tu peux nous rejoindre ici directement). Si Zurin a des question, on le fera pendant le voyage. Puis on commencera l'assaut .]

Post 21

Karfass attendait depuis trop longtemps dans sa forge. L'Orc se releva bruyamment puis commença à sortir de son bâtiment. A peine sortit, Ronwe le vampire apparut devant l'Orc. Karfass en pouvait pas encadrer ce vampire, son regard sournois et son sourire malsain. Le peau-verte regarda autour de lui où pouvait être Grimzitz mais après avoir cherché, il abandonna et suivit le vampire.

Une fois qu'il avait rejoint le groupe, il vit directement le nouvel arrivé, un genre de zombie frais et qui n'avait pas l'air comme les autre. Une bizarrerie qui avait encore été créée par Agramand. L'armure de plaque de l'Orc laissait un léger cliquetis à chaque pas, comme si on agitait une chaîne de fer. C'était sa fierté son armure, la plaque noire finement travaillée. Il poussa le zombie puis s'interposa en plein dans le groupe, ses deux sbires à côté de lui. Il regarda dans les yeux le démon, un traître qui servait les vampires.
- Tu t'fais des nouveaux amis Lamatsu ? Où t'aim' la compagnie des raclur' de zombies ? Me dit pas qu't'oserait le présenter à Amon ?
Il regarda encore une fois le zombie, l'Orc faisait deux fois sa taille. Il se demandait ensuite pourquoi il était venu, Kaarkarth avait sûrement de meilleures choses pour lui.

Il commençait à se demander où était passé le gobelin. Il se retournait toujours pour voir si il ne le suivait pas en cachette.
- Z'avez pas vu l'gobelin ? J'le trouve plus.
- Il ne risquerait pas de te retrouver, s'exlama Ronwe, il est au paradis des peaux-vertes.
Le regard de l'Orc s'embrasa, il attrapa par le col le vampire puis sortit son géant marteau de guerre.
- La vie du gobelin était mienne ! Raclure de vampire à la con ! J'vais te buter ! T'auras peu être la chance de sucer le cul de Nethfer !
Il jeta le vampire à terre puis commença à faire tourner furieusement son marteau. Il l'écrasa au sol, au pied du vampire, un tremblement retentit au choc du marteau avec le sol. Dans un moment de génie, l'Orc avait réfléchi.
- T'as d'la chance d'être l'coéquipier d'la vampire, sinon j'te buterai.
L'Orc rangea son marteau puis se retourna vers Lamatsu.

Après avoir repris son calme, il poussa un grand soupir puis reprit la parole :
- C'est quoi la mission ? Encore buter des petites merdes d'Hautesylves ?
Il attendait la réponse, pendant que Ronwe commençait à se tirer vers le côté de l'Orc, par peur d'être tué.

Hrp ; post pour rien dire, post pourri.

[Prochain Post : ici]