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| [Haderk] Entre deux villes | |
| | Auteur | Message |
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Haderk Invité
| Sujet: [Haderk] Entre deux villes Sam 19 Mai - 15:07 | |
| Post N°5<Haderk>[HRP : Action précédente : "Vieilletombe" ; "La maison du chef"]Une légère brise de vent vint caresser la nuque de Haderk qui frissonna de plaisir, il avait enfin recouvré la liberté. Cette petite semaine de détention lui avait paru une éternité et redécouvrir les chemins de Norgod le remplit de bonheur. Il humait l’air et profitait du soleil, sa cellule terne l’avait déprimé et les rayons de cette étoile lui faisaient le plus grand bien. Haderk écoutait le chant des oiseaux quand un grognement se fit entendre, il s’empressa de scruter ses alentours mais rien d’inhabituel ne vint gêner son regard. Il allait reprendre sa route quand ce mystérieux bruit recommença, Haderk prit son marteau à deux mains et tourna lentement sur lui-même pour ne pas se laisser surprendre par l’attaque d’un animal. Son ventre se contracta subitement, le faisant souffrir. Le grognement reprit et Haderk, l’oreille proche de son estomac, comprit que c’était la faim qui le tenaillait qui provoquait ces étranges bruits. La nourriture était tellement mauvaise dans les geôles de Vieilletombe que Haderk n’avait pratiquement rien avalé de la semaine et il en ressentait maintenant les conséquences.
Haderk s’enfonça dans les bois qui bordaient le chemin et se mit en quête d’une quelconque bête pouvant lui servir de repas. C’est un petit lapin qui retint son attention en bondissant de buisson à buisson. Haderk se lança à sa poursuite, courant entre les arbres et criant des injures à l’encontre de la bestiole. Mais il fut rapidement arrêté par une racine dépassant du sol, il s’affala par terre et sa main percuta un caillou. Quelques gouttes de sang perlèrent sur ses doigts et une petite douleur se fit ressentir. Il releva la tête et vit une petite touffe de poils disparaître derrière les arbres.
Pendant quelques instants, Haderk se demanda dans un soupir :**" Je devrai peut-être arrêter la chasse… "** Mais son estomac reprit rapidement le dessus et il repartit à la traque de son repas.
Après de nombreuses minutes de chasse infructueuse, Haderk s’agenouilla devant un terrier de mulot et enfonça son bras aussi profondément qu’il le pouvait dans le trou (ce geste lui rappela des expériences passés mais il préféra se concentrer sur son déjeuner). Il cherchait dans les différentes cavités qu’il rencontrait la petite bête qui logeait là mais il ne trouva que des graviers et de la terre. Haderk se releva et regarda autour de lui, il ne savait plus quoi chasser et son estomac criait toujours famine. Le cri perçant d’un oiseau le fit lever la tête et il aperçut son nid, à peine à quelques mètres du sol, sur la branche d’un arbre. Il se mit aussitôt à l’escalader, mais, n’étant pas très souple, les étirements qu’il devait fournir pour passer d’une branche à une autre lui paraissaient insurmontables. Ne se décourageant pas, Haderk parvint jusqu’au nid, mais dans un geste malheureux, il fit tomber le nid, libérant les œufs qui vinrent s’écraser sur son marteau resté au pied de l’arbre. Haderk descendit avec autant de difficulté que pour monter et essuya son marteau avec de l’herbe (il avait songé à le lécher pour se nourrir un peu mais il ne put s’y résoudre). Il repéra un autre nid sur une branche bien moins haute que la précédente et sur la pointe des pieds il réussit à l’attraper. Contemplant son butin, il choisit le plus gros œuf et le goba sans attendre, il en mangea quelques autres et en garda deux pour la route. Ainsi rassasié, Haderk sortit des bois et se remit en route. Son marteau était toujours gluant et sa main le faisait un peu souffrir mais il avait un large sourire…[MDJ, rajoutez 2 oeufs, merci] [2 oeufs ajoutés ; 10 exp RP]
Dernière édition par le Mer 13 Juin - 18:51, édité 1 fois |
| | | Haderk Invité
| Sujet: Visite d'une nuit Mer 30 Mai - 17:41 | |
| Post N°6<Haderk>Les bras pendants, le dos courbé, les mollets douloureux, Haderk sortit du chemin et s’appuya contre un grand chêne. Il se laissa glisser contre le tronc jusqu’à ce que son postérieur touche le sol, mais la flaque de boue dans laquelle il venait de s’asseoir le désespéra. Il se releva et, en traînant les pieds, se trouva un sympathique petit endroit fait de mousse recouvrant des rochers, d’animaux gambadant ici et là, de papillons voletant allègrement autour des arbres, d’une petite cascade dont l’eau s’écoulait lentement en formant un bassin… Mais la seule entrée de Haderk dans ce lieu détruisit tout, il fit fuir toutes sortes d’animaux par le bruit qu’il produisait, il saccagea la mousse en marchant dessus et en éparpillant ses affaires sur toute la superficie du site et il se lava dans le bassin ce qui n’eut pour seul effet que de souiller l’eau. Après ce petit bain, Haderk ne dîna pas (il préférait garder sa nourriture pour le lendemain), mais se coucha aussitôt près d’un arbre, sans couverture ni abris, à la belle étoile.
Une petite bestiole vint lui rendre visite dans sa nuit, deux grandes oreilles poilues, un petit museau pointu, un corps fin sans défauts, une longue queue touffue, le tout posé sur quatre pattes aux griffes acérées. Elle escalada le corps robuste de Haderk en plantant l’extrémité de ses doigts dans sa tunique. Arrivée en haut, elle s’assit sur l’épaule de son ascension et ne fit aucun mouvement pendant quelque temps, puis, comprenant que Haderk dormait d’un sommeil de plomb, elle s‘élança le long de son dos, rebondit sur les fesses et reprit sa descente sur les jambes. L’étrange petite bête recommença son jeu une petite vingtaine de fois et, quand elle s’en lassa, se mit à fouiller le corps du bel aux bois dormants. Elle se faufila sous la chemise de Haderk et fouina du bas-ventre jusqu’à la nuque en passant par les avant-bras. Ne trouvant rien qui puisse l’intéresser, elle ressortit à l’air libre. Une odeur qu’elle connaissait bien parvint à ses narines, elle se dirigea sans plus attendre vers la tête de Haderk et se délecta de quelques parasites se trouvant mêlés à sa chevelure. Cela ne lui suffit pas, elle se rendit en quelques bonds là où Haderk avait laissé ses affaires et se mit à fouiller. Elle dénicha les œufs posés négligemment à côté du marteau et en engloutit un. Le ventre plein, elle retourna près de Haderk et découvrit un nouveau jeu, elle montait sur le tronc de l’arbre et se lançait du plus haut possible sur le ventre de l’homme. Le troisième essai (la petite bête avait sauté de très haut) réveilla Haderk, il attrapa la bestiole par les oreilles. Elle poussait de nombreux cris aigus et se débattait comme une furie. Haderk la regarda dans ses grands yeux noisette et lui dit :
"Qu’est ce que je vais bien pouvoir faire de toi ? Tu m’as l’air sympathique, je pourrais te relâcher…en même temps, j’ai presque rien à me mettre sous la dent et je vois d’ici la coquille de l’œuf que tu m’as volé…"
Haderk réfléchit quelques instants et continua :
"Bon, c’est ton jour de chance, j’ai plutôt bien dormi…jusqu’à ce que tu me réveilles."
Il déposa la bestiole à côté de lui, la regarda, soupira et se recoucha en lui tournant le dos. La petite bête quant à elle, s’assit à quelques mètres de l’homme et le fixa de ses grands yeux noisette... [MDJs, retirez un oeuf. La bestiole va_t_elle rester près de Haderk ou repartir dans la forêt ? Merci] [J : La bestiole reste Fais le RP] [Un oeuf retiré] |
| | | Haderk Invité
| Sujet: Sur la route Sam 2 Juin - 13:16 | |
| Post N°7 <Haderk>
**Non, arrête chérie, arrête de m’embrasser, j’essaie de dormir…hi hi hi !! Non…je te dis d’arrêter…mais…mais…tu me lèches, c’est dégoûtant… !!** Haderk se réveilla en sursaut, la bestiole qui lui suçait l’oreille bondit en arrière pour atterrir sur son ventre et poussa un cri aigu. L’homme au teint terne et aux yeux cernés la dévisagea, elle prit peur et se réfugia sans plus attendre dans un arbre. Haderk se releva avec peine, il s’approcha lentement du bassin formé par la cascade et se laissa lourdement tomber à l’intérieur. L’eau glacée provoqua un frisson incontrôlable chez le baigneur qui immergea aussitôt sa tête pour s’habituer à la température. Quand son crâne se distingua hors du bassin, la petite bête qui l’avait sortie de ses rêves s’agrippa à ses cheveux, Haderk poussa un cri de surprise et replongea pour faire fuir la bestiole. Celle-ci planta ses griffes dans le cuir chevelu de l’homme pour ne pas lâcher prise et hurla (le vacarme qu’elle aurait voulu produire se transforma en bulles). La victime empoigna la bestiole, la secoua jusqu’à ce qu’elle rétracte ses griffes (emportant avec elle quelques morceaux de peau) et la projeta le plus loin possible de la cascade. L’animal se réfugia dans la forêt en poussant de petits cris et en boitant. Haderk sortit de son bain, se rhabilla en vitesse et prit toutes ses affaires pour reprendre son voyage.
La journée était belle, le soleil brillait et les oiseaux chantaient. Haderk regardait les bois en pensant à ce petit être qui l’avait assailli, il se tâta le crâne et une petite douleur lui traversa la boîte crânienne. Il ne comprenait pas pourquoi cette peluche vivante l’avait attaqué de la sorte alors qu’il lui avait laissé reprendre sa liberté la veille. Pendant deux bonnes heures, Haderk se ressassa cet étrange combat quand il perçut un cri animal qu’il connaissait bien. Il se retourna et vit une vague forme noire courant dans sa direction, il prit son marteau, prêt à l’abattre sur la bestiole. La petite bête s’arrêta à quelques mètres de Haderk, s’assit au milieu du chemin et le regarda droit dans les yeux en prenant un air de petit animal battu, sa queue touffue ballotant au gré des vents et son petit museau fringant. L’homme, touché par cette scène, déposa son marteau sur le sol, s’avança sans précipitation vers le petit animal et tendit les bras pour le faire grimper sur son épaule. La bestiole hérissa ses poils, sortit ses griffes et recula. Haderk en fit de même et récupéra son arme en cas d’attaque du petit animal. L’homme reprit sa route en jetant de temps à autre un regard derrière lui, la petite bête le suivit sur de nombreux kilomètres sans jamais trop s’approcher. En milieu de journée, Haderk se reposa aux abords du chemin, il regarda le ciel, de nombreux nuages s’amassaient au-dessus de sa tête. En ne se souciant plus du temps, il se délecta d’un demi œuf cru et déposa l’autre moitié au milieu de la route pour nourrir et tenté d’apprivoiser la bestiole qui le talonnait depuis l’aube. Elle s’approcha, craintive, renifla l’œuf pour ensuite le saisir et disparaître dans un buisson.
Alors que Haderk se reposait après ce petit repas, une forte pluie s’abattit sur le chemin et le vent fit vaciller les arbres. L’homme se leva sans plus attendre et se mit à courir dans l’espoir de trouver un abris. La bestiole qui le vit se hâter, sauta hors de son buisson et galopa pour ne pas le perdre de vue. Haderk courait contre le sens du vent et de grosses gouttes lui fouettaient le visage, il allait presser le pas quand les cris saccadés du petit animal lui parvinrent aux oreilles. Il s’arrêta au milieu du chemin et attendit que la boule de poils l’atteigne. Elle se précipita sur l’homme et se faufila dans une des poches de sa tunique pour se protéger de la pluie. L’homme reprit sa route en courant, à la recherche d’une maison où lui et la bestiole pourraient passer la nuit.
" Ne tant fais pas Bestiole, on est bientôt arrivé, on va trouver un petit coin tranquille au sec. ", tenta de rassurer Haderk (il n’avait pas réfléchi longtemps pour le nom de son compagnon). Bestiole répondit par quelques cris et gigota dans la poche.
Après une petite heure de course effrénée, une chaumière se dessina, aucune autre maison ne l’accompagnée mais elle était bien entretenue. Sa petite taille laissait à penser qu’elle ne comportait qu’une seule pièce. Une cheminée ornait le toit, mais aucune fumée ne s’en dégageait (il pleuvait mais il faisait chaud). Haderk se précipita sur la porte et tambourina pour que quelqu’un vienne lui ouvrir...
[MDJs, quelqu'un va_t_il répondre aux appels de Haderk ? Merci] [MDJs, retirez 1 oeuf ; rajoutez Bestiole (je ne sais pas la race)]
[- oeuf + bestiole + 20 exp RP] |
| | | MDJ (Brisecous) Maitre du Jeu
Nombre de messages : 5118 Age : 46 Age RP : 22 ans Fiche perso : Pas de fiche Date d'inscription : 25/02/2007
Inventaire Troupes: Equipement: Attaques personnelles:
| Sujet: Re: [Haderk] Entre deux villes Sam 2 Juin - 14:12 | |
| Une vieille dame édentée et cagneuse vint ouvrir :
Eh tiens, qu'est-ce que la pluie nous amène, té ?
Hé, Pé, y'a t-y un jeune homme sur le pas de not' porte ! Pé !
Le supposé "Pé" ne répondant pas, la vieille se retourna, mit ses mains en entonnoir autour de sa bouche et hurla d'un cri à faire tomber la porte de ses gonds :
"PEEEEEE" !
Une petite voix cria : J'arrive, j'arrive
La vieille reprit : excusez-le, il est un peu sourd ; quel bon vent vous amène ? (avant de remaquer un Haderk littéralement trempé) Ah mais suis-je bête, entrez, venez près du feu on va vous sécher. Pé ! PEEEEEEEEEEE ! APPORTE DE LA SOUPE, LE JEUNE IL EST TREMPE ! Excusez-nous, on a pa sl'habitude de recevoir du monde... | |
| | | Haderk Invité
| Sujet: La chaumière Dim 3 Juin - 0:22 | |
| Post N°8 <Haderk>
Haderk pénétra dans la sombre chaumière, un relent de légumes pourris remplit ses narines et Bestiole se terra au plus profond de la poche de sa tunique. La vieille femme lui proposa un tabouret pour s’asseoir et ordonna au dénommé Pé d’allumer le feu pour réchauffer un bol de soupe. Haderk remercia chaleureusement le vieux couple pour cette hospitalité et dégusta son potage. La maison n’était faite que d’une seule pièce, une table faisait office de centre et tous les autres meubles étaient concentrés autour. Des bibelots faits essentiellement de bois ornaient une étagère ; à côté, un petit lit était coincé ; des outils étaient amassés dans un coin de la chaumière ; de la paille jonchait le sol de terre ; des bûches de bois servaient de banc ; la cheminée de pierre occupait une bonne partie de la pièce ; quelques bougies non allumées étaient disposées sur la table et une unique lucarne filtrait les rayons du soleil apportant une lumière tamisée à l’ensemble.
La vieille s’approcha de Haderk et sourit, découvrant ainsi sa bouche où peu de dents avaient réussi à survivre au ravage du temps :
" Té, ça f’sait ben longtemps qu’on n’avait pas eu de visite Pé et moi, y’a p’us grand monde qui passe par ce chemin et c’est ben dommage…
- CA C’EST BEN VRAI, éclata Pé, les jeunots y devraient rester à la campagne pour les champs et pas partir pour les villes, y sont tous serrés et bentôt y’aura p’us personne ici et ça s’ra un désert… "
Le coup de colère de Pé surprit Haderk qui renversa une partie de son bol de soupe. Il était en train de s’endormir au coin du feu (la marche à pieds l’avait abattu) mais la gueulante du vieux le fit réagir :
" Vous ne parlez pas beaucoup, Pé, mais quand vous le faites ce n’est pas pour rien dire ! ironisa_t_il.
- Franch’ment, j’vous aurez pas laissé entrer dans ma chaumière si Magda m’l’avez pas ordonnée. J’vous aurez laissé prendre la pluie comme un chien. "
Haderk fut ébahi par ce que venait de dire le vieux. Bestiole choisit ce moment pour s’extirper de la poche encore mouillée de son compagnon.
" Et en plus y’a un animal, manqué p’us qu’ça ! " s’exclama Pé.
La soirée fut ponctuée de nombreux malentendus entre Haderk et le vieux, pendant ce temps, Magda s’occupait de Bestiole qui avait prit froid et qui éternuait très souvent. Les deux hommes arrêtèrent leurs disputes quand le soleil fut couché et le feu éteint.
Haderk et Bestiole se couchèrent sur un tas de paille près de la porte d’entrée, ils écoutèrent la pluie tomber jusqu’à ce que les ronflements des deux vieux couvrent le chant des gouttes s’écrasant sur le sol. Quand il se fut assuré que le vieux couple dormait, Haderk se leva lentement, et, dans un esprit de vengeance contre Pé, il déroba les choses les plus intéressantes qu’il trouvait. Il déposa Bestiole sur son épaule et s’excusa silencieusement auprès de Magda qu’il trouvait bien plus sympathique que son mari. Haderk regarda une dernière fois les deux vieux et ouvrit la porte…
[MDJs, que dérobe Haderk et arrive_t_il à sortir sans encombre ? Merci]
[1 écuelle et un jambon (bas-morceau de viande salé) dérobés ; sort sans encombre les vieux dorment] |
| | | Haderk Invité
| Sujet: Une nuit d'orage Lun 4 Juin - 21:25 | |
| Post N°9 <Haderk>
La pluie tombait toujours dru, Haderk se couvrit la tête avec un morceau de tissu et sortit sans bruits de la maison. Il regarda ce qu’il avait dérobé et sourit bêtement, fier de son délit. C’est donc avec un jambon et une écuelle sous les bras et Bestiole sur l’épaule qu’il s’enfonça dans la nuit. La pluie était fraîche et le vent lui sifflait dans les oreilles, des gouttes lui rentrèrent dans les yeux et il dut progresser les yeux mi-clos dans cette nuit de demi-lune. Bestiole, grelottante, s’ébroua pour évacuer l’eau qu’elle avait amassée pendant ces quelques minutes à l’extérieur et prit place dans son endroit favori, la poche de la tunique de son maître. Quand Haderk retrouva le chemin, il avança en courant pour se réchauffer et pour s’éloigner au plus vite de la maison des deux vieux au cas où ils préviendraient les autorités. Les nuages recouvrant la demi-lune une bonne partie du temps, il se retrouva quelques fois dans les buissons ou dans un arbre. Après un bon moment de course, il voulut s’arrêter pour dormir un peu mais un orage l’en empêcha, il avait trop peur de se prendre un arbre au coin de la figure pendant son sommeil. Il continua donc à courir sans jamais s’arrêter (il avait peur de s’endormir au milieu du chemin)...
** Ils tapent des pioches contre…des murs ; ces cris…non…ils chantent…ma tête…tourne…**
Haderk eut des hallucinations pendant une petite heure, jusqu‘à ce que Bestiole, bravant les intempéries, vienne lui lécher le visage pour l’encourager. Ayant reprit ses esprits, l’homme réalisa qu’il ne savait en aucun point où il se rendait, il n’avait pas prit la peine de se souvenir dans quelle direction il s’était enfuit de la maison des vieux. Il ralentit sa course pour réfléchir mais un coup de tonnerre particulièrement proche de lui le fit accélérer de plus belle. Haderk sentait ses jambes lourdes, ses mollets semblaient en feu, des faiblesses faisaient leurs apparitions, ses genoux se repliaient de temps à autre sans qu’il le veuille, il trébuchait et devait se relever aussitôt, sans laisser le temps à la fatigue de prendre le dessus. Ses épaules souffraient, le jambon pesait et devoir le porter en courant sur autant de kilomètres était une torture… La pluie, de plus en plus forte, alourdissait ses vêtements, la fatigue devenait de plus en plus présente, Haderk se mit à pleurer et à jurer contre le ciel et l’orage. Cela devenait très difficile pour lui de déglutir, la salive s’accumulait dans sa bouche et actionner un muscle pour l’évacuer lui demandait des efforts qu’il n’arrivait plus à fournir. Après de nombreuses heures de cette torture auto infligée, les premiers rayons du soleil filtrèrent entre les énormes nuages noirs et Haderk sentit une vague de soulagement remplir son esprit.
Au petit matin, le soleil fit son apparition et les nuages se dissipèrent. Haderk, sale, les paupières lourdes, un marteau rebondissant dans son crâne, les pieds blessés,… s’agenouilla au sol et se prit la tête entre les mains pour tenter d’enrayer le bruit et la douleur. Bestiole sortit le bout de son museau de la poche pour comprendre cet arrêt soudain et regarda inquiet son compagnon souffrir, elle se dégagea lentement de la tunique de Haderk et émit de petits bruits aigus à cadence régulière. Son maître, voyant le sol et le ciel trembler, eu de plus en plus de mal à respirer, il tenta de prendre une plus grande inspiration mais la douleur s’intensifia, son pouls s’accéléra, il essaya de se relever mais ne réussi qu’à s’essouffler plus encore. Haderk sentit son corps perdre l’équilibre, il s’affala à terre, sur le chemin boueux. Il réussit à se traîner jusqu’au bord du chemin, Bestiole le suivit en traînant avec beaucoup de mal l’écuelle, le jambon et en criant. Haderk appuya délicatement sa tête contre un buisson, ferma les yeux et s’endormit…
[30 exp RP] |
| | | Haderk Invité
| Sujet: Dernier jour de marche Mer 13 Juin - 20:16 | |
| Post N°10<Haderk>Un léger coup de vent fit vaciller les antennes d’une petite fourmi. Elle marchait en cadence et prenait des allures de cheftaine, la tête haute, des pas légers mais précis, les yeux grands ouverts et regardant droit devant… Pourtant, cette fourmi était bien seule, sa colonie l’avait bannie et depuis, elle essayait de refaire sa vie sans l’aide de personne. Elle se dirigea à proximité du corps inerte de Haderk et ne sentit pas le danger roder autour d’elle. Une grande forme noire apparu au-dessus de sa tête. La fourmi se retourna prestement mais n’eut que le temps de voir une rangée de dents s’abattre sur elle… Bestiole releva la tête et se lécha les babines, la faim la tenaillait et elle cherchait n’importe quelle forme de nourriture pour calmer son ventre.
Bestiole bondit jusqu’à son compagnon endormit et couina à son oreille pour le sortir de ses rêves. Haderk émit un grognement et se retourna. L’animal grimpa sur son flanc et sautilla pour le faire bouger. L’homme la chassa d’un revers de main, cela ne lui plut pas, elle planta ses griffes dans les flancs de son maître. Haderk sentit sa chair se faire transpercer, il se leva brusquement en criant, la lumière du soleil l’éblouit et en essayant de se retourner pour que ses yeux ne souffrent plus, il glissa sur un caillou et se retrouva la joue par terre… Bestiole s’approcha de lui et le dévisagea de ses grands yeux noisette, elle se coucha à terre en émettant des cris plaintifs. Haderk se releva, regarda vers le sol et dit à l’animal : " Tu ne refais jamais ça, tu as bien compris ? Si tu refais quelque chose dans ce genre, je vais devoir te dresser avec la manière forte et je ne veux pas que ça arrive. "Bestiole s’écrasa encore un peu plus sur le sol et fixa ce qui servait de chaussures à son maître…
Haderk finit son réveil en dégustant un morceau de jambon, il découpa une fine tranche pour son compagnon qui se releva aussitôt. Il observa l’écuelle qu’il avait dérobée au vieux couple et fut déçu par la qualité de l’objet, il n’obtiendrait pas un grand nombre de pièces en la vendant. Quand il eut fini son petit-déjeuner de milieu d’après-midi, il rassembla ses affaires et appela son animal avant de se mettre en route. Haderk regarda chaque côté de la route, mais il ne savait pas d’où il venait et donc par où il fallait repartir. Il brisa une petite branche d’un arbre, la divisa en deux inégalement et fit tirer à la courte paille son compagnon. Celui-ci ne comprenant pas le but de ce nouveau jeu, il croqua un des deux morceaux de bois. Haderk regarda le morceau mordu par Bestiole et il partit dans la direction qu’il avait choisie pour le bâton de cette taille.
Une chaleur étouffante et les douleurs de la nuit précédente empêchaient Haderk de progresser vite. Le manque d’eau se fit vite ressentir, l’homme était impatient d’arriver dans une ville pour boire de l’alcool, mais en attendant, il fallait qu’il trouve de quoi se réhydrater le gosier pour ne pas finir desséché sur la route. Il sortit du chemin et se mit en quête d’une source, ne trouvant rien qui y ressemble, il se rabattit sur des baies présentes dans les bois. Il en ramassa quelques bonnes poignées et en donna à son compagnon. Les baies lui redonnèrent force et courage et il reprit sa route, Bestiole sur l’épaule.
Une carriole bringuebalante tirée par deux bœufs croisa la route de Haderk. Un homme dans la force de l’âge et au ventre très développé menait cet attelage, il regarda l’homme et son animal et salua, accompagnant ses paroles d’un geste de la main :" Salut jeune homme, il fait chaud n’est-ce pas ? Les orages hier soir ont été violents, vous vous baladez ? " L’homme à la charrette avait débité ses paroles à une vitesse impressionnante et sans prendre le temps de respirer.
Haderk le regarda, bouche grande ouverte, et tenta de se remémorer les questions qu’il lui avait posées pour lui répondre :" Bonjour, Monsieur, –il reprit sa respiration- effectivement il fait chaud. Pour vous dire la vérité, je suis complètement perdu et j’ai couru toute la nuit dernière sous l’orage…L’homme ricana.…et j’espérai que vous puissiez m’aider en m’indiquant le chemin.-Je viens de Tristerive, je suis commerçant. Maintenant je vais à Port-Pergas pour vendre des tapis. Et oui, je suis tapissier, ma laine elle vient des Terres de Djel’Fa, j’ai mes propres producteurs de laine. On peut dire que j’ai bien réussi ma vie, j’ai aussi plusieurs boutiques sur Norgod. En fait si je suis toujours sur les routes c’est parce que j’aime ça, je n’ai pas besoin de ça pour me nourrir, mais je le fais quand même. C’est ma mère qui m’a transmis le virus du voyage. Elle était cartographe, elle a rencontré mon père à Roc-Rétif… "Haderk s’était éloigné peu à peu, l’histoire du commerçant ne l’intéressée guère et maintenant qu’il savait qu’il se dirigeait vers Tristerive, il voulait s’y rendre au plus vite. La nuit commençait à envahir le ciel et heureusement pour Haderk, aucun nuage ne l’accompagnait. Il pressa le pas et, au bout de peu de temps, il aperçut ce qu’il attendait avec impatience, les lumières de Tristerive…[MDJs, rajoutez quelques baies, merci][HRP : Action suivante : "Tristerive" ; "Le gué"][*Val'*][7 baies rajoutées] [10 xp gagnés (post)] |
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