Enkara débarque

Enkara
Post n°1

Enkara venait d'arriver là. Elle avait prit le bateau, pour traverser et fuir ce continent sur lequel elle avait vecu tant de choses. Il était tard, et elle était seule. Sur ces gardes, elle avait traversé les rues sombres et suspectes, pour se rendre a la taverne du coin. Du bruit en sortaient. Visiblement, du monde venait ici pour se detendre et boire un coup. Elle poussa la porte. Elle s'en doutait. Un nombre pas possible de gens buvaient et discutaient fortement, riaient et jouaient. Elle entra dans la batisse, et s'avança vers le comptoir en retirant sa capuche. Cependant, elle garda son masque.

_ Bonsoir ma p'tite dame. Qu'est ce que je vous sert?

Enkara hésita un instant.

_Je vais prendre une bière....s'il vous plait.

L'homme se tourna et remplit un verre de bière brune. Puis, il se retourna vers elle en lui tendant sa boisson. Enkara posa une pièce sur le bois du comptoir, et s'en alla boire son verre. Elle se posta au fond de la pièce, et remit sa capuche sur sa tête. Là, elle retira son masque, sachant que son visage restait dans l'ombre. Elle observait les gens se pavaner, boire et s'amuser.

*Je me demande bien ce qui les fait rire autant. Ca sert a rien de rire... c'est juste pour se faire remarquer. C'est bien ce que je dis, ca sert a rien. Peut etre que je vais rester dans cette ville quelques jours. Je dois m'habituer à cet endroit.*

Elle resta un long moment ici, a regarder les gens sans rien dire. Jusqu'au moment où l'un d'entre eux se tourna vers elle. Il se leva de sa chaise, pour s'assoir a la table de la jeune fille.

_Bonsoir ma jolie. Comment allez-vous? Pourquoi étes vous seule?

Enkara n'avait qu'une seule envie: lui flanquer un joli poing qur sa figure. Mais il était plus fort qu'elle, et elle ne voulait pas creer une bagarre générale.

_Si je vais bien? Toujours. Pourquoi je suis seule? Parce que je le veux... Rien de plus. Et vous, pourquoi étes vous là?

_Parce que je souhaite etre a vos côtés...Rien de plus
Il lui sourit largement, dévoilant ses dents pourries et jaune. Il cherchait surement a etre charmeur, mais cela ne faisait que l'effet inverse. Enara se méfiait tout de même de ses réactions imprévues.

_A part ca, quel est vôtre nom? Et votre visage... peut etre pourriez vous me le montrer.

Enkara serra les dents.

_ Je me nomme Kanya, et mon visage reste le mien. Je ne le montre qu'en temps et en heure. Et je suis sure que vous ne voudriez pas me vexer.

_En effet.

_Dans ce cas, je vous prie de bien vouloir m'excuser, je souhaiterais dormir.

A cet instant, Enkara se leva de sa chaise, et remit son masque sur son visage. Elle sentit une main se poser sur son poignet, qui la retenait.

_Et si je venait avec vous pour cette nuit?

Enkara fronça les sourcils sous sa capuche.

*Mais pour qui il se prend celui-là! Je vais lui montrer ce que je fais au type de son genre!*

_ Je pense qu'il serait préférable que nous restions chacun chez nous pour le moment, monsieur.

Elle sentait toujours la main serrée sur son poignet. Lorsque soudainement, la pression se relâcha. L'individu venait de recevoir un gobelet sur la tête. Il se tourna donc vers celui qui avait osé un tel affront.

_Oh! Qu'est t'as toi! T'as un problème ou quoi!

_ Je crois que la demoiselle voudrait....hic.... voudrait partir....hic....

_ Elle partira avec moi, sale pouilleux!

_Je l'ai vu avant toi....hic....Elle est hic... a moi! Et puis hic...elle veut pas hic.... de toi....

Une bagarre commenca sauvagement entre les deux hommes. Des poings, des pieds, tout partaient dans tous les sens. Et petit a petit, la bagarre dégénéra. Enkara en profita donc pour se faufiler a travers la foule et sortir sans être vue. Elle ouvrit la porte, et hop, elle était dehors. Elle s'éloigna rapidement de l'endroit. Mais bientot, les bruits s'arrêtérent. La bagarre s'était calmée. Enkara se retrouvait donc dehors, seule dans les rues.

*Ben voila, encore une embrouille, et encore une pirouette. Mais me voila perdue dans les rues, et en pleine nuit*

[ J'ai prit de quoi boire, alors je suppose qu'il faut retirer des pièces... a vous de choisir la somme....]
[LL : 1 pièce d'or enlevé ^^]

Post précédent: Ville (Portes de Port-Pergas)

POST N°4
Rayan Eïdher

Toujours cette pluie... Rayan n'avait aucune idée d'où il allait, et cette impression était terriblement désagréable. Où pourrait-il donc trouver un temple, ou même un simple endroit où passer la nuit? Finalement, la première étape de son voyage n'était peut-être pas vraiment terminée... Il ne pourrait l'affirmer que lorsqu'il serait allongé dans un bon lit...ou sur le sol humide de la cité portuaire... En courant pour éviter le plus possible la pluie, Rayan put voir les quais, et les bateaux qui y étaient amarrés tanguer au gré des vagues de plus en plus violentes. Le déluge s'intensifiait.

Personne dans les rues. Pas étonnant, au vu de l'heure certainement tardive. Mais Rayan se serait attendu à un peu plus d'animation dans une si grande ville. Le pauvre homme n'avait même pas le temps d'admirer sa première vraie ville, tant il était pressé d'esquiver au maximum les gouttes de pluie meurtrières. Et alors...le miracle se produisit: un passant. Ou plutôt une passante, à en croire les formes de la silhouette qui se dessinait sous la lumière de la lune. Impossible en revanche d'apercevoir le visage de la femme en question, il était caché par une sorte de masque. Au désespoir, Rayan fit quelques signes dans l'espoir de se faire voir, jusqu'à se retrouver près de la jeune femme.

Bonsoir... Excusez...moi... dit le jeune prêtre assez essoufflé par sa course. Je... Je cherche un endroit où dormir... Vous ne sauriez pas m'indiquer une auberge, ou même un temple? J'aimerais bien échapper à cette...

Les éléments se chargèrent de finir sa phrase: un coup de tonnerre compléta à merveille ses quelques mots. Les cheveux trempés dégoulinant sur sa tunique de prêtre, cachée par sa cape, Rayan devait faire peine à voir, mais peu lui importait son apparence pour l'heure. La fatigue commençait à lui peser lourd sur les épaules, et il espérait fortement que la jeune femme, car elle ne semblait pas très âgée au niveau de la silhouette, pourrait la renseigner convenablement, voire même l'aider.

[HJ: Si mon post te dérange, n'hésite pas à le dire!]

Post n°1 : Une Heureuse Rencontre
<Silenus Nesego>

(Post précédent : Fiche de personnage)

Me voilà donc livré à moi-même. Avec pour tout bagage un vieux journal, un bâton quelconque, un baluchon pourvu de quelques vivres, et pour tout vêtement sa tunique de cérémonie, remise en signe d'honneur par mes aînés au terme de mes études de Lettres. J'avais quatorze printemps lorsque j'intégrais l'Académie. Ce qui m'en fait donc dix-neuf aujourd'hui, je n'ai pas vu passer les années... Je suis toujours à Port-Pergas. En vérité, je suis même toujours devant le portail de l'Académie, et il fait nuit. Des nuages menaçants cachent les étoiles.
Ça fait peur d'être autonome. J'ai tellement de choses à faire, tellement d'endroit à voir, tant à conter, tant à contempler ! Mais, pourtant, je reste figé devant l'étendue des possibles, et mon insignifiance toute relative. Et puis je repense à Elle. Je ne sais pas qui elle est, quelle âge elle a, ce qu'elle fait en ville... Mais je crois que je l'aime. Je n'ai qu'entr'aperçu son visage, masqué encore, dans un éclair de beauté, évanoui si vite qu'il m'était apparu. Je ne devrais pas l'aimer. Ça n'avait rien de rationnel. Comment peut-on aimer ce que l'on ne connaît pas et que l'on n'a vu qu'une fraction de seconde durant ? C'est insensé ! Mais pourtant, je m'y résous, car il ne saurait en être autrement. C'est comme si ce sentiment m'était inspiré par la Nécessité elle-même. Mais je ne crois pas à de telles futilités, et si cela s'avérait vrai malgré tout, quelle pourrait être la finalité de ce sentiment ?

Ce pensant, j'avais sans m'en rendre compte commencé à déambuler au hasard dans les rues de la Cité-État. Je stoppais un instant le cours de mes pensées afin d'identifier le lieu dans lequel je me trouvai désormais. A deux ruelles de la taverne.
Etant désormais majeur et bien décidé à m'affirmer en tant qu'homme, poussé par un instant primitif, je décidai de passer y boire un verre. Je marchai cinq minutes, atteignis l'entrée, en poussai la massive porte en bois de chêne et pénétrai au cœur de l'antre mal famée. Affichant un air assuré malgré ma chétive silhouette, je m'assis au comptoir et commandai une pinte de brune. En attendant qu'on me serve, j'explorais du regard l'intérieur du pub. Evidemment, la clientèle de l'endroit était exclusivement masculine. Une taverne peuplée d'hommes forts, ivres et dangereux. J'entendis la voix rauque d'un rustre s'élever au dessus du tumulte, en provenance du fond de la salle, où le bruyant personnage tentait maladroitement de convaincre une jeune femme de lui servir de serpillère pour la nuit.
"- Et si je venait avec vous pour cette nuit?"
Ce masque...
"- Je pense qu'il serait préférable que nous restions chacun chez nous pour le moment, monsieur.", lui rétorqua la jeune femme. Cette jeune femme que j'aurais reconnus entre mille et mille nymphes, dryades et amazones déchaînées en plein champs de bataille.
Puis les choses dégénérèrent. De toute évidence, le rude bonhomme n'était pas le seul à convoiter ce qui n'était à leurs yeux que marchandise, car il reçu un gobelet sur l'arrière du crâne. Son lanceur et lui-même s'invectivèrent, et la bagarre éclata.
Pourquoi diable fallait-il toujours que je me retrouve dans de telles situations ? Remarquant que la fille prenait discrètement le large, je jugeai plus prudent de m'éclipser discrètement à mon tour. Laissant avant de partir une pièce d'or sur le bar. Mais surtout, je n'avais qu'une envie, rattraper celle qui hantait mes rêves depuis le jour où je l'avais vue pour la première fois. Débouchant au dehors sous la pluie et l'orage grondant, je regardais à gauche, puis à droite, et la vis disparaître au coin de la sombre ruelle.
Je me précipitai à sa suite, courant comme si Mordja, Nahaz, le Cornu et tous les démons majeurs des Enfers étaient à mes trousses, étranger à la pluie qui semblait cribler mon corps dans le seul but de ralentir ma progression. Arrivé au coin de la rue, je hélai la jeune femme au loin :
"- Attendez ! Ne partez pas !", hurlais-je avec la force du désespoir, les mains posées sur mes genoux pour reprendre mon souffle. Transpiration et gouttes de pluies se mêlaient sur ma peau et ruisselaient du bout de mon nez. Je relevai la tête : elle n'était plus seule.

[Résumé : Arrivée à la taverne. Bagarre éclate, je sors et poursuis la jeune fille. J'ai dépensé une pièce d'or pour ma pinte de brune que, soit dit en passant, je n'ai même pas pu boire ! J'espère que cela convient pour un premier RP...]
[LL : 1 pièce d'or enlevé ^^]

Enkara

Post n°2

Enkara aimait bien la pluie. Elle rafraichissait. Si elle avait pu trouver un lac ou un ruisseau, elle s'y serait baignait volontier pendant des heures. Elle traversait donc les ruelles, a la recherche d'une auberge pour la nuit. Mais avec le peu d'argent qu'elle avait, dormir dehors serait préférable. Il fallait qu'elle trouve un travail bien payé pour quelques jours, afin de pouvoir partir a l'aventure sans probléme d'argent. Elle avançait vite. Pourquoi? Elle ignore, elle marchait toujours vite. Soudain, elle cru entendre une voix derrière elle. Mais elle n'y préta pas attention, craignant que ce soit le sale pouilleux de la taverne. Elle eccéléra le pas. Elle tourna dans une ruelle. Elle sursauta.

_Bonsoir... Excusez...moi... Je... Je cherche un endroit où dormir... Vous ne sauriez pas m'indiquer une auberge, ou même un temple? J'aimerais bien échapper à cette...

C'était un jeune homme, essouflé. Comme elle, il avait le corps trempé jusqu'aux os. Cependant, il n'avait pas l'air méchant.

_Euh...bonsoir. Une auberge? Je peux vous y conduire, je m'y rend de se pas... Mais euh....Que faites vous ici a une heure pareil? Peu importe.

Enkara ne s'attendait pas a croiser quelqu'un ici, surtout par cette nuit orageuse. Elle leva la tête vers le ciel, observant les éclairs fendrent le ciel. C'était magnifique a ses yeux. Elle adorait.

_Suivez moi, c'est par la.

Elle continua sa route, jusqu'a enfin arriver devant une auberge. Surement tres chere, et trop chere pour elle...seule...

* Si j'arrive a trouver un autre perdu, nous pourrions peut etre prendre une chambre a trois... ou a quatre....non c'est trop. Ou bien je dort dehors*

Elle pensait beaucoup, mais ne savait pas quoi faire. Abandonner le garcon ici? Chercher un trousième pour prendre une chambre? Plein d'idées, mais rien de bien concret.

POST N°5
Rayan Eïdher

Polixis soit loué encore et toujours, songea Rayan. Même si le Dieu du Temps et de la Magie semblait bien en colère, ce soir (Rayan rapportait toujours le mauvais temps à la colère du Dieu qu'il vénérait), il restait clément avec son serviteur. Plus que tout autre chose, plus encore que l'idée de trouver un lit pour dormir, c'était surtout retrouver un être humain qui réjouissait Rayan. Cela faisait deux jours complets qu'il n'avait pas dit un mot, sauf bien sûr pour ses prières, et qu'il n'avait pas vu âme humaine à l'horizon. La jeune femme était en quelque sorte celle qui l'accueillait en cette ville de Port-Pergas. Tandis qu'elle l'accompagnait gentiment jusqu'à une auberge, légèrement hésitante, sentit Rayan, celui-ci entreprit de l'observer plus en détail. Le peu que laissait voir le masque montrait des yeux verts qui brillaient à la lueur des éclairs, et des oreilles légèrement pointues qui trahissaient certainement une origine elfique. Rayan ne put s'empêcher de sourire: à Hautesylve, il avait souvent eu affaire à des demi-elfes. Ce métissage donnait souvent des êtres extrêmement sympathiques, car ils cumulaient deux cultures, deux manières d'être totalement opposées, la somme des qualités du peuple dominant et de la plus mystique et mystérieuse des races. Craignant de dévisager sa "sauveuse", Rayan tourna à nouveau la tête devant lui. Il ne courait plus, se laissant simplement guider, serrant fort son recueil de prières sous sa cape. La jeune femme levait parfois les yeux au ciel, pour regarder les éclairs, avec une fascination qui surprit le jeune prêtre: lui-même considérait ces éclairs comme une manifestation de la colère de Polixis, et aucunement comme un objet d'intérêt. Enfin, les deux jeunes gens s'arrêtèrent, n'ayant remarqué ni l'un ni l'autre que quelqu'un les suivait.

C'est...ici? dit Rayan d'un ton qui ne cachait pas une certaine déception.

De l'extérieur, on entendait encore un bruit de bagarre à l'intérieur de la taverne. S'il était entré, Rayan aurait vu les deux derniers soûlards de la soirée en train de se battre sous les encouragements des autres gens, qui ayant eu leur dose de violence choisissaient plutôt de rester spectateurs. Jamais le jeune prêtre n'avait connu pareil endroit: cette taverne sentait l'hérésie à plein nez. Passant la main dans sa bourse, il pensa alors qu'il devait économiser de l'argent, s'il comptait prendre un bateau pour Amresia. Combien lui coûterait donc ce long voyage? Peut-être devrait-il travailler pour obtenir suffisamment...

Hmm... Je vous remercie beaucoup, Mademoiselle. Je ne sais pas si je pourrais beaucoup dépenser, mais au moins j'aurais un endroit où dormir. Je suis exténué! Voilà deux jours que je marche depuis Hautesylve pour...

Mais Rayan s'interrompit une nouvelle fois, à la fois parce qu'il s'aperçut qu'il commençait à raconter sa vie à une inconnue qui avait peut-être autre chose à faire que d'écouter les récits d'un prêtre provincial, mais aussi parce qu'il vit très clairement quelqu'un courir vers eux.

C'est quelqu'un que vous connaissez? dit Rayan en regardant par dessus la jeune femme plus petite que lui, pour lui signifier qu'une personne s'apprêtait à les rejoindre, visiblement.

Peut-être aussi, inconsciemment, pour retarder son entrée dans cette taverne mal famée...

Post n°2 : Une Heureuse Rencontre (suite)
<Silenus Nesego>

Elle n'était plus seule. Elle ne se retourna pas quand je l'appelai et s'en fut devant de la personne que je distinguai devant elle, à travers l'épais rideau de pluie. Je comprenais qu'elle ne m'ait pas entendu, la pluie qui tombe incessamment sur le pavé provoque un tintamarre incessant. Les bruits que l'on y perçoit deviennent fantômes, la nuit se fait poétesse chantant la clameur des Éléments Premiers, Eau et Terre se mêlent dans l'obscurité, et moi, nonobstant la pluie, je reprend ma course et rattrape le duo qui s'éloignait après quelques paroles échangées. Ils avaient pris les devants et marchaient d'un pas résolu en direction de l'auberge du quartier, à ce que je pouvais en conclure. Décidément, on aurait presque dit que cette fille savait que je la poursuivais mais avait décidé de se faire désirer, chose propre à tous les femmes je suppose. Je les rattrapai quelques minutes plus tard. Ils m'avaient senti approcher et l'homme qui accompagnait la jeune femme me regardai arriver, peut-être inquiet de voir quelqu'un leur foncer dessus. Il me fallait un endroit où passer la nuit avant de partir à l'aventure, gagner ma vie, et l'occasion ne se représenterait pas deux fois. Je décidai donc de leur demander si je pouvais les accompagner, où qu'ils fussent allés, peu m'importe s'ils devaient dormir dehors, j'aurais suivi cette jeune femme jusqu'au bout du monde s'il l'avait fallu. J'étais tétanisé par la timidité, et transi par le froid de la pluie.
"- Je, euh... Beuh... C'est à dire...", allons, ressaisissons-nous. "Je cherche un endroit où passer la nuit, puis-je me joindre à vous car n'ai point de foyer.". Je quêtais une réponse, plein d'espoir, dans le regard perçant de la jeune femme.

[Bon, il faut se donner un ordre de post, postons donc dans l'ordre actuel : Enka, Rayan, puis moi. Etant le dernier, je résumerai les derniers événements dans mes posts. Résumé : Au sortir de la taverne ou venait d'éclater une bagarre, Enkara rencontre Rayan et le guide vers l'auberge, Silenus se rue à leur poursuite et les rattrape.]

Enkara
Post n°3

Enkara se tourna lorsque un second jeune homme l'accosta. Il était tout mouillé, comme eux. Enkara eut un léger sourire sous son masque, juste pour elle-même. Visiblement, les Dieux étaient avec elle pour ce soir.

*Tien, un troisième, juste a temps. Je vais en profiter...*

Ce jeune homme voulait dormir lui aussi. Et il n'avait sur lui qu'une maigre somme d'argent. Quoi demander de plus? Enkara savait que pour cette nuit, elle devrait partager sa chambre avec deux autres personnes. Mais quoi qu'il arrive, elle serait seule dans son lit. Les deux jeunes hommes la regardaient, comme si c'est elle qui avait le controle de la situation, la leader qui devait décider. Elle se décida enfin a faire sa proposition.

_Bon est bien je vois que nous sommes trois. Et que nous avons les mêmes problèmes. Je propose donc de partager la même chambre pour faire une économie... L'argent se fait rare, qu'en dites vous?

Elle savait qu'ils n'allaient pas refuser, puisque de toutes facons, c'était la meilleure solution. Elle entra dans l'auberge. La sous la lumière chaleureuse, elle détailla rapidement le premier jeune homme. Plutot svelte, et au regard charmeur, il paraissait jeune et doux. Mais Enkara se méfait toujours des douces personnes, elles peuvent cacher un terrible pouvoir. Il avait de longs cheveux bruns, soyeux malgre le fait qu'ils soient mouillés. Mais elle se sentait génée. Elle jeta un rapide coup d'oeil sur le dernier arrivant. Il avait les cheveux blanc, la peau aussi pâle, et les yeux rouge... Il n'était pas comme les autres. Oh, et puis apres tout, elle non plus n'était pas tout à fait normale. Mais ce qui la génait d'avantage, c'était son regard. Elle avait l'impression qu'il la fixait. Elle avait l'habitude d'etre regardée par les Hommes en général, mais lui, c'était d'une autre manière. Elle se contenta de cacher sa géne, comme elle le faisait si bien, et de prendre une chambre aupres de l'aubergiste. Ceci fait, ils grimpèrent à l'étage pour s'y rendre de ce pas.

*J'espere qu'il y a au moins deux lits...un pour moi, et un pour eux...*

POST N°6
Rayan Eïdher

Rayan n'avait donc pas rêvé: un autre homme courait effectivement dans leur direction. Le jeune prêtre ne put s'empêcher d'ouvrir des yeux ronds en détaillant le nouvel arrivant: les cheveux blancs, le teint pâle d'un mort, et surtout des yeux rouges à faire froid dans le dos... Ayant dû étudier les différentes maladies connues lors de ses leçons de guérison, Rayan rapprocha instantanément ces facteurs à l'albinisme. Il frémit. Jamais dans son petit village il n'avait eu affaire à un être malade, et encore moins d'une maladie si mystérieuse que l'était l'albinisme... Mais pour l'heure, l'albinos ne demandait qu'un foyer, plus précisément un endroit où dormir. Ce que cherchait également Rayan, finalement. Il demanda un partage, ce qui réduirait ainsi le coût de la chambre pour chacun, mais les obligerait à dormir dans la même pièce pour cette nuit. L'idée parut surprenante au jeune prêtre, non pas parce que cela l'incommodait, mais parce qu'il ne s'attendait pas à ce que les gens de la ville soient aussi ouverts que ceux des villages. Il était parti avec un préjugé, fort heureusement démenti sur le champ. Rayan n'émit aucune objection, et attendit la réponse de la jeune femme pour pénétrer à son tour dans l'auberge.

Ne prêtant aucune attention aux autres "clients", le prêtre prenait beaucoup sur lui, Rayan se dirigea vers l'aubergiste, qui paraissait de bien mauvaise humeur.

Hmm... Bonsoir, dit Rayan, poliment. Combien coûte une chambre pour trois, je vous prie?

Grmbl... Dix pièces d'or... répondit l'aubergiste en grommelant.

Rayan ne fut pas surpris d'une telle réaction: il avait compris, avec le temps, que les valeurs que le temple lui avait enseignées n'avait pas été apprises partout. Pour cette raison, on prenait souvent le jeune prêtre pour un homme riche, alors qu'il n'en était rien: sans vivre dans la misère pour autant, sa famille n'avait que des revenus modestes, et lui-même ne gagnait rien en temps que prêtre. C'était surtout l'argent gagné par son père qui faisait vivre la maisonnée.

Bien, merci. Tenez donc, ajouta Rayan en tendant dix pièces de sa bourse à l'aubergiste, qui lui balança presque la clef de la chambre. Sans se démonter, le jeune prêtre s'autorisa même un sourire à l'adresse du vieil homme bourru, auquel celui-ci ne répondit pas du tout. Préférant ne pas insister, Rayan monta les marches à la suite de la jeune femme, se doutant que l'albinos le suivait de près. Arrivé à l'étage des chambres, Rayan inséra la clef dans la serrure.

Finalement, ce n'était pas si cher que ça, dit Rayan à la jeune femme qui se trouvait à côté de lui. Si vous voulez, vous n'êtes pas obligée de me rembourser.

Adressant un sourire chaleureux à celle qui l'avait gentiment aidé, Rayan finit par ouvrir la porte: trois lits les attendaient dans la pièce. Le jeune prêtre préféra attendre le jeune homme albinos avant de pénétrer dans leur chambre. Loin de repousser l'être blanc comme neige, Rayan était plutôt effrayé par cette maladie à laquelle il n'avait jamais eu affaire. Sans le savoir, il dévisageait presque le jeune homme, ce qu'il ne se serait jamais permis en temps normal. Ne sachant pas trop quoi dire à ces gens étrangers pour lui, Rayan choisit de ne rien dire, et de simplement s'asseoir sur son lit en attendant que les deux autres s'installent.

[Me retirer 10 pièces d'or pour la chambre d'auberge, siouplaît^^]
[Ell': fait...]

Post N°3 : Première Nuit dans le Monde
<Silenus Nesego>

Et c'est ainsi que nous nous retrouvâmes tous trois dans une chambre. Avec, ô miracle, trois lits distincts, moi qui appréhendais de devoir passer la nuit sur le pavé froid de l'auberge par galanterie à l'égard de la jeune femme, je fut soulagé. Il était d'ailleurs assez rare de voir des auberges avec des chambrées triples libres. On peut dire que nous avions de la chance. Mais cela tenait aussi du fait que nous étions en saison creuse, le printemps se profilait tout juste, les habituelles foires estivales n'avaient pas encore commencé, les refuges avaient tous de l'espace à revendre.
Le second personnage avait prit les devants en nous avançant la somme pour la nuit. Je l'avais entendu dire à l'intention de la jeune femme qu'elle n'était pas forcée de rembourser. J'en déduisis que c'était un homme rompu aux bonnes manières, mais que cela ne m'exemptait pas de payer ma part pour autant, d'ailleurs, je me serais peut-être inquiété s'il avait dû être "galant" avec moi... L'intéressé me dévisageait, je fis comme si de rien n'était, car j'avais l'habitude que les gens m'examinent de pied en cap à cause de ma maladie. Que je ne considérai nullement comme une dégénérescence d'ailleurs, j'avais toujours vécu avec, et je ne voyais pas en quoi cela pouvait être handicapant.

Choisissant un lit au hasard, je m'asseyais et sorti ma bourse de laquelle je tirai trois couronnes d'or, que je tendis au prêtre.
"Voilà votre dû, l'ami. Je vous remercie de nous avoir avancé la somme, mais je me sentirai mal à l'aise si je ne vous paye pas de suite. A ce propos, puis-je me permettre de vous demander vos noms respectifs ? Je m'appelle Silenus, et je suis théoriquement mage chronique, c'est à dire que je suis à la fois mage, écrivain et poète. J'aimerais bien faire de ma passion mon gagne pain, mais je ne sais pas trop comment procéder. "
Tout en parlant, j'enlevai mes bottes, posai mes affaires sur le sol et m'allongeai dans mon lit, ramenant sur moi les couettes, et déjà à moitié endormi, somnolant dans l'attente de leurs réponses. Qui a dit que les aventuriers ne dormaient jamais ?

[MDJs, merci de ne retirer que 7 pièces d'or à Rayan et de m'en retirer 3 à moi !]

[Ell': je m'en occupe...]

Enkara
Post n°4

Enkara fut surprise de voir a quel point ces deux hommes étaient galants. Mais bon, vu qu'ils se faisaient rare, autant en profiter. Elle prit place sur un des trois lits disponibles, et y déposa ses affaires. Pour être honnéte, elle n'avait que sa dague, sa bourse et une petite sacoche dans laquelle on y trouvait de quoi se changer. Comme elle était partit en vitesse de chez elle, elle n'avait rien prit d'autre. Elle pendit sa cape pour la faire sécher, prenant soin de ne pas retirer son masque. Elle s'approcha de la fenêtre pour mieux voir les éclairs, et observer ce spectacle de la nature. De l'eau coulait encore sur son visage. Elle tombait de ses cheveux, courait sur sa joue, et s'évanouissait sur le tissu de son masque. Les bras croisés, elle fixait le ciel, l'air mélancolique. Une voix se fit entendre derrière elle.

"Voilà votre dû, l'ami. Je vous remercie de nous avoir avancés la somme, mais je me sentirai mal à l'aise si je ne vous paye pas de suite. A ce propos, puis-je me permettre de vous demander vos noms respectifs ? Je m'appelle Silenus, et je suis théoriquement mage chronique, c'est à dire que je suis à la fois mage, écrivain et poète. J'aimerais bien faire de ma passion mon gagne pain, mais je ne sais pas trop comment procéder. "

Elle ne tourna pas son visage pour le regarder. Mais elle l'écoutait quand même. Il voulait savoir son nom? Mais pourquoi Diable est ce qu'il voulait son nom? A quoi cela lui servirait? Qu'allait trouver Enkara pour rester inconnue. Sans bouger, elle lui répondit calmement.

_Pour ma part, je me nomme....Zékina....

Et voila, elle avait mentit. Tout ca pour rester protégé en cas de soucis, pour continuer a etre aussi invisible que le vent. Ou du moins, pour le moment. Elle avait froid. Ses vêtements mouillés ne pourraient jamais séchés sur elle, et elle ne pourrait jamais dormir comme ca. De plus, elle était trop fatiguée pour résister une nuit de plus sans dormir. Elle devait comme tous les Hommes, dormir un minimum tout les deux ou trois jours pour reprendre ses forces. Et aujourd'hui était l'un de ces jours. Cependant, elle attendrait que les deux jeunes hommes soient endormis, pour enlever ses vêtemtents et se coucher au chaud. Puis, elle ouvrirait les yeux avant eux, et renfilerait ses affaires ni vu ni connue. Pour le moment, elle regardait par la fenêtre.

POST N°7
Rayan Eïdher

Rayan secoua légèrement la tête lorsque le jeune homme au teint pâle vint lui donner trois pièces d'or pour payer la chambre. Il venait de s'apercevoir qu'il avait passé son temps à dévisager le pauvre homme qui n'avait rien demandé à personne. Gêné, le jeune prêtre tourna la tête sur le côté, tentant par la même d'éviter le regard de l'albinos, mais il ne résista pas longtemps. Il finit par relever les yeux vers ceux rouges de son interlocuteur, en souriant légèrement.

Merci... dit-il simplement.

Il révéla s'appeler Silenus. Un magicien. Rayan n'avait jamais trop su quelle attitude prendre envers ces gens, qui utilisaient de manière impie un pouvoir sacré. Les grands prêtres lui avaient toujours appris que la magie était un don sacré, et qu'il fallait l'utiliser avec sagesse, dans la foi. Toute autre utilisation était un sacrilège contre le Dieu de la Magie. Un principe contre lequel Rayan avait toujours trouvé de nombreuses objections étant plus jeune. Aujourd'hui, il considérait les magiciens comme autant de gens irrespectueux. Le prêtre perdit aussitôt son sourire à cette annonce. Il préféra se tourner vers la jeune femme. Celle-ci s'appelait Zékina, avoua-t-elle après une légère hésitation qui n'échappa pas à Rayan. Il ne sut comment l'interpréter, aussi préféra-t-il ne rien ajouter là-dessus.

Je m'appelle Rayan, dit-il simplement.

Il se se serait senti gêné d'en dire plus à des inconnus tant que ceux-là n'avaient rien demandé. Toujours cette peur de se mettre en avant. Rayan avait beau avoir pris de l'assurance avec les années, il restait quelqu'un de très discret. En voyant Zékina étendre sa cape pour la faire sécher, le jeune homme se rappela que lui-même dégoulinait de partout, et qu'il était en train de tremper son lit. Il se leva précipitamment, et retira donc son vêtement trempé pour l'étendre de la même manière, révélant ainsi sa tunique de prêtre sous une autre cape, celle-ci perméable. Il constata avec soulagement que son recueil de prière n'avait pas souffert du voyage: il était intact! Pas une goutte d'eau n'était venue le souiller!

Puis la fatigue reprit le dessus. Ces deux journées de marche avaient été longues et éprouvantes... Il était temps de dormir. Le jeune homme, ôta ses chaussures boueuses, et sa cape de voyage, celle qui était sous sa cape imperméable. Mais alors qu'il allait démarrer sa prière du soir à Polixis, Rayan se rappela qu'il n'était pas seul.

Hum... Excusez-moi, je dois faire une prière avant de m'endormir. expliqua Rayan, un peu troublé de devoir faire ses offices religieux devant des inconnus. Puis il ferma les yeux, assis en tailleur sur son lit, les mains l'une contre l'autre. Remerciant Polixis pour ce voyage qui commençait si bien.

[Heu... Je crois qu'il y a eu un malentendu^^ Il ne fallait pas me retirer 7 pièces d'or en plus des 10, mais en gros m'en rajouter 3^^' J'avais 130 au départ, je devrais avoir 123, et non 113 ^^']

[Ell': Vous êtes compliqués... vous demandez à ce que l'on retire de l'argent, puis que l'on en remette... évitez de dire "-10 or" dans un poste puis "finalement que -7" dans le suivant, car là on s'embrouille... Mais je vais réctifier...]

Post n°3 - Partie B : Première nuit dans le Monde
<Silenus Nesego>

Je m'endormis quasi instantanément, non sans noter la pointe d'hésitation dans la voix de Zékina à l'annonce de son nom, mais, côtoyant déjà pour moitié le somptueux royaume des rêves, je ne creusais pas plus.

Cette nuit là, je rêvais d'elle. Je l'imaginais courir sur une immense plaine, riant aux éclats, elle ne portait pas son masque. Elle était vêtue d'une toge en blanc, volant au vent, allant, venant, j'en perdais l'esprit. Puis une énorme forme sombre voila la lumière de Kegöh le brillant. Effrayés, nous constatâmes en nous retournant que l'immense silhouette d'une créature terrifiante, indescriptible de laideur, nous lorgnait tel son quatre heure. Je me réveillai en sursaut, trempé de sueur et de l'humidité de mes vêtements que j'avais gardés par pudeur. Je regardai atour de moi la petite chambre munie de trois meubles contre un mur chacun, pourvue uniquement de deux chaises et d'une fenêtre pour tout apparat. Les corps endormis de mes compagnons de chambre reposaient tranquillement dans leurs lits. Je compris qu'il ne s'agissait que d'un mauvais rêve, et comme pour me rassurer, je contemplai un instant le doux visage de Zékina, que j'entr'aperçu pour la première fois, son masque ayant glissé ; et me rendormis, un sourire béat peint sur la face. Cependant, j'étais inquiet, je savais reconnaître un présage des Dieux, et ce rêve n'augurait rien de particulièrement festif.

[Voilà enka, j'ai posté pendant la nuit pour que tu puisses te lever avant nous ^^]

Enkara
Post n°5

Enkara avait dormi d'un profond sommeil. Elle pourrait tenir deux ou trois jours intenses sans dormir. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, ses compagnons de chambre dormaient encore. Elle se précipita hors de son lit, en sous vêtements, prenant soin d'enrouler la couverture autour d'elle. Ils dormaient peut etre,mais si jamais ils se reveillaient et qu'ils la voyaient ainsi, elle se sentirai obligé de leur trancher la gorge. Elle enfila ses vêtements, par chance, secs. Elle remit son masque, puisque par malheur, elle l'avait perdu durant la nuit, signe qu'elle avait profondément bien dormi. Mais bien dormi ou pas, elle refusait de le montrer a qui que ce soit. Elle lachâ ses cheveux le temps de les brosser, et de les rattacher en queue haute. Ce n'est qu'a ce moment la, qu'elle s'étira, faisant craquer les dos de son dos.

*Oula, mauvais signe de craquer de cette manière...ouaï aïe...Alalala, serais je trop vieille pour l'aventure? Mais non...pas question...*

Elle jeta un oeil sur les deux autres qui dormaient encore. Elle hésitait. En principe, elle serait parti comme une voleuse. Apres tout, elle ne les connaissait pas et ils n'avaient aucunes chances de la retrouver. Mais elle repensa a son passé. Elle était une voleuse avant. Elle voulait etre autre chose. Ce fut presque plus fort qu'elle, mais elle se résigna a rester la. A les attendre histoire d'etre polie et respectueuse envers eux. Ils avaient étés gentils avec elle, et elle voulait leur rendre. De plus, part chance, elle était tombée sur de charmants jeunes hommes. L'un brun ténébreux, et charismatique, l'autre ....blanc neige, qui dégagait malgré tout son charme. D'ailleur, elle bloqua son regard sur lui, et l'observa plus en détail. Au moins, elle ne risquait pas de la géner ou de le dévisager. Elle ressentait une étrange sensation, inexplicable. Elle secoua la tête, comme pour sortir d'un rêve. Puis, elle enfila sa cape, prit son sac, et descendit manger quelque chose en bas. Ils penseraient surement qu'elle est parti, mais ils la retrouverait bien en descendant tout a l'heure. Alors, elle pris placa a une table, encore au fond, et commanda a manger.

POST N°7
Rayan Eïdher

Le lendemain...

Rayan se réveilla tranquillement, en ouvrant simplement les yeux. Le soleil s'était levé, et sa lumière filtrait à travers la petite fenêtre de la chambre où il se trouvait. Ses rêves avaient été sereins, il se sentait reposé... A ce moment là, il réalisa qu'il n'aurait pas résisté à une journée de marche supplémentaire. Dire qu'encore trois jours auparavant, il était chez lui, à Hautesylve...préparant ce voyage qui occuperait une part plus ou moins grande de sa vie, selon les grands prêtres. S'il réussissait suffisamment tôt, il serait alors le plus jeune grand prêtre jamais confirmé dans le culte de Polixis. Si ce voyage ne lui prenait pas dix ans...

Après une prière matinale à Polixis, Rayan remarqua enfin que l'un des lits de ses compagnons de chambre était vide. Celui de la jeune femme, Zékina. Elle était sûrement descendue manger un morceau. Le prêtre décida de l'imiter. Mais il s'était aperçu que sa tunique de prêtre était très sale, et de toutes façons trop voyante au milieu de cette ville dont il ne connaissait encore rien. Il décida de se changer, sans s'inquiéter de la présence de Silenus qui dormait encore, semblait-il. Il revêtit ainsi une chemise et un pantalon marrons, plus sobres. Comme le jour paraissait ensoleillé, il ne mit pas sa cape tout de suite. Avant de sortir de la pièce, il jeta un oeil au jeune albinos, encore endormi. Son visage paraissait si jeune... Pourtant, son corps lui donnait plus ou moins l'âge de Rayan. Encore un fait troublant qui ne fit que diminuer la réputation du pauvre homme chez le prêtre qui digérait encore mal le fait d'avoir dormi dans la même pièce qu'un magicien. Sa bourse et sa dague à la ceinture, il descendit les escaliers.

Zékina était effectivement en train de se restaurer à une table, l'une de celles occupées la veille par une bande de soûlards. A son tour, Rayan commanda le petit-déjeûner frugal qui devait lui être offert avec la chambre, et alla rejoindre la jeune femme masquée à sa table.

Bonjour, bien dormi? dit-il avec un sourire léger, mais non moins chaleureux.

N'attendant pas la permission de Zékina, Rayan s'assit à sa table, son morceau de pain et de fromage en main.

Encore merci, au fait, pour hier. Je n'aurais certainement pas tenu encore une nuit à dormir dehors. Maintenant, une nouvelle journée commence...

Rayan tourna la tête vers une fenêtre donnant sur la rue, l'air songeur. Le soleil brillait fort, c'était une belle journée, méritée après le déluge de la veille. Quel sort attendait le prêtre, à présent? Son projet le poussait à prendre le plus vite possible un bâteau pour Amresia. Mais Polixis en voulait peut-être autrement, la peur qu'il avait eu tout le long de la route jusqu'à Port-Pergas lui avait montré que son manque de confiance, mais aussi d'expérience en matière de combat, ne lui permettrai pas d'aller bien loin seul.

Seul...

Dites-moi, Zékina, êtes-vous aventurière? Ou plutôt guerrière?

Enkara
Post n°6

Enkara avait sentit, lorsqu'elle avait vu Rayan descendre les escaliers, qu'il viendrait, c'était évident. D'ailleur, celui ci s'installa a la même table qu'elle, sans même attrendre de reponse. Elle portait sa cape, qui cachait son visage qu'elle venait de découvrir.

_Bonjour. Si j'ai bien dormi? Oui, plutot. Je dirais que je suis plutot une aventurière. Je n'ai pas la force d'étre une guerrire. Et pour hier soir, dites vous que c'était naturel, rien de plus.

Il mangeait son pain et son fromage, tout comme elle mangeait son pain et sa pomme. Il regardait par la fenetre, penseur.

_Pourquoi vouliez vous savoir ce que je suis? Vous avez besoin d'un mercenaire? Ou bien de quelqu'un d'autre? Vous cherchez une personne? lui demanda-t-elle sur un ton froid malgré elle.

Enkara était de bonne humeur aujourd'hui, et la discution commencait bien a son gout, mais son côté méfiant était toujours la pour la protéger. Elle se tenait droite sur sa chaise, et a present, elle avait fini son petit déjeuner. Les coudes sur la table, et les mains croisées, elle était toute ouie. Elle le fixait. Heureusement pour elle, il ne pouvait pas voir ses yeux, mais juste de l'ombre. Au final, même si elle ne le montrait ou disait pas, il était vraiment très agréable a regarder. Ses yeux , de couleur banale, restaient tres attirants. Habillé de cette manière, elle pouvait voir qu'il avait un corps athlétique, malgre le fait qu'il soit visiblement un prêtre. Peut etre qu'il serait agréable de discuter avec lui, le temps que Silenus se reveille et descende a son tour.

POST N°8
Rayan Eïdher

Rayan parut un peu déçu par la réponse de Zékina. Si elle n'avait pas l'étoffe d'une guerrière, alors peut-être ne serait-elle pas capable de le protéger sur les routes d'Amresia. Le jeune prêtre préférait une escorte sure, qui pourrait le défendre contre les créatures maléfiques qui rôdaient alentours depuis quelques temps... Le pouvoir de sa foi n'était pas encore assez développé pour lui assurer une protection certaine. Que pourrait-il faire, en face d'une bête, si ce n'était prier pour qu'elle ne l'attaque pas?

Tiens? Peut-être le jeune prêtre avait-il été maladroit? L'intuition légendaire de Rayan lui fit très clairement sentir, dans le ton froid de Zékina, qu'il avait froissé la jeune femme. Du moins l'interprétait-il comme ça...

Oh, pardonnez-moi, je... Je ne voulez vraiment pas vous vexer ! ajouta-t-il précipitamment, en rougissant légèrement.

Pensant qu'il avait vraiment blessé son interlocutrice, le diplomate Rayan préféra laisser passer un silence, avant de répondre à Zékina. Après tout, elle l'avait aidé, et ils avaient partagé la même chambre. Elle était de plus plutôt sympathique. Autant de raisons de lui accorder sa confiance, et de lui raconter un peu son histoire.

Et bien... En fait oui, j'aurais espéré pouvoir obtenir votre aide sur les routes. Voyez-vous, vous l'avez peut-être déjà deviné, je suis prêtre depuis maintenant quelques années. Je sers Polixis depuis ma plus tendre enfance, et il y a une semaine, on m'a commandé d'entreprendre un voyage initiatique pour pouvoir me confirmer, et ainsi, je deviendrais grand prêtre à mon tour. Mais...je ne suis pas vraiment versé dans l'art du combat... Mon trajet de Hautesylve jusqu'ici n'a pas été de tout repos pour mes nerfs - oui, je viens de Hautesylve. Chaque seconde, je crains de me faire attaquer par une bête sauvage, et de ne pouvoir me défendre. Je ne me suis encore jamais servi d'une arme...

Rayan fit une pause dans son récit, en baissant les yeux vers le plancher à côté de lui. Il venait de comprendre ce qui avait pu froisser Zékina: être comparée à un mercenaire ne devait pas être très flatteur pour une jeune femme.

Pardonnez-moi, c'était idiot... Bien sûr, je pensais que... Mais je ne voulais pas vous prendre pour une mercenaire, excusez-moi.

Rayan accompagna ses excuses d'un sourire gêné. Il chercha le regard de la jeune femme, mais ne le trouva pas: ses yeux étaient cachés par l'ombre de sa cape. Le jeune prêtre ne put que s'imaginer les yeux verts qu'il avait vus étinceler la veille, à la lueur des éclairs. Mais après tout, peut-être qu'après ce fameux coup diplomatique, la jeune femme accepterait finalement de l'accompagner pour un temps sur les routes? Elle semblait savoir se servir d'une arme, contrairement au jeune prêtre qui ne se servait de sa dague que pour tracer des glyphes rituels...

Pendant ce temps, le magicien albinos dormait toujours.

Enkara
Post n°7

Enkara eut un petit ricanement, à l'ecoute de ses excuses. Elles étaient uniles, puisque elle savait tres bien qu'il ne voulait pas etre vexant. MAis elle l'ecouta tout de même faire ses excuses, avec un léger sourire aux lévres. Elle le trouvait encore plus sympathique avec cet air géné et coincé. Ses yeux marron se perdaient dans un peu partout, et notament sur le sol. Peut etre aimait-il le plancher pourri de la pièce, pensait elle. Elle écouta même jsuqu'a son hisoitre, bien qu'en général , elle s'en moquait un peu.

_ALors comme ca tu, oui me pert de te tutoyer puisque nous avons partager la même chambre. Je disais donc...ah oui, tu cherches donc une personne pour te protéger des créatures sauvages? Tes pouvoirs ne te servent donc a rien? Mais bon, puisque visiblement tu ne sais pas tenir une arme et encore moins t'en servir, je peux peut etre t'accompagner...je ne suis pas tres compétente, mais c'est toujours ca... Enfon, c'est comme tu veux.

Mais pourquoi avait-elle dit cela? Pourquoi avait elle accepté de venir avec lui s'il la voulait bien comme compagnon de route...Mais pouruoi? Surement pour l'aventure, evident même. et puis bon, ca faisait toujours des économies pour les future chambres. Peut etre même que l'albinos viendrait aussi, avec un peu de chance.

_Je te laisse voir ca. Mais attention, ma proposition ne dure pas eternellement, alors decide toi vite. Ou je risque d'etre trop loin lorsque tu auras choisit que je t'accompagne.

Décidement, elle n'arrivait pas a se faire plus douce. C'était encore trop tot. Enfin bon, il devrait s'y faire. Elle ricana encore une fois, et posa sa tête sur ses mains, comme pour le regarder de plus pres.

POST N°9
Rayan Eïdher

La réaction de la jeune femme alla même au delà des attentes de Rayan: elle lui proposa GRATUITEMENT de l'accompagner. Elle était passé au tutoiement très rapidement, un petit détail qui toucha beaucoup le jeune prêtre: pour lui, c'était une marque de confiance. D'amitié, même, peut-être. Si vite? C'était surprenant, mais presque émouvant... Lorsqu'elle parla de ses "pouvoirs", Rayan ne put s'empêcher d'avoir un léger rire. Quand il y pensait, sa maîtrise de la foi était aussi faible que celle des armes.

Et bien... Mes connaissances sont purement théoriques! Les manifestations de ma foi sont encore ridicules, je peux à peine calmer une petite colère! Alors me battre contre un monstre, jamais de la vie! Il me sauterait au cou sans hésiter!

Il eut un nouveau rire. Cette pensée plutôt macabre avait son lot de drôlerie. Curieusement, ce qui le faisait trembler de peur encore la veille le faisait rire aujourd'hui... Quelle histoire, vraiment.

Mais... Il faut que vous...que tu saches que je compte me rendre en Amresia. Pendant mon voyage, je compte aller voir mon père: voilà plus de deux ans que je ne l'ai pas vu, il est en mission sur le continent. Je n'ai aucune idée du véritable objectif de mon voyage initiatique, voilà pourquoi je préfère me fixer un but, aussi dérisoire soit-il.

Il avait repris un air plus sérieux. Il n'avait aucune connaissance de la géographie d'Amresia. Il ne savait pas ce qu'il pouvait y trouver. Zékina devrait vraiment s'être attachée à lui pour l'accompagner aussi loin. D'ailleurs, elle rapprocha rapidement son visage du sien. Un peu intimidé, Rayan ne put que sourire une nouvelle fois. Cette femme masquée était décidément pleine de surprise!

Enkara
Post n°8

Enkara sentit qu'elle l'intimidait un peu. Elle ne voulait ni l'effayer, ni le géner, et donc, elle s'installa au fond de sa chaise, les bras croisés, et toujours droite. Elle recherchait l'aventure elle aussi, et se qu'elle savait, c'est que seule, elle n'irait pas loin. Alors qu'elle le veuille ou non, elle devait prendre un, même plusieurs compagnons. C'était beaucoup trop dangeureux pour elle seule. Les Hommes disaient souvent "plus on est de fou, plus on rit..." Peut etre cela voulait il dire que plus on était fou de vouloir partir a l'aventure, plus on riait a voir les corps des victimes sur le sol.... Enfin bref, puisque ce jeune homme voulait la même chose qu'elle, auutant y aller. Et puis apres, quand elle sera suffisament forte, elle le laissera et s'en ira seule. Qui sait? Il voulait aller sur Amresia.... Mais il ne connaissait surement pas la géographie de ce continent. Enkara, par chance, avait emmenée par son ancien maitre jusque sur ce continent. Mais malheureusement, elle ne connaissait que le port et ses environs. Mais c'était deja ca. Elle savait aussi ou se trouvaient les grands points, comme la plupart des gens d'ailleurs. Une nouvelle aventure palpitante pour Enkara. Partir a l'aventure dans un endroit dangeureux et inconnu...

_Alors comme ca tu veux aller en Amresia? Je suis d'accord pour t'accompagner sur ces terres. C'est une bonne idée je suppose. Mais par contre, même a deux je pense que cela reste encore trop dangeureux. Il nous faudrait un autre voyageur fou pour nous accompagner. Tu ne crois pas?

Enkara aimait l'aventure, certes, mais elle tenait a la vie aussi. Avec un peu de chance, l'Albinos venait lui aussi au port Pergas, pour prendre le bateau jusqu'en Amresia. Celui ci ferait peut etre le troisième compagnon... Enkara avait bien vu que Rayan avait repris son serieux. Attendait il qu'elle lui raconte sa vie? Qu'elle lui donne son objectif? Et puis quoi encore!

Post n°4 : Vers l'infini ou l'au-delà ?
<Silenus Nesego>

"- Gromlepfgzzfffffgnnnnnnnnn", articulais-je décemment en me réveillant. Je m'étirai, baillai à m'en décrocher la machoire et émergeai lentement des brumes du sommeil. Malgré le rêve un tant sois peu agité de la veille au soir, j'avais bien dormi. En me levant, je constatai deux choses. Premièrement, mes vêtements étaient secs, et, ô miracle, ne sentaient pas le chien mouillé, bien que je n'eusse pas volé un bon bain. Deuxièmement, j'étais seul dans la chambre. Soudain, j'eus peur que mes compagnons d'une soirée s'en soient allés, mais je vis au pied de leurs lits une partie de leurs affaires respectives. Je m'en étonnais, nous ne nous connaissions pas et j'aurai pu être un voleur quelconque profitant de l'aubaine. Mais en y réfléchissant à deux fois, je pensais sûrement qu'il n'y avait là aucun objet de valeur, et s'ils en possédaient, il les gardaient probablement en sûreté sur leur personne.
En regardant par la fenêtre, je vis que Kegöh était déjà haut dans le ciel, et qu'il serait bien temps pour moi de descendre petit déjeuner avant que l'heure du déjeuner proprement dit ne me rattrape. J'enfilai donc mes bottes et mon chapeau et descendis, prenant soin au passage de récupérer la clé laissée sur le verrou intérieur de la chambre et de fermer à double-tour la porte.
Arrivant en bas, je cherchai mes compagnons du regard dans la salle à manger de l'auberge. Et les trouvai tous deux en grande conversation assis à une table devant leur repas. Ravi, je m'empressai de les rejoindre et m'assis auprès d'eux.
"- Salut !", lançai-je avec enthousiasme. "Désolé de me lever si tard. Vous avez bien dormi, j'espère ?
- Holà voyageurs !", nous interpella l'aubergiste."Y faudra-t'y m'libérer la chambrée lorsqu'el soleil s'ra au zénith, soit d'ici une tit' paire d'heures.", grommela-t-il depuis son comptoir.
Je supposai que, si mes compagnons et moi-même restions ensemble - ce que j'espérai par dessus tout, car si je perdais aujourd'hui Zékina, jamais plus je n'aurai l'occasion la croiser, de la connaître - alors nous ne resterions sûrement pas ici. Je répondis allègrement, car rien n'eut pu entamer ma bonne humeur matinale :
"- Ne vous en faites pas mon brave, nous aurons probablement débarrassé le plancher d'ici là. Et s'il advenait que ce ne soit pas le cas, je payerais.
- Y'a intérêt.
- En attendant, je vous serai fort gré de me servir quelque doux met de vos cuisines.
- Gertrude !", cria-t-il à l'intention, probablement, de sa femme dans la pièce du fond. "T'en vas-t'y préparer d'la graille pour el' client."
Je me retournai vers Zékina et Rayan.
"- Est-ce que... Vous... Partez bientôt ? Parce que j'aurai pensé que, enfin...", hasardais-je timidement. "Que si nous routes convergent, nous pourrions peut-être faire un bout de chemin ensemble ?"
Je guettai une réaction en les observant quelques secondes.
"- Pour ma part, je n'ai pas de destination réelle. Je suis à la recherche d'autres artistes, d'autres poètes, d'autres horizons. Mais je ne sais pas où chercher, si vaste est le monde. Et je ne sais pas dans quelle situation financière vous vous trouvez, mais je ne possède que peu d'or, j'aurai bien besoin d'augmenter mon budget. Si cela vous sied, nous pourrions peut-être accomplir quelque devoir civique avant de prendre la route, si tel est votre souhait de faire groupe avec ma modeste personne."
Pendant que je parlais, l'aubergiste m'apporta mon plat. Au moins, ça n'avait pas traîné. Je le remerciai et commençai à manger en attendant que l'une ou l'autre des personnes présentes à cette table me réponde.

[MDJs : Merci de me retirer l'équivalent d'un petit déjeuner.
Quant à nous, si vous voulez faire une quête, cherchons-en une à faire dans le coin de Port Pergas. Il y a celle de la taverne, qu'on pourrait peut-être appliquer à l'aubergiste d'ici, non ? Sinon il y a la quête sur les quais qui me plaît bien, on peut toujours trouver un moyen de ne pas tuer le voleur.]
[LL : 5 pièces d'or retirée]

Enkara
Post n°9

Enkara, comme la plupart des gens ici présents, avait remarqué l'arrivée de Silenus. Il était visiblement de bonne humeur.

"- Salut ! Désolé de me lever si tard. Vous avez bien dormi, j'espère ?

Il échangea quelques mots avec l'aubergiste, avant de se retourner vers les deux compagnons.

"- Est-ce que... Vous... Partez bientôt ? Parce que j'aurai pensé que, enfin...Que si nous routes convergent, nous pourrions peut-être faire un bout de chemin ensemble ?"

Il s'attendait probablement a une réaction de la part de ses interlocuteurs, avant de reprendre.

"- Pour ma part, je n'ai pas de destination réelle. Je suis à la recherche d'autres artistes, d'autres poètes, d'autres horizons. Mais je ne sais pas où chercher, si vaste est le monde. Et je ne sais pas dans quelle situation financière vous vous trouvez, mais je ne possède que peu d'or, j'aurai bien besoin d'augmenter mon budget. Si cela vous sied, nous pourrions peut-être accomplir quelque devoir civique avant de prendre la route, si tel est votre souhait de faire groupe avec ma modeste personne."

A cet instant, son plat arriva sur la table. Enkara n'avait pas bougée, toujours bien assise sur sa chaise, a observer. Elle adorait voir sur les visages, les differentes expressions qui se dessinaient. Sa facon de parler la faisait rire interieurement. Il s'exprimait avec des mots compliqués, alors qu'ils en exsistait des plus simples pour dire la même chose, et Enkara trouvait cela bien amusant de l'ecouter parler.

_Tu souhaites donc venir avec nous faire un bout de chemin? Et bien vois tu, tu tombes a pic, puisque nous cherchions un troisière compagnon. Tu as de la chance. Nous sommes tous les trois au même stade. Peu d'argent, et trop.....Enkara ne voulait pas employer ce mot, trop... enfin, nous n'avons pas assez d'experience pour nous promener seuls dans les plaines sauvages. Nous devrions trouver de l'argent avant de faire un long voyage vers l'infini. Je trouve qu'aider les gens est une bonne idée.

Elle se tourna vers Rayan, comme pour attendre une reponse bien evidemment favorable. Mais au fond, d'elle, aider les autres lui importait peu. Ce qui comptait, c'était l'argent. Sans ca, elle ne pouvait pas faire grand chose. Et puis de toutes facons, les gens ne s'inquiètaient pas pour elle, alors pourquoi s'en faire pour eux? Mais bon, elle aimait les gens dans le problème, puisque grace a eux, elle pouvait gagner de l'argent. Au final, elle était contente d'avoir trouvé deux compagnons qui pourraient l'aider dans son voyage. De plus, ils étaient jeunes, gentils, et charmants. Quoi de mieux?

POST N°10
Rayan Eïdher

Rayan remerciait Polixis de lui avoir accordé une telle aubaine: à peine était-il arrivé à Port-Pergas que déjà il croisait la route d'une aventurière qui acceptait de l'escorter! Mais visiblement, Zékina n'avait pas assez confiance pour accompagner seule le prêtre inexpérimenté: elle proposa d'engager une troisième personne pour les aider. Et bien sûr, Rayan l'avait deviné, elle pensait à l'albinos magicien. Il suffisait donc qu'ils partagent une chambre pour devenir les meilleurs amis du monde? Non, bien sûr. Mais là n'était pas le problème, le prêtre le savait bien. Seulement, voyager avec un magicien lui posait problème. Il ne pourrait jamais faire totalement confiance à Silenus. Il allait en faire part à Zékina...

Et bien en fait...

...lorsque le principal intéressé arriva à son tour dans la salle. Comme s'il avait lu dans les pensées de la jeune femme, l'albinos proposa de faire un bout de trajet ensemble. Et puis quoi encore, songea Rayan. Pour lui, se partager la chambre avait été un service rendu, un compromis entre trois étrangers aux revenus instables. Mais pour Silenus, c'était peut-être plus... Le magicien s'exprimait avec le talent d'un poète, il jouait avec les mots d'une manière totalement différence à celle de Rayan, qui était plutôt diplomate classique. Pourtant, le jeune prêtre ne leva même pas la tête vers l'albinos, comme s'il n'avait pas remarqué sa présence. Comme s'il l'ignorait.

Mais alors que Rayan allait poliment exprimer son refus, Zékina, elle, approuva immédiatement l'idée. Evidemment, à ce stade, à un contre deux, le prêtre n'avait plus son mot à dire. C'était décidé: ils étaient à présent trois à partir pour Amresia. L'idée de voyager avec un magicien ne l'enchantait guère, mais Silenus avait parlé d'un "bout" de chemin, aussi peut-être leurs chemins se sépareraient-ils rapidement.

Bien, dans ce cas je vais commencer par aller voir combien coûte un voyage en bateau. J'en profiterai pour voir les horaires. Vous n'avez qu'à vaquer à vos occupations, pendant ce temps, je me rends aux quais. Silenus, pourrais-je avoir la clef de la chambre?

Malgré lui, Rayan se montrait tout de suite beaucoup plus froid envers l'albinos qu'envers la jeune femme. Mais il avait appris: Polixis ne considérait pas les magiciens comme autre chose que des hérétiques usant pour leur propre compte un pouvoir censé être sacré. La magie n'était pas une mauvaise chose en soi, mais une utilisation autre que celle prescrite par le Dieu de la Magie était un crime contre la foi même. Sans le connaître, Rayan partait déjà avec un à priori négatif sur Silénus. C'était peut-être pour ça qu'il avait préféré partir seul aux quais, pour commencer...

Post n°5 : Amour, Gloire et Trachée
<Silenus Nesego>

Je fus surpris du ton qu'employait Rayan à mon égard. Il ne m'avait pas semblé si froid la veille au soir. Je lui tendis la clé puis recommençai à manger ce qu'il me restait de mon petit déjeuner.
C'est alors que je me rendis subitement compte que je me retrouvais désormais seul avec la femme que j'aimais. A cette pensée, je faillis m'étouffer. Au sens propre du terme. J'avalai de travers, hoquetai, toussai quand je réalisai, à ma grande consternation, qu'il n'y avait pas d'eau à table...
"- Aubèèrgisteuuuuh... A boireuh !" Celui-ci, comprenant que je m'étouffai, plutôt que d'aller chercher à boire, me fonça dessus, et m'administra une frappe dans le dos dont je me souviendrai longtemps. Mais cela ne fut pas inutile, l'aliment récalcitrant repris son épopée stomacale dans ma trachée.
"- Ben dis donc voir gamin ! Faut-y pas nous fair' peur comme ça ! Si les client qu'y s'mettent à claquer, comment qu'on va-t-y fair' pour gagner son pain ?", tonitrua ce dernier ma foi plutôt bruyamment.
"- Je vous remercie, l'ami, j'ai cru y passer un instant...
- Pad'quoi."
L'aubergiste éclata de rire et s'en retourna à son labeur.
Je regardai Zékina dans les yeux, rouge de honte, mais ne pus soutenir son regard plus avant. Aussi cherchais-je désespérément un sujet de conversation tangible afin de faire oublier ce malheureux incident.
"- Ainsi, si je me fie à ce que je vous ai ouï dire à Rayan en arrivant, vous êtes une aventurière..." Mes yeux scintillèrent tandis que cette idée cheminait lentement à travers mon esprit. Une aventurière, une héroïne ! Puis je me rembrunis : qu'est-ce qu'une intrépide aventurière pourrait bien trouver à un pauvre mage chronique ? A part les mots, je n'avais rien. Il me semblait que je n'avais aucune chance. Mais s'eut beau être à priori perdu d'avance, je jurai de m'accrocher à mes espoirs, si minces fussent-ils.
"- Racontez-moi donc, en quoi consiste votre entreprise... Guerroyez-vous souvent face à moult malfaisants brigands ? Avez-vous déjà ôté la vie à l'une de ces racailles ? Ça doit être un art que de confondre l'ennemi comme vous le faites ! Art dont j'ignore tout, mais dont je ne doute pas que le maîtrisiez avec force habileté. Ah ! Que je vous envie ! L'action est une forte motivation, je rêve parfois d'être un jeune maraudeur téméraire, qui défierait le premier impudent qui oserait ne serait-ce que lui déplaire, et taillader son torse de mon épée afin de mieux lui apprendre la rudesse de la vie !", déclamai-je tout haut, d'un ton exalté et mimant dans un geste théâtral le bretteur qui d'un coup d'estoc pourfendait son ennemi.
Piètre tentative de séduction, n'est-ce pas ? Les femmes n'aiment pas les hommes qui en font trop. Et manifestement, j'exagérai un tantinet.

Alors, après ma tirade, je me calmai et repensait à Rayan. Je pensais qu'il était prêtre, à cause de la manière dont il était vêtu la veille et de ses prières avant de dormir. Les ensembles tout de blanc ne sont guère courants en ville. Ne les portaient que les jeunes mariés et les prêtres, et n'ayant pas vu d'alliance au doigt du jeune homme... Dans un éclair de lucide empathie, je pensai comprendre pourquoi le jeune clerc m'en voulait. S'il était un prêtre de Miren ou de Polixis, comme le laissait supposer son habit blanc, alors il risquait fort de ne pas tenir les mages en très haute estime. Probablement ignorait-il que l'Académie de Lettres dispensait un anciennement religieux et nous apprenait l'art des glyphes et des runes dans le respect des Dieux, auxquels nous rendions hommage à notre manière, au travers du Verbe. Mais dans le doute, je décidai de ne pas en parler à Rayan, si mon hypothèse s'avérait exacte, alors il se rendrait compte bien assez vite que je n'étais pas un profanateur. Lui mieux que quiconque savait qu'il fallait laisser le temps faire son œuvre, et que le temps était la nature première de Polixis, Dieu clément parmi les Dieux.

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Enkara
Post n°10

Enkara se retrouvait donc avec l'Albinos, seule, face a lui. Soudain, celui ci s'éttouffa avec sa nourriture. Enkara le regarda faire, tandis qu'il demandait de l'eau a l'aubergiste. Elle voulait rire. Pourquoi diable avait-il paniqué ainsi? Avait-il peur que Rayan s'en aille sans lui? Une grosse tape dans le dos, et l'aubergiste l'aida a se remettre tout cela en place. Il posa regarda la jeune femme, avant de détourner le regard de ses yeux, rouge, probablement de honte.

"- Ainsi, si je me fie à ce que je vous ai ouï dire à Rayan en arrivant, vous êtes une aventurière..."

Il s'arréta comme pour partir dans des pensées plus ou moins folles, avant de reprendre son récit.

"- Racontez-moi donc, en quoi consiste votre entreprise... Guerroyez-vous souvent face à moult malfaisants brigands ? Avez-vous déjà ôté la vie à l'une de ces racailles ? Ça doit être un art que de confondre l'ennemi comme vous le faites ! Art dont j'ignore tout, mais dont je ne doute pas que le maîtrisiez avec force habileté. Ah ! Que je vous envie ! L'action est une forte motivation, je rêve parfois d'être un jeune maraudeur téméraire, qui défierait le premier impudent qui oserait ne serait-ce que lui déplaire, et taillader son torse de mon épée afin de mieux lui apprendre la rudesse de la vie !",

Plus il parlait, plus elle froncait les sourcils. Elle espérait qu'il ne les voya pas. La prenait il pour une tueuse? Une assassine? Une barbare enragée? De plus, il mimait les actions qu'il prenait tant plaiisir a decrire, avec beaucoup d'énergie et de passion.

*Croit-il que la vie est aussi simple? S'il savait ce que j'ai vécus, il ne serait pas aussi enthousiaste...*

Cependant, elle l'écoutait conter sa vision de l'aventure. Elle souriait intérieurement. En effet, il croyait que tout serait beau, mais dormir sur le sol dur n'était pas une chose agréable. Lorsqu'il pleuvait, s'était pire. Il fallait toujours garder un oeil ouvert pour ne pas se réveiller au paradis ou en enfer, trouver quelque chose a manger pour ne pas mourir de faim, ou encore se debrouiller seul dans les pires moments. Il était si naïf aux yeux de la jeune femme, et sa lui plaisait au final. Mais elle saurait pas dire pourquoi. Mais apres s'etre calmé, il se mit a penser. Le regard peut même triste.

_Et bien vois tu, tu auras tout le loisir de decouvrir cette vie en venant avec nous. Tu ne seras pas décu...

Elle se redressa brusquement, remettant precosieusement son masque. Puis, elle rejeta sa capuche en arrière, dévoilant ainsi sa cheveulure d'un noir jaie, attachée en queue haute.

_Allé, viens. Si tu ne veux pas que Rayan s'en aille sans toi, nous ferions bien d'aller le rejoindre sur les quais.

Elle plongea son regard dans ses yeux, l'air indifferente. Il avait vraiment une couleur de pupille extraordinaire. Puis, elle s'avanca vers la sortie, suivit de pres par le jeune homme qui venait juste de finir son repas.

POST N°11
Rayan Eïdher

Sans un merci, Rayan prit la clef que lui tendait Silenus, et monta à l'étage récupérer ses affaires. Curieusement, alors qu'il ne connaissait pas du tout le jeune albinos, il éprouvait déjà à son égard une certaine antipathie. Loin était le temps où, dans les rues du village de Hautesylve, Rayan observait avec admiration les magiciens du village accomplir des prodiges sous ses yeux émerveillés. Aujourd'hui devenu fidèle à Polixis, il portait un regard beaucoup plus critique sur ces lanceurs de sorts profanes... A tel point d'ailleurs que le préjugé était vraiment ancré en lui. Et dire que Zékina souhaitait voyager avec lui... Combien de temps le jeune prêtre pourrait-il supporter de se trouver en présence d'un être auquel il n'accordait aucune confiance?

Ces pensées le troublaient. Jamais encore il n'avait ressenti quelque chose à l'égard de quelqu'un. Peut-être parce qu'ayant toujours vécu dans le cercle très fermé du culte de Polixis, il n'avait encore jamais eu l'occasion de côtoyer autre chose que des fidèles, usant de la foi avec justesse et justice! Rayan comprit aussitôt que ce voyage initiatique serait également l'occasion de mettre en pratique les vérités qu'on lui avait enseignées. Une fois dans la chambre, il récupéra ses affaires, qui se limitaient en réalité à son recueil de prières, et à sa tunique de prêtre, pliée dans un sac en toile. Sa dague était toujours accrochée à sa ceinture. Aussi quitta-t-il rapidement la pièce.

En redescendant, il ne fit que passer devant la table de Zékina et Silenus. Il posa la clef, dit un bref "A tout à l'heure!"accompagné d'un sourire, surtout adressé à la jeune femme en réalité, puis sortit de l'auberge, après un signe de tête à l'aubergiste. Rayan n'avait aucune idée de l'emplacement précis des quais, mais il trouverait certainement en cherchant un peu. Oui, comme toujours, Polixis le guiderait.

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