[Congrégation de Neis] Direction : Port-Pergas, Norgod.

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Post N°57 de Golgoth

Anjali arrivée, le bateau pouvait prendre la mer. Et dès que la prêtresse eut fini de bénir l'équipage, c'est ce qu'il fit, prenant petit à petit de la vitesse, les voiles cherchant encore le vent. Puis, quand ils furent quelque peu éloignés du rivage, Archus réunit les aventuriers pour leur résumer le voyage. Rapidement, il leur annonça qu'ils avaient deux lieues à parcourir avant d'arriver à Port-Pergas. La mer était calme, le vent aussi, mais le navire pouvait se contenter d'une simple brise. Le capitaine pronostiquait donc un trajet d'une heure, et les voyageurs, d'après ses dires, pourraient bientôt apercevoir distinctement le continent de Norgod. Enfin, il prit congé en annonçant que si les demoiselles voulait reposer à l'abri du soleil, sa cabine était à leur disposition, lui même serait sur le pont.

Sur ce, les membres de la congrégation furent confiés à eux-mêmes, pouvant vaquer librement à leurs occupations sur le pont, tant que, bien sûr, ils ne gênaient pas l'équipage. Golgoth se dirigea vers l'avant du bateau. Le navire tanguait peu, le forgeron n'aurait donc rien à craindre du mal de mer. Ayant atteint la poupe, il s'y accouda. Comme l'avait annoncé le capitaine Archus, on apercevait au loin (mais pas tellement), le rivage rocheux de Norgod. Ce n'était pour l'instant qu'un point assez petit, mais on arrivait aussi à voir Port-Pergas, la ville où il avait vécu quelque temps de sa vie déjà avant d'être obligé de la fuir. Plus loin, il y avait la Sombreforêt, avec Hautesyleve et la Tanière d'Agramand. Et un peu au Nord, près du lac des Songes, se trouvait son Tristerive natal où vivait encore sa famille.

Il était bientôt de retour chez lui, et ce n'était encore pour l'instant qu'une impression diffuse, mais il sentait que c'était là bas que devait s'accomplir son destin.

post 47
Anjali.

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Ainsi, le navire était en route.
Anjali, émerveillée, s'était accoudée au bastingage, admirant alternativement la rive qui s'éloignait, le continent qui se rapprochait et l'étrave qui scindaient les eaux au rythme d'une chanson enivrante.. Lorsque soudain, un bruit sourd se fit entendre dans la cale. Suivit d'un cri et d'un brusque tumulte.

Intriguée, Anjali avait reporté son attention sur le pont, scrutant les lieux d'un regard curieux. Mais tout semblait se passer dans la cale et il semblait bien que la curiosité de la jeune fille resterait insatisfaite lorsqu'un éclair brun surgit par une écoutille. Un jeune matelot bondit presque aussitôt à sa suite, tentant vainement d'attraper le petit animal. Mais le jeune chacal chabraque était bien trop vif et rapide pour le mousse et ce dernier s'étala de tout son long sur le pont tandis que le petit animal parcourait le pont de long en large à la recherche d'une issue.

- qu'est-ce que cela, moussaillon? aboya le capitaine.
Il regardait le jeune garçon d'un air sévère, guettant avec impatience sa réponse.
L'adolescent se redressa vivement, mais au lieu de répondre, il rentra le menton dans sa poitrine et courba les épaules. Le capitaine rappela alors à son mousse qu'il n'aimait pas devoir se répéter et qu'il attendait toujours des explications.

Non loin de lui, le chacal avait finit par se lover dans la corde de l'ancre qui avait été soigneusement enroulée sur le pont. Il tremblait de tout son être, visiblement terrifié. La voix grave et furieuse du capitaine lui fit émettre un couinnement plaintif lorsque celle-ci retentit une nouvelle fois pour demander :

- ce chacal est-il à vous, moussaillon?
- pas vraiment, cap'taine, répondit enfin le jeune homme qui, sous le regard noir de son maitre, finit par ajouter:
- je comptais le vendre à Port Pergras.
- voilà une idée intéressante, mon garçon, répondit le capitaine. Et tu fera sûrement un beau profit de ce commerce.. Le jour où tu seras capitaine de ton propre navire !!
Le capitaine avait rugit les dernier mots.
- jette moi cette bête à l'eau et brique moi ce pont ! A fond!

Anjali ne put retenir un petit cri d'horreur. Et, comme le mousse s'approchait du chacal pour exécuter sa sinistre besogne, elle s'écria :
- capitaine ! je vous en prie, ne faites pas cela !
L'homme se retourna d'un bloc et fit face à Anjali.
- et pouquoi donc, ne le devrais-je pas?
- il n'est coupable de rien !
- il a amené sur mon navire un animal vivant avec la ferme intention de faire du commerce dans mon dos. Briquer le pont n'est qu'une punition bien faible pour son impudence !
Anjali fronça les sourcils, décontenancée.
- je parlais du chacal, capitaine, expliqua-t-elle.
Le capitaine jeta un coup d'oeil à l'animal que son mousse était enfin parvenu à maitriser.
- Et que devrais-je en faire, selon vous? demanda-t-il. Le laisser errer sur mon navire? Pour qu'il ait tout loisir de piller mes réserves et gacher mon eau douce?
Anjali n'avait pas songé à cela, évidemment. Et il lui fallut quelques secondes avant de trouver une réponse appropriée.
- je veillerai personnellement à ce qu'il n'en soit rien ! assura-t-elle.
Le capitaine porta une main à son menton et demanda :
- et une fois au port, qu'en ferais-je?
Il souleva un sourcil. Tout son équipage, ou presque observait l'échange. Le jeune mousse, le chacal fermement maintenu contre sa poitrine, semblait attendre avec espoir. Sans doute s'attendait-il à ce qu'Anjali propose au capitaine de le laisser achever son projet. Mais, sur une soudaine impulsion, Anjali annonça :
- il est sur votre navire, il vous appartient donc. Je vous l'achète !
Le jeune mousse manqua de lacher le jeune animal sous la stupeur que cette proposition provoqua chez lui.
Le capitaine sourit et, finalement, hocha la tête. Plus désireux d'enfoncer le clou que de faire du profit, le capitaine accepta les 15 pièces d'or que lui proposa Anjali. Dès lors, utilisant son sort de désorientation, Anjali amena l'animal à penser qu'il la connaissait et il vint naturellement se blottir contre elle.

Elle se mit alors à l'écart, réfléchissant à un nom qui pourrait convenir à son nouveau compagnon.


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requête mj:

merci de retirer 15 or, de ma bourse.
et d'ajouter un jeune chacal chabraque dans mes troupes (ou mes possessions si vous le préferez).
[S : Fait, et mis dans tes possessions.]

Post N°58 de Golgoth

Golgoth était toujours à la poupe. Immobile, il observait la masse grandissante de son continent natal, ayant laissé son esprit l'y précéder. Mais l'agitation du pont le ramena sur le bateau. Intrigué, il s'approcha de la scène qui réunissait la prêtresse, le capitaine et un jeune mousse, autour du tas formé par la corde de l'ancre enroulée sur elle-même. Le forgeron se demandait ce qui pouvait bien attirer tout ce monde quand il lui sembla apercevoir, sortant hors du tas de corde, un petit museau pointu et velu.

Puis, à peu près au même moment, une sorte d'éclair gris traversa son champ de vision. C'était Tourse. Alerté, il se précipita vers l'ancre, agitant ses bras et lançant des imprécations vers le ciel, pour empêcher le rapace de s'attaquer au jeune chacal. Celui-ci, apeuré, s'était pelotonné au fond du tas de corde, de sorte qu'à nouveau on ne le voyait plus.

Il comprit ensuite que le jeune charognard avait été emmené clandestinement sur le bateau par le jeune mousse, afin d'être revendu ensuite à Port-Pergas. Mais le capitaine Archus ne le voyait pas de cet oeil. Et le mousse se faisait passer un rude savon. Puis enfin, dure loi de la mer, on décida de jeter la bête à l'eau. Mais alors que le jeune fautif s'apprêtait à déloger le chacal de sa cachette, la prêtresse s'écria :

- capitaine ! je vous en prie, ne faites pas cela !

Une des raisons pour lesquelles les marins se refusaient généralement d'engager des femmes sur un bateau. Mais Anjali réussit finalement à négocier la vie du jeune chacal pour 15 or. D'ailleurs, ce dernier vint étrangement se lover dans ses bras. En tant que charognard, il s'était sûrement senti des affinités avec la prêtresse du dieu qui lui offrait ses repas.

Sur ce, l'incident clos, chacun repartit vaquer de nouveau à ses occupations. Au moins, l'événement avait permis au temps de s'écouler inaperçu, et Golgoth remarqua que l'équipée était à égale distance des deux continents.

Finalement, le forgeron décida de s'accorder une petite sieste à l'ombre, car son crâne qu'aucun cheveu ne protégeait ne supporterait pas d'être plus longtemps exposé aux assauts ardents de Kégoh.

...

Et enfin, le bateau entra dans le port. Pressés, les membres de la congrégation finirent par mettre pied à terre. Le capitaine leur accorda un dernier salut :

- Foi d'Archus ! Je jure de ne plus jamais laisser personne négocier le prix de la traversée !

Maintenant, Golgoth devait se rendre à la citadelle. La troupe se réunit autour de Malphas qui leur exposa la situation. Ce soir, ils dormiraient à la taverne mais il n'était pas question de trainer, ils repartiraient dès le lendemain matin pour Tristerive, sauf imprévu. Enfin, le paladin libéra tout un chacun des ses obligations, et accompagna le forgeron. Son statut de paladin lui serait sûrement un appui favorable devant la justice de la ville.

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Fini pour le voyage.

Post suivant à la citadelle (Malf et moi)