[Saega] Un navire pour Port-Pergas

Post n°96
Saega

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Les trois personnes traversèrent la ville pour se rendre au rendre au port. Jovaris dirigeait la troupe à travers les ruelles étant bizarrement celui qui connaissait le mieux Hek’Adir (ou plutôt n’était pas celui qui la connaissait le moins bien). De nombreuses personnes se retournaient sur leur passage. Pour la plupart c’était surtout lié au fait qu’il n’avait pas l’habitude de voir des gens en transporter d’autres sur leur dos de cette manière. Si à la place de Saega, il y aurait eu un sac en fibres végétales rempli de légumes, personne n’aurait réagit. Mais là, il s’agissait d’un humain. De plus, ce dernier ne semblait pas se plaindre de la position dans laquelle il voyageait. D’autres passants matinaux crurent reconnaître la fille d’Idraya.

Les curieux les suivaient mais jamais sur une longue distance. Donc, le groupe arriva enfin au port à la recherche d’un bateau seulement suivit par une demie douzaine de personnes. De si bonne heure, il ne semblait pas y avoir tant de navires que cela. A peine quatre fourmillaient d’activité. Enfin, il y en avait plus de quatre, mais la grande majorité était constituée de navires de guerre. C'est pour cette raison qu'ils ne s'en approchèrent pas, sachant d'avance que même s'ils se rendaient à Port-Pergas aucun ne voudrait qu'ils montent à bord. Ils allèrent donc voir le premier. Malheureusement, celui-ci se rendait vers Amresia. Les deux autres aussi. Et le quatrième par chance n’y allait pas, mais il ne partait pas. Il devait rester à quai pour être réparé.

Ils n’avaient pas vraiment le choix, ils étaient forcés de rester à Hek’Adir plus longtemps que prévu. Le problème qui se posait à présent, c’était quoi faire en attendant. La liste des activités possibles à cette heure de la journée était très restreinte. Seules les tavernes devaient être ouvertes à cette heure. Il devait peut être y avoir quelques commerces d’ouvert, mais ils n’avaient pas d’argent à dépenser.

L’argent. Anhiya percuta à cette pensée. Comment allaient-ils se serait-ce que manger voir prendre le bateau s’ils n’avaient pas d’argent. Elle le fit remarquer au prêtre et à l’éclair bleu. Jovaris qui portait jusque là Saega, le posa contre un tonneau qui traînait là. Il se rappela que le mort qu’il portait possédait un arc, et d’après ce qu’il avait vu, ce n’était pas un arc minable. Il pourrait éventuellement en obtenir suffisamment pour financer le voyage. Le tout était maintenant de trouver une armurerie ou un truc dans le genre.

C’était donc décidé, ils allaient vendre l’arc. De toute façon, un mort n’a pas besoin d’arme. Et même si le chasseur de primes pensait qu’il arriverait bien à revenir de chez les morts par un moyen ou un autre, il savait que Saega ne lui en voudrait pas car s’il n’était pas mort il aurait été obligé de le vendre de toute manière. Toujours sur le port, ils se mirent en quête d’un établissement susceptible de leur acheter l’arc.

Franel trouva la boutique recherchée. Une petite baraque avec une enseigne usée par le temps sur laquelle on pouvait encore lire : Chez Starp, la mort sous toutes ces formes. La vente fut rapidement conclu, le dénommé Starp acheta l’arc pour la somme de quatre-vingts écus. Le prêtre empocha l’or et partit.

Les trois compagnons pouvaient donc patienter dans une taverne quelconque le temps qu’un navire se rendant pour Port-Pergas arrive ou parte. Ne voulant pas trop s’éloigner du port, ils se rendirent dans une espèce de gargote « Le cochon cramé ». L’ambiance bien qu’il soit tôt était déjà animée. La première chose que Jovaris fit, ce fut de se renseigner sur les horaires de départ des bateaux pour le continent norgodien. Il y en avait seulement un, et il ne partirait que tard dans la nuit.

Ils avaient donc toute la journée à tuer. Grâce à l’arc de Saega, ils avaient de la monnaie, seulement la majorité allait devoir servir au paiement de la traversée. Donc, avec le peu d’argent qu’il restait les occupations disponibles étaient restreintes. D’un commun accord, les trois compagnons décidèrent de rester à la taverne en attendant que la nuit fasse son apparition.

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