[Ababakare] Marche vers Vieilletombe

POST N°1
<Ababakare>

Des heures. Cela faisait déjà des heures que le soleil lui tapait sur la tête... Et des heures que ce même soleil c'était levé. Il avait quitté son campement, et se dirigeait vers l'ouest, vers Vieilletombe. Il marchait donc dans cette course opposée au soleil pour se rendre dans la ville.
Il lui semblait que des années c'étaient écoulées depuis qu'il c'était rendu dans une zone habitée... Et peut-être bien en était-ce, des années. Qui savait?
Il marchait sur un petit sentier, qui en croiserait surement un autre bientot, comme il le faisait depuis son départ.
Lassant... Il n'y avait pas d'autre mot.
De temps en temps, le voyageur solitaire se retournait pour voir les kilomètres franchis. Il revenait ensuite à sa position habituelle, regardant devant lui, les pieds frappant à un rythme régulier le sol.
La fatigue ne c'était pas encore manifestée. Il fallait en profiter, grapiller la moindre parcelle de terrain pour se sortir le plus vite possible de ces territoires vierges (ou presque).
Son arme, à son flanc, le rassurait, seul compagnon de voyage. Oui, elle avait toujours avec lui depuis le jour où il avait... quitté son foyer. Pas émoussée, mais pas loin, la lame était déjà loin de sa jeunesse. Mais comment trouver une autre arme dans cet endroit? Et puis de toute façon, celle-là lui suffisait.
Le soleil arrivait à son plus haut point, juste au-dessus d'Ababakare.
Celui-ci saisit sa gourde, à sa hanche, l'ouvrit d'un geste vif, et bu quelques gorgées. Mais ce n'était pas une raison pour s'arrêter. L'homme, dans sa détermination profonde de rejoindre la civilisation, continuait son chemin pour arriver bientôt à Vieilletombe.

-Allez, encore quelques heures au pire et tu y seras.

En réalité, il ne savait pas le temps qu'il lui faudrait encore pour atteindre la ville, toute notion de kilométrage ayant été semée par-ci par-là, sur ces divers chemins.
Soudain, au loin, le voyageur distingua une habitation. Un clocher? Une tour? Un chateau? Ababakare pressa le pas. Ville ou non, il lui fallait remplir sa gourde.
Quelques minutes plus tard, ce fut devant une ferme qu'arriva Ababakare.

Allons demander à boire.

Il s'approcha de la porte, et y frappa fortement. Quelques instants plus tard, la porte s'ouvrit, laissant apparaître un oeil aux contours ridé.

-Qu'est ce vous cherchez donc?

-Un peu d'eau et quelques indications. Un abris pour quelques temps serait des plus apprécié aussi.

La vieille, car s'en était une, laissa rentrer le soldat. Elle lui servit à boire, et le voyageur put se reposer quelques minutes dans cette ferme. Il se renseigna sur le temps que prendrait le reste de son voyage. Une bonne heure lui avait-on répondu, pas plus.
Ababakare se leva donc:

-Rester plus longtemps serait un abus. Je vous remercie bien de m'avoir reçu.

-Tant fait donc pas pour ça mon gars, et bon vent.

Dit la vieille, sympathique. Ainsi Ababakare, après cete courte pause, put continuer tranquillement son chemin.


[Pense à mettre de la couleur aux paroles ]
Erg: Très beau post de début, continue ainsi

POST N°2


Le guerrier solitaire marchait toujours d'un pas redoublé en vitalité depuis sa courte pause chez la famille de paysans. Ses pieds devaient être couverts d'ampoules et autres champignons tous plus répugnants les uns que les autres, et la chaleur toujours accablante n'aidant en rien, faisant payer en sueur le prix du passage du guerrier.

Une heure? et puis quoi encore, se seraient-ils moqués de moi? Je serais surement déjà arrivé sinon...

Mais une telle marche ne faisait que faire perdre toute notion de temps au guerrier. Il aurait du rester plus longtemps dans cette ferme. Quand il serait arrivé à Vieilletombe tout irait mieux, sans aucun doute.
Il détacha pour la énième fois sa courde de sa ceinture, et porta son embout à ses lèvres. Elle avait put conserver de sa fraicheur, et cela fit encore presser le pas du combattant.
Il rejoint enfin un nouveau chemin beaucoup plus large que les précédents. Des traces de chevaux et de charues se dessinaient sur le sol poussiéreux. Avec un peu de chance...

**Non, pas de confiance en la bonne fortune...**

Il marcha donc sur ce chemin quand soudain, provenant de derrière lui, un bruit régulier se fit entendre. Un bruit étouffé sur le sol poussiéreux, et laquant parfois quand un pierre venait se glisser sous... Sous quoi?

** Non, tu rêves, ne te retournes pas...**

Quand ces claquements devinrent plus pressants, plus réels et non plus du lointain derrière lui, Ababakare se décida enfin à se retourner. Un cheval! Tirant une petite carriole, c'était bien un cheval qui venait. Il aurait surement pu poursuivre son chemin tout seul et arriver en bonne santé, bien que fatigué, à Vieilletombe, mais il fit quand même signe à la personne tenant les rênes.

-Hola Monsieur! Auriez-vous un petite place dans votre véhicule pour un voyageur fourbu?

Le conducteur, un gros bonhomme à la barbe brune et longue, regarda Ababakare quelques instants, de haut, puis se décala légèrement afin de lui laisser une place à ses côtés.

-Du moment qu'vous épuisez pas mon ch'val, y a pas d'problème! Ou vous allez?

-Je me dirigeais vers Vieilletombe.

-Ba j'crois qu'c'est ton jour de chance, j'y vais aussi.

Réponse inutile, c'était le surement le seul endroit où pouvait mener ce chemin.
Quelques minutes plus tard, car Ababakare n'était pas loin de Vieilletombe au moment où il avait arrêté cette charue, les plus hauts toits de la ville apparurent.
Ce furent ensuite les plus petites maisons, à leur pieds, qui commencèrent à grandir.
La petite charue passa enfin les portes de la ville... Ababakare était de retour parmis ses semblables.


(HRP: Dsl mais j'ai eu quelques p'tits ennuis qui m'ont empêché de poster.)
[L L : pas grave tant que tu reviens ^^]