[Saega] Dissimulation

Post n°37
Saega

Action précédente dans les habitations

Saega profitant de l'obscurité temporairement encore présente était arrivée non loin de la Mairie. Le soleil commençait à faire son apparition à l'horizon, il n'avait plus beaucoup de temps pour se cacher. Il aperçut l'immense bâtiment arboricole qu'était la Mairie, seulement il y avait deux gardes patrouillant autour. Il allait devoir se la jouer très serré. Il regarda autour de lui pour savoir s'il n'y avait un endroit où se poster pendant la journée.

Il pensait en avoir trouver un, mais un garde se rapprochait dangereusement de sa position. Il n'avait pas le choix, il devait révéler sa présence. Saega surgit rapidement devant le garde, qui dut s'arrêter brusquement pour ne pas rentrer dans la personne qui venait devant lui.

Halte ! Qui va là ?, demanda le garde d'une voix pâteuse.
Bonsoir, monsieur. Je voulais savoir où se trouvait la Mairie, s'il vous plait., répondit Saega en essayant de cacher au mieux son visage.
Tu l'vois pas ce grand machin d'vant toi ? C'est ça la Mairie., répliqua méchamment le garde qui était énervé qu'on l'enquiquine peu de temps avant la fin de son quart.
Merci pour tout. Bon courage pour le reste de votre nuit.

Saega s'approcha donc d'avantage de la Mairie, étonné que le garde ne l'ait pas empêché d'aller vers la Mairie. Mais, ce n'était pas de sa faute si le garde faisait mal son travail. De plus, cela l'arrangeait, donc il n'allait pas se plaindre. Il s'avançait vers l'arbre gigantesque tandis que le garde qui l'avait interpellé auparavant finissait sa dernière ronde de la nuit. Il ne savait toujours pas comment il allait escalader cet arbre, mais il le devait s'il ne voulait pas se faire repérer.

Tandis qu'il marchait, il vit un endroit où il pourrait se cacher le temps de trouver un meilleur plan. Il s'agissait d'un endroit où l'écorce de l'arbre avait disparue, et cela formait une cavité assez imposante, suffisamment grande pour que Saega. Le seul problème, c'est qu'elle était à une hauteur de deux mètres par rapport au sol que foulait Saega. Puis, il eut un début d’idée, seulement, il ne devait pas traîner trop longtemps dans les parages, donc il l’exécuta. Avec la dague, il commença à faire une entaille dans l’arbre millénaire. Puis, lorsqu’elle eut la taille voulue, il enfonça la lame dans l’arbre à une hauteur d’un mètre. Avisant que le garde ne tarderait pas à revenir, il mit son pied dans la première entaille en s’aidant de sa lance. Ensuite, il prit appui sur le bout de la lance, et se hissa sur la dague qui plia sous l’effort tout en récupérant sa lance. Il enfonça cette dernière près de la cavité, puis se tenant d’un seul pied sur la dague qui menaçait de se briser à tout moment, il grimpa dans le lieu qu’il cherchait à atteindre. Puis, la dague se rompit, et tomba sur le sol en faisant suffisamment de bruit pour attirer l’attention des gardes. Saega se recroquevilla pour éviter de se faire repérer, tandis que les sentinelles se trouvaient sous lui. Ces dernières levèrent la tête mais l’obscurité mourante dissimulait la lame brisée. Le jeune homme se colla davantage contre l’arbre pour ne pas être découvert, mais il entendit un déclic métallique et bascula en arrière.

Son crâne fit une rencontre avec une surface dure, et Saega se retrouva sonné. Lorsqu’il retrouva ses esprits après quelques minutes, il remarqua qu’il se trouvait dans une pièce exiguë sombre sentant le renfermé et envahit par la poussière et les toiles d’araignées. Il se releva en évitant de se cogner contre les murs qui étaient vraiment très proches de lui. Une fois s’étant dépêtré de cet imbroglio, c'est-à-dire une fois debout et débarrassé des toiles d’araignées s’étant déposées sur ces habits, il se mit en quête de la porte. Il la trouva tout de suite, la surface de recherche étant très réduite, et actionna la poignée. La porte s’ouvrit sur un long couloir vide. Il vérifia tout de même en jetant un coup d’œil à gauche et à droite. Une fois rassuré, il sortit de la petite pièce et referma derrière lui. D’après ce qu’il déduisait de la tournure des évènements, il en déduisit qu’il se trouvait dans la Mairie. Il réalisa que c’était probablement le meilleur endroit pour continuer ces actes sans se faire attraper car qui penserait qu’un criminel irait directement dans la gueule du loup. Cependant, il devait changer de tenue, et par chance, il en possédait une autre. Mais pour cela, il devait trouver un lieu tranquille. Il ne pouvait pas faire cela dans la pièce d’où il venait car il n’aurait pas suffisamment de place. Il visita donc l’endroit dans l’espoir de trouver une pièce libre. Il entendit un bruit de pas en provenance du tournant que le couloir prenait à quelque mètres de lui. Il devait agir rapidement, il se précipita vers la première porte à sa portée, et s’engouffra dans la pièce.

Post n°38
Saega

Saega referma rapidement la porte derrière lui, mais il sentit qu’il n’était pas seul dans la pièce. Se retournant, il tomba nez à nez avec une femme le menaçant avec un couteau.

Qui êtes vous pour oser vous introduire comme un brigand dans la chambre de la grande Anhiya ?

La personne qui s’était adressée à Saega avec une voix puissante pleine d’autorité et de suffisance, portait une tenue complètement en soie avec des couleurs bariolées. Cette dernière était grande, avait des cheveux longs et bouclés de couleur rousse maintenus par un diadème constitué de petits diamants et d’un énorme saphir, avait une peau diaphane mais des pommettes rosies. Elle le regardait fixement avec ces grands yeux vert émeraude. Le regard de Saega lui s’attarda sur les mains fines et graciles tenant le couteau. Il remarqua que chaque doigt possédait une bague différente. Mais, il se devait de répondre à la question qu’on lui posait, surtout lorsque la personne tenait une arme et le menaçait avec.

Justement, j’en suis un.

Saega avait réfléchi à plusieurs mensonges qu’il aurait pu sortir, mais il avait préféré dire la vérité, et c’est en soutenant le regard de la femme qu’il la dit. Ce qui eut pour effet de désarçonner Anhiya.

Dans ce cas, je n’ai d’autre choix que de mander la garde afin qu’elle vous arrête dans l’instant. Tenez, j’ouï des pas dans le couloir. A moins que vous …

La menace avait l’air d’avoir fonctionné en voyant le visage du jeune devant elle se décomposer. Elle allait peut être pouvoir l’utiliser. Saega lui resta suspendu aux lèvres de la femme dans l’attente de sa demande.

… ne me fassiez sortir de ce lieu oppressant. Si vous vous exécutez, je suis prête à intercéder en votre faveur. Vous avez le choix, finir dans les geôles de Hautesylve ou me permettre de quitter la susnommée ville.

Saega n’avait pas envie de s’encombrer d’une personne supplémentaire dans sa partie de cache-cache avec les autorités, mais elle avait des arguments très convaincants. Il décida de se plier à sa volonté ne voulant pas visiter immédiatement les quartiers dans lesquels il serait affecté en cas de capture.

J’accepte votre offre. Je vous aide à quitter cette ville, et en échange, vous n’appelez pas les gardes.
Sage décision de votre part. Veuillez m’attendre sans faire le moindre geste suspect, le temps que je prépare mon paquetage. N’essayez même pas de penser à vous enfuir, dans cette optique, je n’hésiterais pas à user de violence.

Anhiya avait parlé d’une voix froide, et agitait son couteau sous le nez de Saega. Il aurait éventuellement pu la maîtriser, mais il ne voulait prendre aucun risque, donc il resta immobile le temps qu’elle réunisse ces affaires. Cela prit moins de temps qu’il pensait car elle réapparut immédiatement avec une valise en cuir. C’était la première fois qu’il voyait un tel ouvrage, et en temps qu’amateur, il ne pouvait qu’être impressionné par la finesse du travail. Elle portait un long manteau de voyage couleur vert feuille en fourrure de loup afin de la protéger du froid éventuel. Elle était prête, mais Saega avait quelque chose à faire avant.

Je suis désolé, mais la garde me recherche, et il faut que je me change avant le départ.
Bien, dans ce cas, veuillez procéder rapidement. Vous avez cinq minutes, pas une de plus. Dans l’expectative où vous ne seriez pas de retour à temps, la garde se fera une joie de connaître votre position.

Saega déposa sa lance, son arc et ses flèches, puis s’isola dans la pièce où avait disparu quelques secondes Anhiya. Il sortit les fripes qu’il avait récupéré sur ce malheureux bonhomme qui avait eu le malheur de croiser sa route. Les vêtements étaient d’un rouge criard, de plus ils étaient trop grands pour lui, mais il n’avait pas le choix. Il enfila le tout, et fit des ourlets aux manches et aux jambes. Il garda sa cape, et mit le reste dans sa sacoche. Fin prêt, il retourna retrouver Anhiya qui l’attendait avec impatience.

Bon, êtes vous paré à me servir de passe-droit pour sortir plus facilement de cette ville. Grâce à votre assistance, je devrais avoir enfin la possibilité de quitter ces lieux sans être accompagnée par …

La femme s’arrêta dans sa phrase de peur d’en dire trop, elle ne faisait pas confiance au jeune homme, mais elle avait besoin de lui. Puis, voyant qu’il avait reprit ses affaires, il ouvrit la porte pour quitter sa luxueuse chambre.

Une dernière chose, faites-vous silencieux et suivez-moi, je connais un moyen de quitter la Mairie discrètement.

[MDJs, en enfilant la tenue qu'il a récupéré sur l'homme qu'il a agressé auparavant, Saega trouve-t-il quelques objets dans les poches ? Dans l'affirmative, quels sont-ils ?
Veuillez enlever aussi une dague médiocre.
Faire passer ma réputation à Hautesylve à -1/3.
Merci d'avance.]

[Réputation passée à -1/3 ; trouvé : un mouchoir (etoffe de laine), un fil d'argent et 3 pièces d'or, ainsi qu'un trognon de pomme moisi mais je l'ajoute pas ^^. PS : écris plutot les paroles des PNJ en vert et les tiennes d'une couleur différente (si j'ai bien vu, je suis daltonien ^^) Wink

]

Post n°39
Saega

Saega la suivit à contrecœur dans les couloirs de cette immense bâtisse. Il se sentait ridicule avec sa tenue rouge clair partiellement cachée par sa cape. Anhiya en tête menait le petit groupe en marchant à un rythme soutenu. Elle semblait connaître parfaitement la Mairie car elle n’hésitait aucunement aux intersections offrant diverses directions. Après cinq, ils semblaient ne plus être trop loin de la sortie, lorsqu’un soldat surgit devant eux. Saega rabattit brusquement sa capuche sur son visage, tandis qu’Anhiya lui intima le silence.

Que faites-vous ici, ma Dame, de si bonne heure ?

Le soldat s’était adressé à la femme avec une voix déférente, il l’avait saluée en faisant une courbette. Il avait le visage rouge, ne sachant pas exactement réagir devant elle. Il tentait toutefois de paraître sûr de lui et inflexible.

Je suis en route afin de m’entretenir avec ma mère d’un sujet des plus importants et sensible. Je vous mets dans l’obligation de nous laisser continuer sans interférence supplémentaire de votre part. Veuillez nous laisser procéder comme nous l’entendons.

Elle avait toisé le garde avec un regard hautain et lui avait donné des ordres d’une voix autoritaire. Le garde dut se plier à la volonté d’Anhiya et laissa passer la femme et le jeune homme. Il observa attentivement ce dernier. Il savait qu’il l’avait déjà aperçut ce visage quelque part, mais sa mémoire lui fit défaut, et ne se rappela pas où. Le couple hétéroclite s’approchait de la sortie. On pouvait enfin apercevoir la lumière du soleil qui avait fini par se lever se propager dans les couloirs à partir du portail d’entrée, ou de sortie, ouvert. Il y avait deux gardes en livrée verte et marron, couleurs de Hautesylve, chacun portant une lance qui surveillaient ce passage.

Gardes, de par ma naissance, je vous ordonne de me laisser passer moi Anhiya ainsi que mon garde du corps.

Les gardes se retournèrent au son de la voix, et voyant leur interlocutrice, ils s’effacèrent devant elle et son compagnon en faisant une révérence. Saega commençait à se demander dans quel pétrin il s’était fourré, et quelle était l’identité de la femme qu’il suivait. Qui pouvait-elle bien être pour avoir autant d’ascendant sur les soldats de cette ville, pour qu’ils la connaissent tous et exécutent ces ordres dans la seconde. Mais, il n’avait pas le temps de se perdre dans ses pensées, il voulait s’éloigner des gardes avant qu’ils ne le reconnaissent lui. Ils marchèrent tous les deux, en empruntant régulièrement des passerelles les orientant en direction des portes de la ville. Anhiya semblait très bien connaître la ville car elle emprunta des chemins dont il ne soupçonnait même pas l’existence. Ils firent une petite halte alors qu’ils se trouvaient dans le quartier résidentiel.

Merci pour votre aide, sans votre concours, je ne serais jamais parvenue à sortir de cette prison dorée. Toutefois, j’ai encore besoin de vous pour quitter cette ville. Je ne peux le faire sans avoir d’accompagnateurs armés. Vous êtes le genre de personne que j’attendais depuis belle lurette.

Elle avait utilisé une voix douce, elle semblait avoir de l’affection pour le jeune homme qui l’aidait malgré lui surtout car il ne semblait pas savoir qui elle était. Elle ne savait pas que Saega se servait d’elle dans le même but. Ils voulaient tous deux quitter cette ville, mais seuls, ils n’auraient pu. Certains diraient que le Destin les avaient réunis.

Il continuèrent jusqu’aux portes, les rares personnes parcourant les rues s’inclinaient sur le passage d’Anhiya qui commençait à bouillir intérieurement de toutes ces cérémonies. Les portes semblaient être en proie à une vive agitation. Il y avait tout un détachement de gardes devant les portes closes.

Que se passe-t-il ici gardes ? Au nom de ma mère, je vous ordonne de me répondre sur le champ.

Les soldats surpris par cette arrivée impromptue se retournèrent. Leur chef s’approcha d’elle, et mit un genou à terre.

On nous a appris ce matin qu’un dangereux criminel séjournait dans cette ville. Nous avons pour ordre de le capturer mort ou vif par tous les moyens à notre disposition. Vous devriez retourner dans vos quartiers afin de n’être exposée à aucun danger.
Sachez jeune homme que je fais ce que je veux. Je n’ai aucun ordre à recevoir de vous.

Elle le foudroyait du regard. Une veine palpitait violemment sous son œil droit à cause de la colère qui l’envahissait.

Laissez moi passer, sinon je ferais en sorte que vous finissiez votre misérable vie dans les geôles de cette ville. Je suis suffisamment grande pour savoir ce que je peux faire. De plus, il se trouve que je suis accompagnée par une personne que ma mère a engagée pour ma protection. Ecartez vous, et ouvrez ces portes.

Anhiya était dans une rage monstrueuse, elle ne se contrôlait plus. Les soldats effrayés reculèrent sous les menaces. A contrecœur, le chef ordonna l’ouverture des portes. Ils traversèrent tous deux, et les portes furent refermées immédiatement dans leur dos.

Pendant ce temps, le garde qui les avait interpellés dans la Mairie se rappela qui était le garçon, il s’agissait du fugitif Saega. Horrifié, il courut comme un dératé jusqu’aux appartements du Maire.

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