[Glorac] Ynod "L'Artiste"

Nom : Ynod, dit "L'Artiste".
Âge : 27 ans.
Race : Humain.
Métier : Auteur, compositeur et conteur.

Caractéristiques physiques :
L'Artiste fait dans les un mètre soixante dix. Il est extrêmement maigre, ne pesant qu'une cinquantaine de kilos. Ses côtes sont saillantes, son visage est taillé au couteau. Il a les cheveux longs, noirs, et façon dreadlocks. Ses yeux sont bleus nuit irisés de violet sombre, la pupille en permanence dilatée. On le remarque aisément, de part sa carrure d'abord, mais surtout par son air éthéré, et son regard qui semble plonger à l'intérieur des gens, les traverser, voire carrément ne rien remarquer autour de lui. Il a un certain charme, de celui que l'on prête à ceux qui semblent vivre dans un rêve, proche d'une divinité, en dehors du monde. Il a le teint grisâtre dû aux drogues qu'il consomme et à sa vie dans les ombres. Il fait peine à voir, mais en impose en même temps à ses pairs. Il a peu de force, mais beaucoup de vivacité et de grâce dans ses mouvements. Il n'est clairement pas taillé pour se battre.

Caractéristiques mentales :
L'Artiste peut tout aussi bien être extrêmement sérieux, cohérent, voire philosophe, et d'un autre côté être totalement hors du monde. Il vit en permanence à la frontière du réel et du rêve, de la raison et de la folie. Il ne pense jamais à lui, mais toujours à ses "frères et soeurs" des rues, quand ce n'est pas à l'Humanité entière. Le Monde n'est pas pour lui, de son point de vue il doit aider les autres à mieux y vivre mais en est exclu. Il est sujet à des visions, que ce soient songes nocturnes ou transes narcotiques. On peut penser qu'il est fou, ce qui ne serait pas vraiment faux. Il a perdu contact avec la réalité, ne vit que par ses rêves pour ses pairs. Mais il est incapable de faire le moindre mal à une mouche. Il est né pour penser, pour prédire, et refuse de se battre. Il aiguille ses compagnons vers ce qui lui semble juste, et ne rêve que d'une Paix, Harmonie entre les hommes, dont l'Art serait un vecteur pour apaiser les gens. Il a espoir en l'Humanité et en une entente étendue à tous.

Vêtements :
L'Artiste ne porte qu'un pantalon de jute usé jusqu'à la trame, un vieux morceau de corde en guise de ceinture. Il n'a pour autre vêtement qu'une paire de sandales de cuir aussi usées que son pantalon.

Objets :
L'Artiste dispose d'un bâton solide en chêne poli, auquel est attaché une paire de plumes par une lanière de cuir. L'une est de couleur vive et changeante selon la lumière, l'autre est noire à reflets bleus foncés. En outre, il possède aussi une variété de pipes impressionnantes, certaines sculptées, d'autres simplement en terre, de taille variable.

Histoire :
Ynod est né d'une famille de petits commerçants d'un village proche de Port Pergas. Très tôt, il fut sujet à des visions, effrayant la petite bourgade où il vivait. Mais sa passion très vite prononcée pour les arts et ses compositions précoces attisèrent la curiosité de moines affiliés à Sikeh vivant non loin. Ils proposèrent de recueillir l'étrange enfant, requête à laquelle les villageois accédèrent sans rechigner.

Le futur trouvère suivit quelques années l'enseignement des clercs. Ces derniers ne le contraignaient en rien : il devait développer lui même sa propre facette de la Passion. C'étaient les mots. Les moines se relayaient seulement pour lui apporter le savoir qu'il réclamait par période. L'ascétisme d'Ynod commença à cette période. Il remarqua que ses visions se faisaient à la fois plus fréquentes et plus nettes à jeun, son mental inversement proportionnel à la force de son corps. Un des moines, versé dans les arts prophétiques l'initia à la seule plante qu'il estimait juste pour son jeune novice. La Larme de Poète, que le clerc n'avait expérimenté, considérant que ce serait manquer de respect aux artistes, qui seuls devaient y avoir accès car Dame Nature la leur avait réservée.

Cette initiation laissa le jeune poète dans le coma quatre jours durant. A son réveil, il était seul. Il chercha les moines, et les trouva. Ces derniers lui expliquèrent que toute initiation et transe n'était sous la garde que de la seule Sikeh, et que rompre la magie de l'instant par leur présence aurait été sacrilège. Ynod comprit, accepta. Et recommença. Un moine intervint pendant la transe, sans interrompre le voyage du garçon, seulement pour lui fournir du parchemin, une plume, et de l'encre. Cette fois, quand le tout juste initié revint au réel, il était entouré d'une quinzaine de pages couvertes de vers.

En revenant vers l'éclectique communauté, un homme avait rejoint les ermites. Il était déjà vieux, mais dégageait une présence impressionnante. Il avait une harpe en bandoulière, et une flûte à la ceinture.
- Ah, voilà donc votre jeune adepte. Approche, mon garçon.
Ynod obéit, ses textes à la main.
- Je peux voir ce que tu as là ? dit le vieux avec un sourire rayonnant.
- C'est que... Euh...
Malgré lui, Ynod tendit les textes au vieux ménestrel. Qui les parcourut en quelques minutes. Son visage déjà radieux s'illumina de plus belle.
- Eh bien, jeune homme, voila de la poésie comme je n'en avais plus lue depuis des lustres. J'ai bien fait de demander à pouvoir bivouaquer avec ces messieurs, dit-il avec un clin d'oeil. Cela te tenterait-il d'apprendre la musique ? Ces textes chantés feraient merveille.
- Eeeeeuh... D'accord, dit Ynod.
- Je me présente, on m'apelle le Sage. Et toi ?
- Ynod.
- Pour moi, tu seras l'Artiste, avec un grand "A".

Ainsi commença l'apprentissage de la musique. L'Artiste suivit le Sage, et ce dès ses onze ans. Le vieux trouva l'année des treize ans d'Ynod un garçon à Port Pergas, un certain Glorac très vite appelé le Fol. Le barde-acrobate et le prophète-compositeur s'entendirent comme des frères. Sur les routes, ils apprirent la musique, la vie, et le rôle des troubadours.
Agé de quinze ans, l'Artiste choisit de rester à Port Pergas. Il avait continué la pratique des transes, et se mit à composer pour tous les ménestrels. Ses frères et sœurs.
Il n'a pas quitté la ville depuis douze ans, composant ses textes, vivant des dons de ses confrères. Et pour ses confrères, pour son idéal de Paix.