Derrière l'entrepôt de poissons

Helzeb Kan Hazan
Post n°26

Post n°25 -->Vingt quatre heures en mer

La foule était très présente à Hek'Adir. Helzeb ne savait que faire. Où qu'il tourne la tête une agitation sans pareil. S'il tentait de parlementer avec un inconnu, celui-ci passait son chemin pour une tâche elle aussi inconnu. Il décida alors de s'enfoncer dans la ville, à la recherche d'une taverne ou quelque chose comme ça pour manger, se désaltérer et s'emparer d'informations. Il tenta de nouveau un contact avec quelqu'un mais sa race joua encore dans son malheur. Il marcha, les idées en furie. Si on continuait à le traiter comme ça il n'aurait pas trente-six choix : il devrait à nouveau s'éloigner de la populace et vivre seul. Ce n'est pas qu'il n'aimait pas cela, mais la compagnie lui manquait. C'est alors qu'un mendiant interpella le demi-orc :

"Eh ! La peau verte ! T'as pas l'air d'être beaucoup aimé par ici. Que dirais-tu si tu me rendais un service. Il se pourrait que je puisses t'aider par la suite. T'acceptes ?"

"Et pourquoi devrais-je te faire confiance ? Qui me dis que ce n'est pas une mauvaise farce ou un ticket pour l'autre monde ?"

"Peut-être parce que tu n'as rien de mieux à faire. Et que si tu réponds à mon attente, tu pourrais acquérir de bonnes informations ou alors de l'argent ou je ne sais quoi. Tu acceptes ou non ?"

"J'accepte. Mais à une condition. Mon ventre hurle famine et ma gorge se déssèche."

"Il n'y a pas de problème peau verte ! Suis moi."

Helzeb suivit le mendiant. Ses vêtements étaient en loques et sa barbe datait de quelques jours mais bizarrement quelque chose clochait. Sa démarche et son "aura" démontrait une énergie qu'un mendiant n'aurait pas dû fait de nombreux manques. Mais le plus étrange dans tout cela c'est qu'une ombre se dessinait sous son large vêtement derrière une cape. Quand le vent rabâchait tout ceci sur son corps, des traits s'esquissaient. Et ceux-là formaient une épée. Cet homme était vraiment étrange mais la peau verte continua de le suivre sans lui poser de questions. Ils arrivèrent dans un coin où plus personne ne passait. Et ce n'était pas étonnant, ils se trouvaient derrière un entrepôt, là où les restes des poissons pourissaient à la lumière du soleil. Je le regardai, attendant qu'il commence à parler. Il me dévisagea, m'observa. Aux contatcs de ses yeux, le demi-orc croyait que son regard regardait plus que son corps, qu'il observait l'intérieur de son âme. Puis il parla d'une voix amicale et chaude :

"Si je t'ai amené ici, c'est pour que nous soyons tranquille. J'ai une petite mission à te confier."

Il conserva un silence pendant quelques secondes. Quelle en était le but ? Un effet de peur ou d'un autre sentiment ou cherchait-il ses mots ?

"J'aimerai que tu assassines quelqu'un." Il venait de dire cela d'une voix froide, froide et terrifiante. "Cette personne est..."

"Non ! Je refuse ! Je ne veux pas tuer, qui que ce soit. Je suis quasiment certain que vous m'ayez choisi car je suis un demi-orc, une peau verte. Quelqu'un qui a le profil d'un assassin. Je ne tuerais pas pour vous."

Alors qu'Helzeb s'en allait, un rire creux comme un caverne sorit de la bouche de son interlocuteur.

"Et bien vous ne me laissez guère le choix."

Le mendiant laissa place à un mercenaire. Celui-ci portait un haut en cotte de mailles et possèdait une épée. Le demi-orc n'eut pas le temps d'observer plus longtemps son adversaire, car celui-ci courait en sa direction dans un cri de confiance. Je brandis mon bâton et commença le duel. Les attaques succèdaient aux feintes et aux parades. Personne ne prenait l'avantage. Le sang ne coulait toujours pas ce qui mettait le mercenaire aux abois. Il s'énervait et sa technique perdait de son efficacité. Helzeb relâcha sa position de combat, faisant croire à son adversaire qu'il abandonnait puis il fonça et le percuta. Il fut pris de surprise et s'affala par terre, suffoquant. Mais là ne s'arrêta pas le duel, cet homme n'était pas seul. Un sifflement fit venir une dizaine de mécréants, tous armés. Certes le combat du demi-orc ne faisait que commencer mais pour l'ex mendiant ce devait être autrement. Sa confiance avait dû être ébranlé ou alors ce n'était qu'une loque. Le fait est que nombre d'adversaires étaient devant ses yeux. Une seule solution était à choisir : la fuite. La peau verte ne perdit pas une minute. Son "bâton furtif frappa le tas de poissons de mort. Du ciel plut des fioritures puantes. A terre ce n'était plus qu'une masse visqueuse et glissante. La diversion créer la peau verte se dirigea vers la sortie de la ville. Pourchassé, seul et affamé...

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