[Golgoth] Mort et résurrection

Post précédent à l'infirmerie (mairie d'Hautesylve)

Mort N°1 de <Golgoth>

Golgoth avait l'impression de sortir d'un long sommeil. Sa douleur à l'abdomen avait disparu et ses muscles ne lui faisaient plus mal. Il ouvrit les yeux.

Et ne reconnut pas l'endroit où il se trouvait. Il était debout et un paysage désertique, rocailleux, uniforme s'offrait à ses yeux. Un paysage presque unicolore, fait de tons gris et de variantes jaunâtres, comme du souffre. L'horizon paraissait flou, intangible, changeant. Le ciel traçait des arabesques multicolores aux reflets moirés. Un mauvais pressentiment finit par gagner le forgeron à mesure que la situation devenait claire à ses yeux.

- Je suis mort alors... soupira-t-il en colère.

En colère de ne plus pouvoir assouvir sa vengeance contre le Nécromancien. Les mots s'échappèrent sans lui renvoyer aucun écho. Le mort fit lentement un tour sur lui-même pour essayer d'accrocher un indice, un détail qui lui donnerait une raison de voyager dans une direction plutôt qu'une autre. Et il aperçut ce qu'il cherchait. Au loin se dressait une tour noire, rectangulaire et très haute. Elle semblait disparaître quelques fois. Golgoth décida de marcher vers elle.

Et il marcha longtemps. Très longtemps. Même si, avec pour seul repère dans le paysage le grand bâtiment qui se dressait au loin, sa notion du temps était surement imprécise. Le paysage restait d'ailleurs toujours semblable et la tour ne semblait pas s'approcher le moins du monde. C'était comme si Golgoth avait pu marcher toute l'éternité sans jamais l'atteindre.

Le seul son qui lui parvenait était celui de ses pas étouffés sur le sol poussiéreux.

Il ne ressentait aucune fatigue, aucune soif, aucune faim. Et il marchait...

Tap-tap-tap-tap...

Marchait...


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Ô Zêmdéjhis ! Je remets ma mort entre vos mains ! Kéçypasse ?
Une première quête par exemple ?

Alors que le forgeron marchait ... et marchait ... et marchait ... et que la tour noire ne semblait pas se rapprocher, le paysage changea. La tour noire était toujours là mais le sol poussiéreux et le paysage vide laissa place à une route bien pavé, escortée par des arbres morts. Sur la route, des cadavres rompaient la monotonie des pavés.

Cette situation dura un petit bout de temps avant qu'une des créatures ne se lève et arrête la progression du forgeron.

"Maââârrteêêêllllfoôôôôrg. GoôôôlgoTh Maâârtelllfoôôôrg."

Puis pointant du doigt, enfin ce qu'il en restait, le sol, les autres squelettes autour de lui se levèrent, menaçant.

"Maââârrteêêêllllfoôôôôrg ..." Gémirent-ils tous en se levant.

La scène était effrayante, une armée d'une centaine de squelette venait de se lever face au forgeron, gémissant son nom sans arrêt. Puis enfin, tous se turent, laissant le premier à s'être levé prendre la parole. Sa voix n'était plus rocailleuse mais aussi limpide que si l'être en face de lui était animé de chair.

"Celui qui forge ne combat pas. Car si celui qui forge meurt, ceux qui combattent ne pourront pas forger à sa place mais pourront toujours continuer à se battre. Qu'es-tu Golgoth Marrtelforg ? Forgeron ou combattant ?"

Mort N°2 de <Golgoth>

Golgoth ne savait plus trop quoi penser. Depuis combien de temps marchait-il déjà ?

Puis, il cligna des yeux un infime instant et quand il les rouvrit le paysage avait complètement changé. Sauf la tour. Celle-ci se dressait toujours au loin, sombre et imposante. Pour le reste, il marchait désormais sur une route pavée, entourée d'arbres sur lesquels les feuilles ne poussaient plus depuis longtemps.

Des cadavres jonchaient le sol, ajoutant une touche inquiétante au décor. Le forgeron ne pouvait s'empêcher de penser que ceux-là étaient ses prédécesseurs. Il aurait voulu rebrousser chemin mais il était irrésistiblement attiré par la tour noire.

C'est seulement alors que le premier squelette se leva, animé comme un pantin contrôlé par des fils invisibles. Golgoth chercha ses armes à ses côtés mais elles n'étaient pas là. Il était complètement démuni.

"Maââârrteêêêllllfoôôôôrg. GoôôôlgoTh Maâârtelllfoôôôrg."

Dans un râle effrayant, le squelette venait de montrer au forgeron qu'il connaissait son nom. Le quadragénaire barbu se prépara à se battre mais alors tous les squelettes qu'il avait croisé se relevèrent marchant lentement vers lui jusqu'à former un cercle. Tous scandaient son nom d'une voix lente venue d'outre-tombe. Enfin, le premier squelette fit un pas en avant et dit d'une voix claire et presque mélodieuse:

"Celui qui forge ne combat pas. Car si celui qui forge meurt, ceux qui combattent ne pourront pas forger à sa place mais pourront toujours continuer à se battre. Qu'es-tu Golgoth Marrtelforg ? Forgeron ou combattant ?"

Le Royaume des Morts était réellement effrayant. Même pour Golgoth.

- Je n'ai pas envie de répondre à des squelettes...

Forgeron. Il était bien entendu forgeron avant d'être combattant. Il n'en avait jamais douté. Ces squelettes pensaient-ils qu'ils lui feraient croire que l'un et l'autre était incompatible ? S'il avait pu rester forgeron, eh bien il n'aurait pas fait de folies.

Mais actuellement, il combattait car il n'avait plus de forge, et il lui faudrait rassembler au moins deux mille or s'il en voulait une nouvelle. Le meilleur moyen pour ça était de risquer sa vie, travailler comme mercenaire. De plus, il DEVAIT se venger d'Agramand... Ce nécromancien était à l'origine de beaucoup de ses malheurs et il aurait dû rester les bras croisés ? Golgoth n'était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Et puis, son métier de forgeron lui permettait de connaître un minimum le maniement des armes et lui avait conféré des muscles puissants. Autant s'en servir même s'il aurait préféré forger tranquillement dans son coin.

Bref, Golgoth était un forgeron qui combattait à cause des circonstances. Alors, le forgeron se souvint d'une phrase d'une phrase de son frère à propos de sa haine d'Agramand : Fin bon, j'pensais... Ça s'rait pas ta boule bleue là ? Avec la magie tout ça, j'ai bien peur que ta haine disproportionnée vienne de là.

Le quadragénaire barbu hésita. Cette pensée avait surgi sans qu'il ne s'y attende. Il l'avait bien remarqué oui, il était plus fort depuis cette "boule bleue" et celle-ci lui avait conféré des pouvoirs qui l'effrayaient encore. Mais il ne voulait pas penser que toute sa rage puisse venir de là. La magie ne contrôlerait pas ses sentiments. Après tout, pour lui, se venger contre celui qui lui avait fait perdre sa forge ne pouvait-ce pas être une raison suffisante ? Et il fallait que le continent prenne conscience que la menace du Nécromancien était véritablement un fléau. Il combattrait jusqu'à pouvoir construire sa forge, alors il fabriquerait les meilleures armes pour vaincre Agramand.

" Telle est donc ta réponse ? "

- Comment, vous avez lu mes pensées ?

"Non... Mais il faut croire que la magie de ce lieu t'as fait penser à haute voix, Golgoth Marrtelforg.

- Je n'aime pas les squelettes... rétorqua le forgeron d'un ton presque menaçant.


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[ô Zêmdéjhis ! Quête réussie ? Ou non ? Que se passe-t-il ensuite ? Merkibocou d'avance (et désolé pour ce post assez moyen)]
Par contre vraiment bien comme idée Leelou ^^

Mort N°3 de <Golgoth>

"... Auras-tu le courage d'assumer tes actes ?

Le nuage de poussière empêchait le forgeron de respirer et l'obligeait à garder les yeux fermés. Golgoth tenta d'aspirer de l'air en plaçant ses deux mains en filtre devant sa bouche. Mais le résultat n'était pas probant. Il ne pourrait pas respirer ainsi plus de deux minutes. Ce serait au moins deux minutes de plus, se dit-il. Et il commença à avancer dans la direction qu'il supposait être celle de la tour noire. Il sentait les pavés sous ses pieds.

Maudits squelettes ! Leur nuage de poussière ne tombait pas. S'il respirait, il mourrait, s'il ne respirait pas, il mourrait aussi. Sans s'y attendre, il sortit de la route et s'écroula sur la terre noire qu'il avait remarqué auparavant. Il ouvrit les yeux par réflexe, laissant la poussière abrasive les lui attaquer le temps d'un battement de cils. Cependant, il remarqua que l'air était beaucoup plus respirable à ce niveau. Il rejoignit donc la route en rampant à quatre pattes, les yeux encore brûlants. Se traînant lentement sur le sol, avalant par petites goulées un air mêlé de poussière, il reprit son chemin. Ils s'abîmait les genoux sur la pierre mais il n'avait pas le choix. C'est donc dans cette position plus qu'humiliante pour lui, et plus tellement de son âge, qu'il progressa plus d'une heure. Bientôt éreinté, les doutes assaillirent son esprit. A quoi tout cela servait-il ? Arriverait-il jamais quelque part ? De plus, il commençait à ressentir la fatigue, la faim et la soif qui l'avaient épargné jusque là au royaume des morts.

Mais il gardait encore espoir, il avait au moins un but à court terme : atteindre la tour. Il s'accorda un instant de repos mais la faim commença à le tenailler et il remarqua que quand il avançait, il la sentait moins. Alors malgré sa fatigue, il continua. Et continua, et continua longtemps, très longtemps. Au fur et à mesure qu'il avançait, il avait l'impression que la température baissait. Bientôt, il fit très froid. Les mouvements du forgeron n'était plus guidé que par l'extraordinaire instinct de survie propre à chaque homme. Puis, à nouveau un changement de température s'opéra, dans le sens inverse cette fois-ci. Mais Golgoth ne faisait presque plus attention à rien, il ignorait même ses genoux en sang. Cependant, il reprit conscience au fur et à mesure que la chaleur augmentait car celle-ci lui rappelait celle d'une forge. Mais alors son corps lui rappela qu'il ne s'était pas reposé depuis trop longtemps. Un sourire béat aux lèvres, le quadragénaire barbu s'endormit. Devant lui, une gigantesque masse sombre laissait présager la présence de la tour.


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[Ô tous puissants Zêmdéjhis (et par dessus tout le Nêmdéjhi Pounicheur) ! J'en appelle encore à votre bonne volonté ? Kékeskeu j'ai bien atteint la tour ? Kéçypasse ? Kêcéma nouvelle quête ? oubidoubidou et merci d'avance ^^]

Mort N°4 de <Golgoth>

Golgoth n'ayant jamais vu en vrai le Nécromancien de la Tanière, il l'avait toujours imaginé comme une sorte de squelette géant, portant une grande couronne et affichant un rictus malsain. Mais cette fois-ci, il ne rêvait pas. Agramand l'avait capturé et se tenait en face de lui.

"Gnîîîîhîîîîhiîîîîhîîîîî."

En chair putrescente et os, le Mage Noir ressemblait plus à une goule, ou à zombie qu'à un squelette. Il était presque complètement enveloppé dans une cape sobre (et sombre) et ne portait aucune couronne. De plus, il n'était pas géant. Notre forgeron savait cependant à qui il avait affaire.

Golgoth observa alors la scène autour de lui. C'était comme s'il était enfermé dans un cocon invisible qui l'empêchait complètement de bouger sauf au niveau du visage. Le Nécromancien voulait sans doute lui laisser la possibilité de crier sa douleur. Son cobaye tenta alors de lui cracher dessus mais le mage d'un mouvement de main renvoya la salive dans l'œil droit du cracheur.

- Mââûûvâââîîîse... iiiiiiiiiiiidhêêe ! myiiiihiii.

Au même moment, Golgoth ressentit une douleur atroce. Chacun de ses nerfs se révoltait et faisait parvenir à son cerveau les messages d'une souffrance infinie. Sans même s'en rendre compte, il hurla de toutes ses forces. La sensation ne dura pas plus d'un dixième de seconde. Le forgeron suait, complètement épuisé au bout d'une seconde.

- Tiïiiiiens... Ce soort étaaiit censéé tuuuuuuueer.

Puis, le Nécromancien le tortura encore plusieurs heures, cherchant à le faire souffrir sans l'achever. Golgoth avait la sensation cénesthésique d'un profond malaise. Il se sentait mal. Il avait une forte envie de vomir mais impossible à soulager. Il savait qu'il ne vomirait pas.

Puis son bourreau prit une pause :

"Gnîhîhî. Tu es trèèèès fooort. Maiiiis la forccccce phyyyysiiiique ne fait pas touuuut."

Pour toute réponse, le forgeron cracha une nouvelle fois sur le zombie mais comme auparavant, sa salive lui revint dans l'œil. Gauche cette fois. Le cobaye jura. Malgré la torture, il trouvait encore la force de lancer un regard haineux à son pire ennemi.

Le Nécromancien tenta de paraître penaud puis il éclata d'un rire démoniaque.

- Aalllllleeeeeeez-hé-hé. Diiiszzsoonns que ceette fooooiiiii-wa ci... Tûû... vas souffriiiiir, Gôlgôth Marrrrrrrtelfôôrrrrrrg !

Une sphère noire brumeuse se forma dans sa main pour partir en direction du forgeron.

...

Heureusement, celui-ci se réveilla à temps, en sursaut, en sueur, avant que la sphère ne l'atteigne.

- Un... un... rêve ?... C'était... un rêve.

Le forgeron, haletant, était complètement abasourdi. Le rêve avait été tellement réaliste... Puis le mort remarqua où il se trouvait. Il était maintenu par des liens invisibles contre un mur, un peu en hauteur. Il se trouvait dans une salle circulaire, relativement petite et vide de tout mobilier. La pièce ne comportait aucune fenêtre et pourtant il voyait comme en plein jour. La seule entrée était une porte en ébène, juste en face de lui. Comme la porte, les murs étaient noirs. Du granit sûrement. Golgoth pensa donc qu'il devait se trouver dans la fameuse tour.

Décidément, Nethfer se jouait de lui. Le forgeron tenta de toutes ses forces de se libérer, mais il ne pouvait bouger le moindre orteil. Il activa sa rage contrôlée dans un cri de guerre mais ce fut inutile. La force physique ne fait pas tout. Les morts du Nécromancien lui était revenu à l'esprit. Ce devait être un indice, pour réussir cette épreuve... Le forgeron soupira. Qu'avaient-ils donc tous contre la force physique ? Tous ces saltimbanques, ces mages d'opérette qui les prenaient pour des imbéciles. En tout cas, immobilisé comme il l'était, ce ne serait sûrement pas la souplesse qui l'aiderait. Quant à la magie, il avait cette sphère bleue en lui mais elle n'aurait pu servir que si ces liens avaient été faits de métal. Le seul autre effet de la boule bleue avait été de le rendre encore plus fort physiquement mais apparemment c'était inutile ici. L'intelligence alors ? Peut-être :

- OHÉ ! Y A QUELQU'UN ?! Si faut qu'j'réponde à une énigme, non ?

Les murs absorbèrent ses propos, puis s'ensuivit le silence. Personne ne vint.

Le forgeron était complètement impuissant. Il ne restait plus qu'à attendre qu'un événement vienne troubler sa captivité. Pendant ce temps, il tenta encore de forcer les liens, gonflant ses muscles jusqu'à être tout rouge, mais rien n'y faisait. Aucun événement n'arrivait non plus d'ailleurs.

- PUTAIN !
...
- BORDEL !
...
- MERDE !
...
- Grmbll...

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[Quête échouée, je suppose ^^ Une suivante ? Merci d'avance ]

" La force n'est pas forcément faite pour être utilisée en toutes circonstances, laissa échapper une voix sortant des murs. Il y a des moments où il faut résister à l'envie d'y recourir. Plus tu forceras, plus tes chances de te libérer s'amoindriront. Ah, et si jamais tu as besoin d'un coup de main pour t'aider, n'hésite pas à demander. "

Sur ces paroles, de nombreuses mains, noires comme la pierre, sortirent de la pierre près de Golgoth.

" Mais, fait bien attention, leur coup est violent et tu pourrais y laisser ta vie. "

Plusieurs secondes passèrent dans le silence avant que la voix ne réapparaisse.

" Pour précisions, il y a bien quelqu'un ici, mais rien qu'en en posant la question, tu as déjà ta réponse. Et, si tu voulais une énigme, je pense que mes premiers propos pourraient en jouer le rôle. Donc, si tu en découvres le sens et la réponse, tu devrais pouvoir te libérer et continuer ton périple.

[Je te souhaite bonne chance pour comprendre mes propos ^^]

Mort N°5 de <Golgoth>

Golgoth poussait, forçait au maximum. Mais il se sentait toujours en pleine forme physique. Cependant, il restait complètement immobilisé. C'est à ce moment qu'il entendit une voix androgyne. Il ne pouvait pas tourner la tête, alors il chercha des yeux. Mais la voix semblait provenir des murs de la pièce.

Ainsi, plus il forcerait, moins il aurait de chances de se libérer ? Enfin un indice bien clair ! La voix lui proposait même un coup de main s'il le voulait !

- Mais, fait bien attention, leur coup est violent et tu pourrais y laisser ta vie. ajouta-t-elle tandis qu'une multitude de mains sortaient du mur sur lequel il était plaqué.

Le forgeron comprit alors que la voix se moquait de lui. Rouge de colère, il tenta une nouvelle fois de se libérer par la force mais rien d'étonnant là-dedans, ce fut inutile. De plus, une des mains lui enfonça son poing dans le côté droit. Elle n'y était pas allée fort, c'était juste un avertissement.

La voix lui lança alors une ultime provocation à laquelle il ne paya cette fois aucune attention, puis elle disparut définitivement en lui rappelant que la clef des champs se trouvait pour lui dans ses premiers propos.

°*Plus je forcerai, mois j'aurai des chances de m'en sortir. Je dois résister à l'envie de recourir à ma force...*°

Le forgeron ferma les yeux et tenta de se détendre. Pour cela, il s'imagina, dans un bon fauteuil, près d'un feu de cheminée, un bière à la main... Il s'imaginait déjà somnolent... Mais non, il n'arrivait pas à faire abstraction de ce qui l'entourait. Il n'était pas du tout fatigué et de plus suite au "coup de main" de la voix, ses côtes l'élançaient, le ramenant implacablement au réel. Il restait cependant les yeux fermés, en se disant qu'à la longue, il y arriverait forcément... Après tout, il arrivait tout de même avec brio à ne pas utiliser sa force physique. Il avait beau être une brute, le métier de forgeron requérait aussi une certaine finesse. La force était bien sûr nécessaire pour forger une arme, mais il fallait aussi savoir la contrôler. Il commença à arriver près du but quand ses pensées l'assaillirent. Le royaume des Morts lui avait ainsi rappelé quelque chose d'important que chaque forgeron se devait de ne jamais omettre : La force toute seule ne valait rien. D'ailleurs, arriverait-il à sortir de foutu monde. Il préférait ne pas penser à la suite de son aventure ici, si c'était pour se faire encore torturer à tout bout de champ. Que faisaient-ils là-haut ? Combien de jours s'y étaient écoulés ? La certitude qu'il pouvait y retourner faisait frissonner Golgoth. Les morts n'avaient pas l'habitude de revenir à la vie. Il avait l'impression d'être une exception, il avait bien entendu quelques légendes. Il lui semblait qu'à Garh'Dyr, Malphas était aussi mort pour ressusciter, mais c'était le seul exemple qu'il connaisse. Comment réagiraient-ils, là haut ? Quand ils le reverraient vivant ? ...

S'il le revoyaient... Il n'avait pas encore fini ses épreuves. Sur ce, le forgeron ouvrit les yeux. Il était toujours dans la salle ronde mais n'était plus immobilisé. Derrière lui, les mains de pierre noire se mirent à applaudir doucement. Le mort barbu s'approcha alors de la porte d'ébène, l'ouvrit. Un long escalier descendant en colimaçon se dévoila devant lui. Il l'emprunta lentement par peur de tomber. Qu'est-ce qui l'attendait maintenant ?

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[Héhé ! Encore à vous le studio... euh les Tout Puissants Zêmdéjhis, Maîtres Incontestés du Tout Absolu. Merci d'avance ! ^^]

Mort N°6 de <Golgoth>

Le forgeron descendait le long escalier quand enfin, un porte se présenta devant lui. Il l'ouvrit. Quel étonnement pour lui quand il remarqua qu'il était au sommet de la tour noire ! Alors qu'il lui avait semblé descendre... Le vent balayait l'espace tout autour de lui. Golgoth était comme sur une plateforme d'un noir profond entourée par le ciel multicolore. Devant lui se tenait un ange de Nethfer dans sa cape noire qui se fondait complètement avec le sol vers le bas, alors que plus haut, elle tranchait vivement avec le ciel. Seuls deux yeux rouges indiquaient que cette cape était habitée.

"Tu es parvenu jusqu'à moi ? Je suis impressionné. Je ne pensais pas que tu résoudrais les épreuves passés. Mais comme quoi ..."

Le mort ne put s'empêcher de se sentir assez fier après cette phrase, mais en même temps la présence de l'ange lui glaçait le sang. Puis comme il l'avait déjà expérimenté à son arrivée, un clignement de ses yeux fit qu'il se retrouvait dans un décor complètement différent. Pour la première fois, la tour ne faisait plus partie du paysage. Seule devant lui se tenait une clairière avec un étrange cercle vert, tandis que tout autour de lui la forêt l'encerclait. Golgoth remarqua qu'il y avait une petite boule d'énergie entre lui et le cercle. Il sentait comme s'il l'avait toujours su qu'il devait attraper cette étincelle puis entrer dans le cercle vert. Il se précipita donc sur elle mais une décharge le propulsa en arrière. Le forgeron sentait encore des crampes dans la main qui avait approché l'étincelle. Enfin, l'ange de la mort réapparut. Il avait encore une dernière quête à lui donner.

Ceci fait, le forgeron se mit à réfléchir. Se toucher spirituellement ? Pas physiquement ? Qu'est-ce que c'était encore que c'charabia. Golgoth avait presque l'impression d'entendre un des mages d'Hautesylve. Enfin... Tandis qu'il réfléchissait, il voulut masser sa main douloureuse. Il sursauta quand sa main gauche traversa sa main droite sans la toucher et qu'il la vit se balader à l'intérieur du champ de force. Mais reprenant bien vite ses esprits, il se dépêcha d'attraper l'étincelle de vie. Il sentit alors celle-ci fuser dans son corps. Il pouvait désormais traverser le cercle vert sans danger, et revenir à la vie. Mais...

- Pourtant, j'me suis touché physiquement, pas spirituellement...

Intervint alors l'ange de Nethfer :

- Hum... On s'ennuie ici parfois, je voulais voir si ce genre de farce, comme vous les appeler, m'égayerait ou non. Sache que ton corps n'entre pas dans ce monde, seul ton esprit vient ici. Ainsi en croyant te toucher physiquement, c'est ton esprit que tu as touché. Mais... finalement ce n'était pas amusant. Enfin, ça m'a donné une autre idée, tu peux y aller finit-il par conclure, le ton gai avec une nuance d'ironie sadique.

Puis l'ange disparut et Golgoth s'approcha méfiant du cercle vert.

- Non, attendez !

Notre héros se retourna sur le qui vive. Un sorte de sauvage de deux mètres s'approchait de lui. Le forgeron esquissa un mouvement vers le cercle, mais le barbare s'arrêta et dit :

- Vous êtes bien Golgoth Marrtelforg ? Je ne vous veux aucun mal.

Le barbare, malgré sa taille, le fait qu'il n'eût pour seul vêtement que des bottes, des brassards et un pagne en fourrure, ainsi qu'un collier de crocs de grosses bestioles, malgré son énorme touffe de cheveux noirs de jais qui cachait la moitié de son visage trentenaire et buriné par le soleil, et bien qu'il portât à ses côtés une énorme hache et un glaive, inspira assez confiance au forgeron pour qu'il ne se précipitât pas vers le cercle.

Arrivé à son niveau, le barbare déclama :

- Forgeron Marrtelforg, z'avez des muscles de troll et vous détestez Agramand, z'avez besoin de vous battre et d'ailleurs vous êtes fort, mais c'est pas suffisant. Vous avez besoin d'entraînement, vous êtes fort physiquement mais en dépit du reste. Je suis maître d'armes, je dois vous apprendre à vous battre pour récupérer mon étincelle.

Visiblement, le barbare devait répéter l'énoncé de l'épreuve que son ange lui avait donné. Golgoth réfléchit (HRP: le premier qui rit je lui tape dessus) puis finit par se décider. Il avait envie de revenir à la vie mais la proposition du maître d'armes était alléchante, et puis il ne voulait pas lui faire échouer son épreuve. Il accepta. Le géant brun n'imaginait pas encore à quel point cette épreuve serait difficile... Apprendre au forgeron à se battre non plus comme un forgeron mais à peu près comme un vrai guerrier ne serait pas une tâche simple.

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[HRP —> Bon, voilà, plus besoins des Zêmdéjhis ^^ Mais je reste encore un peu, merci beaucoup pour toutes ces jolies quêtes Leelou (et Saega pour son aide )]

Mort N°7 de <Golgoth>

- On m'appelle Flahz "

Le forgeron hocha la tête, il n'avait pas besoin de donner son propre nom, le grand maître d'armes le connaissait déjà.

- Bon... Il ne s'agit pas de devenir un grand guerrier, juste d'acquérir les bases. Pour ça, j'vais vous enseigner une de mes bottes. Elle est pas vraiment faite pour quelqu'un comme vous, mais justement, ça vous entraînera. Donc pour commencer, vous vous battez avec quoi ?

- 'vec un bon marteau d'guerre.

- Je vois... C'est tout ?

- Hum, et un bouclier aussi.

Le barbare comprenait. Pour le forgeron, qui ne savait pas se battre, c'était en effet plus sûr d'avoir un bouclier, mais le maître d'armes comptait bien lui enseigner la maîtrise du combat à deux armes.

- Vous êtes fort physiquement, ça c'est sûr. Quand vous saurez vous battre, je pense que le combat à deux armes sera plus approprié. Comme moi, une avec beaucoup d'inertie pour l'attaque, et l'autre maniable pour la parade, mais les deux restent polyvalentes quand même. Vous pouvez garder votre marteau pour l'attaque. Pour la parade, je conseillerais une hache, non ?

Golgoth approuva en expert le géant, il savait forger de très bonnes haches de parade. L'ange de Nethfer qui s'occupait du barbare apparut alors, laissant choir au pieds du forgeron avant de disparaître un marteau comme il avait l'habitude d'en porter et une hache de parade comme il avait l'habitude d'en forger.

- Bon, je devrais peut-être vous laisser vous habituer un peu à avoir deux armes, prenez connaissance avec elles, je vous préviendrais pour commencer l'entraînement.

Et tandis que le forgeron commençait à effectuer quelques mouvements avec ses armes, le barbare l'observa. À ses yeux, Golgoth aurait pu se débrouiller moins bien mais il y avait encore beaucoup à faire avant que ce dernier vale vraiment quelque chose. Le maître d'armes se demandait encore comment il pourrait dérouiller un quadragénaire aussi raide... Décidément, il était pas sorti de l'auberge pour obtenir son étincelle...

Mort N°8 de <Golgoth>

Après avoir joué maladroitement avec ses deux armes, Golgoth se fit appeler par le grand barbare. Celui-ci lui demanda de les poser à terre et d'exécuter les mêmes exercices que Basil lui avait donné à faire il y a longtemps à Garh'Dyr. Apparemment c'était la mode chez les maîtres d'armes de demander à leurs élèves, de faire des mouvements très lents. Se rappelant ce qu'il avait appris à Garh'Dyr, il suivit les mouvements du maître d'armes avec plus de succès que ce que ce dernier pouvait attendre. Mais chaque jour, ils accéléraient un peu. Parfois aussi, ils organisaient des courses ou des combats d'entraînement aux armes, toujours agrémenté des commentaires de Flahz. Comme ils ne ressentaient jamais la fatigue ni la faim, ils n'avaient nul besoin de s'accorder des pauses. Cependant, ils changeaient souvent d'exercices pour y revenir plus tard, afin que l'esprit ne s'acharne pas sur une tâche mais prenne du recul pour mieux progresser. De plus, le forgeron n'ayant aucun besoin d'entraîner sa force, ils pouvaient se focaliser sur le reste. Il fallut plusieurs jours afin de dérouiller un tout petit peu le corps du forgeron quadragénaire, et encore plus pour lui faire comprendre qu'il fallait garder la tête froide en combat. Et après qu'il l'a compris, il fallut encore qu'il se contrôle assez pour le mettre en pratique. Bref, il fallut plus de deux semaines simplement pour qu'il soit prêt à juste apprendre. Et chaque jour, ils organisaient un ou deux combats réels pour mieux constater de son avancée. Le barbare finit par se dire qu'il y avait tout de même un espoir.

Puis, un jour, le maître d'armes décida de mettre l'accent sur les combats aux armes. Ils les multiplièrent donc. Les combats furent lents au début, puis de plus en plus rapides. Il s'agissait surtout d'observer la qualité d'analyse du forgeron. Assez déplorable, il fallait se l'avouer, mais à force, le maître d'armes jugea que ça devrait être à peu près suffisant. Le forgeron était loin d'être un vrai guerrier, mais il avait au moins les bases pour composer. Sa force ferait le reste, du moins c'était l'espoir de Flahz.

Entraînement sur entraînement, le maître d'armes décida de passer à la seconde étape de son programme...


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Snurmf

Mort N°9 de <Golgoth>

- Bien, n'avez pas encore un niveau suffisamment correct mais j'vous avais parlé d'une botte à apprendre. Je crois qu'il est temps de s'y mettre. En gros, voilà ce que je veux que vous sachiez faire à la fin de l'entraînement.

Sur ce, le barbare fit apparaître d'un mouvement de main, une ligne de mannequins. Il se plaça devant, la hache en arrière et l'épée en avant. Puis d'une détente vive, il se mit à pivoter sur lui dans un saut fulgurant puis retomba en continuant à tourner à une même vitesse non négligeable. Il arrivait même à se déplacer en slalom entre les mannequins. Progressant ainsi, il finit par tous les trancher au bout de dix secondes. Puis il s'agenouilla au sol et resta immobile cinq secondes avant de se relever et de venir voir le forgeron, à bout de souffle.

Bon... là j'me suis déplacé ... mais c'n'est pas ce que j'attends de vous... Déjà si vous faites ça en restant à votre place, ça tiendra les troupes de corps à corps loin de vous, c't'une bonne défense. Ça va être dur, j'vous préviens, il s'agit d'apprendre à tourner sur vous sans tomber mais assez vite pour être efficace, et en plus sans lâcher votre arme, c'est pas si simple à c'niveau là. Aussi, c'est pas une technique à utiliser avec des alliés à côté de vous, mais faudra quand même réussir à voir un peu autour de vous même en tournoyant comme ça. Et puis, c't'une technique qui fatigue et donne le tournis, faut vraiment savoir l'utiliser avec parcimonie au bon moment pour pas qu'ça s'retourne contre vous.

Golgoth fronça les sourcils, il n'était pas vraiment emballé :

- Mouais, j'me vois mal faire la toupie à mon âge. Et si c'est pour vomir après ça m'paraît pas bien adapté...

- C'est pas adapté du tout ! C'est justement ça qu'est génial, ça va vous obligé à vous adaptez vous.

- Euh...

Bref, le forgeron n'était pas convaincu. Mais il accepta tout de même le défi que lui lançait le barbare. Après tout il était maître d'armes, c'était son métier d'apprendre aux gens à se battre, Golgoth pouvait lui faire confiance.

Pendant quelques jours, il apprit au forgeron à tournoyer. Ce qui se passa dans une ambiance assez maussade, le forgeron n'arrêtant pas de s'énerver à force de tomber et de se sentir mal. S'il n'avait été dans le royaume de Nethfer, il aurait juré tous ses noms. Finalement, il réussit à garder l'équilibre. Flahz lui demanda alors de refaire la même chose avec ses armes (qu'il avait cependant enveloppé d'une aura magique pour les empêcher de blesser). Et heureusement que Golgoth était fort car il n'était pas simple de tenir une hache et un marteau au niveau des épaules pendant plusieurs secondes. Il dut s'entraîner avec acharnement pour adapter sa force à ses mouvements de jambes. Il s'agissait d'accélérer au bon moment. Il fallait aussi apprendre à réduire les effets du tourni et comme cela était nécessaire pour l'apprentissage de cette botte, les deux compères ressentaient à nouveau la fatigue. Cela prit plus de temps qu'on ne pourrait l'imaginer, le forgeron n'était en effet pas habitué à évoluer en vitesse avec aissance. Mais il finit par maîtriser à peu près la technique. Il ne l'utilisait pas avec la même souplesse féline que le maître d'armes, mais avec les bras raides comme du roc, il arrivait cependant à garder des jambes assez mobiles. Par contre, il ne pouvait pas utiliser la technique très longtemps. Aussi, pour ne pas trop se focaliser sur cette seule tâche, les deux hommes continuaient à organiser des combats banals où ils n'utilisaient pas cette technique.

Cela faisait maintenant deux mois dans le monde des morts qu'il avait rencontré Flahz. Mais celui-ci lui fit cependant savoir que l'entraînement tirait à sa fin. Cependant, il devait tout de même lui faire comprendre comment repérer le bon moment pour utiliser cette technique. Ce fut l'objet encore de plusieurs jours et le maître d'armes était loin d'être satisfait mais son ange vint alors annoncer que l'entraînement était fini. Il s'agirait maintenant de vérifier si Golgoth pourrait vaincre les ennemis qu'on lui enverrait. Flahz était inquiet, son élève pouvait gagner mais il avait peur que dans la mêlée il se mette à oublier toutes les bonnes habitudes qu'il avait prises. Alors il lui rabattait les oreilles avec ses conseils.

Le lendemain, le premier adversaire de Golgoth apparut.


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Bon, encore un post de merde, plus qu'un et je ressuscite ^^

Mort N°10 de <Golgoth>

Un zombie, un simple zombie armé d'une dague émoussée et d'un bouclier en lambeaux. C'était donc ça qu'il devait affronter alors que lui-même était armé d'acier trempé et protégé par un ensemble en cuir renforcé ? Le forgeron s'apprêtait à vite expédier le combat. Le zombie s'approcha d'un pas lent. Golgoth se décida à charger, il s'arrêta juste en face du zombie, parant sa dague avec sa hache, puis balançant son marteau au niveau du torse de son ennemi. Le zombie s'écroula, la poitrine écrasé.

Flahz et l'ange, qui avaient disparu, réapparurent.

- C'est ça mes adversaires ?

- Ne sois pas si fier, brave guerrier. C'est une progression. Demain, ton adversaire sera plus puissant, tu l'expédieras aussi. Le suivant de même sûrement. Ensuite, ce sera à toi de voir. Tu auras six ennemis, celui que tu as vaincu non compris. Je te vois mal vaincre le dernier malheureusement.

Ces explications données, le maître d'armes commença à donner un cours théorique sur le combat contre plusieurs. Il ne pouvait s'entraîner car ils n'étaient que deux, mais si jamais le forgeron devait affronter plusieurs adversaires à la fois, un peu de théorie serait toujours mieux que rien.

Puis vint le deuxième jour, cette fois-ci ce fut un gobelin armé d'un gourdin clouté qui apparut dans la clairière. Golgoth pensait aussi s'en débarrasser rapidement, mais à la fois il se rappelait son départ de Roc-Rétif. À l'époque, ce gobelin aurait même pu rivaliser avec lui. Enfin, toutes les aventures du forgeron l'avait forcé à mieux se battre. Il n'aurait donc pas de mal contre le gobelin. Celui-ci sautillait sur place en faisant des moulinets avec son arme. Puis avec une vivacité étonnante, le gobelin s'élança avec force glapissements contre le forgeron. La peau vert abattit son gourdin que Golgoth dévia facilement sur le côté avant de lui laisser une profonde estafilade avec sa hache. Le gobelin faillit ensuite lui planter un clou dans le pied mais un coup de masse lui écrabouillant la tête l'en empêcha à temps.

Vint le troisième jour un squelette géant, armé d'une grande hache à double tranchant. Le forgeron avait confiance en lui mais il sentait que le combat serait un peu plus ardu cette fois-ci. Il laissa le squelette venir à lui. La hache de ce dernier était réellement énorme et son propriétaire l'envoya dans un demi-cercle fulgurant vers Golgoth. La forte musculature de ce dernier lui permit cependant de dévier encore une fois l'attaque d'une seule main. Puis il envoya son masse vers les côtes du squelettes. Celui-ci réussit à esquiver et sans attendre renvoya sa hache sur son adversaire. Un peu pris à court, le forgeron para encore une fois, mais de justesse, puis joignant son marteau à sa hache, il réussit à désarmer le squelette. Celui-ci, sentant la mort proche tenta le tout pour le tout et réussit à planter ses griffes dans l'épaule de Golgoth mais bien vite, se retrouva réduit en poussière. Quand Flahz réapparut, il critiqua le combat. Golgoth aurait pu être beaucoup plus efficace.

Le jour suivant fut le premier jour où le forgeron faillit perdre. Il attendait dans la clairière que son ennemi apparaissent mais étrangement, personne ne se présenta. Il regarda tout autour de lui mais ne vit rien. Soudain, il entendit un sifflement et par un réflexe heureux, il s'aplatit au sol. Juste à temps pour apercevoir une flèche voler au dessus de sa tête. Habitué au corps à corps, Golgoth n'avait pas pensé qu'on pourrait lui envoyer un archer. Sans regarder derrière lui, il se releva en vitesse et courut avec l'énergie du désespoir dans la direction opposée à celle de l'archer. C'est là que son bouclier lui eut été utile. Il tentait de zigzaguer, de faire le maximum de cabrioles que son âge lui permettait et il remerciait son entraînement à la botte de Flahz car son équilibre se trouvait ainsi correct. Quelques flèches le frôlèrent sans le toucher mais bien vite le forgeron sentit que sa hache le gênait. Et au moment où il pensait ça, une flèche se planta dans sa cuisse. Le forgeron serra les dents. Il se retourna, et lança sa hache de toutes ses forces vers l'archer qui était habillé comme un robin des bois. Bien sûr, il ne pouvait pas l'atteindre à cette distance, mais l'archer fut déconcentré et rata son tir. Golgoth parvint à atteindre la forêt en claudiquant. Chaque mouvement lui tirait une grimace de douleur, mais il fallait absolument qu'il trouve un refuge. Derrière lui, l'archer pestant de n'avoir pu atteindre sa cible à temps se précipita vers la forêt, une flèche déjà prête dans son arc. Finalement, le forgeron trouva une cachette dans l'ouverture d'un grand arbre. Il se coinça au fond, chassant sa répugnance. L'archer ne pourrait pas lui tirer dessus ici. Pendant ce temps, le robin des bois atteint la forêt. Il suivit prudemment les traces du forgeron jusqu'à l'arbre, et attendit. Mais le forgeron n'était pas naïf et il patienta lui aussi. Finalement, l'archer s'impatienta en premier, et tirant sa dague s'avança vers l'arbre en silence. Sa proie était blessée et ne l'entendrait sûrement pas arriver, il espérait donc l'avoir par surprise. Mais quand il entra sous l'arbre, la dague en avant, il fut reçu par plusieurs coups de marteau assez affolés. Par chance, Golgoth avait encore vaincu. Mais avec difficultés cette fois. Il était blessé et fatigué autant mentalement que physiquement. Cependant, quand il revint dans la clairière pour récupérer sa hache, toutes ses blessures s'envolèrent.

Le jour d'après, le forgeron s'était construit un petit fort en empilant des pierres. Mais son adversaire s'avéra être un maître-lame orc. Un adversaire pour Golgoth. Un bourrin qui ne lui ferait pas de coup en douce. Il arborait une épée à deux mains en flamberge et était armuré comme son adversaire. L'allonge de sa lame était exceptionnelle. Le forgeron sortit de son fort et se dit qu'il devrait à tout prix approcher l'orc. Une fois près, celui-ci aurait du mal à manier son épée, mais en attendant, il pourrait le transpercer facilement. Il devra agir avec prudence. Il se laissa donc aller à la haine qu'il pouvait avoir pour cette race de peau-verte mais garda le contrôle. L'adrénaline lui permettrait d'être plus efficace dans sa technique de *rage contrôlée*. Les des adversaires finirent par se charger mutuellement. Mais Golgoth s'arrêta à une certaine distance, pour ne pas se faire transpercer par la lame. Il gardait tout son sang froid et cherchait à se rappeler tout ce qu'il avait appris. Concentré en bon élève, il cherchait une ouverture. Il fit une feinte en avant, mais se recula rapidement, alors que la lame de l'orc l'atteignait presque. Avec une rapidité qui l'étonna lui-même, Golgoth dévia l'épée de l'orc avec sa hache et voulut abattre son marteau. Mais l'orc lui envoya un gauche fulgurant dans la mâchoire. Le forgeron n'avait pas remarqué que son adversaire portait des gants de pugilat. Profitant du fait que son adversaire était encore sonné, l'orc lâcha sa flamberge et enchaîna les coups sur le forgeron. Avant d'être incapable de bouger, Golgoth réussit à repousser l'orc d'une détente de ses pieds. Il se releva avec douleur. Le contrecoup de sa technique de rage contrôlé se faisait sentir, Golgoth était fatigué. Mais il avait sa hache et son marteau et l'orc n'avait que ses points, aussi gantés soient-ils. Sur ce l'orc, se mit à battre retraite. Le grossier esprit du forgeron serait auparavant tombé droit dans le panneau mais il comprit l'idée de l'orc. Il voulait l'attirer loin de la flamberge pour pouvoir la récupérer. Notre brute ne pouvait cependant pas rester sur place s'il voulait battre l'orc. Il ramassa donc la flamberge et la pointa lame en avant dans le sol. Grâce à sa force exceptionnelle, il réussit à l'enfoncer jusqu'au pommeau. Puis il s'élança lentement à la poursuite de l'orc. Celui-ci aurait pu fuir et abandonner le combat, mais sa nature de peau verte l'en empêchait. Un orc ne fuit jamais devant l'ennemi bien longtemps. Il avait peu d'espoir de vaincre mais il revint sur le forgeron et le chargea avec rage. Le forgeron bloqua la charge avec sa hache et son marteau de guerre. L'orc tomba. Par respect pour le guerrier, le forgeron, trancha la tête de l'orc sans tarder, lui évitant l'agonie. Il avait le visage tuméfié, des dents en moins mais comme auparavant, ses blessures disparurent avec la mort de l'orc. Flahz était assez fier de son élève, il avait été assez inégal et avait fait de grosses bourdes mais à la fois, il avait parfois réagi comme un vrai guerrier.

Il ne restait que deux adversaires à combattre. Le quadragénaire barbu vit arriver un démon. Son visage s'assombrit. Il en avait déjà vaincu deux à Hautesylve... Mais jamais seul et il avait eu beaucoup de chances pour le premier qui s'était presque tuer tout seul. Et il était mort à cause du deuxième, malgré l'aide d'un autre guerrier. Les démons de ce type étaient craints même par de puissants guerriers. Et là, Golgoth devait le combattre tout seul. Le démon se battrait mieux que lui, était plus rapide et presque aussi fort. S'il voulait le battre, Golgoth devrait redoubler d'efforts. Enfin, il devait se lancer, le démon ricanant l'attendait. Il maniait un fléau d'armes effrayant. Et il savait s'en servir. Contrairement au forgeron, il ne portait pas d'armure mais sa peau épaisse valait bien le cuir de son adversaire. Les deux ennemis se mirent à tourner l'un autour de l'autre. Le guerrier barbu n'avait qu'une idée en tête : se venger de celui qui l'avait tué, un démon majeur. Il repassait dans sa mémoire ses connaissances de forgeron sur "l'étoile du matin", une arme terriblement destructrice mais qui demandait une grande dextérité de la part du propriétaire de l'arme s'il ne voulait pas se blesser lui même. Le démon s'amusait à abattre son fléau devant lui pour inquiéter encore plus le forgeron. Mais celui-ci gardait courage, ce n'était pas un lâche. Il s'approcha du démon, celui-ci fit tournoyer la boule piquante de son arme au dessus de sa tête. Le forgeron restait à distance raisonnable. Surveillant son adversaire du coin de l'oeil il lâcha sa hache pour ramasser une pierre et la jeta contre le démon. Celui-ci chercha à l'éviter mais comme il devait en même temps s'occuper de son fléau, il la reçut sur le côté. Une simple égratignure mais assez humiliante. Golgoth en rajouta en se moquant ouvertement du démon. C'était naturel et en plus ça pouvait l'énerver. S'il perdait le contrôle comme le premier démon que le forgeron avait affronté, il deviendrait dangereux mais prévisible. Le démon chargea Golgoth. Celui-ci para tant bien que mal la boule de pique avec sa hache. Les coups étaient puissants, le métal qui s'entrechoquait faisait un bruit énorme mais le forgeron ne faiblissait pas. Il n'arrivait cependant pas à riposter et finit par se dégager de justesse, recevant une estafilade sur le dos. Elle lui brûlait tout le long. Les deux ennemis recommencèrent à se tourner autour. Activant sa rage contrôlée, Golgoth chargea. Le démon abattit son fléau. Le forgeron l'évita de justesse en sautant sur le côté. Au passage, il plaça un coup de masse dans l'entrejambe de l'infernal et lâcha sa hache. Il se retrouva ensuite étendu au sol. Le démon était cependant trop mal en point pour s'occuper du forgeron. Il avait de justesse éviter de se blesser lui-même avec le fléau et maintenant, il essayait d'apaiser la douleur qui s'en prenait à ses parties génitales. Non pas que le forgeron fut fourbe à ce point, il n'avait pas visé ce point précisément. D'ailleurs, ce dernier finit par se relever. Dans sa tête, il reprit son calme et se gourmanda lui-même en pensant à l'enseignement du maître d'armes. Il prenait trop de risques, il se battait comme un bête kamikaze. Il devait garder en conscience que s'il ne voyait pas d'ouverture dans la garde de son adversaire, la réciproque pouvait être vraie s'il se concentrait assez. De son côté, le démon reprenait aussi ses esprits. À nouveau, les deux ennemis furent face à face. S'ensuivit un combat ou chacun cherchait à provoquer une ouverture dans la défense de l'autre sans succès. Cependant, le forgeron encaissait plus de coups en parant ou en déviant que le démon. Il était donc plus fatigué. Il avait de plus toujours son dos qui saignait, mais à la fois, le démon souffrait en se déplaçant à cause de sa blessure. Finalement, l'infernal fit une attaque que le forgeron para avec ses deux armes puis tout s'enchaîna assez vite, il réussit à abattre son marteau sur le bras du démon, puis lui trancha dans la chair au niveau du torse. Alors il reçut lui même un coup de fléau sur l'épaule. En sang, il pensa cependant à la botte de Flahz et réunissant toutes ses forces, s'échappant de la réalité dans une *tornade berserk* Il finit par trancher le démon de part en part et l'acheva d'un coup de masse. Sur ce, presque mort, Golgoth s'écroula. Mais à nouveau, il se réveilla sans blessures aucunes. Flahz était l'applaudissant.

- Un démon majeur, je crois que je peux être content de mon enseignement. Enfin, sans votre force vous auriez quand même perdu.

- Hum, j'aurais bien fêté ça avec une bonne rasade d'eau-de-vie pour tout dire.

- Ouais, moi aussi je suis pressé de revenir à la vie, ressusciter... On va m'accueillir comme un héros. Je crois que j'ai réussi ma quête, même si vous perdez contre le dernier adversaire. De toute façon, je pense que celui là sera fait pour gagner à tous les coups, ptetre un troll, enfin je ne sais pas.

Et le dernier jour vint. Golgoth était plus que tout fermement décidé à gagner, sachant qu'il devait perdre. Ce ne fut pas un troll qu'il dut affronter, mais un nain. Comme lui, il était armé d'un marteau de guerre et d'une hache. Il portait en plus une armure de mailles. Il avait l'air d'un vétéran. Comme Golgoth, sa barbe était rentrée sous son armure, lui donnant un drôle d'air. Golgoth avait un avantage de taille mais il devait protéger ses jambes. Les deux combattants s'élancèrent l'un contre l'autre dans un cri de guerre. Le nain attaqua. Golgoth para comme il put, avec violence en espérant désarmer son adversaire, dévia, feinta, esquiva mais le nain était plus habile. Golgoth fatigua vite et le nain en profita lui lacérant tout son avant. Puis le forgeron se réveilla, il avait perdu mais à nouveau ses blessurs s'étaient envolées. Il n'y avait plus personne autour de lui, sauf le cercle vert. Enfin, le forgeron pouvait revenir à la vie. Il avança, il eut à peine le temps d'apercevoir le sourire narquois de son ange de la mort avant de disparaître dans un éclair.

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Prochain post chez les vivants ^^ si tu veux faire une promenade romantique avec Félazare du côté des fosses communes, tu peux Leelou ^^