[Docran] Un village accueillant.

Le vieil homme se releva de l'arbre auquel il était collé. Baillant après cette nuit de sommeil reposante. Docran prit son bâton et s'en servit pour prendre le courage de marcher jusqu'à sa prochaine destination. Le vieux regarda le ciel bleu puis caressa l'arbre, comme pour lui dire au revoir. Il commença sa marche sur un vieux sentier où les dernières dalles se faisaient casser par les pas des soldats qui marchaient vers un but commun. Ses vieux pieds allaient le transporter jusqu'à un petit village dont il ne savait pas le nom, il savait juste qu'il l'avait vu pendant son rêve. Une fois la palissade en vue, il commença à accélérer sans s'en rendre compte. Docran reprit plusieurs fois sa respiration en chemin, ses vieux poumons n'étaient plus habitués.

Les gardes virent directement l'insigne de Polixis sur ses vieux habits. Un des gardes se mit au garde à vous tandis que Docran donnait sa bénédiction aux deux hommes. Une fois dans la village, il se dirigea vers la plus haute maison. La vieille porte grinça quand la vieille main du retraité poussa la porte. Le chef du village se trouvait en face de lui, un sourire sur les lèvres. Docran serra la main de l'homme puis s'assit sur une chaise, poussant un soupir au passage.
- Alors Docran, qu'est ce qui t'amènes ici ?
- Un rêve, pense-tu que c'est Polixis qui m'amène ici pour une raison inconnue ?
- Va savoir vieux fou, j'ai peux-être une explication rationnelle. Mon fils veut faire partie du culte et demain je comptais me rendre à Hautesylves pour voir si il en avait les capacités.
Le vieux sortit directement de la maison, il regarda autour de lui et devina directement qui il devait analyser.

Docran s'approcha du jeune. Celui-ci se retourna les yeux étonné tandis que son père lui expliquait qui était cette vieil personne. Le jeune dès qu'il l'apprit, se courba devant l'homme pour le saluer et le remercier. Tandis que Docran posait ses mains sur la tête du gamin. La tête de Docran faisait comme des grimaces, puis il donna son jugement.
- Non, je pense que tu n'es pas prêt. Tu n'es pas en harmonie avec toi même. Je vois de la haine, une grande haine envers une personne ainsi qu'une envie de pouvoir et le pouvoir mène à la mort, sache-le.
Le chef du village prit le vieux à part, pour lui parler d'un sujet plutôt important.
- Il déteste Agramand, il lui a pris sa mère quand il était encore bébé. Tu ne vas quand même pas ruiner ses espoirs ?
- Le culte de Polixis a déjà assez souffert ainsi, il n'a pas besoin de gens dont la haine leur ouvre le chemin de la souffrance. Si tu ne comprends déjà pas ça, tu ne mérites pas mes conseils.
Le vieux fit mine de repartir, il prit sa sacoche et son bâton puis sortit de la ville.

Le jeune le rattrapa le plus vite possible, il courut après le vieux puis lui demanda aimablement de lui apprendre à être en harmonie avec son corps. Docran râla puis retourna au village et regarda le jeune en face de lui. D'un sourire sadique il commença à lui expliquer.
- Tu veux faire partie du culte ? Montre-moi tes capacités ! Combats-moi !
L'élémentaliste jeta un bâton dans les mains du gosse puis se mit en garde, ses vieilles mains tremblotantes serrant bien fort le bâton.