[Récit précédent : sur les mers]
Post N° 178
<Saha>Le bateau arriva à quai sans encombre.
Quand le groupe posa pieds à terre, après le court instant durant lequel Saha était rassuré d'avoir de nouveau rejoint la terre fixe - celle qui ne risquait pas de couler sans raison - le paladin, comme tous les autres passagers la première fois qu'ils posaient le pied sur le continent de Djel'Fa, remarqua que les quais étaient en dehors des mur de la petite ville marchande.
En questionnant les marins, ils apprirent qu'il en était ainsi pour assurer une plus grande résistance à la ville, régulièrement attaquée.
La porte de la ville d'Hek'Adir ne se trouvait pas bien loin des quais, tout de même, et une quantité d'hommes s'afféraient en permanence à transporter les différentes marchandises déposées là par les embarquations, ou entreposées pour un départ imminent.
Le payasage ne ressemblait en rien à ce qu'ils connaissaient; la terre était partout emmelée de sable. Seules quelques pousses herbeuses bravaient tous les périples à pousser dans cette contrée hostile aux plantations, pour se faire arracher, impuissante, par la chèvre éflanquée apparemment laissée à elle même, qui ruminait de pousse en pousse, entre les quais et la porte de la ville.
Le soleil semblait sensiblement plus mordant que sur le continent de Norgod. Saha n'expliquait pas ce changement si brusque de température en si peu de distance, mais il l'attribua aux courants d'air chaud.
Les arbres qu'ils connaissaient en Norgod n'avaient pas leur place ici. Toutefois, les arbustes foisonnaient, ainsi que d'étranges végétations couvertes d'épines, que la chèvre se gardait bien d'approcher, d'ailleurs.
Enfin, les Djel'Fadiens, si tant est qu'ils se nommaient ainsi, avait la peau plus mate que les Norgodiens, le regard sombre et le cheveu brun. Ces humains étaient habitués aux chaleurs caniculaires, mais les couleurs leur vêtements étaient passées par l'action du sable qui, en permanance se mélait aux bourrasques de vent.
Saha, après une dizaine de minutes, sentait déjà le sable entrer dans sa chemise par son col, et dans ses chaussures...
Goulu n'avait pas l'air d'être gêné outre mesure par ce temps, gardant les paupières à demi fermées pour préserver ses yeux d'éventuels grains de sable.
C'est ainsi que le groupe atteignit les portes de la ville.
Les gardes ne posaient aucune question, ils ne faisaient que surveiller l'horizon, prêts à donner l'alerte à toute navigation imprevue ou suspecte qui s'approcherait des quais. Un des gardes posa son regard sur le loup un instant, pis retourna à son observation des flots lointains en plissant les yeux, alors que le groupe pénétrait dans la ville inconnue...
[ Edit Khelv' : Ticket de voyage de Djel'Fa devient périmé ]