[Seness] Arrivée à Tristerive

<Seness>
Post N°4


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L’entrée du village était un gué, surmonté d’un petit pont en pierre permettant le passage des chariots, et au bout duquel étaient positionnés deux gardes à l’air endormi. Seness s’avança lentement sur le pont de pierre, s’approchant des gardes somnolents. La fin du tour de garde était difficile pour eux apparemment. Ils relevèrent néanmoins la tête lorsqu’ils virent arriver le jeune homme.

Héla petit, tu sembles un peu jeune pour te balader de nuit comme ça.

Seness haussa simplement les épaules, signe qu’il ne s’était pas posé cette question. Il était vrai qu’il était encore assez jeune, en plein milieu de l’adolescence. Il avait néanmoins, ou du moins le croyait-il, les connaissances et aptitudes suffisantes pour survivre en environnement pas trop hostile.

J’ai reçu l’entraînement suffisant pour survivre dans ces plaines pas si dangereuses…

Un jeune combattant hein… t’as juste eu de la chance de ne pas tomber sur les troupes d’Agramand. Les récits d’attaques de leur part se font de plus en plus nombreux.

Son père lui avait parlé d’Agramand, le nécromancien qui régnait par la terreur et sa formidable puissance sur la sombreforêt, ou du moins une partie de celle ci, l’autre étant le territoire des elfes. Des morts vivants pour la plupart… pour ainsi dire des adversaires coriaces.

J’ai eu bien de la chance de ne pas tomber sur un de leur groupes alors… Puis-je entrer dans la ville ? Je vous assure que mes intentions sont tout à fait honnêtes. Pour ainsi dire, je ne souhaite que me reposer après tous ces jours dehors.

Les gardes rigolèrent, puis répondirent :

De toute façon, si elles ne le sont pas, tu finiras en prison voire pire, nous n’aimons pas les malfrats ici… Passe…

C’est ce que Seness fit, content que les gardes, abusés par la nuit n’aient pas remarqué sa peau étonnamment pale, tirant sur le gris, héritage de son père, ou bien ses oreilles plus pointues que celles d’un humain normal. La nuit lui assurait donc une protection bienvenue… Il irait bien regarder si une des maisons était vide, mais son mal de tête additionné à sa fatigue lui rendrait la tâche difficile, si ce n’est impossible. Il décida donc de se rendre à l’auberge pour passer la journée.

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