[Agramand] L'épidémie

[Récit de la goule, envoyé par Agramand]

La goule avançait son un épais manteau en soie, elle approchait de la foule qui voulait rentrer dans Roc-rétif.
Le ciel commençait à s'assombrir peu à peu, un orage venait de la tanière.
La goule arriva enfin près de l'inspecteur de porte et se fit ordonner d'enlever sa capuche.
La goule leva sa main, qui était momifié et pleine de sang et griffa la joue du controleur.
Les deux gardes de la porte qui étaient pris de panique laissait entrer la foule appeurée.
Ils prirent leur lance et transpercèrent la goule qui avait tué le controleur.
La goule dans un dernier souffle, jeta une étrange fiole verte après la porte.
La fiole se cassa et un géant nuage vert se leva sur Roc-Rétif.

Agramand jubilait sur son trône, son rire glacial envahissait la tanière.

- Mon plan a réusssiiiii, ils vont sentir la douleeuurr. J'ai mis dans cette fiolee une sériee de maladieee très dangereuseee. Le colhéra, la pestee, la grippe, la lèpre ! Jamais, au grand jammaaiss ils ne se relèveront, dans quinze jours, ce poison disparaitra, et à leur grande stupeeurr ! Ils découvriront que leur amis ou famille sont devenu des pietres zombies. Mes serviteurs ! Ah ah ah

Agramand se retourna et dit d'un ton sec à une goule :

- Avez vous envoyé l'éclaireur pour Hautesylve, nous allons l'envahir ! C'est un point capital pour la dominatiooon de Norgod !

- Oui, maîîîître, je l'ai envoyé.

- Très bien, mon plan est en marchee...

Il ferma les yeux, pensant, comme si il préparait autre chose.

Post N°8 de <Golgoth>
{{{Action précédente à la taverne de Roc-Rétif : 'Une amitié entre deux bières'}}}


- Sortez vite ! La ville est assaillie ! Il faut quitter la ville au plus tôt ! Il faut que tout le monde s'en aille !

L'homme qui venait d'entrer à l'instant dans l'auberge, fracassant presque la porte, semblait réellement affolé, ce qui suffit à convaincre la plupart des clients, qui avaient tous les yeux rivés sur lui, de la gravité de la situation. Cependant, alors que nombreux étaient ceux qui paniquaient, un des clients, un ex-soldat à la retraite mais qui en gardait l'allure, intervint :

- Quoi ? Que racontes-tu ? Qui oserait attaquer la ville ? Et pourquoi n'a-t-on pas pu être prévenu plus tôt ? Mais si tu dis vrai, tu devrais avoir honte de prôner la fuite ! S'il y a un ennemi aux portes, il faut le combattre jusqu'au bout ! Roc-Rétif ne se laissera pas faire ainsi !

Sur quoi, la panique se mua presque en un instant en patriotisme, et Golgoth lui même se leva, la main sur son arme, prêt à en découdre, tandis que Klaus faisait de même avec ses masses. Et la pièce commença à résonner de huées contre le messager, qui dut crier pour se faire entendre :

- VOUS NE COMPRENEZ PAS !!! Ce n'est pas une attaque proprement dite ! Mais, regardez dehors ! Y a un nuage vert qui est en train de s'étendre sur toute la ville !

Et ce que dit l'homme fut vérifiée en un instant. Alors toutes les têtes se tournèrent vers ce dernier, à nouveau affolées et voulant des explications plus précises.

- C'est Agramand ! Il a envoyé un de ses pantins bizarres jusqu'ici ! Les gardes l'ont tué mais il a lâché une petite fiole et le contenu, c'est cet énorme nuage vert, maintenant... Qui sait ce que c'est comme pourriture ?! (Puis, d'un ton altéré par l'émotion:) On n'est plus en sécurité nulle part. Ils viennent jusqu'iciiii...i...i...i !

Agramand ! Le nécromant ? N'était-il pas en guerre contre Hautesylve ? Pourquoi attaquer Roc-Rétif alors ? Enfin, en tout cas, sa puissance et ses moyens n'étaient pas surestimés. Sûrement que Roc-Rétif serait bientôt vidée. D'ailleurs, le nuage qui flottait au dessus de la ville commençait à descendre... Et qui sait ce qui arriverait si quelqu'un n'en respirait rien qu'une seule bouffée. La situation était urgente ! Il fallait sauver sa peau avant que le gaz ne recouvre toute la ville ! L'auberge fut vidée en quelques secondes, mais dans la rue, c'était la pagaille... Les gens fuyaient dans tous les sens, sans organisation ni rien qui puisse y ressembler. Klaus suivait Golgoth de près. Le forgeron, quant à lui, tentait de se frayer un chemin dans la foule dense. Il devait passer chez lui pour au moins prendre le strict nécessaire ! Il haïssait Agramand, il se jurait de l'anéantir, cet ordure !! Ce fut à ce moment qu'enfin l'alerte sonna. Apparemment, les soldats avaient eu du mal à trouver une cloche que l'on puisse soner sans entrer dans le nuage. Quant aux autorités... à la famille royale... on ne les avait pas trouvés. Ils avaient, semblait-il, fuient par des souterrains inconus.

Arrivé devant sa boutique, il ouvrit rapidement puis entra, Klaus l'attendant dehors. Il jeta un coup d'œil pour savoir si Tourse était là, ce qui n'était pas le cas, et Golgoth espérait qu'il soit parti de la ville. Puis, il monta dans les étages, et prit son sac de voyage avec les affaires qui allaient avec. De plus, il récupéra aussi son argent. Il aurait bien aimé avoir une arme mais il n'avait que son marteau de forgeron. Enfin bon... ce n'était pas le plus important... Alors, quand il décida qu'il était prêt, il redescendit à toute vitesse. Klaus l'attendait toujours et, quant à la foule, l'organisation avait été prise en charge par la milice et les soldats à qui tous se remettaient sans rechigner, dépassés par la situation. Le nuage, lui, avait atteint le niveau du toit des maisons des maisons hautes. Le temps pressait plus qu'on ne le pensait... et la porte où la goule avait lâché son flacon était impraticable, il fallait donc prendre la sortie Sud. Le forgeron voulut aller à l'écurie chercher sa monture mais quelqu'un lui annonça que les chevaux avaient été libérés. Peut être la retrouverait-il plus tard... Ainsi, Golgoth et Klaus prirent place dans la queue qui menait à la sortie. Heureusement que certains étaient là pour réguler la paniquer et organiser l'évacuation !

Le nuage était au niveau du toit de maisons plus basses maintenant.

Le temps s'écoula. Klaus et le forgeron sortirent enfin de la ville. Une longue caravane s'étendait déjà vers l'avant, direction Tristerive. Mais il restait encore quelques rares personnes, fous qui avaient voulu rester ou autres qui n'avaient pas eu le temps de fuir, à Roc-Rétif quand le nuage vert atteint enfin le sol. A ce spectacle, la haine de Golgoth grossit encore. Voilà comment Roc-Rétif avait disparu. Et le bilan était chanceux... même s'il se pouvait que le gaz n'ait pas été si compact dans l'air que ça...


- AaGRAaMAanD ! SALAUD !


{{{Action suivante sur les routes de Norgod}}}