[Nils Popperpot]Chapitre1:l'enfer du détroit Pergasien[fini]

Post n°28
<Nils Popperpot>

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Le navire marchand s’engagea dans le détroit à la tombée du jour. Son faible tirant d’eau lui obligé à suivre une voie particulière. En cas de mer houleuse, il pouvait chavirer dans les hauts fonds.
Les lumières de Port-Pergas servaient souvent de guide aux marchands. Mais ce soir là, le vent puis une pluie battante vinrent troubler le paysage. Un vent prononcé, venant du large, rabattait des rideaux de pluie par rafales et la mer se déforma. Elle se déroulait sur les récifs de plus en plus violemment.
La survie de l’équipage de tint plus qu’au savoir faire du quartier-maître et de la vigie. Ces deux là pratiquaient cette voie commerciale depuis des lustres.
Nils était sur le pont. Il ne tenait pas à l’intérieur du navire et malgré la pluie, le vent et les risques de chuter par-dessus bord, il se tenait là, dégobillant à droite, puis à gauche.
Il s’aperçu alors, que le bateau qui s’était éloigné des côtes pour éviter de s’y briser, affrontait maintenant la houle des hauts-fonds. Le tangage était de plus en plus violent et Nils se cramponnait fermement.
Il entrevit sur le pont avant une silhouette de chien glissant sur l’arrière train et disparaître...revenir puis disparaître...revenir puis disparaître à nouveau...tantôt en patinant sur place, tantôt en valsant les quatre fers en l’air hurlant le FFFFFFFFFFwwaaaâââââoououououo le plus désespéré.

Nils se déplaça vers l’avant se cramponnant et maintenant la capuche de sa gabardine.
Il voyait maintenant distinctement Fwaou être balloté ça et là.
A la vue de son nouveau maître, le chien se mit à secouer sa queue tordue et tenter vainement de le rejoindre.

Nils se rapprocha dangereusement de l’avant afin d’attraper l’animal.
Une vague vint faucher les jambes du jeune homme qui se retrouva dans la même position que le chien tous deux glissant dangereusement vers le bord du bateau.

Nils se retourna sur lui-même, à plat ventre, et tout en glissant vers le bord du bateau, saisit un cordage, prit appui sur une poulie en bois, et se balança en direction du chien.
Il saisit au passage le chien par la queue, avant de le ramener d’une main contre son torse.
Alors que le bateau s’était restabilisé, Nils se rendit compte qu’ils étaient tous les deux suspendu dans le vide à tribord. Il cria à l’aide mais avec le vent et la pluie, la houle et les gémissements du bateau, il ne s’entendit même pas.
Nils, qui s’était enroulé le cordage autour de l’avant bras, le serrait encore plus fort de peur de lâcher et de se faire avaler par la mer.
Il cria de nouveau:

Au secours, à moi!!!!!!!! je suis ici!!!!!!!!!!! Au secours!!!!!!!!!!!

Post n°29
<Nils Popperpot>

Alors que Nils hurlait pour se faire entendre, une vague plus haute que les autres manqua de faire chavirer le navire. Nils fut projeté en l’air, toujours accroché à la corde et des membres de l’équipage l’aperçurent.
Après avoir heurté la coque et retombant Nils lâcha légèrement la corde, le faisant descendre d’un bon mètre encore puis se ressaisit.
C’est quand il sentit la corde être hisser que Nils comprit que on l’avait vu.
Alors que les hommes le remontaient, une vague fit passer un des marins par-dessus bord et Nils dans une vision d’horreur vit le pauvre homme tombé les yeux écarquillés, la bouche ouverte mais sans son. La fureur de la mer avait noyée le hurlement de cet homme avant celui-ci.
Des marins le hissèrent sur le pont et le ramenèrent vers la cabine.

Ils naviguèrent deux heures de plus dans ces conditions et atteignirent le port de Port-Pergas.
Les dégâts causés par la tempête étaient conséquents.
Le bateau avait souffert et il manquait un certain nombre de personnes à l’appel, dont celui qui avait tenté de sauver Nils.

Une fois à terre, les hommes déchargeaient le bateau sans un mot tout le monde semblait être sous le choc. Une pluie dense s’abattait sur la ville et les orages et le vent, si présents pendant la traversée, semblaient s’être arrêtés aux portes de la ville. Les lumières qui déchiraient le ciel dessinaient les contours de la ville et le va et viens des hommes entre le navire et l’entrepôt donné un air de cortège funèbre. Nils encore terrifié par cette expérience et encore trempé, grelotait sous la pluie avec le chien dans sa gabardine aussi trempé que lui.
Le capitaine vint à sa rencontre.

Il avait le regard noir, l’air effrayé et encore paniqué, il saisit Nils par les épaules.

Comment...comment savais tu cela...je ne l’ai pas vu arriver..comment cela se peut... ?

Je l’ai senti dit Nils en claquant des dents. J’ai le pouvoir de sentir les changements climatiques mais c’est un don que je ne maîtrise pas encore...Je n’avais jamais ressenti cela avant...

Je suis désolé de ne pas t’avoir écouté...tant de mes hommes manquent à l’appel...je regrette tellement... le capitaine était sous le choc.

Nils prit la direction d’une auberge pour passer le reste de la nuit, il marchait le regard vide dans la rue sombre de Port-Pergas.

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[mdj, retirez moi le saucisson de mon inventaire, je l’ai mangé durant le voyage entre tristerive et PP,merci]
[S : Fait]