[Nils Popperpot]Chapitre 1: une cueillette mouvementée[fini]

Post n°25
<Nils Popperpot>

action précédente: "Tristerive"

Il marcha les quinze premières minutes la tête dans ses pensées.
Le but était à présent de récupérer un maximum de matières premières pour faire des potions.
Il était bientôt à cours d’argent et sa seule possibilité d’en faire était de vendre des potions faites par ses soins.
Il voulu longer la rivière pour trouver des anges. D’après la guérisseuse, la situation géographique était propice pour ce type de végétal.
Mais il tomba d’abord sur des baies d’aubépines dans les tas de ronces qui bordaient le chemin en direction du gué de Tristerive. Il en ramassa une vingtaine et les plaça soigneusement dans la besace de cuir.
Il continua sur ce même chemin puis il bifurqua avant d’atteindre le gué.

En coupant à travers champs, il pensait pouvoir faire le plein de fleurs sauvages et fleurs des prés.
Il s’aventura par deux fois dans des champs en jachère sans résultat.
Il prit alors la direction des bois, à l’orée de la sombreforêt.

Il prit une pause et bu un peu de son eau.

A vu d’œil cela faisait maintenant deux heures qu’il était partie de Tristerive et il n’était pas encore l’après-midi.

Quand il reprit ses recherches, il se mit en quête de tous ce qu’il pourrait trouver dans les bois.
Sa précédente expérience en forêt ne l’incita pas à entrer plus en profondeur dans la sombreforêt.
Après une heure supplémentaire, il ressortit de la forêt avec sept champignons chêne, une quinzaine de fleurs de fougères, cinq colls et seulement deux amanites.

Il s’était retrouvé dans une clairière remplie de fleurs des prés. Il en cueillit une bonne vingtaine et se remit en marche vers la rivière.
Il récupéra un sentier et longea un champ cultivé de moitié.
Il en profita pour sauter la barrière et récupérer une quinzaine de fleurs sauvages qui avaient pris terre ici.

Il continua et se retrouva dans une zone assez marécageuse. Elle semblait être entretenue car des pousses de roseaux sortaient de l’eau de manière régulière. Ce terrain devait être à un agriculteur car il se découpait en parcelle parfaitement dessinée.
Il fouilla à travers les roseaux dans la boue. La chaleur de l’après-midi faisait tournoyer des quantités faramineuses de moustiques en tous genres et Nils ne manqua pas de ce faire piquer à plusieurs reprises. Lui qui était habitué au froid intense des monts du Nord, il ne connaissait que très peu l’ambiance de bayou qui régnait ici.
Il reconnu très vite les Anges qu’il recherchait.
Il en trouva une douzaine parmi les roseaux. La joie pouvait se lire dans ses yeux.

Alors qu’il contemplait sa besace qui se remplissait à mesures que la journée avançait, un lot d’aboiements le sortit de sa contemplation mystique.

6 chiens de garde surgirent et le prirent en chasse.

...C’était bien la propriété de quelqu’un....

Post n°26
<Nils Popperpot>

Nils se mit à courir à travers les champs levant les genoux au torse.
La meute de chiens se rapprochant inexorablement, il fit le pari de passer une haie en fosbury.
En atterrissant sur un tas du fumier, il se releva immédiatement tant à cause de l’odeur que par la vue des chiens sautant sans problème la haie.

Il récupéra par hasard le sentier qui menait à la rivière quand le premier chien lui attrapa le bras. Par chance, il lui déchira la gabardine sans pouvoir lui attraper la chair.
Nils hurla et tout en courant dégaina sa dague.
Il arriva à une croisée de chemin mais prit dans son élan, il n’eût d’autres choix que de continuer tout droit.

Un des chiens n’était plus qu’à cinq mètres de lui.

Il emprunta un ponton pour barque et fonça droit vers le bout. Il aperçu un bateau de commerce à fond plat passé à quelques mètres du bord du ponton et piqua le sprint final avec le chien à un poil de griffon de lui.

Alors qu’ils atteignaient le bout, Nils prit un dernier appui et sauta et le chien lui emboita le pas . Les bateleurs regardaient la scène, médusés.

Nils en sautant beugla un message aux marins :

AAAAAAAAAhaaaaaaaEEEEEEEEEuuuuuuaaaaaAaaaaaaaaaah !

Le chien, les quatre pattes dans le vent, fit de même :

FFFFwââââOOOOOOOuuuuuuOOOOOOoôôôôôôôôôôôô

...Et il saisi une des parties charnues du postérieur de Nils.

Ils vinrent s’écraser tous les deux sur le pont du bateau.

Les marins encerclèrent le chien visiblement apeuré et Nils, dont quelques larmes perlaient des yeux, se tenait l’arrière train en se mordant les lèvres inférieures...

Quelques minutes après, alors que le bateau avançait encore sur la rivière, que le capitaine s’était occupé de Nils et que les marins avaient attachés le chien, Nils s’adressa au capitaine :

Merci, je suis désolé pour cette irruption, mais j’étais en mauvaise posture. Ces chiens m’avaient pris pour cible.

Ce n’est rien...la morsure n’est pas trop profonde mais tu vas avoir du mal à t’asseoir pendant un moment...dit-il en rigolant...

Nils se rapprocha du chien. Celui-ci était tout penaud, les oreilles en bernes, le museau vers le bas et les yeux larmoyants, la queue entre les jambes.

Fwaââou...ou...fit-il.

Ah bravo, dit gravement Nils en fronçant les sourcils, les mains sur les hanches ...tu fais moins le fier maintenant !

Fwouou...fit le chien en baissant la tête.

Ouais...ouais...dit Nils à moitié attendri par son attitude...fais bien gaffe à ta gueule sinon je te balance par-dessus bord !

Fwô...fit le chien en s’allongeant...

Nils s’assura qu’il n’avait rien perdu pendant son saut en longueur et si rien ne s’était cassé.
Tout aller bien alors il se dirigea vers le capitaine.

Et où allais-tu avant de surgir sur mon bateau ?

J’étais allé à la cueillette, répondit Nils.

Bon nous nous arrêterons bientôt pour vous redéposer tous les deux sur les berges, je suppose que tu habites Tristerive ? demanda le capitaine.

Et bien en fait j’étais sur la route de Port-Pergas...

Port-Pergas?! c’est notre destination, nous transportons du blé vers Port-Pergas, si tu veux tu peux rester avec nous tu y arriveras plus vite qu’à pied...ou à dos de chien...dit le capitaine en regardant le pauvre chien pouilleux sur le pont.

C’est gentil, répondit Nils, mais hélas je n’ai plus de sous et je ne peux pas rémunérer vos services.

Et bien tu frotteras le pont dit le capitaine et tu éplucheras les patates...accord conclu ?

Accord conclu, dit Nils avec appréhension...

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]mdj, ajoutez moi les ingrédients récupérer lors de ma journée de cueillette :
19 baies d’aubépines, 7 champignons chêne, 15 fleurs de fougères, 5 colls, 2 amanites, 21 fleurs des prés, 14 fleurs sauvages, 13 anges, s’il vous plaît]
[S : Désolé, mais tu trouves trop de plantes, surtout lorsqu'on voit le nombre impressionnant d'éléments peu fréquents.
Tu obtiens donc au final, 14 baies d’aubépines, 4 champignons chêne, 11 fleurs de fougères, 5 colls, 2 amanites, 16 fleurs des prés, 10 fleurs sauvages, 3 anges.
Tu peux dire qu'une bonne partie de tes plantes s'est faite écraser lors de ton escapade.]

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