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 [Salta] de P-P à Hek'Adir

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Salta
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Salta


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MessageSujet: [Salta] de P-P à Hek'Adir   [Salta] de P-P à Hek'Adir EmptyJeu 28 Aoû - 10:18

Post n°16
Salta


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Un voyage tranquille. La houle clémente, le sommeil lourd, l'équipage silencieux... Salta passe le temps du trajet en alternance entre des sommes profonds et des réveils agités. Mais elle ne réunit pas le courage nécessaire à se redresser, attend, se rendort. Après quelques heures de ce lassant petit jeu, Salta sent une pointe de faim tinter dans le creux de son ventre. Bon, je m'incline. Salta raidit son dos, saisit l'arrière de sa tête avec une main pour soulager les muscles de son cou encore brouillés, et s'assoit sur son séant, le bras gauche ballant et les yeux un peu bouffis. Elle observe sa cabine.

La porte en est toujours ouverte, et bute contre une coiffeuse rachitique et branlante, clouée au plancher par trois pieds sains et un moignon brûlé, et émergeant du mur à quelques pouces du nez de Salta. Elle occupe le centre du mur qui lui fait face... Quand à l'autre mur, la couchette en prend toute la longueur. La porte est percée sur toute la largeur de gauche, et un petit cadre affreux, bleuâtre et informe, trône gaillardement en face de l'ouverture. Salta a vite fait le tour, bougeant précautionneusement la tête. Elle grimace. D'abord, manger. Dans sa menue besace, Salta attrape le poisson et le contemple stupidement un moment. Elle ne le mangera pas cru... Elle se lève, ouvre sa porte et appelle. On vient finalement, et on la regarde d'un air bougon, du haut de ses quatre pommes. Le poisson contre une bonne miche et une cruche d'eau. " Que j'y perde ou pas j'm'en moque, j'veux manger, point. " Hochement de tête, fuite rapide avec le poisson. Et Salta le regrette aussitôt. Il ne reviendra pas. Mais si, le moussaillon revient, la miche sous le bras, la cruche dans la main. Salta remercie, l'oeil luisant, et se barricade à nouveau à l'intérieur. Elle mange presque à sa faim.

Bon, s'occuper de ces saletés là maint'nant... Elle ouvre la petite coiffeuse, y trouve deux longs rubans, de deux pouces de large, et entreprend d'en sectionner un avec ses dents. Puis elle cherche des yeux un autre matériau quelconquement utile. Elle s'accroupit et arrache le restant du moignon du pauvre petit meuble. Mais il est irrégulièrement conique, échardé, noircit. Salta s'installe dans sa couchette, dos au mur, cale le bout de bois entre ses genoux, et le taille lentement du tranchant de sa lame jusqu'à ce qu'il semble s'apparenter à une petite planche. Elle l'enroule ensuite dans un fragment de ruban, puis le plante entre l'os de son menton et sa clavicule. Elle le fixe ensuite en cette position en enroulant serré la longueur de tissu restante. Elle s'y reprend quatre à cinq fois avant d'être satisfaite. Sa tête est immobilisée, son hématome - maintenant tirant sur le jaune verdâtre - ne l'élancera plus sous ses actes manqués.

Salta s'octroie un sourire et se contemple un moment dans la petite glace qui lui fait face. Sa tête penche un peu de côté, et son immobilité fait naître une curieuse impression, un peu inquiétante peut-être. Elle soupire, satisfaite. Le problème de l'épaule sera rapidement réglé. Avec moult précautions, Salta retire sa chemise, se félicite d'avoir trouvé deux brins de rubans et entreprend de nouer le second encore inutilisé autour de son épaule et de son torse. Très maladroitement, elle n'y parvient pas d'une seule main. Elle se force alors, avec une grimace, à lever sa main gauche sur sa poitrine et maintenir son coude gauche contre ses côtes. Elle serre fort. S'amputer d'un bras pour une période l'inquiète. En cas d'urgence elle en aurait besoin, elle est seule. Cette pensée la frappe alors qu'elle cherche sa chemise. Elle se regarde alors à nouveau dans la glace. Non, mauvaise idée. D'un coup de lame, elle tranche son entrave et laisse son bras retomber lourdement. Tant pis. Bien, la suite.

Elle hèle un marin, lui demande un bacquet, plein d'eau. On lui apporte après un temps d'attente qu'elle ne se permet pas de critiquer. Les regards se coulent avec surprise et inquiétude sur l'échaffaudage qui lui maintient le menton. Elle en prend note, mais sans surprise. Elle se dévêt, jette ses fripes dans le bacquet, et les frotte bon-an mal-an, d'une seule main ou presque. Elle s'interrompt fréquement, tombe en arrière sur le fondement et repose son dos sur la couchette en bois. Quelques minutes passent, elle s'y remet. Elle demande à ce qu'on lui change d'eau deux fois avant que ses jupons retrouvent leur couleur de sable acide, et que sa chemise paraisse à nouveau rouge. Enveloppée dans l'unique drap de la couche, elle suit deux fois de ses yeux de braises les matelots emporter puis rapporter le bac d'eau. Ils savent se tenir, elle leur en est gré.

Elle appelle une dernière fois.

" J'ai fini avec le nettoyage. 'Pouvez le ram'ner... Par contre, 'pourriez m'aider à monter sur le pont ? J'dois faire sécher tout ça avant qu'le soleil soit plus là... "

L'homme est sec, courbé, un peu ratatiné. Elle le sonde. Il s'interdit de baisser les yeux sur sa tenue. Elle réfléchit un moment, puis se retourne, saisit ses vêtements et les tend à bout de bras au marin.

" Faites le pour moi alors... Pis qu'on m'les vole pas... "

Affrontement de regards, le marin opine, arrache un sourire à Salta, prend le tissu qui goutte sur le parquet et se tient alors raide dans l'encadrement de la porte. Salta ne comprend d'abord pas, puis, avec un soupir excédé, elle récupère sa bourse sous la paillasse, en tire trois pièces, les tend. Négatif. Elle tire deux pièces de plus. L'homme ouvre les doigts et les replonge bien vite sous sa guenille humide. Bien. C'est fait.

Salta se rallonge, et somnole sur une durée indéfinie. Elle se masse doucement l'épaule sans savoir si c'est utile, elle se noue sa tignasse de lion avec un monceau de ruban survivant, s'étend à nouveau, inerte et l'esprit vide. On toque. " Entrez ! " Le marin, ses vêtements à la mains, secs. Salta les attrape avec agitation, remercie sèchement, attend que la porte soit refermée, puis se rhabille précipitemment. Secs et à peu près propre.s Malgré l'échafaudage qui lui immobilise la tête, Salta est à nouveau présentable. Elle soupire de soulagement, et entend le hurlement annonciateur de l'arrivée.

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