[Leelou Lovara] Quelques nouvelles

Post Quatre Vingt Treizième
Leelou Lovara

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La journée précédente avait été lourde. Lourde pour le corps surtout mais aussi pour l'esprit. La Tsigane avait besoin de se détendre. Quoi de mieux pour ça de retourner voir Sylvia ? Les deux jeunes femmes n'avaient pas longtemps été ensemble mais Leelou avait trouvé en elle une amie, tout comme Anjali. De plus, retourner au château serait pour elle un moyen de revoir Al Sotral. Elle devait bien avouer que derrière ses airs imposant, le jeune prince ne la laissait pas indifférente et les récentes batailles de Sryam avaient pu l'exposer à Nethfer.

C'était donc la peur au ventre mais également joyeusement qu'elle quitta la Taverne du Pendu vers le Palais royal. Sur le chemin, elle avala trois quart de sa baguette et refila le reste à un mendiant dans la rue. Elle quitta les quartiers marchands sans problème et se retrouva alors dans le quartier noble. Elle passa devant le temple d'Anjali mais ne sachant pas qu'elle venait d'ici, elle n'y prêta pas attention. Elle apercevait au loin le Palais Royal. Plus que deux croisements et elle y serait.

Cinq minutes plus tard, la Tsigane arrivait devant la porte principale du palais. Deux gardes régulaient l'entrée dans celui-ci sous les mâchicoulis. Par chance, il n'y avait que deux personnes à vouloir entrer. Le tour de Leelou arriverait vite. Le premier des hommes était accompagné de sa femme. Des fermiers qui demandait qu'on lui rembourse sa terre, détruite par les soldats d'Outre-Mer. Les gardes les renvoyèrent chez eux "gentillement". Le deuxième voulait voir le roi pour demander une récompense. Il avait soit disant affronté une escouade d'Outre Mer et il les avait vaincu. Sans preuve, il fut lui aussi prié de repartir d'où il venait.

"Et vous ? Voulez quoi mam'zelle ? Lança-t-il vaguement.
-J'voudrais voir Sylvia.
-Sylvia ? Et pourquoi donc ?
-Parce que je voudrais la voir.
-Eh moi j'veux pas bouger d'ici pour aller la chercher. Bouda-t-il.
-Eh bien laisser moi entrer. J'irai la chercher moi même.
-Tu t'crois maligne ma 'tite ?
-Surement plus que toi.
-Eh ben à jouer au plus con, tu viens de gâcher ta chance d'entrer ma p'tite dame."

La Tsigane voulut continuer mais heureusement pour les nerfs du garde, Gontran passait sur la tour de garde et il reconnut immédiatement la voix de la Tsigane. Aussi vite que ses vieilles jambes le lui permettaient, il descendit les escaliers de la tour et vint à sa rencontre.

"Laissez la passer badauds. Vous avez devant vous la virevoltante Tsigane Leelou Lovara."

Grognon mais résigné, ils la laissèrent passer. Les retrouvailles entre le vieux maitre d'arme et sa dernière novice furent chaleureuse et le vieil homme le conduisit sur sa demande dans la chambre de Sylvia. La jeune servante n'était pas là mais la Tsigane et Gontran passèrent le temps en parlant de chose et d'autres.

Post Quatre Vingt Quatorzième
Leelou Lovara

La matinée de Sylvia avait été lourde au possible. Bien que jeune, elle était bien gradé parmi les servantes du palais. Et aujourd'hui était pour elle le jour de formation des nouveaux. Un travail pas très dur mais très ennuyant. Ce fut avec joie qu'à midi, elle rejoignit sa chambre afin de s'y isoler pour quelques heures avant de retrouver ses boulets. Malheureusement, elle ne pourra pas s'y isoler comme elle le souhaiterai. A quelques pas de la porte, elle reconnu la lourde voix de Gontran, le maitre d'arme. Il parlait manifestement avec quelqu'un.

"...C'est vous qui avez mis fin à l'existence de Tather ?!" S'exclama-t-il soudainement.

Leelou hocha la tête pour confirmer, un geste que ne verrai pas Sylvia encore à l'extérieur de la pièce. Depuis qu'elle était revenue de Hek'Adir, Gontran n'arrêtait pas de la questionner sur ce qu'elles avaient fait et vu là-bas. Un engouement trop intensif au gout de la jeune servante qui ouvrit la porte à la volée. Elle voulait crier sur le maitre d'arme mais la première personne qu'elle vit fut Leelou. Les mots ne sortirent pas de sa bouche. Elle resta immobile. Leelou se leva alors et se rapprocha d'elle. Elles s'enlacèrent ensuite chaudement.

"Comment ça va ? Demanda Sylvia les larmes aux yeux.
-Très bien et toi ? Répliqua Leelou, sans larme mais pas moins émue.
-Je vais bi...

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Après des chaudes retrouvailles entre les deux jeunes femmes, Gontran confisqua Leelou. De toutes façons, Sylvia devait retourner travailler. Le vieil homme était un peu hystérique. La Tsigane lui avait raconté l'épisode de Gar'Dhyr avec Tather, Constantin et Gorgus. D'après le maitre d'arme de Sryam, il s'agissait d'un nécromancien qui posait de plus en plus de problème à Sryam. Sa mort était une bonne nouvelle. Sur le trajet menant à la salle du trône, il posa de nombreuses question à Leelou.

"Qui a tué Tather ? Demanda-t-il.
-Un paladin au service de Neis. Malphas Harasus. C'est le chef de notre groupe.
-La Congréagtion de Neis c'est ça ?
-Oui.
-Et toi ? Tu t'es battue ?
-Oui, contre son bras droit.
-Contre Constantin ?
-Oui.
-Et tu l'as battu ?
-Je l'ai ... Tué ... Dit-elle en baissant les yeux.
-Tué ?! Mon entrainement t'a servi ?
-Je suppose.
-Tu n'as pas à avoir honte d'avoir tué cet homme.
-Je n'ai pas honte ! Rétorqua-t-elle immédiatement. C'est juste que c'était la première fois. J'ai un peu de mal à l'oublier.
-Je sais ce que ça fait. Ça passera.
-J'espère bien. Car on ne compte pas s'arrêter là. La Congrégation de Neis veut s'attaquer à Agramand. Un nécromancien cent fois plus puissant que Tather et qui hante la Sombreforêt.
-Je sais qui est Agramand. Dit-il sombrement. Je viens de Norgod. C'est un autre calibre ... Tu te sens prête à l'affronter ?
-Je ne sais pas ...
-Je peux continuer ta formation si tu veux ...
-Je ne pense pas que vous puissiez m'apprendre beaucoup plus de choses. Sans vouloir vous vexer, je pense que ce sera plus utile pour moi de suivre l'enseignement d'un enchanteur de Hautesylve.
-Ah ... La magie ..."

Mais leur conversation ne put durer plus longtemps, ils arrivaient devant la porte richement décorée de la salle du trône. Un garde était posté devant celle-ci. Il était assez grand et Leelou le reconnut tout de suite. Il s'agissait d'Aldric, le fils de Gontran. L'homme qui avait "recruté" la Tsigane quelques jours plus tôt dans la Taverne du pendu. Du sang avait coulé depuis devant Sryam mais il était toujours. Il avait d'ailleurs une bien meilleur mine.

"On vient voir Al-Taric.
-Tu connais mes ordres. Je ne peux pas te laisser entrer sans raison. Dit-il, ignorant Leelou. Il semblait même qu'il ne l'avait même pas reconnu.
-Elle est fait partie du groupe qui a anéanti Tather. Je pense que cela intéresse le roi non ?
-Bonjour Aldric." Lança Leelou, souriante, alors qu'Aldric deignait enfin la regarder.

Il fallut quelques secondes au second des armées Syramnite pour se rappeler qui elle était et ce qu'elle avait fait puis considérant la nouvelle et l'estime du roi et de la reine envers la Tsigane, il demanda au deux visiteur d'attendre pendant qu'il entrait dans la salle. Quelques secondes plus tard, il rouvrit la porte leur faisant signe de rentrer. La pièce était encore plus luxueuse que la suite royale. Il y avait des joyau sur tous les murs. Au centre de la pièce, plus avancé se trouvait le trône du roi Al-Taric, et un peu en retrait se trouvaient deux autres sièges. L'un inoccupé, surement celui de la reine et l'autre, occupé par Al-Sotral.

Le roi ne disait rien et attendait que Gontran ou que la Tsigane prennent la parole au contraire de son fils. Le prince était tendu. Leelou l'avait toujours vu ainsi mais cette fois-ci, elle se doutait que ça ne venait pas d'Outre-Mer mais belle et bien d'elle. Il était, pensa-t-elle, à la fois content de la revoir mais aussi exaspéré de son attitude passé qu'il n'avait surement pas digéré.

Devant son roi, Gontran s'agenouilla. Leelou hésita longuement puis s'agenouilla à son tour. Ce n'était pas son genre de s'agenouiller devant quelqu'un, surtout si cette personne n'est pas son roi, mais afin de calmer le prince qui la fusillait du regard, elle s'exécuta.

"Vous avez des nouvelles de Tather parait-il ? Commença le roi.
-Oui mon roi. Répondit Gontran en indiquant à Leelou de se lever pour en parler, ce qu'elle fit.
-Je viens vous annoncer sa mort ainsi que celle de son bras droit, de Gorgus et de tous ses hommes.
-Ah oui ? Et comment puis-je en être sur ?
-Je n'ai pas de preuve avec moi mais si vous arrivez à contacter quelqu'un du village de Gar'Dhyr, il pourra vous confirmer que la Congrégation de Neis a mis fin à son règne de terreur. Continua-t-elle.
-Hum ... Parce que c'est vous, j'envoie un cavalier la-bas. S'il s'agit que c'est vrai, vous serez récompensé. En attendant, sortez s'il vous plait. Revenez dans deux jours si vous ne m'avez pas menti."

Leelou s'inclina de nouveau et quitta la pièce suivie par Gontran. Une fois dehors, le vieil homme souffla quelques mots à son fils puis il indiqua à la Tsigane de rester là ou elle était. Il s'en alla ensuite. Une drôle d'attitude, connaissant le vieil homme mais la Tsigane lui obéit et elle attendit. Trois coup furent frappé sur la porte, venant de l'intérieur de la salle du trône et Aldric indiqua une porte à la Tsigane. Elle s'y engagea et se retrouva alors dans une salle vide de monde. Une salle banale à coté de celle du trône. Elle referma la porte par laquelle elle venait d'entrer et au même moment, la porte d'en face s'ouvrit. Un homme pénétra alors dans la pièce. Il s'agissait d'Al-Sotral.

[MDJ (Saega) : que veut Al Sotral à la Tsigane ?]

Al-Sotral fit signe à la tsigane de prendre un siège. Une fois cette dernière installée, il se permit de s'assoir à son tour, face à elle. Il ne savait pas comment réagir exactement.

Et, leur dernière rencontre datait un peu. Enfin rencontre est un bien grand mot. Il avait assisté à sa prestation - magnifique au passage. Ensuite, charmé par sa beauté, il lui avait fait des avances. Mais, ce qui l'avait le plus marqué, c'est la façon dont il s'était fait rembarrer.

Non, pas rembarré, plutôt repoussé gentiment pour qu'il puisse prendre un élan plus grand. La façon dont elle avait refusé de le voir ressemblait à une invitation. Mais, il avait compris une chose. Ca ne servait à rien d'être aussi direct avec la jeune femme.

Pendant plusieurs jours, il en avait voulu à Leelou. Comment avait-elle osé se refuser à lui ? Comment avait-elle pu lui faire ça ? Mais, au fil des jours, sa frustration disparaissait et son angoisse augmentait. Pour lui, une femme ne devait pas faire de choses dangereuses que les hommes étaient capables de faire aussi bien voire mieux.

Enfin, après un petit silence gêné, il se lança.

"..." Il n'arrivait pas à trouver la bonne formulation. Il ne voulait pas paraître trop timide, mais ni trop engageant non plus.

Finalement, il parvint à demander à Leelou de sortir avec lui. Pas quelque chose de très important, seulement de faire une simple balade en ville. Depuis la fin de la guerre, il n'avait pas eu beaucoup de temps pour profiter du soleil. Alors, quoi de mieux que d'être exposé à deux soleils à la fois - la grosse boule d'hydrogène très loin de la terre et la tsigane. Il espérait ne pas avoir été trop engageant. Il attendait la réponse, qu'il espérait positive, avec une impatience non feinte ni dissimulée.

Post Quatre Vingt Quinzième
Leelou Lovara

La Tsigane ne s'attendait pas à être invité par le prince de Sryam à une balade dans la ville. Elle le connaissait arrogant et fier. Ce nouveau trait de caractère lui était complètement inconnu. Elle n'avait même jamais imaginer qu'un homme de sa stature serait un jour impressionné par elle. C'était flattant, même pour une Tsigane, et ses joues rosirent légèrement. Elle baissa un instant les yeux puis se ressaisit. Elle soutint le regard du prince et lui répondit lentement, cherchant ses mots afin de faire le plus d'effet.

"Soit. J'accepte votre offre mais juste le temps d'une heure." Dit-elle en se levant et en se tournant vers la porte, lui faisant ainsi dos.

Son cœur battait à toute vitesse dans sa poitrine. Elle savait que si elle poussait trop loin ce petit jeu, elle risquait de le perdre mais en même temps, sa fierté de Tsigane l'empêchait de se laisser faire. Il fallait la mériter. Toutefois, le prince pouvait sentir dans son ton et dans ses mouvements nettement moins d'assurance qu'auparavant. La Tsigane le savait et c'était une des raisons qui l'avait poussée à se retourner.

Le prince se leva à son tour de sa chaise et rejoignit la Tsigane devant la porte. Dans un geste de galanterie, il lui ouvrit et l'invita à quitter la pièce en première. Le prince étonna une nouvelle fois la jeune femme qui franchit l'encadrement sans dire un mot. Il la pria ensuite de la suivre et la guida à travers le palais. Le luxe de ce dernier étonnait toujours autant la Tsigane. De riches enluminures ornaient les murs, le tout, serti de pierres précieuses. Rubis, saphir, malachite, émeraude, topaze etc. Il y en avait de toutes tailles et de toutes formes. Bien que complètement désintéressée par l'argent et la richesse, Leelou ne pouvait qu'envier la Reine de Djel'Fa qui vivait ici.

Après quelques minutes de marche dans les longs couloirs du palais, Leelou et Al-Sotral arrivèrent dans la cour privée du palais. Elle était petite mais magnifique. Située tout en haut du palais, sur une terrasse, c'était un vrai paradis terrestre surplombant tout Sryam et une partie de Djel'Fa. On pouvait apercevoir la mer au sud et la vaste étendue de désert à l'ouest.

Pendant que le prince congédiait les gardes, la Tsigane restait bouchée devant un tel spectacle. Le prince avait réussi à toucher une corde sensible. Une fois qu'ils furent seuls, il lui prit doucement la main et l'entraina au fond de la cour ou une petite forêt avait poussé. En s'en approchant, Leelou perçu le bruit de l'eau qui coule. Effectivement, à l'intérieur de cette végétation, un petit cours d'eau s'écoulait paisiblement.

Ainsi à l'ombre, l'air était frais et très respirable. Elle retira ses bottes de cuir délicatement et retroussa le bas de son pantalon. Ses vêtements étaient déjà usés. Le voyage entre Gar'Dhyr et Sryam les avait fatigué et la Tsigane se sentait mal, ainsi vêtue au cœur de ce paradis. Elle hésita un instant et le prince le devina. Il s'assit contre un arbre en acquiesçant. La Tsigane mit alors délicatement les pieds dans l'eau et s'avançait au centre du petit cours d'eau. Le soleil perçait légèrement les feuilles des arbres les entourant rendant la vision de la Tsigane au milieu du ruisseau angélique.

Elle s'accroupit ensuite et retroussa ses manches afin de rentrer ses mains dans l'eau. L'agitation de la ville ne montant pas jusqu'ici, on ne percevaient que le bruit de l'eau qui s'écoule, le vent qui secouait légèrement les branches et le sifflement d'un petit oiseau dans un arbre. Ce dernier attira la Tsigane qui chercha à le localiser comme une gamine. Le prince leva alors le bras et tendit son doigt. Le petit animal s'envola et alla se poser sur le perchoir improvisé. Il roucoula à nouveau puis s'envola laissant le prince de Djel'Fa et la princesse déchue des Tsiganes seuls.

Le silence qui les entourait devint alors pesant. Le prince était toujours adossé à son arbre et la Tsigane les pieds et les mains dans l'eau qui ruisselait doucement. Ni l'un ni l'autre se fixaient mais ne savait quoi dire. Ce fut Al-Sotral qui brisa le silence en demandant à la Tsigane de le suivre à nouveau. Il se leva et se rapprocha d'elle, lui tendant ses mains afin de l'aider à quitter le petit cours d'eau. Il l'entraina ensuite hors du petit bosquet sans lui laisser le temps de récupérer ses chaussures, la guidant vers l'intérieur du château.

La Tsigane, les pieds nus et encore légèrement humide, et le prince parcoururent tous les deux quelques couloirs, laissant derrière eux de fines traces de pas. Ils finirent par arriver devant une porte que Leelou connaissait bien. Le prince pénétra à l'intérieur, laissant la jeune femme seule dehors. Deux gardes et trois suivantes passèrent dans le couloirs, regardant étrangement la jeune femme qui était devant eux. La raison de leur comportement était simple : Elle était pieds nus dans des vêtements sales le tout en plein cœur du palais royal de Sryam.

Heureusement, Al-Sotral ressortit rapidement tout en invitant Leelou à entrer dans la salle. La jeune femme ne se fit pas prier et entra rapidement, heureuse de ne plus être observée comme un mendiant dès que quelqu'un passait dans le couloir. Comme elle s'y attendait, Sylvia était là. C'était sa chambre après tout. Les deux jeunes femmes s'étaient déjà vues plus tôt mais quelque chose avait changé chez la servante. Elle était plus joyeuse. Que lui avait dit le prince ? Ce dernier quitta la chambre et referma la porte derrière lui sans explication. Leelou se tourna alors vers Sylvia avec un air interrogateur.

"Il veut que tu essayes ça ..." Dit-elle en lui tendant un paquet.

[J'ai mis beaucoup de cœur dans ce post. J'espère que vous aurez autant de plaisir à le lire que j'en ai eu à l'écrire^^.]

[MDJ (Saega) : quel type de vêtements se trouvent dans le paquet ? J'aimerai une description complète SVP ^^.]

[S : Tout d'abord, tu aurais pu demander un autre MDJ, non mais ^^
Dans le paquet, tu vas trouver :
Un petit message : Accordez-moi cette danse.
Une tenue très légère d'un rouge très prononcé. Elle est en soie. Il y a des motifs de roses d'un rouge plus pâle reliées les autres aux autres par des tiges sinueuses dorées.
Il y a une sorte de voile pour recouvrir légèrement ton visage. Il est identique au reste de la tenue.
Cousu en bas de la sorte de robe carmin, il y a de minuscules pièces d'or qui pendent au bout d'un fil argenté de 2-3 millimètres.
Pour le reste, à toi de décrire. J'espère que c'est mieux. De plus, ça permettra peut être de faire le remake de votre première rencontre ^^]

Post Quatre Vingt Seizième
Leelou Lovara

La suivante tenait dans ses mains un petit paquet. D'après les dires de Sylvia, il contenait des vêtements. Leelou prit le paquet délicatement et l'ouvrit avec la même douceur. Un lourd silence régnait dans la pièce et il était dommage qu'Al Sotral ne soit pas présent pour voir la réaction de la Tsigane. C'était rouge. Par chance, c'était une couleur que la Tsigane appréciait beaucoup. Sans voir plus que ça la forme des vêtements encore pliés dans leur emballage, Leelou lit le petit parchemin à voix haute.

"Accordez-moi cette danse."

Son regard croisa ensuite celui de Sylvia qui souriait. Leelou elle ne savait pas quoi faire, quoi dire. Elle s'était déjà faite courtiser à de nombreuse reprises mais jamais par un prince. Sylvia sentit cette hésitation et elle lança toujours souriante :

"Ben sors la. Essaye là."

Leelou obéit et sortit la première partie du paquet. Il s'agissait d'un haut traditionnel Bédouin. Même sans le porter, on devinait facilement qu'il ne recouvrirait pas grand chose du corps de la Tsigane. La deuxième partie était une jupe elle aussi traditionnelle. Du même rouge que le haut, elle semblait bien légère. En troisième partie vinrent les sous-vêtements. Ils étaient dorés mais aucunement provocateur.

"Eh ben dis donc. Il nous sort le grand jeu.
-Pourquoi dis-tu ça ?
-C'est une tenue traditionnelle de Djel Fa. C'est une tenue que l'on n'offre qu'aux danseuses d'exception. C'est un grand honneur qu'il te fait là.
-... Leelou ne savait quoi répondre.
-Connais-tu nos danses ?
-Non pas vraiment ...
-Il va falloir que je t'apprenne. Al Sotral devra attendre que tu sois prête.
-Merci Sylvia ..."

Il s'agissait d'une tenue réservée aux danseuses d'exception. Leelou était comme figée. Elle ne savait pas quoi dire ni quoi faire. Heureusement que Sylvia était là. Elle prit le paquet des mains de la Tsigane et le posa sur une table. Leelou ne bougea toujours, réfléchissant à la signification de ce cadeau. Sylvia la sortit de ses pensées en la tirant par la main et en sortant de la salle. Les deux jeunes femmes passèrent devant Al Sotral qui attendait contre le mur. Sylvia lui indiqua d'un signe de la main que tout allait bien puis elle disparut avec Leelou au croisement le plus proche.

"Ou m'emènes-tu ? Demanda Leelou, revenant à elle.
-Prendre un bain. Tu es sale. Le voyage ne t'as pas fait que du bien à ce que je vois."

Leelou baissa les yeux. La suivante avait raison. Leelou n'avait pas prit de bain depuis celui à Gar'Dhyr. Elle n'était pas digne d'Al Sotral dans cette tenue et dans cet état. Heureusement que Sylvia était là ...

"Voilà. Dépose tes affaires ici. Dit-elle en désignant le haut d'un paravent. Je les ferai laver. Quoique ... Tu pourrais tout aussi bien les jeter.
-Je n'ai rien d'autre que ça et ma robe de Tsigane.
-Bien ... Je vais t'en faire apporter d'autres alors. Cuir ou Soie ?
-Je voyage beaucoup ... Le cuir convient mieux donc même si je préfère la soie.
-Oui, c'est plus féminin ... Je vais voir ce que je peux te trouver. Va te laver. La baignoire est derrière." Dit-elle en indiquant à nouveau le paravent.

Sylvia quitta ensuite la pièce en lâchant un "je revient", laissant Leelou seule. La Tsigane fit le tour du paravent, se cachant ainsi d'un éventuel visiteur maladroit et gouta l'eau de la baignoire avec son doigt. Elle était chaude. Un vrai délice. Elle regarda autour d'elle à la recherche de savon. Après un rapide tour, elle le trouva, posé sur un tabouret à quelques mètres de là. Elle rapprocha le tabouret près de la baignoire et commença à se dévetir.

Elle déboutonna lentement les boutons de son plastron en cuir. Sa peau pouvait à nouveau respirer et elle ne se priva pas. Le cuir de mauvaise qualité avait laissé toutes sortes de marques sur elle. Heureusement, elles auront disparu d'ici quelques minutes. Elle retira ensuite son pantalon. La aussi, le cuir avait marqué sa peau.

Pour la première fois depuis qu'elle avait été bannie du clan, Leelou allait pouvoir prendre soin d'elle. Son corps en avait bien besoin. Il portait encore les cicatrices de son combat contre Constentin et celui dans l'arène. Elle le sentait lourd. Elle avait surement perdu en agilité et gagné en force. Ce n'était pas vraiment son objectif en arrivant à Djel Fa.

Soudainement, toute sa vie défila devant ses yeux. Le temps ou elle passait du bon temps avec sa grand mère était révolu. Elle était morte, l'âge l'avait emporté. Puis Leelou s'était faite bannir de son clan, exilée en Djel Fa. Et la voilà maintenant à courir après les nécromenciens. Ce n'était pas vraiment ce qu'elle s'était fixer. Les moments de joies qu'elle venait de passer avec Al Sotral s'étaient estompé, laissant place à la tristesse.

L'instant de quelques secondes, une larme perla sur ses joues. Heureusement, le retour de Sylvia dans la pièce la fit revenir à elle. Elle essuya rapidement cette saleté de goutte d'eau, symbole de faiblesse (les Tsiganes sont trop fier pour pleurer), et glissa sa tête sur le coté du paravent, pour voir qui venait d'entrer.

"Je t'ai rapporté ça. Lança Sylvia et lui montrant une tas de vêtement qu'elle avait sur le bras. Allez ! Va te laver. Je te débarasse de ça."

[MDJ : Me retirer l'ensemble de cuir médiocre de Leelou ainsi que la cape.]

[Brise : le tout a été retiré]

Post Quatre Vingt Dix Septième
Leelou Lovara

Sylvia échangea les vêtements, déposant à la place des anciens les nouveaux. Sylvia avait trouvé un mixte de soie et de cuir mais Leelou ne savait pas trop encore ce qui l'attendait. Alors que la servante quittait une nouvelle la pièce avec les vieux habits de Leelou, la Tsigane se décida enfin à rentrer dans l'eau. Allongée dans la baignoire, la jeune femme contempla son corps. Il n'était plus aussi gracieux qu'antan. Quelques cicatrices ici et là. Plus de muscles là, moins de formes ici. On voyait ses cotes juste sous sa poitrine. Elle s'était vraiment négligée.

Même si dans l'état actuel des choses, elle restait une belle femme, Leelou n'aimait cette idée. Si elle voulait plaire au prince, elle allait devoir changer ça et Sylvia allait pouvoir l'y aider. La servante venait d'ailleurs de rentrer à nouveau pour la troisième fois dans la salle. Leelou ne s'en était pas rendu compte mais cela faisait déjà un bon quart d'heure qu'elle somnolait dans la baignoire.

"Ca va ? Demanda-t-elle.
-Oui ... merci. Répondit-elle, peu convaincue
-Je suis là si tu as besoin de moi." Acheva-t-elle, sentant le ton hésitant de Leelou

Leelou ne répondit pas et prit le savon dans ses mains. Elle commença à le frotter sur sa peau. D'abord les bras puis les jambes. La Tsigane n'en revenait pas d'avoir une peau si dure. Habituellement si douce, sa peau la repoussait. Elle continua de se laver. Vint le moment de frotter dans le dos. Comme elle s'y attendait, elle n'avait plus sa souplesse d'avant. Les combats, même peu nombreux, avait raidi son corps. Elle était incapable de se laver dans le dos.

"Sylvia, tu peux venir m'aider ?"

La Tsigane se tourna dans la baignoire, montrant son dos à la servante qui arrivait.

"Je n'arrive pas à me laver.
-Je vais t'aider. Laisse moi faire."

Elle prit le savon des mains de la Tsigane et commença à frotter doucement son dos, passant sur une cicatrice de son combat contre Constantin. Elle passa sa main dessus après le passage du savon.

"Qu'est-ce que c'est ?
-..."

Devant le mutisme de la Tsigane, Sylvia n'insista pas et termina de lui laver le dos.

"Voilà. J'ai fini. Tu veux une serviette ?
-Oui ..."

Sylvia se leva alors tandis que Leelou restait assise dans sa baignoire, la tête entre les genoux. Quelques secondes plus tard, la jeune femme revint avec une serviette. Elle l'ouvrit devant Leelou qui se leva et s'enroula à l'interieur. Pour la première fois depuis qu'elles se connaissaient, Sylvia voyait la Tsigane triste. Enroulée dans sa serviette, la Tsigane regardait le sol tristement.

"Qu'est-ce qu'il y a ?
-Regarde moi. J'ai changé. Je ne suis plus la femme que j'étais il y a un mois. Ma peau est devenue dure, rèche ; j'ai des cicatrices, des cernes ..."

Sylvia éclata de rire, coupant Leelou dans son auto-critique.

"En gros, tu te trouves moche ? Tu crois pas que tu en fais trop ? Regarde toi puis regarde moi. Tu as changé peut-être mais ça ne te rend pas moins belle qu'avant. Tu es différente. Elle fit une pause et regarda la Tsigane dans les yeux. Et ce qui marche dans un sens marche aussi dans l'autre. Dis-toi que tu peux être encore plus belle que maintenant. Allez, habille-toi !"

Sylvia attrapa les vêtements qu'elle avait apporté et les lança au visage de Leelou. Elle fit demi-tour et retourna au centre de la pièce, laissant la Tsigane seule derrière le paravent.

"Moche ? N'importe quoi." Dit-elle, continuant à rire.

Post Quatre Vingt Dix Neuvième
Leelou Lovara

Danser ... La dernière fois que Leelou avait dansé, seule sa première danse avait valu le coup. Les autres, elle était lourde, fatiguée par son combat, et ça ne devait pas ressembler à grand chose. Du coup, elle ne savait pas comment ça allait se passer aujourd'hui. Sylvia commença à jouer et l'air de la musique bédouine pénétra ses oreilles. Instinctivement, elle se mit en danser. Comme elle le craignait, elle était lourde. Ses muscles lui faisaient mal. Elle était courbaturée. Après quelques ondulations, elle s'arrêta devant le regard médusé de la servante.

"Qu'est-ce qu'il y a ?
-Il faut que je m'échauffe avant.
-Je vois ...

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

-Aaaaaaaah ...
-Tu vois ? C'était facile.
-Facile ? J'sais pas comment vous faites pour bouger vot' ventre comme ça.
-Tu te débrouilles très bien pour une étrangère crois moi. Il m'a fallut plusieurs années pour faire ce que tu as réussi en quelques heures. Tu mérites vraiment la Shindu.
-La Shindu ? La tenue que m'a offert Al Sotral ? Mer...
-NON ! Plus de remerciement. Tu l'as déjà assez fait pour aujourd'hui.
-... D'accord.
-Il est tard. Rentre à l'auberge. Le prince est prévenu que tu reviendras demain. Montre ça aux gardes à l'entrée pour qu'ils te laissent passer.
-Mer ..."

Mais devant le regard très explicite de Sylvia, Leelou ne termina pas sa phrase. Les deux jeunes femmes se levèrent puis quittèrent la pièce. A la sortie de la salle de danse, une vieil homme les attendait. La servante salua Gontran puis les laissa seuls. La Tsigane était encore plus épuisée que la veille mais elle avait retrouvé le sourire.

"Contrairement à ce que tu penses, j'ai encore deux ou trois petites choses à t'apprendre en ce qui concerne l'art du combat. Suis moi.
-Gontran ... Je suis épuisée ... Et je ne suis pas sur de vouloir continuer à me battre."

Gontran s'arrêta net, stupéfais par la réponse de la Tsigane.

"Et pourquoi donc ?
-La guerre transforme une femme. Depuis que j'ai quitté Sryam pour soigner Anjali, j'ai changé. Mon corps a changé. Il s'est raidi, musclé. Je ne pouvais plus danser comme avant. Je viens de passer cinq heures à danser avec Sylvia. C'est ça ma passion. C'est ma raison de vivre. Et ce n'est pas en guerroyant que ça s'améliorera.
-Je sais. Regarde toi, tu es faite pour la danse. Tu peux d'un simple mouvement de pas déclencher toutes les passions. A croire que tu es l'élue de Sikeh. Bien sur que le combat tel que je te l'ai appris n'est pas fait pour toi."

Leelou observait le vieux maitre d'arme sans dire un seul mot. Elle ne voyait pas ou il voulait en venir. Finalement, elle se décida à le couper alors qu'il s'élançait dans une nouvelle tirade d'éloge.

"Ou veux-tu en venir ?
-Lors de notre première rencontre, je t'ai seulement appris les bases du combat. Mais tu as un réel don, celui de danser. Alors utilise le !
-L'utiliser ? En combat ?
-Exactement. Tu ne connais pas les danse-lame ?
-Pas vraiment ?
-Viens, que je t'explique.
-Je ne peux pas aujourd'hui Gontran. Demain peut-être.
-Soit. Demain alors. Tu sais ou me trouver." Dit-il en s'éloignant de Leelou.

La Tsigane fit alors demi-tour et se dirigea vers la sortie du Palais. Elle salua les gardes qui se souvenait encore d'elle puis disparu au premier tournant.

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[MDJs : Me rajouter Collier de Sylvia SVP.]
[S : Collier ajouté]