[Leelou, Anjali et Anji] Retour chez l'pendu

Post 11 - Partie 1
Anjali

posts précédents : ==> ici.

Anjali avait suivit son guide en silence. Tentant de repérer la disposition des lieux et de se fixer quelques repères, au cas où elle souhaiterait revenir sur ces pas. Mais, au bout de 4 ou 5 changements de directions, elle était déjà à moitié perdue. Elle décida de ne pas s'en préoccuper. Sa priorité était de s'éloigner. En outre, elle savait pertinemment qu'elle ne pourrait rester dans cette ville, même si, pour le moment, l'idée avait toujours du mal à faire son chemin dans son esprit.

Une fois dans la taverne, elle déposa son baluchon sur le sol et s'assit, un pied en contact avec ses maigres possessions. Elle écouta Leelou passer sa commande et commanda à son tour :

- un filet de qualité avec des légumes, un pichet d'eau fraiche, deux pains ronds et une part de tome, je vous prie.

L'aubergiste lui annonça le prix (10 or). Elle fronça les sourcils mais paya sans faire de commentaires.

une fois que le tavernier se fut éloigné, elle répondit à la question que lui avait posé Leelou bien plus tot dans la soirée.

- Mon père est issu d'une famille noble qui s'enorgueillit des quelques titres accumulés au fil des différents mariages. Il possède un manoir dans le quartier où nous nous sommes croisé. Un héritage de l'un de ses oncles. Il se destinait au commerce lorsque les Outres-mers sont arrivés. Malgré sa jeunesse, il a fait partie des combattants dès les premières heures. Et aujourd'hui encore, il participe à chacune des batailles.

Son regard se perdit dans le vide. Dans sa voix, on avait pu percevoir nettement sa haine pour les outre-mers et, en même temps, la fierté farouche qu'elle éprouvait pour son père.

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Requète au MJ :
Merci de me retirer 10 or

[S : Fait]

Post 11 - Partie 2
Anjali


- On m'avait donné un ordre .. que je ne pouvais suivre.

Elle frémit et reporta toute son attention sur son repas. Elle commença par un peu de pain et de fromage. Ce n'était pas dans l'ordre des choses que de commencer par les laitages, mais elle avait faim.

- et ma désobéissance m'a valu d'être poursuivie par ces hommes que vous avez si gracieusement repoussé.

Comme l'aubergiste revenait vers leur table, elle se tut. Elle le remercia lorqu'il déposa son assiette fumante devant elle et reprit ses explications lorsqu'il fut de nouveau hors de portée d'oreille.

- en réalité, je crains fort de ne plus être en sécurité en cette ville.

Elle semblait parler plus pour elle-même que pour son vis-à-vis. Elle soupira comme elle prenait conscience des conséquences de sa décision.

- je n'avais jamais franchi les grilles... je ne sais pas... Je n'avait pas le choix.. Rowena.. pourquoi?? Pourquoi?

Elle refoula visiblement une forte émotion et se concentra sur son repas.

Post 11 - Partie 3
Anjali


Anjali pinça les lèvres. Elle en avait trop dit ou pas assez...

- c'est ma soeur, décida-t-elle de répondre après un long silence. Mais elle n'ajouta rien.

Elle termina son repas. Et se mit à observer les clients de l'auberge. Des soldats pour la plupart, reconnaissables à leur vêtements tant qu'à la façon dont ils beuglaient. Certains jouaient aux dés en échangeant des blagues grivoises tandis que d'autres se contentaient de bavarder en s'enfilant bière sur bière. Quelques marchands s'étaient installés à une table, un peu à l'écart. Ils parlaient bas, les têtes penchés les uns vers les autres, comme s'ils complotaient.

Soudain, elle demanda :

- je suis prêtresse de Nethfer. Pensez vous que je pourrais gagner ma vie en dehors de ces murs? En proposant mes services pour les enterrements, les bénédictions de soldats ... ou d'autres rituels.

Post 11 - Partie 4
Anjali


Tout comme sa voisine de table, Anjali ne put que remarquer l'arrivée du gradé dans la taverne. Elle le suivit du regard, creusant sa mémoire pour vérifier qu'elle ne le connaissait pas. Mais le visage de l'homme lui était réellement inconnu.

- Avec la cité en état de siège, ou presque, il va etre délicat de sortir, n'est-ce pas? fit-elle remarquer. Le soutien d'un militaire pourrait nous aider en les circonstances, ne pensez vous pas?

Post 12
Anjali


- des prières, oui, confirma Anjali. Et des bénédictions. Surtout des bénédictions.

Les servants de Nethfer ne faisait pas payer le temps qu'ils passaient à prier. Mais ils n'hésitaient pas à demander des sommes rondelettes pour des bénédictions en tout genre. Et Anjali n'aurait aucun scrupules à financer sa nouvelle vie de cette façon. Durant quelques instants, elle réfléchit à un moyen de faire savoir qu'elle était disposée à monnayer ses services dès l'instant.. Puis une idée lui vint.

D'un signe de la main, elle fit signe à l'aubergiste qu'elle requérait sa présence.

- J'aimerais vous demander de me rendre un service, dit-elle.

- de quel genre, le service, ma dame? demanda-t-il, quelque peu méfiant.

Anjali prit alors son air le plus autoritaire et son regard le plus solennel.

- je suis prêtresse de Nethfer, dit-elle (et, ce disant, elle releva sa manche gauche pour révéler son tatouage en forme de clef, symbole de sa fonction). J'aimerai que vous fassiez savoir à vos clients que je suis disposée à prier pour eux, voire même à appeler les bénédictions de Nethfer sur ceux qui sont prêt à en payer le prix.

L'aubergiste hocha la tête en signe d'acquiescement, mais répondit:

- Avec tout le respect que je puis avoir pour vous, Prêtresse, vous devez comprendre que je n'ai pas que cela à faire.

Anjali ressentit la réponse de l'homme comme un affront, et elle eut très envie de le gifler. Elle résista à la tentation cependant, car elle se rendait compte qu'un scandale ne la servirait pas. Elle pinça les lèvres et son regard se fit froid. Elle sortit une pièce d'or de son escarcelle et la tendit à l'aubergiste.

- Trouveras-tu le temps, désormais? demanda-t-elle.

- c'est bien possible, répondit le commerçant en empochant la pièce. Mais il ne semblait guère enthousiaste.

- et si je te promet 10% des paiement que je recevrai?


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Requète au MJ:

• Merci de me retirer 1 Or
  
• L'aubergiste accepte-t-il le marché?

.
[S : Fait, la réponse de l'aubergiste est plus bas.]

[Je vais pas MDJiter étant donné que j'apparais également dans le RP et que ça me concerne donc]

Post Quatorzième
< Leelou Lovara >

"Réfléchi un peu. Imagine la réputation de ta taverne si en plus de disposer les services normaux, propose des services spéciaux comme ça ?"

En entrant dans la conversation, Leelou comptait bien forcer la décision du tavernier. En plus d'être en bon terme avec lui, Leelou estimait de plus son argument de taille. Elle fit un clin d'oeil à Anjali et carressa le chat qui terminait son lait. Leelou remplit à nouveau le bol et le morfale se jeta à nouveau dessus. Elle l'observa attentivement en attendant la réponse du tavernier. Sa formation de montreuse d'animaux lui avait apprit les bases des soins aux animaux. La jeune Tsigane voyait bien qu'il n'avait pas manger depuis longtemps. Son poil était sale, ses yeux petits. Bref. Elle se rappelait que elle aussi pouvait divertir les gens à sa façon. Elle était Tsigane. Elle était montreuse d'animaux, même si sa spécialité était les ours ...

"Moi aussi je peux divertir les gens. Je sais jouer de la musique et je suis montreuse d'animaux."

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[MDJ : même chose :p]
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Le tavernier avait l'air intéressé par la proposition de la prêtresse, seulement il avait peur de s'attirer les foudres des autres membres de l'ordre religieux consacré au dieu Nethfer, mais l'appât du gain était le plus fort. Seulement, la proposition d'Anjali était trop peu importante pour ce qu'elle lui demandait, mais il n'était pas pour autant inhumain, donc il chercha un moyen de satisfaire les deux parties, même si son marché tournerait probablement en sa faveur, mais de cela, les deux femmes ne devaient pas s'en rendre compte.

"Vous me prenez pour un pigeon, jeune demoiselle, vous essayer de me plumer en me proposant une si faible part à vos activités ? Je vous demande vingt cinq pourcent de vos gains, en échange, je vous offre un lieu pour exercer vos talents, ainsi que le gîte et le couvert." Il se tourna cette fois vers Leelou. "Ce marché est aussi valable pour vous, gente dame."

Il avait parlé d'une voix calme et posée, mais il ne pouvait s'empêcher de se sentir légèrement mal à l'aise, ce qui se traduisait par le fait qu'il se tordait les doigts machinalement.

Post 13 (partie I)
Anjali.



- pensez bien, brave homme qu'il n'est pas dans mon idée de vous gruger. Ni même de vous exposer à un quelconque risque, répondit Anjali. J'accepte votre marché.

Elle attendit qu'il eu débarrassé les assiettes vides, puis, elle demanda :

- est-il un endroit où je pourrais me laver les mains et ... euh... (comment demandait-on ces choses là??) un endroit où .. me soulager?

Elle rougit, bien malgré elle de son audace à parler de ces trivialités. Mais elle ne pouvait se permettre de faire sous elle, n'est-ce pas?


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note hrp: à sa place j'aurais marchandé davantage, en mettant en avant le fait que dès que la rumeur de sa présence directement dans la taverne serait connue, les clients affluerait.. mais elle sort de son manoir et elle n'est pas experte en la matière

Post Quinzième
< Leelou Lovara >


Leelou observa le tavernier. Il était nerveux. Ses gestes le trahissaient. Mais Leelou s'en fichait. Il avait le droit de réclamer plus que 10%. La somme convenait à la jeune Tsigane. Restait à voir si Anjali comptait tenter de négocier à son tour. Sachant que ça ne serait que provisoire le temps de quitter cette ville. Apparemment non. La prêtresse acceptait le marché. Néanmoins, un détail vint la perturber. Un détail non négligeable. Mais il faudrait qu'elle parle de ça en privé avec sa comparse.

"Ça me va à moi aussi."

Leelou déposa une nouvelle caresse sur le dos du chat qui miaula de plaisir. La jeune femme imaginait déjà ce qu'elle pourrait essayer de lui apprendre. Un chat est très souple mais il ne peut pas faire autant de figure qu'un chien. Ce n'était pas le meilleur animal possible pour faire des animations dans la taverne mais elle s'en accommoderait. La jeune Tsigane se rappela alors les leçons de sa grand mère sur le dressage des animaux. Ce moment de nostalgie fut vite dispersé par la demande un peu honteuse de la prêtresse Leelou souria et coupa le tavernier.

"Viens, je te montre. On prend quelle chambre au fait ?"

"La deux"

Leelou lui souria pour le remercier alors que l'homme lui donnait les clefs de la chambre. La jeune gitane emmena ensuite la prêtresse vers le lieu désiré. Sur le chemin, en s'assurant que personne n'écoutait, elle lui confia ses doutes.

"Il ne faudrait pas trop attirer l'attention sur toi tout de même. Ton père va te rechercher. Il faudra prendre une autre identité je pense."

Leelou lâcha ensuite Anjali juste devant les toilettes de la taverne en lui lançant un nouveau clin d'oeil puis elle monta dans la chambre. Elle en redescendit cinq minutes plus tard plus en beauté que jamais. Elle s'était maquillée, coiffée. Elle avait réajuster sa robe et mis sa poitrine en valeur. Elle était prête à jouer son rôle mais il lui manquait un élément essentiel, un instrument de musique. Un harmonica ou un tambourin par exemple. Elle retourna vers le tavernier, les grelots qu'elle venait d'installer sur sa robe tintant et attirant l'oeil des clients. Le patron lui aussi fut attiré par la beauté de la jeune femme qu'il avait en face de lui.

"Aurais-tu un harmonica ou un tambourin ? Ou n'importe quel instrument de musique en fait ?"

"Euh ... Oui je dois avoir ça quelque part. Attend quelques minutes."

Le tavernier disparu alors de la pièce à la recherche d'un instrument. Leelou s'adossa au comptoir, regardant les clients. Ça marchait plutôt pas mal. De nombreuses conversations avaient stoppé et les regards se tournaient maintenant vers elle. Le silence se faisait de plus en plus fort. De ce fait, les personnes ne s'étant pas encore aperçu de la présence de la jeune femme se retournait pour connaître la cause de ce calme soudain. Leelou lança un nouveau clin d'oeil à Anjali alors que le marchand revint avec un tambourin miteux.

"C'est tout ce que j'ai désolé."

Leelou lui fit comprendre par un petite moue que ce n'était pas grave, que ça suffirait. Elle l'empoigna avec grâce et se plaça autour du poêle qui réchauffait la salle. Les braises crépitantes rappelaient à la jeune Tsigane l'ambiance des soirs de fête dans son clan. Quand elle jugea le moment opportun, elle frappa une première fois dans le tambourin, assez fort pour attirer les regards de tout le monde. Le son n'était pas parfait mais avec la dose d'alcool qu'avait tout les clients dans le sang, ça passerait comme dans du beurre. Le chat, d'instinct sauta de la table ou il était et rejoignit sa maîtresse. Il commença à "danser" autour d'elle. La surprise fut totale pour Leelou qui souria et tapa de plus belle dans le tambourin. Ses gracieux doigts frappaient avec douceur mais fermeté le tapis de l'instrument qui joua alors des notes dont la plupart des clients ignoraient jusqu'à l'existence. Dans une taverne d'habitude remplie par des ivrognes parlant le plus fort possible, une jeune femme venait de se faire une belle place. D'abord par sa performance de la veille puis par ses chants. En effet, une fois le tempo pris, Leelou commença à chanter puis à danser. Elle chantait une chanson traditionnelle Tsigane dans sa langue natale. La signification des paroles échappait donc aux clients mais la douce mélodie ne pouvait que pénétrer leur esprit pour y déposer une empreinte indélébile. De plus, son corps ondulait gracieusement au milieu des flammes et des braises, ses doigts frappant toujours aussi délicatement mais fermement le tapis du tambourin et sa voix douce s'élevant au milieu des clients. Leelou continua sa performance musicale pendant une bonne partie de la soirée sans perdre la moindre énergie, la moindre décibel. Elle était habituée des soirées qui n'en finissait plus. Danser toute la nuit n'était pas un problème pour elle. Le clients bien sur reprirent leur discussion mais doucement, écoutant toujours attentivement les chansons de Leelou. D'ailleurs la jeune chanteuse semblait avoir un répertoire infini tant les mélodies se suivaient mais ne se ressemblaient pas. Au milieu de la nuit, elle fit tout de même une pause pour se désaltérer. Elle alla au bar et le patron lui tendit alors une bourse.

"Je crois que c'est bon pour aujourd'hui Leelou. Les clients ne sont plus en états d'écouter ta musique."

Leelou regarda autour d'elle. Effectivement, prise par sa performance, elle n'avait pas remarqué que la clientelle s'était fortement diminué et que les rares survivants étaient ivre mort. Elle souria et vida d'une traite le verre de lait que lui offrait généreusement le patron.

"Merci ..."

"J'ai gardé 25% comme prévu."

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[MDJ : j'espere vous avoir convaincu avec ce post de la remarquable performance de ma petite Leelou. Je vous demande donc maintenant de me faire part de la somme que mon personnage découvrira dans la bourse. De même, qu'en est-il du tambourin du tavernier, me le réclame-t-il ou me l'offre-t-il ?]

[11 écus gagnés (3 gardés par le tavernier) ; 1 tambourin miteux gagné]

[Anjali, t'as qu'à faire ce que tu as à faire et rejoindre ensuite Leelou au bar. Look tes MP aussi ^^]

Post 13 (Partie II)
Anjali


Anjali suivit Leelou qui la guida discrètement jusque vers les toilettes.

"Il ne faudrait pas trop attirer l'attention sur toi tout de même. Ton père va te rechercher. Il faudra prendre une autre identité je pense." lui confia-t-elle doucement alors qu'elles étaient hors de portées d'oreilles.
Anjali hocha la tête gravement. La gitane avait raison. Elle entra dans les toilettes, pensive.
Les lieux d'aisances n'étaient pas aussi bien conçus ni aussi propres que ceux auxquels elle était habitué, mais manifestement l'aubergiste faisait des efforts. Elle se lava les mains aussi soigneusement que le permettait l'eau que contenait le tonneau mis à disposition de la clientèle et ressortit dans le couloir. Elle croisa Leelou qui ressortait de la chambre. Cette dernière s'était changée et des grelots, attachés à sa robe ponctuaient chacun de ses gracieux pas. Anjali était intriguée aussi suivit-elle la jeune femme du regard un petit moment avant de gagner la chambre à son tour. Elle y déposa son baluchon improvisé et changea de vêtement. Les conseils de Leelou étaient judicieux et elle si elle tenait à les suivre, il lui faudrait, en premier lieu, changer son apparence. Elle n'avait pas beaucoup de choix en matière de vêtement pour le moment, aussi, bien que cela la fit quelque peu rougir, elle enfila ses vêtements de nuits qui consistait en une longue chemise de nuit blanche et une épaisse robe de chambre. Elle prit également sa cape, autant par pudeur que par soucis de discretion. Car, si sa riche robe de chambre pouvait aisément passer pour un manteau aux yeux des personnes qui ne la connaissaient pas, elle savait, elle que ce n'était qu'un vêtement de nuit et cela la gênait quelque peu de sortir ainsi; par ailleurs, cela la rassurait d'avoir une capuche à sa disposition. Lorsqu'elle se fut changée, elle mit sa bourse au fond de la poche intérieure de sa cape et ressortit dans la salle commune.

Leelou s'était procuré un tambourin et, avec son étrange chat, elle avait entreprit de divertir la salle. Anjali était ravie, jamais elle n'avait vu de gitane danser. Un large sourire au lèvre, elle s'assit à une table, au fond de la pièce et profita du spectacle autant qu'elle le pu.

La nuit était déjà bien avancée, lorsque deux hommes entrèrent dans la salle. Manifestement de bonne humeur, ils s'installèrent à la table voisine de celle d'Anjali et commandèrent chacun une bière en grondant. Terrifiée, Anjali les reconnu soudain. C'était des hommes à la solde de son père. Le coeur battant, n'osant bouger de peur d'attirer l'attention sur elle, elle se recula un peu dans l'ombre et cacha son visage dans la capuche de sa cape.

- l'est devenu dément, fit l'un des hommes en hochant la tête d'un air désespéré.
Son comparse se contenta de soupirer.
- comment qu'y veut qu'on r'trouve sa fille dans c'te fichue grande cité à juste nous 5?
Son compagnon haussa les épaules.
- L'est fichtrement trop grande c'te ville, on s'rait plus, j'dis pas.. mais là..
Ce fut à son tour de soupirer longuement.
- y peut pas s'permettre d'en parler aux autres pontes du temple, expliqua alors son compagnon de l'air de celui qui en a marre de se répéter. S'il en cause, on lui pos'ra plein d'question qu'on veut pas qu'on lui pose. Rapport à son Ordre qu'est secret. Alors c't'a nous de r'trouver la donzelle. Et sans faire de scandale, en plus.
- ouais! j'sais bien, râla son interlocuteur. Mais pourquoi qu'il envoie pas qu'e'ques'uns de ses guerriers ou d'ses prêtres, pour nous aider, hein?
L'autre leva les yeux au ciel et soupira:
- y peut pas j't'ai dit. Z'on d'autes choses à faire, ben plus importantes. Allez boit ta bière, qu'on y r'tourne.

Ils finirent donc leur bière, accompagnèrent de quelques claquement de mains une ou deux chansons rythmées de Leelou puis quittèrent l'auberge.

Anjali poussa un long soupir, puis songeant qu'elle avait réellement eu son compte d'émotion pour la journée, elle monta dans la chambre où elle attendit Leelou.

Post Seizième
< Leelou Lovara >

Pour ne pas offenser le Tavernier, Leelou n'ouvrit pas la bourse. Elle évalua la quantité d'or au poids de celle ci. C'était assez lourd. Il devait il y avoir au moins 1 pièce d'or. De quoi rembourser sa journée. C'était pas mal estima Leelou même si elle esperait gagner plus que ca à l'avenir. Elle se tourna ensuite vers le reste de la salle afin de trouver Anjali. Completement absorbée, et c'est normal, par sa prestation, Leelou n'avait pas remarqué l'entrée des deux hommes ni la "fuite" de sa camarade. Elle se tourna alors vers le tavernier.

"Où est-elle ?"

D'un signe de la tête, il indiqua à Leelou que la pretresse était monté à l'étage. Suremnt pour dormir pensa-t-elle. D'ailleurs, elle n'allait pas tarder à la rejoindre, ses yeux devenant de plus en plus lourd. Elle attrapa le chat qui tournait autour de ses jambes.

"Je vais la rejoindre je crois."

Le tavernier ocha la tête mais avant qu'elle n'ai pu partir, un homme vint l'accoster. Il s'agissait du capitaine des gardes qui était entré plus tot. Leelou s'immobilisa se demandant ce qu'il lui voulait. Il resta pensif un instant avant de se décider à lui adresser la parole. Sa voix était grave. La fatigue, comme sur les visages des autres soldats, se lisait aisément. Les Sryamnites ne tiendraient pas longtemps face à l'armée d'Outre mer.

"Gitane ! Je t'ordonne de me suivre à la caserne."

"Pourquoi ?" Répondirent en coeur la jeune Tsigane et le tavernier qui ne souhaitait pas voir une rentrée d'argent comme Leelou partir. En effet, nombre de clients avaient commandé un ou deux verres de plus pour resté entendre les chants de Leelou.

"Pas de questions. En temps de guerre, je suis autorisé à recruter quiconque me semble apte à aider Sryam."

Il avait dit cela en dégainant sa lame pour montrer à Leelou qu'il ne rigolait pas. Même si le tavernier s'avoua vaincu, Leelou ne baissa pas les mains même si la proposition qu'il avait à lui faire l'interesserait peut-etre.

"En quoi puis-je etre utile à Sryam ? Je ne suis pas une combattante."

"Et alors ? On a assez de combattant pour repousser Outre-Mer. Juste que leur chef est un tres bon stratege. Il veut nous avoir à l'usure. Ses troupes sont ré-approvisionnées tous les jours. Nos hommes manquent de soins, de nourriture et de réconfort. Apres une prestation comme celle de ce soir, je suis obligé de vous emmener avec moi à la caserne."

"Je ne suis pas folle. Qu'est-ce que je gagnerais à me rapprocher du danger comme ca ?"

"Sachez gitane que je ne suis pas obligé de vous demander votre avis. Mais nous ne sommes pas comme ca. Nous vous proposons le gite ainsi que le repas. En contre partie, vous devrez réconforter les hommes par vos chants ... plus si affinité."

"Je ne suis pas une catin !"

"Loin de moi cette idée. Nous pouvons également vous former à l'art du combat si cela vous interesse."

La proposition était interessante. Elle arrivait même plus vite que prévu. Elle comptait bien avec Anjali quitter Sryam grâce aux militaires de la cité mais de là à ce qu'ils se proposent à elle d'eux même. Leelou posa une caresse sur le dos du chat qui commenca à ronronner.

"Alors j'accepte. Donnez moi cinq minutes pour préparer mes affaires."

Leelou n'avait pas beaucoup d'affaires heureusement. Tout ce qu'elle voulait c'était expliquer la situation à Anjali. Elle monta donc dans sa chambre ou elle y retrouva Anjali. Elle posa le chat sur le lit libre et commenca à préparer un sac pour y mettre ses affaires. Elle détacha ses boucles d'oreilles et ses grelots puis glissa la bourse du tavernier dans le sac avec le tambourin.

"Le gradé dans la salle m'a prié de le suivre à la caserne pour remotiver ses troupes. J'ai accepté. J'ai pas beaucoup de temps. Si jamais tu as un problème, retrouve moi labas, on sera en sécurité. Je viendrais te chercher quand j'aurai trouvé un moyen de quitter la ville."

Leelou termina son sac et se dirigea vers la porte. Elle se tourna une derniere fois vers Anjali.

"Je peux te confier Anji pendant ce temps ?"

Un fois la réponse de la prétresse, Leelou redescendit dans la salle de la taverne rejoindre le soldat. Il discutait avec le Tavernier. Quand elle arriva pres deux, le soldat lui glissa une bourse pleine d'or puis il se tourna vers la Tsigane.

"On y va ?"

Leelou ocha la tête pour confirmer et ils quitèrent tous les deux la taverne du pendu en direction de la caserne. Les ruelles de la ville étaient vide. Il faut préciser qu'il était tard. Le voyage se fit sans accros et la caserne commencait à se faire voir grâce au clair de lune. Leelou prit alors l'initiative de rompre le silence.

"Comment vous appelez vous ?"

"Aldric Audomar du Bilal"

"Rien que ca ?"

Leelou étouffa un petit rire qui vexa un peu l'homme.

"Et vous etes ?"

"Second du Général des troupes Syramnites."

Leelou arreta immédiatement de rire devant le grade de son interlocuteur. Elle avait devant elle la creme de l'armée de Sryam. Elle laissa le silence s'installer de nouveau alors qu'Aldric reprit confiance. Il comprit que la gitane avait eu honte de se moquer de lui.

[=> Prochain post à la caserne]

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[MDJ : si Anjali accepte, faites transferer Anji de mes troupes aux siennes]

Post 13 (Partie III)
Anjali



- et s'il ne veut pas rester avec moi? fit remarquer Anjali en haussant un sourcil?

Mais déjà, la petite boule de poil s'était lovée sur ses genoux. La petite bête semblait comprendre d'instinct où se trouvait la sécurité, or, il était clair qu'un chaton n'avait rien à faire dans une caserne. Timidement, Anjali déposa une caresse sur le dos de l'animal, comme elle l'avait vu faire par Leelou.

Leelou ne s'attarda pas et Anjali se retrouva seule. Elle s'allongea dans le lit le plus éloigné de la fenêtre et, le chat blottit contre son estomac, elle s'endormit.

[suite : ==> toujours à la taverne, mais dans un post avec uniquement Anjali.]