Une petite mission pou Moach.

Poste numéro 1 :

Trois jours s'étaient écoulés depuis que j'avais quitté ma dernière escale dans un petit village. J'étais parvenu, à l'aide des maigres sous que je possédais à m'acheter des habits décents et ainsi ne pas finir en haillons tel un vulgaire badaud à faire la manche dans la rue. Non, mon orgeuil en aurait pris un sérieux coup et les fondements même de mon caractères se seraient écroulés. Me considérant comme une personne respectable au niveaux de ses capacités, jamais il ne me viendrait à l'esprit de commettre de telles bassesses. Voler oui, mendier non.
Mon épée qui m'avait, je dois le reconnaître, si bien servie jusqu'à présent tombait elle aussi en lambeaux, s'ébréchant de toutes parts. Je doutais pouvoir couper du pain avec mais son poids réconfortant m'assurait un semblant de sécurité, tant le beau fourreau qui pendait dans mon dos pouvait dissuader les quelques voleurs qui auraient tenter de s'approprier mes maigres biens et économies. Cependant, j'évitais quelque soit les circonstances d'avoir recours à de telles extrémités ; montrer mon épée. Si je le faisais, on ne porterait plus aucun crédits à ma seule défense et je serais la cible de tous les mécréants imaginables. Pour le moment, mon allure guerrière et ma nature discrète, ou tout du moins pas extravagante m'avait plutôt bien réussies à m'éviter toutes altercations. J'espérais tenir ainsi jusqu'à port Pergas, lieu de rendez-vous de nombres d'employeurs et ainsi pourrai peut être trouver un emploie convenable. Je me présenterais en temps que mercenaire car après tout, je suis un mercenaire.

*Moui, cela me semble correct. Mais surtout n'oublions pas mon but premier, devenir moi-même chef d'une compagnie. Pour ce faire, tâchons d'en trouver une correct et alors de m'y insérer et de bénéficier de l'argent nécessaire à la création de mon clan, de mon armée.*

À la suite de cette pensée vivifiante, je me remis en marche avec plus d'entrain et mon pas se voulait moins lourd, las et nonchalant.

Cela fait un mois jour pour jour que la désastre de la compagnie noire avait eu lieu. Déjà elle commençait à s'effacer des esprits de chacun et dans toutes les auberges que j'ai été amené à rencontrer, personne ne se rappeler de son existence. Quel phénomène étonnant. Mais soit, j'avais passé le plus clair de mon temps à vagabonder de villages en villages, d'auberges en auberges à la recherche d'un emploie. Hélas, je n'avais rien trouvé et dés lors je me suis dirigé vers cette destination finale ; Port Pergas. Là j'étais assuré de trouver un travail, tout du moins jusqu'à ce que je trouve une compagnie digne de ce nom...

Les hautes portes commençaient à se distinguer de l'horizon et lorsque j'émergeai d'un bois touffu je pus jouir d'une vue rassurante. Les lourds battants étaient ouvert et je pourrais donc espérer rentrer dans la ville avant la nuit. Il ne me restait plus qu'à accélérer l'allure et avaler le chemin avec avidité. Chose que je fis avec zèle pour parcourir le dernier kilomètre restant. De loin, les portes semblaient si frêles, si inoffensives. Mais de près..j'en étais muet de stupeur tant leur grandeur, leur masse m'imposaient ce silence respectueux. Large, les gravures avaient été exécuté de mains de maîtres, il aurait fallu être aveugle pour ne pas s'en apercevoir, et encore. Les finitions semblaient parfaites, aucune imperfections ne venaient gâcher ce spectacle grandiloquent.

*J'avoue, c'est jolie...*

Mais je ne désirai pas m'attarder plus que nécessaire et m'élançai donc à travers la ville..
Je pensais m'être perdu lorsque j'aperçus avec satisfaction une auberge d'aspect honorable et accueillante. Je pourrai la porte et pénétrai silencieusement en son antre. Une douce chaleur m'enveloppa dès mon arrivé et une ambiance placide se confronta à mes esprits débordant d'énergies.

*Elle sera parfaite pour faire le point et peut être me mettre au courant des événements majeurs de la vile. Oui, parfait..*

Je pensais passer inaperçu, sans compter sur l'opiniâtreté du tavernier de repérer quiconque entre ou sort de son établissement. Il m'observa et analysa la situation. Je lui rendit son regard et lui adressai un bref salut de la tête. Il m'indiqua un tabouret libre à son comptoir et ne désirant pas entrer en disgrâce au près de ce-dernier. Je m'assis et tout en séchant la vaisselle il m'adressa la parole.[/i]

Post numéro 3 :

Ses doigts se promenèrent sur le verre vide, le faisant rouler sur lui-même, tituber au bord de la table, sauter de mains en mains. Peut être y avait-il un sens caché dans cet énervement, une leçon à en tirer. Non, il tuait purement et simplement le temps, voilà de quoi il en retournait. Quelque peu las par cette énième journée de marche, il était pressé de finir cette mission tout à fait ennuyeuse et assommante. Par la suite, il était bien décidé à exiger une chambre gratuite ainsi qu'une récompense digne de ce nom ! Non pas une somme exorbitante, bien que cela l'arrangerait, une somme modeste serait déjà suffisante. Accompagner une personne au port, situé à une dizaine de minute à pattes. Franchement, il doutait que l'on puisse trouver plus fatiguant et inutile. Ce neveu devait être bien négatif et pessimiste ou alors Moach serait-il trop insoucieux du danger qui se réveillait la nuit ? Peut être. Mais il en doutait fortement. Après tout, qui pourrait bien lui en vouloir à lui et à cet olibrius qui réclamait protection ? Rien assurément. Cependant, mieux valait se préparer à tout éventualité et ainsi à ne pas se sentir prit de court. Par ailleurs, pourquoi quérir de l'aide alors que au premier abord, cela ne représente aucune difficulté ?

*Mouais, dilemme intéressant qui mériterais que je me penche dessus. Mais bon, je pense que je saurais bien vite de quoi il en retourne...*

Il espérait bien être à la hauteur si le cas échéant se présentait.

*Et puis merde, un petit peux d'action ne me ferais pas de mal. Au contraire, je ne me suis pas battu depuis un mois, j'ai comme l'impression que mes os se rouillent.*

La tension montait de plus en plus et il sentait que son cerveau ne tiendrait plus longtemps. L'excitation avait pris le pas sur l'accablement et l'appréhension du combat se fit telle qu'il s'étira largement, manquant de frapper au passage un ivrogne qui buvait cette liqueur ignoblement forte. Moach grogna bruyamment, clamant ainsi son impatience -indépendamment de sa volonté- et fit craquer tous les os de ses mains.

*Il se magne le petit, j'ai d'autre chose à faire moi..*

Sur ce il se leva et se dirigea non sans nonchalance en direction du tavernier. Il s'apprêtait à l'aborder avec douceur lorsque la porte, lors d'un grincement ignoble, s'ouvrit à la volé, laissant paraître un jeune homme tout frêle et tout chétif. Serait-ce lui le neveu qu'il se devait escorter ? Si cela se révélait véridique alors il avait bien fait de réclamer aide et soutien. Un nourrisson aurait pu faire tomber cet amas d'os aussi fin qu'une baguette de magicien comme un géant avec un châteaux de carte. Non mais franchement, quelle idée de concevoir un bébé aussi ténu et fragile ? Il ne savait et n'en avait cure mais la difficulté de la tâche s'en trouvait accru et ça, ça l'embêtait. Tout du moins, ça l'horripilait.

*Si j'avais su, jamais j'aurais accepté.. Ce jeune homme ne dois pas voir une grande espérance de vie !? Quelle différence cela a de mourir maintenant ?*

À l'évidence, ceci était facile de dire ainsi les choses. Mais personnes ne souhaite mourir jeune. Non, chacun souhaite vivre sa vie jusqu'au bout sans regrets. Mais pour Moach et son esprit exigu, cela n'était pas envisageable que des personnes aussi faibles puissent survire ou même aimer la vie. Mais bon, ne nous attardons pas sur ses traits de caractères disons... spéciales, singuliers, atypiques(quoique ?!), originales, inusités ; bref, un vrai spécimen que la nature de ce Moach.
Revenons donc sur la description du nouvel arrivant. Petit, maigre presque filiforme, deux yeux amandes surmontaient un petit nez aquilin, un front et un menton absolument inexistants, une touffe de cheveux désordonné crépissait sa tête d'une couleur jaune pisse(désolé de l'adjectif^^) et pour finir une minuscule bouche vint achevé se tableau disons plus que médiocre et insupportable à voir.

*Quelle pitié !*

Pensa-t-il et comme si il l'avait dit à voix haute, un écho s'éleva derrière lui, l'aubergiste, l'oncle.

« Quelle tristesse que de voir une telle épave...

Moach n'aurait pas mieux dit. Apparemment, Huge avait parlé suffisamment bas pour que lui seul l'entende.

....tu comprends maintenant pourquoi je t'ai engagé ?

La mercenaire mourrait d'envie de répondre par l'affirmative mais il se contint et hocha simplement la tête comme signe d'assentiment.
Le neveu, l'air complètement perdu et éberlué mit du temps avant de discerner qui était son oncle. Lorsqu'il les vus, il faillit trébucher avant de s'élancer prestement. Il s'inclina gauchement ; encore un événement de ce genre et Moach ne pourra s'empêcher de le baffer. une voix fluette s'éleva dans les airs.

« -Bonjour mon oncle. Je suis en retard.
-En effet. Bref, voici ton garde du corps, il se nomme Moach. Respecte le car il a daigner accorder quelque considérations pour cette quête. Vas maintenant et dépêche toi, les marchandises ne sauront attendre...

Il se tourna vers Moach, l'air anxieux..ce-dernier le comprenait non sans difficulté.

..bonne chance, je vous le confie..

Sur ce, il se dirigea vers une porte et disparu dans son ombre, sûrement la cuisine.

-Bonjour honorable Moach et merci de bien vouloir m'accorder de votre temps.
-De rien p'tite tête mais dépêchons-nous, je n'ai pas de temps à perdre... »

Le jeune homme acquiesça avant d'emboîter le pas au massif guerrier....