[ Elizabeth ] Retour à Port-Pergas

Elizabeth
Poste N°27

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Elizabeth n'avait pas eu beaucoup de mal à sortir de la forêt, car le loup était là pour le guider. Ils n'étaient pas allés vite, car ils n'étaient pas pressés et surtout, la jeune fille devait réfléchir sur ce qu'elle avait fait. Oui, elle avait lâché celui avec qui elle voyageait depuis le départ pour un groupe de mercenaires qu'elle ne connaissait même pas. Mais elle se sentait attirée vers eux et avait l'impression, depuis son enfance, qu'il lui manquait quelque chose. Et maintenant, le vide se comblait peu à peu.

Elizabeth fut interrompue dans ses pensées quand elle et le loup sortirent de la forêt. Maintenant, l'animal ne pourrais plus l'aider, car il ne connaissait pas ces territoires et, quand la jeune fille avait parcouru le chemin, c'était en courant et avec une plaie au flanc. En parlant de sa blessure, Elizabeth s'arrêta un moment pour l'examiner. Une longue et fine cicatrice parcourait sa peau, mais elle n'était pas douloureuse. Certes, lan jeune fille ne pouvait pas courir comme à l'aller, mais elle pouvait se plier, chose qui n'aurait pas été possible sans le soin de l'homme. Et cet homme elle en était sûre, faisait partie de ce groupe. A l'instant, ayant les idées un peu embrouillées par le réveil, elle n'y avait pas trop prêté attention. Mais maintenant, elle s'en rappelait. Tout ce qu'elle savait sur eux, ça l'était grâce aux divers papotages qu'elle avait entendus. Et comme ils étaient connus, cela allait de bon train. Évidemment, Elizabeth savait distinguer le vrai du faux, mais elle était toute de même éperdue d'admiration devant leurs actes.

Il ne se passa rien de particulier jusqu'à la moitié du chemin. La jeune fille parlait de sa vie au loup, même si elle ne savait pas s'il la comprenait. Quelques indices la laissait supposer que si, par exemple, quand elle avait mentionné qu'elle avait été abandonnée par ses parents, l'animal était venu se frotter contre elle, en signe de compassion.

Arrivée à la moitié du parcours, Elizabeth aperçut un ancien campement. Elle sut que s'en était un, car il y avait encore un feu. En l'examinant de plus près, elle remarqua qu'il n'était pas complètement éteint et, en s'armant d'un peu de patience, elle pourrait le rallumer. De nouveau, le loup eu un éclair d'intelligence en comprenant qu'ils allaient bientôt manger. Il bondit alors de joie, sautillant autour du feu, mais ne s'en approchant tout de même pas trop. Après une demi-heure de travail acharné pour la jeune fille et d'impatience pour l'animal, Elizabeth réussit à allumer un petit feu. Elle sortit ses deux morceaux de viande, et en mit un à cuire. Elle n'était pas sûre pour la nourriture du loup, elle lui demanda donc s'il préférait la viande cuite ou crue. Voyant que la viande d'Elizabeth prenait une jolie teinte, l'animal montra qu'il la voulait cuite, en indiquant le feu d'une patte. La jeune fille mit alors le deuxième morceau de viande. Ils mangèrent en silence, chacun occupés pas ses pensées. A la fin du repas, Elizabeth mangea une pomme et en proposa une à la bête, qui n'en voulut pas. Elle prit soin de bien éteindre le feu, pour éviter tout risque d'incendie, et ils repartirent.

Ce fut comme pendant la première partie du voyage, la jeune fille parlait avec le loup et celui-ci lui répondait quelquefois par des grognements ou des câlins. Ils marchaient d'un bon pas, ils arrivèrent donc assez tôt à Port-Pergas. Quelques heures après le déjeuner, la ville était en vue.

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