[Gahn] Comment ça "pas de bières? !

Post n°249
<Gahn>

Action précédente aux porte

Le bateau s'éloignait déjà derrière les deux silhouettes naines marchant sur la terre de Djel'Fa. Ce nouveaux continent inspirait étrangement le guerrier : plus de terre, de boue, plus de roche calcaire ou de vent frais. Malgré la présence proche de Norgod, le climant était aussi différent que chaud. Les rangées de palmiers accompagnèrent Fulrim et Gahn jusqu'au porte d'Hek'Adir, premier port non militaire de Djel'Fa. Une muraille en terre séchée et en bois se plantaient là, montrant à quel point la situation des combattants de Djel'Fa était périlleuse. Des cadavres d'hommes percés de flèches jonchaient encore le sol, preuve que les combats sur cette terre âpre et désertique étaient rudes. Après les pieux et les murailles, les deux nains pénétrèrent finalement dans la ville en elle même.

Si le dehors paraissait hostile, ce n'était pas le cas de l'intérieur : bien qu'une guerre sanglante se déroule, le peuple continuait à vivre. Fulrim, qui avait voyager bien plus que Gahn dans sa vie, lui expliqua la situation périlleuse dans laquelle le Roi de Sryam se trouvait : des assauts d'outre-mer faisaient vacillé le trône depuis des années. Un travail auquel Gahn pourrait prendre part s'il retrouvait un jour ses compagnons de la Garde Rouge. Un arc-en-ciel de couleur se dessina devant les yeux du semi-nain, ébahi autant visuellement que par son ouïe ou son odorat.

-Bon sang, ce continent est bien différent de celui que je connais, mon ami. Allons, rafraichissons nous, la traversée m'a donné une de ces soifs !

Les deux guerriers traversèrent alors la place du village, où musiciens, marchands et saltimbanques travaillaient. Une odeur interpella Gahn : celle du tabac frais qui sort d'une pipe. Il se souvint de l'odeur qu'il avait sentit des semaines auparavant dans une taverne. Sans plus attendre, le guerrier se dirigea vers un étale ou un marchand étalait sa marchandise.

-Salut mon brave. Les affaires sont bonnes?

D'abord surpris par la petite taille et la barbe de son vis à vis, le marchand sourit ensuite, exhibant des quatre dents. Son visage bûriné laissé présagé son grand âge.

-Pas trop mauvaises. Qu'est-ce qui vous fairait plaisir?
-Une de vos pipes, en bois de chêne si possible, ainsi qu'une blague de votre meilleur tabac.
-Monsieur connait le monde du tabac à ce que je vois. Le chêne est très rare sur ce continent, aussi en avons nous importé depuis Norgod.

Le vieux marchand se leva péniblement et pris un petit morceaux de cuir où se trouvait une jolie pipe cisaillée. En se rapprochant, il attrapa également une petite blague de tabac, elle aussi en cuir, faisant planer une odeur doucereuse et agréable.

-Vous prenez l'or je présume?
-L'or bien sûr, mais aussi le troc...
-Je n'ai rien à troqué, vieil homme, hormis mon or. Combien pour cela?
-Disons 50 pièces d'or pour vous, monseigneur. Dis le marchand d'un air malicieux.
-Va pour 45. C'est mon premier pas sur votre terre.
-Alors topons là monsieur !

Amusé par ce personnage, Gahn sortit son or et pris son achat. Il salua le marchand d'un revers de la main alors que, Fulrim en tête, ils se dirigeaient vers la taverne du village...

[Aux MDJs, m'ajouter une pipe et du tabac. M'enlever également 45 or. Merci d'avance ]
[LL : fait]

Post n°250
<Gahn>

Les deux nains quittèrent tranquillement ce qui faisait office de centre-ville pour chercher une taverne d'un aspect pas trop miteux. Tout était différent ici : le temps, mais aussi les moeurs, les coutumes, la façon de parler ou même l'architecture. Si les artisans de Norgod préféraient la pierre, ceux de Djel'Fa étaient de grands façonneurs avec la terre séchées et la pierre blanche. Même les soldats étaient différents plus grand, moins laids et plus droits que leurs homologues du nord. Cependant, c'était bien la température qui faisait le plus mal au guerrier, mal habitué à pareille chaleur. Traversant les minuscules rues d'Hek'Adir, Fulrim débusqua finalement un établissement attrayant : le "Marin fourbu", une endroits où devaient se côtoyer les hommes de la mer des trois continents.

Fulrim entra le premier, comme si finalement il devenait le garde du corps de Gahn. Celui-ci fut interpellés par cette attitude étrange : Fulrim ne lui devait rien, il aurait fait la même chose pour lui. Sans plus y penser, les deux amis s'attablèrent dans le fond de la salle.
Celle-ci était grande, spacieuse, de nombreuses tables se touchaient presque, les discussions des uns se mêlant à celles des autres. Une rumeur incessante montait depuis chaque table, entre rire et hurlements de rage. Dans un coin, ça jouait aux fléchettes, dans un autre, aux dames. Le monde était ici représenté, avec le pire et le meilleur.

-Et pour ces deux messieurs, ce sera quoi?

Un grand homme habillé en blanc, le barbe noire finement taillée s'appuya sur la table et sourit à ses deux clients. Le patron était grand, fort, un léger surpoid, mais une mine volontaire et amusante. En Norgod, la question de savoir ce que des nains buvaient ne se posait pas, ce qui surpris Fulrim. Généralement, on posait la question par politesse, et on répondait "une bière, bien sûr !", mais là, rien.

-Eh bien, une... je veux dire, deux bières s'il vous plaît.

Fulrim leva un de ses sourcils blond, se grattant la barbe d'un doigt discret. Il ne blaguait vraiment pas cet aubergiste?

-Ah, navré mes bons amis, nous ne servons pas de bières ici. Trop cher pour peu de rendement, c'est que c'est pas vraiment dans nos habitudes de boire ce genre de machin là. Du thé? Du vin? Quelque chose de frais?
-Euuh... Ce sera une bouteille de vin alors...
-Du vin? Je vous amène ça tout de suite !

Le patron s'en alla entre les tables, tel un danseur répétant ses pas parmis des danseurs moins doués. Fulrim avait une mine qui faisait peine à voir : pas de bières? Mais comment allaient-ils survivre? La question ne se posa pas longtemps car le patron revint avec une bouteille et deux verres qu'il posa.

Alors que Gahn sortait ses écus, Fulrim essaya de savoir si oui ou non il pourrait trouver de la bière en Djel'Fa, et devant un signe dedénégation du patron, il se servit un verre de vin plus grand que nécéssaire et le bû d'un trait.

-Voilà pour vous, dis Gahn en tendant ses écus. Dites moi, vous auriez pas du travail par ici? Nous venons d'arriver à Hek'Adir et un peu de boulot nous fairait le plus grand bien...

Le patron se gratta la tête. Deux amateurs de bières et du travail armé? Plutôt étranges ces deux lascars...

-Eh bien...

[Amis MDJs, le patron a-t-il du travail pour Gahn et Fulrim? Merci d'avance !]

Post n°251
<Gahn>

Alors que l'aubergiste parlait, Gahn alluma sa toute nouvelle pipe à l'aide de la bougie qui trônait en plein milieu de la table. Lentement mais avec appétit, il aspira les volutes de fumées, empreintes d'un parfum sompteux. Comme un met rare, il dégusta ce fumet si spécial d'un tabac qui avait vieilli au soleil et non sous le ciel brûmeux de Tristerive ou d'autres endroits en Norgod. Il recracha la fumée par son nez lorsque l'aubergiste finissait sa phrase :

-...J'sais pas ou qu'il va mais l'a pas de bol. Il arrive à éviter ces chiens mais il tombe sur des pirates ...

Fulrim de son côté, vida un deuxième verre de vin, toujours aussi dépité de ne pas pouvoir sentir la mousse d'une bière bien de chez lui. Ce vin avait beau être bon, c'était une boisson pour les humains, pas pour les nains enfin ! De rage, il se versa un autre verre, encore une fois à ras bord et le bût en silence.

-J'vois que vous avez des armes sur vous, je veux pas d'ennuis, mais si vous pouvez l'aider, faîte le. Le vilage vous en serait reconnaissant.
-Ecoutez, nous ne sommes que deux. Peut-être pouvons-nous nous renseigner sur ces soit disant pirates. Si nous pouvons l'aider rapidement, nous le fairons, mais s'ils sont trop nombreux ou trop bien entraînés, cela risque d'être plus difficile.

Au dehors, la nuit commençait à tomber : lentement, l'astre du soleil mourrait sur la ligne d'horizon, qui était la mer de leurs point de vue, un tableau somptueux pour des guerriers habitués à une éternité de montagnes et de forêts. L'aubergsite prit congé de ses clients après avoir indiqué un pêcheur en train de jouer aux dames au milieu d'un attroupements des divers hommes du village.

-Eh bien Fulrim, qu'en penses tu?
-Je pense que le vin n'est vraiment pas une boisson pour nous ! Pour ce qui est de ces pirates, tu sait bien que nous pouvons aller jeter un oeil. S'ils sont trop nombreux, nous rebrousserons chemin et demanderons l'assistance des troupes régulières. Sinon, nous les passerons aux fil de nos lames...

Gahn pensait comme son camarade, pour le vin et les pirates d'ailleurs. Il but deux verres comme du lait et continua à fumer pensivement, lançant des ronds de fumées dans l'athmosphère déjà lourde de la taverne. Ils n'étaient pas mauvais guerriers, loin s'en fallait, mais les récents combats avaient laissés un mauvais souvenir à Gahn. Après tout, en effet, un coup d'oeil ne coûtait pas grand chose. Ce dernier ce leva de la table alors que son compagnon finissait le vin à même la bouteille en poussant un rot sonore avant de le suivre.

Les deux guerriers s'adossèrent à un pillier soutenant la mezzanine au dessus d'eux. En face d'eux, la table de dames étaient bien entourée : ce devait être une sorte de concours entre les deux meilleurs joueurs du village. Malheuresement, ils arrivèrent à la fin de la partie, car l'adversaire de l'homme que Gahn et Fulrim étaient supposés aider poussant un cri de victoire :

-Ah Ha !! Enfin je te prend ton titre de meilleur joueur, espèce de vieille figue ! Tu m'aura humilier des années durant, mais enfin je te bats, vieille ganache ! Donne moi donc mon or et va donc pêcher ton poisson pour affronter ta prochaine défaite, vieillard sénile !

L'homme se leva et hurla sa victoire, payant une tournée générale avec l'or du vieux pêcheur. Ce dernier resta assis à la table, la tête dans les mains, renâclant sa défaite.

-Salut, ancien, il paraît que vous cherchez de l'aide?

Gahn s'assis à la place du précédent adversaire du pêcheur. Ce dernier leva les yeux, découvrant son visage bûriné et fatigués, deux sourcils blancs témoignant de son âge avancés.

-Vous l'avez deviné, qui que vous soyez, petits-hommes.
-Rien de magique la dedans, l'aubergiste nous a informer de votre situation.
-Alors vous savez que ces pirates ruinent ma pêche, et de surcrois minent ma concentration lors de ces tournois de dames !
-C'est bien pour ça que nous sommes là. La nuit tombe, ne serait-ce pas le moment idéal pour nous montrer l'endroit où se trouves vos pirates, nous aviserons ensuite.

Le visage du vieux pêcheur s'illumina alors qu'il serrait la main de Fulrim et de Gahn. Il prit son chapeau de paille et ses rames et indiqua la porte de sortie aux deux nains. Echangeant un regard, ils suivirent le pêcheur au dehors...

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