[ Franz et ses compagnons ] Echappée vers Sryam

Franz

Post 16

[ Vient du souk de Hek'Adir ]

Franz regarda le paysage. Cela faisait plus d'une journée qu'ils marchaient a un rythme éfréné. Le soleil était a mi-chemin dans le ciel d'un bleu éclatant. S'ils continuaient a ce rythme, ils avaient une chance d'attendre Sryam dans la nuit, ou demain matin. Dans quel état, il ne voulait meme pas y songer. Tous étaient a bout de souffle, exception faite de Looanne, qui était assise sur la charette, avec Retgar. Heman était posté loin, en éclaireur, a 50 mètres au moins. Guy, sous son armure complète, devait etre sur le point de s'effondrer, mais le géant ne daigna montrer aucun signe de fatigue. Xaveric marchait d'un pas décidé, a coté de Barbucho, bien content de porter un chapeau. Primus et Tertius étaient assez fatigués, dans la mesure ou ils s'étaient relayés pour monter la garde durant la nuit. Puis, apparu un petit village, ce qui leur redonna le sourire. Peut etre un endroit ou se reposer quelques instants !

- Enfin. Je commencai a fatiguer sous cette chaleur. Marmonna Retgar
* Parle pour toi, nous on marche, toi, t'es assis sur une charette *

Heman, toujours posté en avant, s'arreta. Sous la chaleur, sa silhouette était confuse, et indistincte. Il leva le bras en l'air.

- Que se passe t-il ? demanda Primus

Franz plissa les yeux. Il voyait confusément, mais...

Le village était un mirage. Pas a proprement parler bien sur. Mais il était en ruine. Depuis longtemps. C'est pour cela que Heman leur avait fait signe de s'arréter. Il les rejoint.

- Y a personne?
Heman fit non de la tete, mais ne semblait pas convaincu.
Xaveric cracha par terre.

- Putain... j'aime pas cet endroit.
Devant le regard imconpréhensif de Looanne, Barbucho ajouta.
- Une ville morte... l'endroit parfait pour une embuscade.
- Oui... et un temps révé pour se faire attaquer. Il faut très chaud, et ils est impossible de distinguer quoi que ce soit de loin.
- Ne peut on aller autre part?
- Nous pourrions contourner cette ville. Mais le terrain est très accidenté et cela nous ralentirai énormément.
- Et rien ne dit que ce n'est pas ce qu'ils attendent de nous.
- En suposant qu'il y ai réellement quelqu'un dans cette ville ! Objecta Tertius.

Ils choisirent de continuer. Et entrèrent dans la ville. Franz et Heman avaient chargés leurs arbalète. Franz avait repoussé son cran au maximum. Largement de quoi percer une armure lourde. Retgar avait la main sur son arquebuse. Looanne était allongée dans la charette, " couverte " par Guy. Barbucho fermait la marche.

* C'est trop calme. Bien trop calme *

Un claquement se fit entendre. Et Franz regretta de se trouver ici, en compagnie de ces gens.

Franz

Post 17

Un claquement de corde. Un sifflement. Et un rale agonisant. Mu par un reflexe enfoui depuis des années, Franz avait effectué une roulade pour se plaquer dos contre la charette. En jetant un coup d'oeil autour de lui dans la panique, il vit Retgar, sur le siege, le visage rouge, les yeux exorbités, en train d'essayer d'enlever un carreau d'arbalète qui avait transpercé sa groge. Le projectile faisait couler une mare de sang, et Retgar mourrut en quelques secondes, tombant face contre terre dans un dernier rale. Looanne avait criée, et le cheval, complètement paniqué s'échappa et disparu en quelques secondes. Heman, lui, était invisible. Franz se retourna vers d'ou venait le tir, arme chargée. Il eu le temps de voir une silhouette encapuchonnée dans un manteau de couleur terre s'éloigner.

JE VAIS LE BUTER ! s'écria Primus, qui se jeta a sa poursuite. Xaveric gueula quelque chose d'incompréhensible.
- On reste groupés ! Primus, revient abruti ! cria Guy.

Tout le groupe avait entouré la charette. Tertius fonca vers Retgar, mais ne put que constater le decès. Ils attendaient l'ennemi. Rien ne bouga. Puis, une dizaine de silhouettes apparurent de tous endroits. Cachés a la perfection.

- Xaveric chuchota Guy a l'elfe. Emmenez Looanne avec vous le plus loin possible du combat, c'est trop dangereux pour elle. On se charge de ces rigolos.
- Absolument pas. Je refuse de vous quitter.
* C'est bien joli de jouer les héros, mais les ennemis approchent la... *
- De nous tous, tu est le plus qualifié pour la protéger. On compte sur toi ! ajouta Barbucho.
Xaveric, sans répondre, prit une Looanne en pleurs par la main, et courut le plus vite possible a l'opposé des ennemis. Ils étaient presque sur eux. Guy sortit une énorme hache a deux mains de la charette. Tertius, l'air déterminé, jetant de temps en temps un regard vers ou son frèe était partis, sortis ses deux sabres. Barbucho se contenta de sourire en enfoncant son chapeau un peu plus. Franz lui, tenta de se faire discret et se tint a l'écart.

------- Primus de son coté --------

L'elfe continua sa poursuite de l'assassin de Retgar. Sa cible, a n'en pas douter un humain, essayais de recharger son arme tout en courant, ce qui ne l'aida point a semer le vif Primus. Quand ce dernier fut juste dans son dos, l'homme se retourna, une courte lame dans la main, pret a en découdre. L'arme de Primus s'abbatit sur lui, mais elle fut parée sans difficultée. Une deuxième attaque, portée a une très grande vitesse , venant de l'autre main de Primus en vue de trancher l'homme au niveau du bassin fut vite detectée, mais Primus marcha sur le pied de son ennemi, l'empechant de se dégager.
L'homme regarda quelques instants un mélange de viscères et de sang couler, regarda Primus dans une figure d'atroce douleur, et s'écroula, sans vie.

* Vite fait, bien fait * pensa l'elfe, essuyant sa tunique sur laquelle le sang avait giclé. Jusqu'a ce qu'il entendit des bruits de pas venant de la gauche. Il ressortit ses armes, une décharge d'aldrénaline traversant sa colonne vertébrale. Son adversaire était un homme, équipé de pied en cap d'une armure noire comme la nuit, avec une zweihander.

Primus sourit. Et se jeta contre le chevalier.

Franz

Post 18 ( première partie )

---------- retour vers Franz ----------

Obéissants a un signal muet, tous les attaquants foncèrent d'un seul coup vers le reste du groupe. L'un d'entre eux, toutefois, se dirigea en courant a une vitesse impressionnante dans le direction empruntée par Xaveric et Looanne. Un claquement de corde retentit, et un carreau d'arbalète se planta dans un mur, ratant le sprinteur de peu. Un second, projeté dans la seconde suivante mit toutefois fin a sa course en le projetant avec une force inouie sur le mur d'une maison. L'homme, le carreau planté en plein coeur, ne bouga plus.
Allongé sur un toit en ruine, a un paté de maisons ( en ruines ) de la scène de combat, Heman rechargea son arme.

Guy, dans un rugissement a briser les tympans, fonca vers 3 hommes, faisant tourbillonner son arme. Tertius se jeta sur deux d'entre eux. Barbucho s'avanca calmement vers trois autres, les défiant de son arme.
Un dernier fonca vers Franz. A la grande stupéfaction de l'humain, c'était un orque qui foncait vers lui, brandissant une masse aux proportions honteuses. Franz épaula son arbalète et tira par instinct.

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Franz

Post 19

Alors qu'il tentait de se souvenir de la direction empruntée par les deux elfes, Franz se mit a couvert près de la charette, pria pour que Heman, surement caché quelque part ( il était sans doute a l'origine de ces traits d'arbalète ) le couvre. Il utilisa sa voix mentale pour parler a Barbucho.

* Je vais rejoindre Xaveric et Looanne, je ne suis pas de taille pour t'aider *

Il répéta ce message a Guy et Tertius tout en faisant en sorte de ne pas s'exposer. Meme si personne ne lui répondit, il sut qu'ils avaient tout entendu. Il se mit donc a chercher Xaveric et Looanne. Pourvu que rien ne leur soit arrivé! Ramassant son arme, il y posa un autre carreau et la rechargea tout en courant vers ou s'étaient dirigés Xaveric et Looanne. Il emprunta un dédale de rues, tout en criant leur noms. Il put estime rsa position par rapport a la bagarre grace aux corbeaux qui volaient en cercle au dessus des cadavres.
Tout a coup, une silhouette lui bondit dessus, le mit a terre et Franz sentit la fraicheur du métal sur sa gorge.

- Franz ?
- Qui d'autre ? tenta d'articuler Franz
- Je peux savoir ce que tu fout la ?!
- Je ne suis d'aucune utilité la bas, je voulais vérifier que vous soyez en vie.
- Tu sers a rien...
- Je suis cuisinier, pas soldat.

Xaveric l'aida a se remettre sur pied. Puis, il se dirigea vers une forme incertaine, allongée par terre et balanca une courte épée a Franz. Apparament, l'un des assassins avait essayé de les surprendre, mais il s'était fait avoir.
- Prend ca, c'est une de mes armes.
- Comment vont les autres ? demanda Looanne d'un air inquiet.
- A peu près bien je dirais. Primus est mort. Quand a Barbucho, il a trouvé aussi fort que lui.
- Je vais les aider !
- Et Looanne ?
- Veille sur elle !
- Tu te trouve drole?!
- Faites ce que vous voulez, mais décidez vous ! S'emporta Xaveric, qui emprunta plusieurs ruelles afin de rejoindre le combat. Franz et Looanne se regardèrent, et décidèrent de le suivre. Empruntant une autre rue, ils tombèrent sur quelque chose de morbide.
Le cadavre de Primus, et celui d'un autre assassin. L'elfe avait eu la tete, non pas décpaitée, mais arrachée. Franz parvint a empecher Looanne de regarder, mais le mal était fait.
Des bruits de pas. Quelque chose s'approchait. Des pas lourds. Xaveric se tint pret, Looanne se cacha et Franz, reconaissant ce bruit de pas, se raidit et sentit sa peau se hérisser. Il claquait littérallement des dents et une grande chaleur envahit son corps.
Devant eux se trouvait le chevalier noir. Entre les plaques de son armure perlait des gouttes de sang.

Et son casque était affublé d'un chapeau.

- Franz, Looanne, cassez vous !

Le chevalier noir se prépara a foncer sur Xaveric mais ce dernier sut le plus rapide.Esquivant la lourde arme du chevalier, il enfonca son épée entre les plaques de l'amure du chevalier dans un bruit écoeurrant. Le chevalier, peu préoccupé, posa sa main sur l'arme, et, avec une force monstreuse, envoya valser Xaveric sur une demi-douzaine de mètres. Puis, il chercha Franz et Looanne du regard, avant de sentir queleu chose le froler a sa droite. Le temps qu'il comprenne de quoi il était question, Franz, portant une Looanne complètement traumatisée sur son dos sortit de la rue en trombe et courut comme un dératé vers l'épave de la charette, ou il apercu Guy, encore vivant, aggenouillé près d'une forme ne bougant plus.

Tertius.
Retgar. Primus. Barbucho. Tertius. Ils étaient morts, et Franz n'osait meme pas se demander lequel serait le prochain.

Franz

Post 20

Heman leva sa tete hors de sa lunette de visée. Il examina la situation. Les seuls encore debouts capables de rivaliser avec le chevalier noir étaient Xaveric et Guy. Ce dernier était épuisé par son combat contre les assassins, et Heman les vit lutter contre le chevalier, qui ne semblait meme pas géné de se prendre des coups de haches dans le ventre. Plus loin restaient Franz et Looanne. Cette dernière ne bougait plus, et il était évident que Franz se ferait écraser par le chevalier noir, qui était en train de prendre le dessus sur l'elfe et le géant.

Heman se leva, rangea son arbalète et vérifia que personne ne le voyait. Il n'était pas candidat au suicide et ne oyait donc aucune raison de rester. Il descendit l'immeuble en ruine, sachant qu'il avait remplit son role. Puis, il partit.

Franz allongea Looanne dans une ruelle, hors de vue du cadavre de Tertius. L'humain tremblait de tous ses menbres. Ce chevalie était terrifiant. Il ne semblait pas géné par ses blessures ou le poid de ses armes, et ressemblait plus a une bete qu'un un homme. Entendant des cris, il regarda vers la direction du combat.
Xaveric était mort, coupé en deux. Guy avait la tete a moitié arrachée et de la cervelle se répandait dans la rue.

* Putain, putain, putain, putain, putain *

Le chevalier s'avancait vers lui, " calmement ". Sa jambe droite, qui était luxée, se remit en place comme par magie dans une gerbe de sang. Une armure magique. Cela expliquait surement son indifférence a la douleur et ses monstrueuses capacitées. Il savait que Looanne le regardait.

* Heman, ou tu es merde ? Je suis sur que tu peux l'aligner comme un pigeon de la ! *

Franz se leva. Il regarda Looanne d'un triste sourire et lui articula un mot qu'elle eut du mal a entendre.

- Partez... je vous rejoindrait

L'elfe ne se fit pas prier. Elle rampait plus qu'elle ne sourait, mais elle s'éloigna définitivement de la vue de Franz, seul, face au chevalier visiblement peu préssé. Les corbeaux se repataient deja des cadavres de la troupe.
L'expression du visage de Franz changea. Son sourire disparut, sessourcils se froncèrent et toute lueur de panique se dissipa. Il lacha l'arme de Xaveric et épaula son arbalète, s'avancant a petit pas vers le chevalier. Son sang bouillonait et il sentit une décharge d'aldrénaline a travers sa collonne vertébrale. Alerté par le sentiment de peur qui l'envahissait, le coeur de Franz se mit a battre plus vite, afin d'apporter le maximum de sang aux muscles de Franz. Son visage palit, signe que son sang circulait quasi exclusivement dans son corps, et pas dans sa tete. Tous ses sens étaient tendus a leur maximum. De la sueur perlait de son corps, signe que son coeur avait céssé d'approvisionner la peau pour se concentrer exclusivement sur les choses vitales. La peur. Celle qui faisait d'un homme normal une personne capable d'atteindre la perfection dans n'importe quelle domaine.

Il s'élanca. Vite. Incroyablement vite, et ferma les yeux. Le temps que le chevalier ait abattut son épée, Franz l'avait deja traversé avec le vent divin. Sa sensation de vertige disparut instantanément, ses muscles et ses sens gavés de sucre se remmetant instantanéments. Il se retourna dans sa course en dérapant, épaula, et tira.

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Franz

Post 20 ( suite )

Le coup partit, et se planta dans le torse du chevalier. Meme si son arme était tendue a son maximum, ce dernier resta sur ses jambes, alors qu'un simple humain aurait été projeté en arrière. Sans se préoccuper de cela, Franz avait deja plongé sur ce qu'il convoitait.

L'arquebuse de Retgar. Plongeant sur la charette, il saisit l'arme a feu, et fit un bon en arrière d'instinct, esquivant a peu de choses près la lame chevalier noir, fou de rage, qui brisa pratiquement la charette en deux, ainsi que le cadavre du nain dans une giclée de sang et de viscères. Se remettant difficilement, Franz, d'un geste ample, enleva son manteau et le lanca sur le chevalier.

Ce dernier essaya de s'en débarrasser, mais le manteau s'accrocha a plusieurs parties en pointes de son armure. Grognant et hurlant de rage, le chevalier donna quelques coups dans le vide, en essayant de se dégager. D'un coup sec, en tirant avec une force démentielle, il déchira le manteau en deux comme s'il s'agissait d'un simple mouchoir. Quand il ouvrit le yeux, ce fut pour distinguer l'extrémité d'un canon d'arquebuse pointé a quelques centimètres de son visage.

Franz, le bras tendu, avec un air décidé, lui adressa ces dernières paroles:

- Creve.

Et, a bout portant, il appuya sur la gachette, visant le casque de l'armure.

Franz

Post 22

Une sensation. De la douceur. Quelque chose coule sur son front. De l'eau ? Du sang ?

Du sang ?

Franz ouvrit d'un seul coup ses yeux et se dressa en avant vivement, ce qui eu pour effet de faire bondir de surprise une Looanne dans un piètre état. Une douleur subite se propagea dans toute la longueur de son bras droit et toute sa collone vertébrale. Franz hurla.

- Franz ! Mon dieu, vous allez bien ? Ne bougez pas, je vous en supplie !
- OU SOMMES NOUS ?! hurla Franz avec une voix pleine de panique, et incroyablement menacante. Puis, voyant l'intérieur de la batisse ou il se trouvait, il en conclut qu'ils se trouvaient dans le meme village.
-Vous etes folle ! Et s'il y en avait d'autres ?!
- Chut, taisez vous, par pitié. Looanne était au bord de la crise de nerf. Rester dans le village ou sept de ses compagnons étaient morts devait etre traumatisant. Franz remarqua que son bandeau avait disparu, car ses cheveux tombèrent devant ses yeux, lui masquant la vue. Il se mit a le chercher frénétiquement.

- Mon Bandeau ! Ou est mon bandeau ?!
- Je... je l'ai utilisé pour vous faire une atelle... votre bras est cassé.
* Les nains et leurs armes de merde. D'ailleurs, d'ou elle sortait? j'en avais jamais vu *.
- Quelle heure est-il ? reprit Franz
- Il fait nuit répondit Looanne en claquant des dents. Reposez vous, il fait très froid.

En effet, dans sa simple robe de voyage, Looanne n'était pas du tout protégée contre le froid. Son manteau ayant été déchiré par le chevalier, Franz n'avait rien non plus pour lui servir de couverture. Il essaya de se lever, mais une violente et brève douleur abdominale le saisit. Devant son air souffrant, Looanne expliqua.
- Vous vous etes cassé plusieurs cotes... j'ai fait un bandage pour que ca se ressoude. Dormez, je vous en prie. Je suis fatiguée... [/color]( elle détourna la tete et regard dans le vide, l'oeil hagard, le teint pale, le visage ravagé par des larmes qui menacaient de revenir).[color=violet].. très fatiguée.

Franz n'en eut cure. Il s'appuya contre le mur et se leva, serrant ses dents afin de ne pas crier. Sa joue gauche était ravagée par le sol. Une fois debout, il sortit de la pièce en claudiquant.

* Diantre, je suis dans un sale état. Bon, maintenant, faut récupérer ce qui reste *

Looane se leva, dans l'intention de l'empecher de marcher.
- Reculez et dormez, s'il vous plait. Je vous aiderai a marcher demain.
Franz la repoussa.
- Reculer ? Je laisse ca aux laches et aux écrevisses. J'ai a faire. Si vous etes fatiguée, dormez. Et si vous avez froid, pensez a un feu.

Puis, il sortit de la maison. Le ciel noir et étoilé envahissait le paysage. Les corbeaux avaient disparus, mais pas la trentaine de cadavres présents. Le village, avant sa destruction, devait etre magnifique la nuit. S'appuyant contre les murs des maisons, il marcha vers les restes de ses compagnons. Looanne le suivait de loin. Elle ne pouvait pas laisser mourir la seule personne encore vivante qu'elle connaissait. Elle ne voulait pas etre seule. Elle regarda Franz marcher avec décision, mais hésitation. Rien a voir avec le Franz qu'elle connaissait, ce Franz lache, enfin, peu aventureux et gentil. Il ressemblait en ce moment a Xaveric ou Barbucho.

- Qu'allez vous faire ?
- Récupérer ce qui peut etre récupérable. ( un silence, laissant place au désarroi de l'elfe ). Faut pas gacher.

[ cher MJ, reste t-il quelque chose ( armes, armures, munitions, vetements, or ) de récupérable parmis les cadavres susceptible d'intéresser Franz ? Son arbalète est-elle encore entière ? ]
[LL : Le rouge c'est pour les MDJs ^^. Fais ta demande en noir la prochaine fois ^^. Sinon, concernant les armes, les corps ennemis ont mystérieusement disparu, ainsi que leur arme. Surement une puissante magie. Concernant les armes de tes amis, elles sont presque toutes cassées. Tu arrives juste à récupérer une épée de bien forgée et deux capes en tissus. Ton arbalète est de plus en plus médiocre mais pour le moment, elle fonctionne toujours.]

Franz

Post 23

Franz regarda le champ de bataille en silence. Looanne était aussi interpelée que lui.

- Il manque des gens...
- Tous envolés. Pourtant, ils étaient morts de chez morts. répondit Franz en s'agenouillant près du cadavre de Tertius, fouillant des poches.
- De la magie ?
- Je ne vois rien d'autre qui pourrait permettre une telle prouesse.

Puis, sans parler, il se dirigea vers les cadavres de Guy et Xaveric. Il eut un air dépité. Le sabre de Xaveric ne ressemblait plus qu'a un morceau de métal rouillé. L'arme de Guy était encore entière, mais trop lourde et pas assez appropriée a Franz pour son gabarit. Avec un vrai professionalisme, il dépouilla tout ce qui restait de ses compagnons. Dans ce qui restait de la charette, il trouva deux capes en toile, et quelques vetements que Looanne avait oubliée. Il ramassa également son arbalète, et constata avec dépit que le trépied était cassé. L'arbalète en elle meme semblait au bord de la destruction. Une réparation urgente s'imposait. Il demanda aussi a Looanne de ramasser ce qu'il restait de son carquois, et il luilaissa son arbalète. Il s'engagea dans les petites rues, ignorant l'elfe, a qui il avait également donné une cape afin qu'elle s'en serve comme couverture. Il trouva le cadavre de Primus, bouffé par les vers. Il restait a coté de lui une arme en assez bon état. Une épée a une main, assez courte, courbée et legère, calibrée pour le combat en lieu clos et l'attaque discrète. Il laissa tomber la cape, s'agenouilla en grimacant a cause de ses cotes, et enroula tant bien que mal l'arme dans la toile de tissu. Pas pratique d'avoir un seul bras. Peu satisfait de ce maigre butin, et troublé par la disparition totale des cadavres, il revint d'un pas préssé vers la petite maison.

A l'intérieur de cette dernière se trouvait Looanne, qui dormait, appuyée contre le mur, une expression de tristesse et de détresse intense imprimée sur son visage. Sa cape lui servait de couverture, et Franz la remit en place afin de mieux protéger l'elfe du froid. Puis, il s'agenouilla dans un coin de la petite batisse, en face de Looanne, la contemplant d'un air nostalgique et bienveillant, tout sourire. Il chantonnat, doucement, pour lui meme

* Dors bébé, dors
Bébé, dors, il pleut dehors
Dors encore
Dors encore

Il n'est pas tard et le matin
S'est perdu sur son chemin
Il nous reste quelques heures
Avant que la nuit ne meure
Dors mon amour, dors
Mon amour, dors, il pleut dehors
Dors encore
Dors encore

Il n'est pas tout à fait demain
Rien ne presse ce matin
Il nous reste quelques heures
De quiétude et de tiédeur... *

Puis, il referma ses yeux, une expression de paix intense, en totale contradiction avec celle de Looanne, sur son visage. Il se mit a réver de visages anciens et d'époques lointaines.

------------------- Le matin suivant ---------------

Looanne, doucement, ouvrit les yeux. Elle ne vit que le mur intérieur de la maison ou elle dormait. Elle se mit a somnoler quelques minutes avant d'émerger. Les évenements d'hier revenait dans sa mémoire, et elle se refusait d'affronter le lendemain avec Franz comme seule compagnie.

Ou était-il d'ailleurs ?

L'elfe se leva d'un coup, repoussant les deux capes qui lui servaient de couvertures. Deux ?

- Cette fois, c'est a moi de réveiller les gens. Vous vous sentez prete pour affronter la journée ?
Elle se retourna, et vit Franz sur le pas de la porte. Elle le distinguait mal, a cause du contre-jour que faisait la lumière matinale, envahissant la pièce. Malgré son atelle, il semblait en pleine forme. Devant son mutisme, il continua.
- Comme je n'ai qu'un bras, ce sera a vous de porter les affaires. Et épargnez moi ce regard furieux, merci. Nous sommes a quelques heures de Sryam et de la civilisation. Nous devriont y etre en milieu d'après midi si vous vous remuez.

Il lui jeta un sac, dans lequel se trouvait diverses choses : vetements, provisions quasi-périmés, carte, ainsi que tout son attirail. Une bonne vingtaine de kilos. Puis, il se retourna et disparut. Elle put entendre sa voix.

- Alors, vous venez? Rien de mieux qu'une petite marche pour se remettre en jambe !

Quelques minutes plus tard, les deux compagnons se trouvaient dans la rue principale de la petite ville. Franz marchait devant, ignorant Looanne de manière magistrale. L'elfe était désapointée. Le caractère de l'homme envers elle avait changé. Elle était surtout choquée de le voir se si " bonne " humeur après un tel massacre. Regardant le dos de l'homme, qui marchait lentement, elle se dit qu'elle ne connaissait après tout strictement rien de lui. Meme s'il affirmait etre un cuisinier itinérant, le fait qu'il ait vaincu en duel le chevalier, qui avait tué tout seul de terribles soldats comme Barbucho ou Guy, l'amena a reconsidérer ses opinions sur lui. Mais elle compris que ce n'était pas le moment de l'embéter. Il était sa seule garantie de survie dans ce milieu hostile, et elle ne devait pas le vexer.

Ils marchèrent donc pendant des heures, entrecoupées de nombreuses pauses pour permettre a la frele Looanne de récupérer. Franz parlait pour ne rien dire, afin de ne pas laisser un silence pesant s'installer. Il la laissa manger, répliquant qu'il n'avait pas faim. Le voyage fut très dur pour l'elfe, et quand ils arrivèrent en vue de Sryam, en début d'après midi, elle était prete a s'écrouler.

[ suite : Sryam, la ville forteresse ]