[Gahn] Arrivee a Adjir.

Post no 427
<Gahn>

Action precedente sur les routes

Gahn cracha par terre, s’essuyant les mains du sang de l’espion. Réduit à l’état d’épave humaine, l’archer fut retiré du chariot et simplement jeté dans le fossé. Il n’était pas question que cette charogne ait une sépulture. Dans le même temps, les hommes autour de lui bénissaient les morts, ne pouvant pas faire grand chose d’autres. Les cadavres étaient en trop grand nombre, et les chariots étaient plein. La mort dans l’âme, le lieutenant donna l’ordre de leur couvrir le visage après une prière et de les laisser sur le bord de la route. Prenant place dans le chariot de tête, la caravane réduite reprit son chemin après quelques réparations de fortune sur le pont. Le temps leur était compté si ce général renégât était aussi dangereux que cette embuscade le laissait paraître.

Les jours suivants furent particulièrement tendu, entre la peur d’une autre attaque et les tensions entre la garde de Nozarlin et ceux de la caravane. Gahn savait que la perte des hommes les affectaient tous, mais il n’était pas question que leurs état d’âmes affectent la bonne poursuite de leur mission. Ainsi, il fit juré à l’ingénieur et aux hommes au courant de la trahison du général Gazart de se taire à n’importe quel prix. Il ne voulait pas voir d’attentat venant de son groupe pour deux raisons: la première était que ce serait aussi sa tête qui roulerais au bas du gibet, tandis que la seconde était que la mort de Gazart devait venir de la justice militaire et non de soldats fou de chagrin.

Des six jours de trajets, aucun ne fut dangereux. Gahn passait le plus clair de son temps éveiller la nuit pour dormir le jour, renâclant sa rancune. Il voulait voir ce chien pendu au bout d’une corde, tout comme les autres chefs de ce groupe d’insurgés. Pillards, traîtres, simple fous, le lieutenant n’en avait cure. Sa vengeance serait sanglante, il se le promettait. Il vit enfin à la fin du sixième jour les murailles d’Adjir, une ville qu’il n’avait jamais vu. A son extrémité Ouest, le port s’ouvrait sur la mer de Kem, tandis que toute la ville respirait la folie humaine, la pauvreté, la fierté Kémirate et ses nombreux attributs. Et c’est bien avec cette vision mitigé que Gahn entra dans la ville, espérant en sortir vivant et avec la tête de Gazart.

La caravane fut acceuillie aux portes de la ville par une escouade en arme et un officiel ne pouvant être autre que le général. Chauve, avec un bouc finement taillé, il était engoncé dans une armure de plaques de belle facture, une épée pendante à sa ceinture, lui même sur le haut d’un cheval. Gahn s’éfforca de cacher ses envies de meurtres face à ce chien, cette canaille souriant au nez de ceux morts en combattants des pillards.

-Lieutenant Bjoränn de la Garde de Garadgar au rapport, général. Nous avons essuyé une attaque de pillard il y a quelques jours, excusez donc notre mauvaise apparence. Nous avons perdu deux chariots. Un volé et l’autre trop endommagé pour continuer la route. Toute sa cargaison est néanmoins présente. Général.

Gazart baissa son regard sur le lieutenant avant de prendre la parole...

[A toi Rhorem]

Le général arrêta de sourire lorsqu'il entendit que deux chariots étaient détruits. La garde du général, à cheval, se situait derrière lui, tandis qu'un jeune homme, en armure lourde, se situait en arrière.
"Suivez-moi." dit le général.
C'est ainsi, qu'au bout d'une heure de marche, l'ensemble des troupes arriva au palais. Le général congédia la caravane, tandis qu'il demanda à ses gardes, son lieutenant-général, les gardes de Nozarlin, les soldats de Gahn et Gahn lui-même. Il ordonna à ses hommes de retourner à son bureau, tandis qu'il dit aux gardes de Nozarlin d'aller dans un dortoir réservé pour eux. Il n'y avait plus que Gahn, le général, le lieutenant-général et les cin compagnons de Gahn.
Finalement, Gazart présenta le lieutenant-général Gramnar. Gramnar était un rétifien d'origine et avait l'accent typique de cette région. Jeune, élancé mais affichant un air hautain, le brun aux yeux verts était aussi légèrement musclé. Les brèves présentations achevés, le général le congédia et fit :
"Lieutenant, la situation est trop grave. Il doit s'agir non de simples brigands un peu plus intelligents que d'autres, mais d'une véritable bande organisé. Je vous confie donc la mission d'enquêter et de retrouver ces chacals pour les étriper."
Le général continua :
"Cette mission devant être parfaite, vous ne devez que prendre vos compagnons. Je vous adjoint quelqu'un qui connait beaucoup les bas-fonds de notre cité."
Un semi-elfe entra alors en scène ; si presque toute sa physionomie était humaine, les traits de son visage et ses oreilles étaient ceux d'un elfe.
"Lieutenant, voici Egwaël. Ancien tueur à gages et voleur, il s'est repenti il y a une année. Par ses connaissances dans le domaine, il vous sera fort utile dans votre quête, et a prouvé sa valeur plusieurs fois auprès de nous. Lieutenant, bonne chance."
Le général claqua des talons, laissant seul à seul Gahn face à ce semi-elfe...


[HRP : Ajoutez dans les troupes de Gahn Egwaël (Assassin des Sombres-fonds).]

Post no 428
<Gahn>

Gahn se retenait de ne pas sortir sa hache et de combattre ce traître comme n’importe quel pillard de bas étage. Son air supérieur plein de suffiance l’irritait, lui faisant se morder l’intérieur de la joue jusqu’au sang, les doigts sérrés sur le manche de Tranche-Croc. Pour parachever la vaste farce dans laquelle il s’était engagé, le général lui présenta un semi-elfe, un assasssin, répondant au nom d’Egwaël. Le lieutenant sentit Throd et Unbar bondirent sur leurs pieds, les main prêtent à sortir couteaux et autres armes pour mettre un terme à la vie du bâtard elfique. Lamnir et Fulrim posèrent leurs mains sur les épaules des deux natifs de Garadgar, détendant l’athmosphère du mieux possible.

Gahn fit une petite révérence, ne voulant pas vraiment s’attirer les foudres du principal suspect. Il tourna les talons, ne prêtant pas attention à l’elfe. Il ne lui faisait clairement pas confiance: comment le pourrait-il? Gazart était pourri jusqu’à la moelle, tout comme devaient l’être ses plus proches collaborateurs et les hauts gradés des troupes d’Adjir. Des têtes allaient devoir tomber pour nettoyer l’armée de la corruption qui la gangrénais. Le lieutenant n’aurait aucun remords à trancher des têtes par lui même si nécessaire. La petite troupe quitta la caserne, passant par la herse et le corps de garde pour arriver face à leur chariot. Gahn réflechit un instant et donna quelques instructions.

-Vous trois, dit-il en s’adressant à Fulrim, Unbar et Throd, allez vider le chariot chez un marchand et ramener le ici. Lamnir, Elijah, l’oreille-pointue et moi, on descend en ville pour commencer les recherches. On se retrouve ici avant le dîner.
-Sans problème lieutenant, dit Throd, déjà sur le haut du chariot. Yah !!

Le chariot partit au petit trot et disparut au coin d’une rue. La vente serait fructueuse et remplirais le trésor du groupe. Pour l’instant, il fallait avant-tout descendre en ville et chercher les fautifs. Cependant, le semi-nain doutait véritablement de la bonne foi d’Egwaël, mais qu’importe, il allait devoir lui faire confiance. A la première occasion, il le tuerait si nécessaire. Le lieutenant se tourna vers le nouveau venu, un sourire carnassier sur les lèvres.

-Alors, l’nouveaux. On commence par où?
-Les docks sont toujours un bon point de départ. J’ai quelques vieilles connaissances qui me doivent quelques services. Suivez moi.
-On te suit, on te suit... Chuchota Lamnir, son unique oeil dansant dans son orbite.

Il fallut une petite demi-heure à la troupe pour traverser Adjir. A mesure que la caserne du général Gazart s’éloignais, la ville devenait plus écoeurante et moins sûre, certains quartiers étant complètement étranger à la présence de la garde. Des maisons de riches bourgeois de province, on passa aux maisons austères des artisans de la ville et de soldats, pour enfin finir dans les quartiers d’Adjir où la pauvreté ne côtoyait que la dégoût des pires immondices qu’une ville puisse porter. Gahn avait d’ailleurs un oeil sur Egwaël, ne désirant pas finir dans un coupe-gorge orchestré par Gazart. Finalement, le semi-elfe s’arrêta dans une ruelle, frappant à une porte, demandant à Gahn et aux autres de rester sur les côtes de cette dernière.

Un homme dans la quarantaine sortit la tête, tête que le semi-elfe attrapa instantannement et sortit dans la ruelle, une dague sous sa gorge. Gahn se joignit à la fête, s’adossant au mur de la maison de l’homme, Elijah et Lamnir montant la garde de part et d’autre pour empêcher quiconque d’interférer.

-Drôles de services qu’on vous doit, oreille pointue.
-Tu m’en dirais tant, l’rase-motte. Bon, Kratos, dit moi ce que tu sais de ces pillages de convois de l’armée dernièrement. J’ai dans mes souvenirs ton contrat dans l’armée, que bizarrement tu n’as pas fini. Les déserteurs sont pas très aimer ces temps-ci...
-Egwaë, espèce de sodomite d'elfe, tu as un sacré toupet de venir chez moi. Tsss...

[A toi Rhorem]

"Tu oublies que j'ai ta vie entre mes mains."
"Bon, d'accord, mais lâche-moi, ça m'gonfle ta méthode de réception."
Le semi-elfe enleva sa dague et lâcha le déserteur. Kratos marmonna quelques mots puis il se mit à parler :
"Bon, d'après ce que j'en sais, ils sont dirigés par trois personnes. Tout d'abord, y a celui qu'on nomme "l'Illusionniste" ; c'est un mage d'une puissance incroyable, qui utilise ses illusions pour semer la merde au combat. Il y a ensuite un haut-gradé de l'armée impériale, qui profite de ses connaissances et de ses contacts pour recueillir du fric et des infos. Enfin, il y a "le Noir", dont on pense savoir que deux choses : c'est le cerveau et ça serait un gars d'chez Djel'Fa, qui aurait cette appellation à cause d'sa peau. En tout cas, il se planque très bien."
L'assassin regarda le déserteur d'un air de dire "Rien d'autre ?". Kratos fit un non de la tête, haussant les épaules. Toutefois, le déserteur fit :
"Ah si. J'me souviens d'un truc. L'Vieux Baron et le gang de la Gobeline peuvent t'être t'en apprendre plus qu'moi."

Le déserteur croisa les bras, attendant qu'Egwaël dise quelque chose. Quand le regard interrogateur de Gahn se posa sur le semi-elfe, ce dernier commença quelques explications sur le fonctionnement de la zone pauvre d'Adjir :
"Tout d'abord l'rase-motte, il y a un truc à comprendre : si la zone pauvre de nombre de villes sont parfois envahis par des soldats afin d'y ramener l'ordre, Adjir n'y touche presque jamais. C'est une zone de non-droit total ; ici, c'est la loi de chacun des gangs qui dominent. Ils sont quatre : le gang de l'Orc, le gang d'Hyzon, le gang des Balafrés et le gang de la Gobeline."
Egwäel laissa une courte pause avant de continuer :
"Le gang de la Gobeline contrôle la partie la plus au nord. La Gobeline, de son vrai nom Kathya, est une belle blonde d'apparence chétive, mince et assez grande. Toutefois, lorsqu'elle te prend au bras de fer ou elle se bat à mains nues ou à l'épée longue, tu comprends tout de suite que les apparences sont trompeuses."
"Et le Vieux Baron ?" demanda Lamnir.
"J'allais y venir. De son vrai nom Ladl Aztat, c'était un ancien lieutenant-général. Il fut viré lorsque le général qu'il servait se sentit menacé, et ses biens furent saisis. Devenu pauvre, il arriva à Adjir, il y a cela une trentaine d'années, où il se rendit célèbre en se proclamant "Baron d'Adjir". Malgré son excentricité et sa cécité, c'est un excellent joueur de flûte et un sage, qui règle les conflits graves entre les gangs ou organise la lutte contre les invasions de la garde. Les gangs se relaient chaque mois pour lui fournir deux gardes du corps, et il est accompagné en permanence par un prêtre de Morken."

Le déserteur prit alors la parole :
"L'Vieux l'est aujourd'hui à la taverne du Porc Éméché. J'vous accompagne, si vous voulez."

Post no 429
<Gahn>

Le lieutenant perdait patience. L’état de la criminalité à Adjir ne le concernait pas, quoique si on lui avait demander son avis, il aurait été pour une purge pure et simple de la présence de ces scélérats, trop lâches pour ne pas s’attaquer à plus faible. Cette fois-ci, cette racaille aurait à faire à quelques fines lames entrainées, et non pas des jeunes jouvenceaux ou des veuves sans le sou. Serrant le manche de sa hache, Gahn fit lâcher prise à Egwaël, faisant signe à l’homme de leur montrer le chemin. Lamnir et Elijah échangèrent un regard, se demandant quand ils se débarasseraient de cet elfe qui aidait un général renégât. La question se posait trop tôt: ils avaient encore besoin de cette petite frappe pour découvrir Gazart et ramener sa tête à Nozarlin et Rhorem.

-Montres nous le chemin.
-Laissez moi prendre mon manteau et on y va.

Une fois cette formalité accomplie, l’homme commença à marcher, suivit de près par le semi-elfe et le reste des hommes. L’animosité était palpable, mais le temps n’était pas venu de laisser parler les armes. Les bas-fonds d’Adjir se dévoilèrent un peu plus, entre vol organisé, intimidation et fange urbaine. Le semi-nain avait hâte de sortir de cet endroit de mort pour retrouver ses compagnons et le champ de bataille. Sa place n’était pas dans un convoi mais dans la tourmente du combat, pensait-il, tout en gardant cela pour lui. Finalement, l’homme les amena devant une auberge pour le moi repoussante: ‘Le Porc Éméché’. Le nom laissait présager quelques bonnes rencontres.

-C’est là. Bon, eh bien bonne journée.
-Où tu crois que tu va? Dit Gahn, tranchant. Tu restes là où tu es jusqu’à ce que je te dise le contraire.

Egwaël fit un geste et l’homme accepta, transpirant à grousse gouttes. Il poussa la porte et dévoila l’intérieur de l’établissement. Pour ce qu’on pouvait en voir, le tout était sale et mal entretenu. Des têtes de porcs et de sangliers trônaient aux murs en guise de trophées, accompagnées par des choppes ‘de colection’ dont on ne voyait même plus l’éclat de l’argent. Les clients étaient malodorant et pour le moi aggressif, la vue des armes les calmant cependeant assez bien. Dans le fond de la salle, un vieil homme mêlant superbe et déchéance restait figer, une choppe à la main, semblant méditer sur de lointaines actions qu’il avait mener. L’homme mena la troupe jusqu’à ce vieillard et s’assis comme le reste de la troupe, l’assemblée lançant quelques regards à ces hommes qui venaient parler au Vieux Baron. Quelques hommes d’armes traînaient ça et là, jaugeant les nouveaux venus. Rien n’était laisser au hasard.

-Salut Vieux Baron, c’est Kratos. Je suis venu avec des amis, ils veulent vous poser des questions j’crois. J’peux partir maintenant?
-Tu restes où tu es, simplet, siffla Lamnir, lui donnant un coup de coude bien sentit.
-Et que puis-je faire pour vous, inconnus?

Gahn regarda le vieil homme sous toutes les coûtures, tentant de voir s’il pouvait être digne de confiance. La réponse était bien évidemment non, mais il ne pouvait faire autrement. Le semi-nain, après un dernier coup d’oeil aux hommes d’armes, s’avança au dessus de la table, parlant à voix mi-basse:

-Je cherche des informations sur deux lascards qui vivent irrégulièrement sur votre domaine, Baron. Il s’agit de ‘L’Illusionniste’ et du ‘Noir’. Vous avez entendu parler d’eux?

[Here you go ]

"Oui, jeune nain. Mais s'il vous plaît, arrêtez de nous regarder avec dédain et méfiance ; nous ne sommes certes pas les fils de Gilnis, mais si nous en sommes là, c'est uniquement parce que nous sommes abandonnés."
Dès la première réponse, le vieux sage avait fait taire toute la clientèle de l'auberge. Le vieil homme ouvrit ses deux yeux blancs et leva la tête, mettant ses yeux face au visage de Gahn, comme pour le regarder.
"Je vois tout, messire. Je suis aveugle, mais je vous vois. Egwaël, je sais que tu es là, approches-toi."
Le semi-elfe s'approcha du nain assis, inclinant sa tête en signe de respect. Petit à petit, quatre personnes se rassemblèrent dans le dos du vieillard. Les deux premières étaient deux mastodontes haut de deux mètres, armés d'une épée longue et d'un bouclier et protégé par une légère armure de cuir ; les deux brutes assignés à la protection du vieillard étaient maintenant en face du demi-nain.
Ce fut ensuite un jeune adulte, proche de la vingtaine, qui s'avança ensuite ; portant les insignes de Morken, deux dagues et trois dagues de jet, le jeune homme lançait perpétuellement en l'air deux dés. Ce fut enfin une très belle femme qui arriva ; blonde aux yeux vertes, fine et élancé, quelques muscles apparaissaient à peine mais sa force ne faisait aucun doute quand le lieutenant vit l'épée longue qui pendait dans son dos ; il put aussi la reconnaître comme celle qu'on nommait la Gobeline.

"Messire nain, vous et vos hommes allez au premier étage, avec Egwaël, le prêtre de Morken Farek et la Gobeline. Vous allez patienter le temps que je réunisse le Comité." dit le Vieux Baron.
Peu de temps après, le nain monta accompagné de ces trois malandrins, ainsi que de l'aubergiste ; ce dernier déposa trois choppes de bière pour Gahn et ses hommes -de la Spéciale de Garagdar, ce qui étonna le semi-nain-, deux chopes de vin coupés d'eau pour le jeune prêtre et l'assassin semi-elfe, ainsi qu'un tonnelet d'alcool fort pour la Gobeline. Le tout fut accompagné par une corbeille de fruits, qu'Egwaël et Kathya entamèrent en volant chacun une pomme.
Kratos, toujours menacé par Lamnir, grommelait, mais la principale préoccupation des nains était de réfléchir à comment hacher menu le semi-elfe, de mèche visiblement avec le Vieux Baron.

Après une heure d'attente, l'aubergiste, les deux gardes du corps du Vieux et le Baron revinrent avec quatre personnages. Gahn, au bout de la longue table, se retrouvait en face du Baron et de son bras-droit le prêtre de Morken. Egwaël et la Gobeline se trouvaient face à face, immédiatement après le Baron. Ce dernier commença :
"Messire nain, voici le comité. A ma droite, mon lieutenant, le prêtre de Morken Farek. Un peu plus devant, Kathya, chef du gang de la Gobeline ; en face d'elle, mon espion auprès de Gazart et le chef des assassins de ce quartier, Egwaël. En deuxième position, Hyzon dit "le Rusé", chef du gang du même nom, et Steih, dit "l'Orc", chef d'un gang. Enfin, en troisième position, les frères jumeaux Siegfried et Zarlin, chefs des gangs des Balafrés."
Steih était un humain, mais extrêmement costaud ; bien que faisant un mètre quatre-vingt, il devait peser au moins cent vingt kilogrammes ; sa face était marqué par de multiples tortures et les cheveux absents, cela faisait de lui un être au visage bestial, tel qu'un... orc.
Hyzon faisait un petit mètre soixante-cinq pour environ soixante-cinq kilogrammes ; brun aux yeux marrons, l'homme dégageait une puissante impression d'une grande fourberie, et observait en quelques secondes avec la plus grande impression la moindre chose.
Siegfried et son frère jumeau Zarlin étaient deux hommes de taille normale ; le premier portait une balafre lui traversant la joue droite et le second en avait une sur la joue gauche, faite presque de la même façon, au centimètre près.
Le Vieux Baron se leva et dit d'un ton clair :
"Je te remercies Kratos de nous avoir inconsciemment amené le lieutenant Gahn. Nous allons enfin pouvoir avoir un aide contre l'invasion du territoire d'Hyzon. Toutefois, avant de partager hommes, connaissances et informations avec le lieutenant, il devra passer les Cinq Épreuves."
]"Pour commencer, tu affronteras au bras de fer la belle Kathya, puis Hyzon aux cartes. Tu devra ensuite battre à la course Egwaël, pur ensuite combattre le Baron et enfin te soumettre au jugement divin de Morken. La moindre épreuve raté signifiera la mort de votre groupe et de vous-même." dit le prêtre, lançant toujours les dés.

Post no 430
<Gahn>

Cela faisait quelques jours que Gahn n’avait pas ressenti une rage pareille. Ces malandrins, ces fils d’errants, ces canailles, le mettait lui au défi de quelques épreuves aussi ridicule que dangereuse. En effet, le prêtre annonça que son groupe risquait la mort si une seule de ces épreuve était ratée, ce qui ne manqua pas de faire grogner Lamnir et Elijah, n’attendant qu’un geste brusque pour trancher têtes et mains. Cela fit bondir Gahn sur ces pieds, frappa la table de son poing, renversant sa choppe sur la table et faisant tomber la corbeille de fruit sur le sol:

-Surveilles ta langue, le prêtre. Je n’ai pas pour habitude de me faire menacer: ceux qui l’ont fait on en général payer chèrement. Garde ta langue derrière tes dents avant que je ne te la coupe. Siffla le lieutenant avec une mine à faire peur.
-Voyons, lieutenant. Vous êtes sur notre territoire, et malgré vos talents au combat, vous ne survivriez pas l’heure ici sans notre protection.

Gahn se rassit, fulminant comme jamais. Ce “Comité” avait le saint don de lui porter sur les nerfs. Résolu à ne pas finir dans le port d’Adjir à nourrir les poissons, le lieutenant leva le regard, défiant quiconque le croisait. Il retroussa ses manches et retira ses gants, Lamnir en prenant soin. Il regarda la blondinette, ne désirant pas perdre plus de temps. La situation était des plus absurdes, ces voleurs n’avaient pas la moindre idée de la trahison de Gazart et de l’importance que cela avait? A situation ridicule, réponse ridicule. Le semi-nain était prêt à défier ces chefs de gangs et de montrer à quel point le défier allait se reveler être une erreur.

-Qu’on en finisse, cracha Gahn, à bout de nerfs, arrachant les rire de l’assemblée.
-Aller Kathya, montre à ce gnome de quoi sont fait les natifs d’Adjir.

Les yeux de Gahn s’injectèrent de sang. Gnome? Ce fils de catin édentée allait payer cher cette insulte au travers de la Gobeline. Serrant les poings à se faire saigner la paume, il présenta son bras, plus petit que celui de la femme. On lui donna un objet sur lequel surmonter ce bras, et ainsi commença le bras de fer. L’exercice était d’un ridicule achevé: il se voyait dans une taverne à faire un bras de fer pour le plaisir et payer une tournée après cela, mais visiblement, l’assistance prenait ça très au sérieux. La force de la donzelle surpris Gahn au premier abord qui céda quelques centimètres avant de se reprendre. Il se mordait la lèvre, son biceps grossissant à vue d’oeil sous l’aflux de sang. Il ne cessait de penser à ce que cet abruti à la langue trop pendue avait dit: gnome. Jamais personne ne l’avait insulté de la sorte sans punition. D’ailleurs, seul Leelou pouvait se targuer d’être encore en vie après pareille offense.

Gahn en rugit, comme un possédé, ses yeux virant au bleu alors que sa rage le prenait. La Gobeline en fut déconcentrée, voyant son bras perdre centimètres après centimètres. Le lieutenant poussait des hurlements plus effrayants que des cris de guerre Orcs, à mesure que sa colère et sa rage atteignait son paroxysme. Il ne fallut pas plus de deux minutes pour que la donzelle ne cède. Dans un dernier mouvement de haine proche de la folie meutrière, Gahn écrasa son bras sur la table, un craquement lugubre émanant de son poignet. L’instant d’après, elle hurlait elle aussi comme une possédée, mais de douleur cette fois-ci. Gahn lui jeta un coup d’oeil des plus haineux avant de reporter son air féroce sur l’assemblée. Ils avaient face à eux un compétiteur nés.

Post no 431
<Gahn>

-Raaah, la raclure de fond de bidet, cracha la donzelle, tenant son poignet brisé en serrant les dents.
-Garde ta bouche fermée, ça m’épargnera de devoir le faire avec mes propres mains, répondit le semi-nain d’un air féroce.

L’assemblée recula légèrement à la vue du lieutenant. Gahn n’était pas un fervent défenseur de la violence gratuite, mais un combattant mettant un point d’honneur à respecter les règles tacites qui régissaient son univers. Ces malandrins n’en faisaient pas partie, et si on lui avait donné le choix, ils les aurait simplement tous passé au fil de son arme, avec un aller-simple dans les carrières de pierre pour les survivants. Ces épreuves de petits malfrats l’exasperait au delà de toute raison, pensant perdre son temps avec ces rigolos plutôt que de traquer Gazart et sa clique. Il était dans l’armée, pas dans la garde après tout, ces incapables de la garde d’Adjir ne faisant rien pour mettre un terme à la règle des gangs dans les bas fonds de la ville. Dans l’immédiat, il n’avait cependant aucune alternative que se plier aux règles du jeux.

-Bien joué petit, t’as un bon coup de coude, comme ton vieux père! Bwahaha ! S’exclama Lamnir en faisant danser son seul oeil dans son orbite.

Hyzon se présenta, ne laissant pas le temps aux deux amis de partager quelques instants de clameur. La fillette était sortie par ses laquais, laissant l’assemblée en plus léger comité. Se rasseyant, le semi-nain dévisagea avec une mine à faire peur aux morts le nouveau chef de gang. Il donnait le change. Gahn ne savait pas jouer aux cartes, et il risquait sa vie et celles de ses compagnons sur cette épreuve. Hyzon en revanche était assez confiant, un rictus de supériorité s’incrustant sur son visage. A cet instant précis, Gahn aurait donné un doigt pour lui fracasser le crâne sur la table de ses propres mains.

-On va jouer en trois mains, le premier à deux à gagner. Je distribue cinq cartes, et on peux en changer deux par mains. Celui avec le plus haut score remporte la manche.Facile, non?
-Tu m’en diras tant... Distribue les cartes.

Hyzon s’éxécuta, distribuant ses cartes sous le regard médusé de l’assemblée. Les présents retenaient leur souffle, regardant les deux jeux des adversaires de l’instant. Gahn tiqua. Mauvais jeux, sa meilleure carte était un valet. Il ne s’y connaissait pas très bien, mais il savait que ce n’était pas une bonne maine. Il se débarrassa d’un cinq et d’un trois, empochant un second valet et un roi. A ce moment précis, le semi-nain était plutôt confiant dans ses chances de victoire, abaissant son jeux avec un petit sourire de satisfaction. Plus dure fut la chute. Hyzon avait deux autres rois, deux as et un valet. Gahn ‘etait battu à plate couture.

-Haha, pas de chance hein? Allez, seconde donne.

L’opération se répéta. Cette fois-ci, Gahn prêta attention à ce qu’il faisait. Il analysa ses cartes attentivement, oubliant de regarder Hyzon. Il souffla un bon coup en levant le regard, ne voyant pas qu’Hyzon mettait des cartes dans son jeux. Le jeux du lieutenant aurait put être meilleur, mais il tenait la route. Deux dames et un roi, il devrait pouvoir s’en sortir. Il abaissa son jeux, et encore une fois, Hyzon le domina de loin.

-Dommage, l’rase-motte. Sortez le de là.
-Ouais patron, dirent les armoires à glaces.
-Une seconde, s’amusa Elijah, riant comme un petit fou.

Le chevalier se leva, prenant la main droite d’Hyzon entre ses doigts experts. Il en tira la manche et des cartes s’en échappèrent. Gahn fit lacher prise aux deux hommes du Vieux Baron se retenant de briser la mâchoire du dandin. Lamnir l’en retint en réalité. Elijah, pouffant toujours, se rassit, des larmes de rire coulant sur ses joues. L’assemblée se calma, le lieutenant dévisageant Hyzon comme s’il disséquait son visage avec un fer chauffé à blanc. Deux tâches d’accomplie. Encore trois à passer...

Post no 432
<Gahn>

-Bien bien bien, voila qui est fort amusant. Vous avez plus de resources que je ne le pensais. Votre camarade à l’oeil avertis. Observa le baron.
-On peux le dire comme ca. Sachez cependant que je n’ai que peu de patience avec ces enfantillages, ragea le semi-nain. Un general renégât détourne les biens de votre empereur, et vous me faite perdre mon temps en épreuve ridicules.
-Patience, maître nain. Vous savez comme moi que de nombreuses règles régissent la société, les guerriers et les malfrats n’y font pas exception. Vous devrez donc passer toutes les épreuves pour recevoir notre aide.
-En ais-je vraiment besoin? Siffla Gahn.
-Dans ce cas précis, oui, trancha le baron. Egwaël, mène notre ami sur les toits pour la troisième épreuve.

Le semi-elfe, un regard serein et joueur le dépeignant mena le lieutenant sur les toits d’Adjir. A sa droite, l’océan s’étendait, ramenant l’odeur nauséabonde de la mare basse et du poisson pourrissant sur les étales de pêcheurs plus pauvres que des mendicants. Le soleil entamait doucement sa descente vers l’ouest, la troisième heure s’achevant à peine.
Les toits n’avaient rien de particulier, hormi cet aspect de... toits. Les tuiles faites d’ardoise brillaient légèrement au soleil, de la fumée s’échappait des cheminée, quelques gamins des rues s’y amusaient... On n’aurait pas pu trouver un paysage plus banal et à la fois si rare qu’il en devenait presque intéressant. Le semi-elfe invita Gahn à le suivre sur le haut du toit de la maison où ils se trouvaient, suivi par Lamnir qui, joueur dans l’âme, devait observer et accessoirement tenir les armes de son compagnon.

-Alors voila, c’est très simple. On doit courir jusqu’à la cheminée du père Ransson, celle qui lâche d’énorme volute de fume noire. Il y a plus ou moins 600 mètres de courses, donc rien d’insumontable, n’est-ce pas?

Gahn ne prit pas la peine de répondre tant son agacement était present. Il ne désirait qu’en finir avec ces jeux stupides et pouvoir reprendre son enquête aussi rapidement que possible. Fulrim, Unbar et Throd devaient les attendre à la caserne, il ne fallait pas qu’ils s’inquiètent pour rien. Le lieutenant donna son équipement à son valeureux camarade, ne laissant que le tartan de son clan voler dans la brise de l’après-midi. Il retroussa ses manches et lissa sa barbe, attendant le signal du depart. Le signal vint, un bref cri du Baron venant du bas. Gahn ne s’y attendait pas, voyant Egwaël partir à toute allure alors que lui restait planté sur ses pieds. Lorsqu’il réalisa enfin qu’il fallait partir, le semi-elfe était déjà cinquantes mètres devant lui.

En observateur rigoureux de la technique martiale des guerriers, Gahn était endurant à la course. Son sang humain lui avait donné une meilleure tenue sur la longueur, mais rien qui puisse égaler de près ou de loin la vélocité elfique, même partielle. Le pas lourd du semi-nain suivait donc à bonne distance le coureur elfe, sans espoir de le rattraper. Gahn dût sauter lorsque la fin d’un toit arrivait, manquant par deux fois de perdre l’équilibre et de s’ouvrir le crane cinq metres plus bas. Fort heureusement, il ne tomba pas, meme si Egwaël avait fait la moitié du chemin en autant de temps qu’il en avait fallut à Gahn pour faire à peine cinquante metres.

Poursuivant sa route, Gahn désirait montrer qu’il pouvait rivaliser avec l’oreille-pointue, sans s’en convaincre lui meme. Il ne restait d’ailleurs que quelques metres au semi-elfe pour gagner la course et mettre un terme à la vie des trois compagnons, quand il se retourna soudain, faisant route vers Gahn en marchant. Le semi-nain le remarqua, et ne pregnant pas en consideration cette ultime provocation, continua sa route du mieux qu’il pu.

-Alors le barbu, on ne tient pas la route? S’amusa l’elfe. Allez, encore un petit effort, tu es Presque a mi-chemin !

Gahn ne pouvait rien répondre, il savait que si l’elfe ne s’amusait plus, il pouvait finir la course et par la même occasion en finir avec la vie des trois compagnons. Il laissa donc le malfrat s’approcher, ne lui donnant pas l’occasion de s’amuser plus que de raison. Il s’arrêta finalement, reprenant son soufflé, suant à grosse gouttes tandis que son adversaire riait aux éclats. Sous les pieds de Gahn, les tuiles tremblaient, signe que la pouter sur laquelle il devait être ne tenait pas bien. Une idée germa alors...

-T’as gagné, chuchota Gahn.
-Comment? Demanda Egwaël qui l’avait parfaitement entendu. Tu peux me redire ça?
-T’as gagné... Chuchota de nouveau Gahn

Cette fois-ci, le semi-elfe s’approcha de du lieutenant, faisant trembler encore davantage la toiture.

-Dis le plus fort, qu’ils t’entendent, dit Egwaël avec un oeil féroce.
-T’as perdu, lui répondit Gahn avec un oeil encore plus térrifiant.

Le semi-nain sauta en avant, son poid et celui de l’elfe faisant finalement craquer le toit. Avec l’impulsion donnée, la poutre céda, et Egwaël chût de quelques metres, ses reflexes, tout elfiques qu’ils étaient, ne le sauvant pas. Plus bas, il se foula la cheville, jurant comme un nain, tandis que Gahn reprenait la course à perdre haleine. Quelques instants plus tard, il atteignait la cheminée, couvert de sueur et soufflant comme un boeuf, se massant les côtes à cause d’un point de côtés particulièrement gênant. Il ne lui restait donc que deux épreuves avant de pouvoir enfin accede aux informations des bandits...

Post no 433
<Gahn>

Gahn fit chemin inverse, reprennant son souffle aussi rapidement que possible. Il savait que la prochaine épreuve qui l’attendait était un combat face au baron. Il lui faudrait donc toute ses forces. Pendant ce temps, quelques larrons ramassèrent un Egwaël en piteux état, fusillant du regard le guerrier semi-nain. Ce dernier lui répondit par le même regard féroce avant de reprendre sa route vers la maison principale.

Après quelques minutes de marche, Gahn et Lamnir étaient de retour dans la vaste sale qui les avait acceuillis quelques minutes auparavant. Elijah sembla soulagé de les voir revenir, même si le risqué d’une éxecution sommaire n’était pas écartée. C’est surpris que le lieutenant vit que la sale était vide, hormi un larron qui devait mener le groupe dans la cave du bâtiment. Un combat ne pouvait raisonnablement pas avoir lieu dans cette sale meublée. Ainsi donc, les trois compères suivirent le membre de gang dans les souterrains.

Après cinq minutes d’un trajet bien cours, le groupe atteignit ce qui ressemblait à une cave quelconque, quelques pilliers se dévoilant entre quelques denrées alimentaires. A n’en point douter, cet endroit devait être la reserve du Baron, l’endroit où sa nourriture, si ce n’est plus, se trouvait entreposer. Ce dernier était au centre de la cave, alors que le reste de l’assemblée s’était amassée sur les côtés. Plein d’appréhension, Gahn s’avança, encouragé par ses deux compagnons.

-Je ne doutais pas que vous viendriez à bout de mon serviteur elfe, lieutenant. La vanité des elfes n’a d’égal que l’opiniâtreté des nains.
-Assez, Baron. Vos belles paroles ne m’amusent pas plus qu’elles ne m’amusaient lorsque je vous ais rencontré. Mettez vous en garde!
-En garde? Croyez-vous vraiment que j’ai besoin d’être en garde, moi, un magician accompli? Prenez la mesure de votre propre bêtise, nain, et voyons si vous pouvez gagner notre aide.

Empli de rage, Gahn leva ses poings face à lui, attendant le début du combat. Le vieillard était aveugle, mais il savait qu’il fallait se méfier de l’eau qui dort: ce vieux singe savait se batter, à n’en point doûter. Le première chose qui surpris le lieutenant fut l’embrasement des yeux du vieil homme, lui donnat un air sûr de lui Presque supérieur. Gahn ne releva pas. Cette vieille carcasse ne tiendrait pas la distance. Il se jeta en avant, le poing droit armé pour un coup qu’il espérait violent.

Le vieil homme ne se posa pas de question. En une seconde, son corps était devenu de glace, ce qui arrêta naturellement Gahn dans sa course. Il avait la magie en horreur, mais savait par dessus tout que les mages étaient de puissants adversaries. Cette transformation physique ne présageait donc rien de bon. Qu’importe, le semi-nain n’était pas prêt à laisser le Baron s’en tirer à si bon compte.

Il chargea de plus belle mais sentit la morsure du froid avant d’atteindre sa cible. Un trait de glace l’avait touché aux jambes, le rendant incapable de courir advantage tant la douleur était vive. Il mit un genoux à terre, gémissant de douleur, se traînant comme un mendiant loin du mage.

-Alors, lieutenant, vous commencez à prendre la mesure de la tâche face à vous? Dit-il, haletant.

Gahn ne répondit pas, trop occupé ramper le plus loin possible. Le Baron ne s’en amusa que plus, merchant lentement vers Gahn pour le frapper de son bâton. En une minute, le moral du semi-nain était passé de vainqueur à vaincu, se faisant batter comme un chien par un malandrin. La seule lueur d’espoir face à lui était l’état de fatigue du Baron: l’utilisation de deux sorts ainsi que l’embrasement de ses yeux avait consommé une partie importante de son énergie. Ceci, Gahn ne le savait pas, mais aussi longtemps que les yeux du vieil homme brillerait, il serait aussi visible que si ce dernier voyait.

Le lieutenant fit face à une autre longue minute de souffrance durant laquelle il fut roué de coups comme un animal errant. Le bâton du vieillard lui provoqua nombre d’émataumes qui diminueraient ses capacities pour quelques jours au moins. Sa lèvre supérieur s’ouvrit, libérant un flot de sang continue. Enfin, le froid lui provoqua quelqus gêlures aux doits et aux pieds. Cependant, c’était bien là tout ce que le Baron pouvait faire. Gahn n’était pas prêt à s’avouer vaincu. Il vit avec étonnement que le vieil home soufflait comme un boeuf une fois que ses yeux redevirent normal, c’est à dire d’un blanc laiteux. Plus étrange encore, ce dernier rata deux coups successifs.

Donnant un coup de pied sec dans les tibias de son adversaire, Gahn se releva alors que la vieille carcasse du baron frappait le sol. Il repeta l’envoi de son pieds dans les côtes de l’homme jusqu’à qu’on l’arrête. Quoi que soit la dernière épreuve, le semi-nain ne tiendrait plus physiquement...

Action suivante a la reprise du quartier d'Hyzon

[A toi Rhorem]
[Désolé de ces deux derniers posts mediocre. J’essaye de me remettre sur les rails !]

"Très bien nain. Asseyez-vous à la table." fit le Baron, se relevant, sans visiblement trop de dégâts. Il était visiblement plus résistant que l'on pouvait le penser.
"Farek, la dernière épreuve."
Le prêtre-voleur s'assit face au nain et lança plusieurs fois ses dés. Il se mit à psalmodiait et lorsqu'il eut fini, les dés brillèrent d'une façon étrange, comme s'ils étaient fait d'or massif. Le prêtre de Morken sourit et l'ensemble des malandrins, mendiants et pauvres de la taverne s'approchèrent, afin de regarder le jet des dés. Le Vieux Baron chuchota quelque chose à l'oreille du prêtre. Derrière Gahn, les deux gardes du corps du Baron se tenaient, prêt à le saisir. Enfin, les chefs de gangs se mirent de chaque côté de la table, fixant la table. Le prêtre sourit une nouvelle fois et lança les dés brillants. Le résultat fut un double un. Le regard du prêtre se focalisa sur Gahn et les clients de la taverne commencèrent à chuchoter.
"Morken, dieu des malandrins, a décidé aujourd'hui de donner sa confiance au nain présent ici." déclara le prêtre en se levant.





"Maintenant lieutenant, il faudra reprendre le quartier d'Hyzon. En effet, les hommes de notre mystérieux adversaire ont envahis son quartier. Je pense qu'un interrogatoire musclé permettra non seulement de les chasser du quartier, mais aussi d'obtenir des informations pour notre enquête." dit le Baron, assit en face du nain.
Hyzon fit un sourire narquois et lança à Gahn :
"Hé l'sac à bière, j'pense que mon aide et celle de la Gobeline t'sera utile. Allez, lèves-toi, on a du pain sur la planche."
Kathya, pour préserver Hyzon d'une tentative d'éventration des plus rapides, regarda le nain pour tenter de lui faire comprendre que c'était une habitude chez le fourbe Hyzon.

"Suivez-nous." dit la Gobeline à deux hommes jouant aux cartes.
Hyzon, toujours souriant, sortit et fut suivi immédiatement par la Gobeline et les deux membres de son gang. Les brigands se tenaient près de la porte, attendant Gahn.