Amélie Santhan Rédactrice
Nombre de messages : 36 Age : 29 Age RP : A définir Fiche perso : Non défini Date d'inscription : 09/02/2010
| Sujet: Re: Culte d'Agrath Ven 14 Mai - 12:16 | |
| - Citation :
- Bienvenue sur ces chroniques, lecteur. Je suis Arthin Valliad, prêtre d’Agrath à l’hiver de sa vie. Ma mort est proche, et je décide d’écrire ce cahier aujourd’hui pour vous raconter le périple de mon existence mais, plus que ce périple, les fondements du culte auquel j’ai consacré plus de 50 années, le culte d’Agrath.
Mon premier véritable contact avec ce culte commença à 14 ans, mais je n’eus ni révélation, ni message d’Agrath. Non, ce choix avait été fait depuis plusieurs années déjà. Je vais donc revenir brièvement en arrière. Deux ans plus tôt mon sort fut décidé. Je voulais être soldat. Mais je devais m’engager dans la religion, ainsi que mes parents l’avaient voulu. Ils me laissèrent le choix du culte. Je choisis Agrath. C'est à 14 ans qu’ils purent enfin m'envoyer au temple, âge auquel les prêtres acceptent de recevoir des enfants pour leur apprendre le culte. A mon arrivée, je fus surpris : j’étais d’une famille plutôt riche et je ne m’attendais pas à ce bâtiment sobre et vétuste. Je dus m’y faire très vite.
Une semaine après mon arrivée, on me fit passer le test d’initiation. Ce dernier, particulièrement long, dure une semaine. Pendant tout ce temps-là, on doit montrer sa dévotion en Agrath en priant jour et nuit. C’est une semaine durant laquelle ont est censé accueillir le Dieu dans son cœur. A la fin de la semaine, l’un des prêtres jette un sort qui va révéler « l’âme » de l’apprenti et sa croyance en Agrath. Si celle-ci est jugée suffisante, il est accepté.
On m’indiqua que mon apprentissage durerait 6 longues années, au terme desquelles je devrais passer une année de test avant de pouvoir devenir réellement prêtre. Quand j’interrogeais sur ce fameux test, je n’avais en réponse que des silences.
Un jour que j’allais à la bibliothèque, je remarquai un texte, soigneusement conservé. J’interrogeai le bibliothécaire sur son contenu ; il me dit que tous les Apprentis doivent lire ce texte car c’est le récit de l’histoire du culte d’Agrath. Le voici :
Histoire du Culte – Par Xemonthis
Si vous avez découvert ce manuscrit et que mes lignes sont encore lisibles, c’est que j’ai pu transmettre une vie d’étude sur l’histoire de notre Culte, des Ages Sombres jusqu’à aujourd’hui ( 680 est la date à laquelle j'écris). En toute modestie, je peux affirmer que c’est l’écrit le plus complet qui existe sur le culte d’Agrath. De longues années durant, j’ai recoupé les divers parchemins, archives et témoignages pour obtenir cette version finale.
Pendant la période des Ages Sombres, il n’y eut pas ou peu d’écrits. Ce millénaire nous réserve encore bien des mystères. On sait seulement que c’est à cette époque qu’a été créé le culte d’Agrath. A ce moment-là, ce n’était pas vraiment un culte. C’était une réunion de quelques fidèles dans un but commun : prier Agrath. Mais il convient tout de même de le rapporter, pour comprendre ses origines. Cette période d’instabilité du culte durera, contrairement à ce que l’on peut penser, jusqu’après 122. En effet, pendant la Reconstruction, nul ne s’intéressait vraiment à la guerre, plus occupé à reconstruire les cités dévastées. Ce culte était encore minoritaire et peu reconnu. Mais un coup d’éclat allait changer tout cela. Autour de 138, le prince Arkel-Ion se déclare comme envoyé par Agrath sur Terre. Les fidèles du dieu son choqués et crient au blasphème : c’est un imposteur ! Le prince ne semblait pas apprécier que l’on doute de sa parole, et envoya des soldats massacrer les prêtres. Ceux-ci n’étaient pas nombreux, mais certains parvinrent tout de même à s’enfuir et à se cacher ; Ils étaient convaincus que leur Dieu punirait le prince. L’histoire leur donna raison avec la mort du prince, en 184, qui tomba foudroyé au moment de vaincre son ennemi. Les prêtres ne doutèrent pas un seul instant qu’Agrath avait agi en personne. C’est à partir de cet évènement qu’ils commencèrent à fonder un véritable culte, comprenant l’importance de transmettre un message aux fidèles. C’est à ce moment là que s’installe une hiérarchie du culte, des dogmes, des valeurs … Mais pour le moment, toutes ces études restent très théoriques : prière, étude de manuscrits anciens, du maniement des armes et des méthodes de combat. Les prêtres ont peu de temples et encore de nombreux litiges, tant administratifs que sur le partage des pouvoirs. Le culte prospère lentement mais sûrement.
Au fur et à mesure des générations, les prêtres d’Agrath changèrent leur manière de voir le culte. Ils pensaient que la volonté d’Agrath était autre, et qu’il voulait qu’ils combattent pour lui. Si sa volonté est celle-ci, on ne le saura jamais, mais les prêtres y croyaient dur comme fer. Ils troquèrent leurs soutanes contre des armures, leurs livres de prières contre des épées. Ils combattaient, dans n’importe quelle bataille, en pensant que c’était ce qu'Agrath voulait.
A la fin des Ages Troubles, vers 450 donc, la population de Roc-Rétif, là où la majorité des prêtres étaient installés, se souleva. Elle voulait la paix, et les prêtres d’Agrath étaient donc leur tête de Turc, leur bouc émissaire, avec leurs dogmes guerriers. Bien que le roi de Roc-Rétif respecte le culte d’Agrath et ait tenté d’étouffer le mal dans l’œuf, il avait des problèmes plus urgents à régler et se désintéressa quelque peu du sort des prêtres. Cela commençait avec quelques habitants qui frappaient à la porte des temples pour manifester leur mécontentement. Puis, peu à peu, le mouvement prit de l’ampleur. Bien que les habitants aient peur d’une « vengeance divine » et ne se manifestaient au départ que le visage masqué pour ne pas être reconnus, la colère enleva toute inhibition et peur d’Agrath. Cela ne se fit pas sur quelques semaines, ni même sur quelques mois, mais bien sur quelques années. La famine, la pauvreté donnèrent de la force à cette manifestation en faveur de la paix. Ils n’avaient rien obtenu des dirigeants, et reportaient donc leur colère vers les prêtres d’Agrath, cristallisation de cette guerre qu'ils haïssaient. En 472, une jeune femme du nom de Lehane Shyn prit la tête du mouvement. D’après les différents écrits récoltés, on sait d’elle qu’elle est née d’un milieu assez pauvre, et que son frère est mort à la guerre. Mais son nom ne restera pas dans l’Histoire. Un an seulement après qu’elle ait prit la tête du mouvement, elle mourut assassinée. Nul ne sait par qui, mais de nombreux indices nous révèlent aujourd’hui que c’est probablement le fait du Grand Prêtre de l’époque, Asthar Fulzor. Il fallut encore plusieurs années pour que la population se calme. A la fin, elle ne se rappelait même plus pourquoi elle faisait la guerre aux prêtres d’Agrath.
Ceux-ci se rendirent alors compte que la guerre en elle-même n’était pas la solution : il n’accomplissaient plus la volonté d’Agrath, ils se comportaient comme des bouchers ! Si la prière et le combat n’étaient pas ce qu’Agrath voulait, alors il fallait comprendre la volonté du Dieu ! En 595 eut lieu le Conseil Des 70 Prêtres ; c’était une réunion des 70 ecclésiastiques les plus influents, qui devaient discuter de la manière dont le culte devrait être organisé. Il fallut trois jours et trois nuits pour parvenir à une décision. Ils divisèrent le culte en 3 parties : le combat, la prière et un domaine mixte. La hiérarchie fut clairement établie, des temples furent créés de plus en plus nombreux au fur et à mesure des années. C’est autour de 600 – 650 que le culte de développe réellement pour arriver à ce qu’il est aujourd’hui...
En sortant de la bibliothèque, j’aperçus une femme habillée entièrement de blanc. Cela m’étonna, car, jusque là, car je n’avais jamais vu un prêtre habillé ainsi. Je demandai à mon supérieur qui c’était. En souriant, il m’indiqua : « Elle, c’est le chef du domaine de la Prière. Si tu t’engages dans cette voie après ton test, c’est elle qui supervisera ton travail au début, puis qui t’aidera si tu as des interrogations. Si tu vois un homme habillé tout de rouge, c’est le chef du domaine du Combat. C’est le second domaine que tu peux choisir après ton apprentissage. Avec un habit coloré, le chef de l’Equilibre. Peu de personnes s’engagent sur cette voie, par le fait que l’on doit maîtriser les deux domaines pour s’y engager. Si les prêtres de la prière étudient le message d’Agrath, que ceux du Combat vont se battre avec les soldats dans la bataille qu’Agrath a choisie, le prêtre de l’Equilibre doit aider les combattants. Non pas par le combat, mais en leur transmettant la force d’Agrath et en faisant passer son message. Enfin, mais je pense que tu ne le verras pas de sitôt, le Grand Prêtre. C’est un nain, comme tous les Grands Prêtres. Il sort rarement de ses appartements, ou s’il le fait il part sillonner le pays pour de longs mois. Nous avons de la chance d’avoir un Grand Prêtre comme lui. »
Intrigué, je suis allé à la bibliothèque pour avoir davantage de renseignements sur les domaines. Voici un texte que j’ai trouvé particulièrement intéressant :
Les Domaines du Culte – Par Azthophase
Lorsque les prêtres d’Agrath doivent choisir un domaine dans lequel ils passeront toute leur existence, ils sont peu ou pas informés sur les subtilités de chacun d’entre eux. C’est pour cette raison que j’ai fait cet écrit, de manière à les informer de manière exhaustive des choix qui s'ouvriront à eux.
La Prière
C’est le domaine le plus spirituel du culte. Les prêtres appartenant à la Prière n’ont qu’un objectif : comprendre et accéder à l’essence d’Agrath. Nul n’y est jamais parvenu, mais les prêtres tendent tous vers cet accomplissement. La journée d’un prêtre de la prière se divise en plusieurs parties. Le matin, il prie et fait des offrandes à Agrath. Puis il étudie des textes d’anciens prêtres, des récits de batailles, des prières, des demandes d’habitants qui veulent faire une offrande au Dieu… L’après-midi, il étudie d’abord le maniement des armes. Nul ne peut se prétendre prêtre s’il ne sait pas tout sur les armes. Le prêtre de la Prière ne fait que de la théorie. Il sait s’en servir, mais le fait que rarement. Il étudie les métaux, le fonctionnement des armes de siège, la stratégie mais ne met rien en œuvre. En effet, on considère que le message d’Agrath ne peut être compris que si l’on sait tout de son domaine : le combat. Après les armes, le prêtre s’occupe de l’administration du temple. Ce sont les prêtres de la Prière qui s’occupent de la gestion du temple où ils sont. Les dépenses, les offrandes, les apprentis qui sont arrivés, les tests d’initiation, les achats de nourriture… chacun a un domaine qui lui est propre. Une fois par semaine, tous les prêtres de la Prière se rassemblent pour mettre en commun ce qu’ils ont fait et pour discuter des objectifs de chacun. C’est le Conseil du Temple. Une fois par an, il y a la semaine de la Grande Abstinence. Les prêtres restent une semaine sans manger, buvant et dormant le moins possible. Ils se consacrent jour et nuit à la prière pour Agrath. C’est un évènement très important car il symbolise la complète dévotion du prêtre de la Prière envers Agrath. Le prêtre choisissant cette voie ne peut avoir de femmes ni d’enfants.
L’Equilibre
On pourrait dire que l’Equilibre est le juste milieu entre Combat et Prière. De nombreux prêtres ont été tentés par ce domaine. Mais c’est aussi le plus difficile, car il faut être polyvalent ; il faut maîtriser le domaine de la Prière et celui du Combat. Peut-être pas de manière aussi approfondie et pointue, mais tout de même. Après avoir choisi le domaine de l’Equilibre, le prêtre ne reviendra que très rarement dans les temples, une ou deux fois par an environ, pour rapporter ce qu’il a fait. Il a une totale liberté d’action, mais seulement après deux ans de perfectionnement au temple. En fait il va lui-même décider de là où il veut aller. C’est lui qui « sent » où Agrath veut qu’il exécute sa volonté. Il maîtrise lui aussi les armes mais ne les utilise pas comme le prêtre de la Prière. Par contre, il va aller directement sur les champs de batailles ou dans les casernes pour bénir les soldats et leur insuffler la force et le courage d'aller combattre. Lui-même ne le fait pas, il se contente de transmettre le message d’Agrath à travers le monde. Il va avoir un rôle important pour la pérennité du culte car c’est lui qui va aller « chercher » les apprentis. Certains viennent d’eux-mêmes au temple pour aller en apprentissage, mais souvent les prêtres de l’Equilibre vont sillonner les villes s’il n’y a pas une ou deux familles qui voudraient que leurs enfants deviennent prêtres d’Agrath. Les bénédictions d’un prêtre de l’Equilibre sont très puissantes et on dit qu’elles auraient changé le cours de plusieurs batailles (Inutile de dire que cela relève de la spéculation). Le prêtre de l’Equilibre ne favorise aucune bataille, aucun camp et peut bénir des soldats pour aller ensuite au camp adverse. Ce qui est important pour lui, c’est de donner la volonté de se battre aux soldats à travers Agrath. Nombre de prêtres de l'Equilibre sont des instructeurs, entraînent les soldats auprès des divers Rois, Comtes ou Barons. Ils ne peuvent avoir de femmes ni d’enfants. Les prêtres de l'Equilibre sont souvent solitaires, bien qu'ils puissent également voyager de concert si de grandes batailles nécessitent plusieurs d'entre eux. Ils suivent les fêtes et rites du culte, mais n'ont pas de libations propres à leur domaine.
Le Combat
Dire que les prêtres du Combat sont les opposés de ceux de la Prière serait simplifier à l’extrême. Ce serait inexact, et même contraire à la réalité : On pourrait dire qu’ils sont leurs parfaits compléments. Ils sont là pour exécuter la volonté d’Agrath, à travers le combat et les armes. Ce sont des voyageurs. Ils ne restent dans les temples que quelques jours par mois tout au plus, le plus souvent ils habitent dans les casernes comme les autres soldats. Ils sont plutôt solitaires, et ne se rencontrent entre eux que très rarement. Pendant deux années après avoir choisi le Combat, ils alternent entre le perfectionnement des armes et les batailles. Puis ils vont uniquement combattre. Ils vont généralement dans des batailles, des conflits entres royaumes, mais peuvent tout aussi bien faire partie d’un tournoi. En fait, tant qu’ils ont l’arme à la main, ils n’ont pas vraiment de limites. Alors que le culte de la Prière est très encadré, avec des heures précises pour faire des choses précises, les prêtres du Combat sont à peu près libres de faire ce qu’ils veulent. Ils doivent simplement accomplir une bataille. Peu importe qui sont les protagonistes, où, comment et pourquoi. Une bataille. Ils peuvent exercer la volonté d’Agrath en étant soldats, mais aussi comme stratèges ou gardes dans une ville. Ils sont initiés à tous les types de combat, puis c’est à eux de décider lequel exécutera la volonté d’Agrath, selon eux. Ils sont différents d’un soldat quelconque car ils ne se battent pas pour un pays, ni même pour une idée, mais bien pour leur Dieu. A côté de cela, bien des prêtres ont épargné un ennemi vaincu sur le champ de bataille, parce qu'ils le jugeaient honorable. De même les soldats considèrent comme un honneur de lutter contre un prêtre d'Agrath, et bien que tuer l'adversaire ne soit pas déshonorant, rares sont les guerriers à tuer un prêtre vaincu à la loyale. Les prêtres ne peuvent avoir de femmes ni d’enfants. Il existe deux rituels primordiaux pour un prêtre du Combat : La paix d’Agrath et la Rage du Sang. Une semaine par an, les prêtres ne peuvent pas combattre et doivent rester à méditer, notamment sur les morts qu’ils ont engendré et sur la cause de ces morts. C’est une épreuve assez difficile, car certains guerriers n’arrivent pas à vivre avec ces morts sur la conscience et quittent les rangs des prêtres. Lors de la Rage du Sang, le prêtre essaie d’entrer en contact avec l’essence d’Agrath. S’il y parvient, il est pris d’une fureur guerrière qui décuple sa force et son endurance. Fureur qui ne s’achèvera qu’au coucher du soleil.
Les Apprentis
Tous les prêtres ont été, il y a plus ou moins longtemps, Apprentis. C’est un passage obligé, qui dure 6 longues années au terme desquelles l’apprenti choisira sa spécialisation. Pendant ces années, on va apprendre à l’apprenti tous les fondements du culte d’Agrath. On ne va pas s’intéresser davantage à tel ou tel enseignement, mais essayer de donner à l'élève des bases solides. L’apprenti apprendra toutes les prières rituelles, toutes les bénédictions. Peut-être que celles du Combat ne lui servira pas lorsqu’il sera dans la Prière, mais l'enseignement est commun à tous. Il apprendra quelles sont les offrandes à faire au Dieu, ce qui provoque sa satisfaction ou, au contraire, son mécontentement. Il apprendra à se pencher sur des manuscrits anciens, à lire et à écrire pour la plupart. Il devra savoir en détail la fabrication d’une arme, le squelette d’un cheval ou même les vertus des différentes plantes médicinales. Tout cela ne semble avoir aucun lien, mais le domaine de l’apprentissage est très vaste. On va essayer d’inculquer à l’apprenti le plus de notions possibles qui pourraient lui servir : de la manière de tendre une embuscade aux recettes de cuisines lorsqu’on est dans la nature en passant par la manière de déchiffrer des manuscrits anciens. Tous les Apprentis reçoivent une initiation aux armes, quel qu'elles soient. Mais l'on se concentre davantage sur le maniement de l'épée, et parfois du sabre selon les affinités de l'apprenti. Certains apprentis, mais très rares, choisissent une autre arme tel que le poignard ou l'épée double. L'entraînement aux armes prend la majorité du temps des apprentis, car c'est un passage indispensable pour devenir prêtre d'Agrath. Dans le futur, et notamment pour les prêtres du Combat ( et quelques fois de l'Equilibre ), ils pourront appartenir à de hauts grades dans l'armée ( généraux, stratèges, maîtres d'armes ou même instructeurs auprès de barons ou de comtes aisés ). Les Apprentis n’ont pas le droit de sortir du temple où ils ont passé leur test d’initiation, sauf à des occasions spéciales ou accompagnés par un prêtre. Ils effectuent les taches plus « spirituelles » et qui concernent l’étude à proprement parler le matin puis continuent avec les tâches plus « physiques » et militaires l’après-midi. Une fois par mois, durant deux ou trois jours, chaque apprenti accompagne un prêtre dans son programme. Cette coutume a pour nom la « Découverte ». Chacun va d’abord avec un prêtre de la Prière, puis avec un prêtre de l’Equilibre et enfin avec un prêtre du Combat. L’apprenti suit le prêtre dans tout ce qu’il fait. S’il va combattre, il reste à l’arrière mais observe. S’il bénit, il reste à ses côtés … c’est un moyen pour les Apprentis d’en savoir davantage sur chaque domaine afin de choisir en tout état de cause celui qu’ils préfèrent.
Les jours passèrent, les semaines, les mois, les années. J’appris le maniement des armes, les prières rituelles d’Agrath, la connaissance de tous les métaux, de tous les moyens de combattre. J’étais enfin prêt à passer mon test pour devenir un vrai prêtre. Alors que je me rendais là où l’on devait me donner les instructions, je passai devant la statue d’Agrath. C’était la représentation la plus courante du Dieu : Un homme fort et viril. Il est l’image même du valeureux guerrier. Il est debout, brandit une hache devant un ennemi invisible et se défend avec un bouclier, placé devant son cœur. Le dieu est toujours habillé de manière très dépouillée. Enfin, on le voit très souvent représenté avec un collier de fleurs blanches.
J’entrai donc dans une grande salle, où étaient présents les trois « Chefs de domaine », Anhil Garhand pour le Combat, Eléonore Trayne pour la Prière et Stefan Folh pour l’Equilibre. Il y avait aussi le grand prêtre, Ninstüg Findh (il y a un document sur eux en annexe ainsi qu’un texte sur les us et les coutumes du culte). Ils m’expliquèrent que, pendant 4 mois, je devais étudier et prier pour découvrir où je devais aller combattre. Puis pour les 4 mois suivants, je devais bénir ceux que j’allais soutenir. Enfin, pour les 4 derniers mois, je combattrais l’arme à la main. A la fin de cette année, je choisirais le domaine dans lequel je veux exercer ma prêtrise.
Les quatre premiers mois se déroulèrent sans problèmes, excepté le fait que je ne savais pas du tout où je devais aller. Ce ne fut que le dernier mois que je compris : je devais aller aider à la Lutte contre Agramand ! Le lieu était ainsi apparu dans mon esprit. Sans doute une intervention divine. Les quatre mois d’après furent mes préférés, insufflant le courage et la volonté aux soldats, leur expliquant le message d’Agrath. Les derniers mois furent les plus exaltants, mais les plus marquants aussi. La mort, la soif de sang … tout cela m’était inconnu auparavant. A la fin de l’année, je décidai de devenir un prêtre de l’Equilibre. On m’accueillit à bras ouverts. Voilà comment se termine mon histoire.
Il ne me reste plus beaucoup de temps à vivre. Un mois, peut-être deux. Je ne relaterai pas ce qui se passe après mon entrée dans le domaine de l’Equilibre, ce serait trop long. Surtout, avant de mourir, je voudrais faire une prière à Agrath. La prière rituelle, que tous connaissent :
« Agrath, donne-moi la force. Donne-moi la force de comprendre ta volonté. Donne-moi la force d’exécuter ton message. Donne-moi la force d’insuffler le courage aux combattants, à tes fidèles sujets. Donne-moi la force de sillonner le monde pour répandre ton message. Donne-moi la force d’être ton prêtre. »
Annexe
Les chefs de Domaines et le Grand Prêtre
Anhil Garhand : Chef du domaine du Combat. C’est un homme d’une cinquantaine d’années, assez buté et renfrogné. Il n’est ni amical ni conciliant, sa vie étant entièrement consacrée au combat. Assez conservateur, il pense que le culte est parfait tel qu’il est, ce qui le met en désaccord avec Eléonore. Anhil a pu accéder à ce poste grâce à ses discours enflammés sur Agrath, ses combats épiques et sa volonté. Même si assez effrayant, il est très charismatique et convainc sans problème son auditoire. Mais il lui manque une certaine ouverture d’esprit, il refuse d’avoir tort et de modifier ses jugements. Il est d’une famille modeste, même plutôt pauvre, qui ne voulait pas qu’il s’engage dans la prêtrise. Mais il pense avoir eu la révélation d’Agrath. Il est très habile au combat et est donné en exemple pour ses exploits sur le champ de bataille.
Eléonore Trayne : Chef du domaine de la Prière. Eléonore est une femme d’une quarantaine d’années, qui a travaillé très dur pour en arriver là. Elle fait continuellement face à une adversité masculine et doit lutter pour garder son poste. Très déterminée, elle n’en est pas moins posée et calme. Quand il y a un problème, elle l’examine sous toutes ses coutures avant de transmettre son jugement. Elle a une vision très ouverte sur l’évolution du culte et sur ce que pourraient être ses modifications. Elle vient d’une famille assez riche, qui l’a envoyée au culte d’Agrath un peu pour s’en « débarrasser » car ils n’arrivaient pas à la marier. Ils pensaient qu’elle deviendrait un garçon manqué, assoiffé de combats. Elle est au contraire très féminine et a décidé de se consacrer à la Prière. C’est elle qui gère toute l’administration des Temples d’Agrath.
Stefan Folh : Chef du domaine de l’Equilibre. C’est le plus jeune des chefs. Il doit avoir à peine 35 ans. Il a accédé très récemment à ce poste après la mort de l’ancien chef. Stefan est très novateur. Il aimerait beaucoup changer le culte, en le recentrant sur la bénédiction des soldats et non plus sur le combat comme c’est le cas actuellement. Il pense qu’Agrath ne choisit pas les combats, mais qu’il honore les vainqueurs. Il a une argumentation très solide, qu’il a étayée grâce à ses nombreux voyages. Mais il fait face à une résistance farouche envers la nouveauté, notamment d’Anhil avec qui il est en profond désaccord. Il porte un jugement que l’on dit rapide sur les choses et les situations, mais il a en fait étudié profondément le problème. Il est simplement sûr de lui et ne ressent pas le besoin de faire des hypothèses. Il vient d’une famille qui a toujours voulu qu’il devienne prêtre d’Agrath. Il a exaucé leur souhait, mais les a déçus en devenant prêtre de l’Equilibre. Il ne leur parle plus depuis. Il est rarement présent dans les temples, car il voyage sans cesse.
Ninstüg Findh : Grand Prêtre. C’est un nain, comme tous les Grands Prêtres. Il a été élu à ce poste car il sait faire la part des choses entre les personnes qui veulent voir évoluer le culte et celles plus conservatrices. Il a un calme à toute épreuve et ne s’énerve que rarement. Il doit avoir environ 50 ans. Il gère le culte avec justice, mais aussi d’une main de fer. Les prêtres se disent contents, car il sait allier l’autorité et la douceur. Comme Stefan, il a une vision différente du culte et lutte pour la faire adopter. Malheureusement, il fait face à trop d’obstacles pour pouvoir réellement mettre en œuvre sa pensée. On ne sait rien de ses origines, il en parle peu ou pas. Il est peu voire pas présent. Soit il s’enferme dans ses appartements et n’autorise personne à venir le voir soit il part pendant de longs mois pour des raisons inconnues. Il commence à y avoir beaucoup de rumeurs à son sujet, rumeurs qu’il n’a pas encore démenties.
Us et Coutumes du Culte
Lors du 3ème jour du 3ème mois de l’année, on fête Agrath. Dans tous les villages où il y a un culte d’Agrath, tous les villageois sortent dehors, qu’il neige, qu’il pleuve ou qu’il grêle. Ils fêtent la colère d’Agrath. A la troisième heure de l’après-midi, un homme (tiré au hasard parmi les volontaires) prend une hache (symbole de la Hache Punitiv ) et sacrifie un agneau en l’honneur d’Agrath. S’en suit une nuit de fêtes, d’alcool et d’orgies à foison. Cette offrande est censée apaiser la colère du Dieu. Si le temps n’est pas meilleur dans les jours suivants, on sacrifiera un nouvel agneau 3 jours après le premier, et ainsi jusqu’à ce que le temps s’améliore, signe que le Dieu s’est calmé.
La coutume veut qu'une personne vienne faire une offrande à Agrath lorsqu’un membre de sa famille part à la guerre (pour lui donner force et courage) ou lorsqu’il meurt et qu’il avait un tempérament particulièrement belliqueux (pour qu'Agrath le guide dans la mort).
On dit aussi que recevoir une bénédiction d’un prêtre d’Agrath favoriserait les chances de conception et la virilité, mais rien n’a jamais été prouvé. Plusieurs superstitions courent autour d’Agrath : - Si l’on casse une hache, c’est que l’on va bientôt être envoyé à la guerre - Si un membre de notre famille est mort par la hache en dehors d'une bataille, c’est qu'Agrath a un grief contre notre famille. Il faut faire une offrande au plus vite. - Si un enfant naît au mois d'Agate, il aura un tempérament de feu ou d'acier et sera plus susceptible de devenir guerrier ou prêtre d'Agrath.
Il y a plusieurs coutumes au sein même du culte : - Lorsqu’on passe son test pour devenir prêtre, on doit porter une couronne de fleurs blanches, signe de la « pureté » du futur prêtre qui n’a jamais tué un homme - Au milieu de la cour de chaque temple, une hache doit être plantée dans un arbre mort. On y fera une offrande chaque année (voir plus haut).
Si vous tuez un prêtre dans un combat loyal, n’ayez pas peur d’une punition divine, car c’est le contraire qui s’ensuivra. Tuer un prêtre avec honneur vous apporte la bénédiction du Dieu, et est censé vous assurer une victoire dans vos prochaines batailles. L'épargner vous assurera néanmoins exactement les mêmes bienfaits. Au contraire, si vous en tuez un par surprise, pendant qu’il dort, qu’il n’est pas armé … vous êtes sûr que la colère du Dieu s’abattra sur vous et vous punira.
Un aspect moins connu du culte d’Agrath est sa polyvalence. De croyance populaire, c’est le culte du combat et de la guerre, et tout le monde prend ça au premier degré si l’on peut dire. Mais le combat peut avoir une notion plus spirituelle, comme un combat contre la mort. A ce moment-là, il est possible d’invoquer Agrath pour venir en aide à la personne qui en a besoin. Mais cette dernière lui sera à jamais redevable et devra s’engager à venir dans un temple d’Agrath et y faire une offrande au moins une fois par mois.
Prières des différents domaines du culte d'Agrath
Combat
Rage du Sang : C’est une prière que les prêtres du Combat n’ont le droit d’utiliser qu’une fois par an, à l’occasion de la fête qui porte son nom. Cela consiste à essayer d’entrer en contact avec l’essence d’Agrath, son être même, qui aurait pour effet de décupler la force et la rage du guerrier en question. Si la prière réussit, le prêtre aura beaucoup plus facilement accès à cette rage et il pourra l'invoquer quand il le voudra, beaucoup plus rapidement. Mais l'utilisation de cette prière entraîne une très forte fatigue et une lassitude physique pendant plusieurs heures. La prière devra être refaite tous les ans, avec aucune certitude qu'elle réussisse à nouveau. Mais il ne suffit pas de vouloir pour pouvoir. Afin d’essayer d’entrer en contact avec l’essence de leur Dieu, les prêtres doivent exécuter un rituel complexe. En effet, ils doivent d’abord prononcer une prière en l’honneur d’Agrath, ce qui doit apaiser leur cœurs pour la méditation à venir : « Ô Agrath, je fais régner la paix dans mon cœur pour pouvoir t’accueillir. Ô Agrath, je fais régner le calme dans mon cœur pour pouvoir accueillir ta rage. Ô Agrath, je fais régner la sérénité dans mon cœur pour que ta force m’habite. Ô Agrath, je désire m’unir à toi et accéder au noyau de ton être. » Puis le prêtre qui désire accomplir la Rage du Sang tombe dans une profonde méditation. Il doit se réveiller trois fois et répéter le même nombre de fois la prière. Ce n’est qu’après la troisième prière qu’il va tomber dans une transe profonde, et va pouvoir essayer d’accéder à l’essence d’Agrath. Réussir ce rituel est rare, seuls les meilleurs prêtre-guerriers y parviennent.
Paix d'Agrath : Rituel célébré le 3ème jour du mois d'Agate. Ce rituel dure une journée entière et est très importante symboliquement pour les prêtres du Combat. En effet, pendant cette journée, les prêtres du Combat n'ont pas le droit de se battre. Ils doivent passer la journée à prier en remettant en question leur engagement pour leur dieu. Certains prêtres du Combat deviennent assoiffés de sang et ne réussissent plus à s'arrêter. Pour d'autres, la mort les dégoûtent et ils ne parviennent pas à justifier ces actes par le fait que ce soit la volonté d'Agrath. Ainsi durant cette journée il y a une sorte de sélection naturelle ; Seul ceux qui sont les plus convaincus par leur engagement restent. La fête qui découle de la paix d'Agrath est la plus importante du Culte, car on fête évidemment Agrath, mais aussi la foi de ses fidèles. Bien que la fête concerne les trois domaines du culte, c'est le domaine du Combat qui a véritablement de l'importance. Une prière, à la troisième heure de la journée, est déclamée : « Aujourd'hui, Ô Agrath, nous ne nous battrons pas. Aujourd'hui Ô Agrath, nous remettrons en question ta foi. Aujourd'hui, Ô Agrath, nous douterons de toi. Mais aujourd'hui, Ô Agrath, nous réussirons cette épreuve et nous en ressortirons plus fort, prêts à exécuter ta volonté »
Voie du Courage : C’est une prière que les prêtres du Combat prononcent avant chaque combat pour obtenir le courage et la force de vaincre. Il y a deux versions de cette prière : l’une avant que le combat ne commence, l’autre juste avant de porter le premier coup. De ce fait, la deuxième version est abrégée. Certains prêtres préfèrent la première, d’autres la seconde, et d’autres encore décident de faire les deux à la fois. Cela n’a aucune importance, car la seule chose qui est fondamentale, c’est la sincérité insufflée dans la prière. Cela dit, n’importe qui, même s’il n’est pas prêtre d’Agrath, peut prononcer cette prière. Elle peut s’appliquer à de nombreuses situations et pas seulement au combat. Elle est surtout symbolique, un message pour donner du courage. La première version est la prière complète : « Agrath, dieu du Combat, donne-moi la force. Donne-moi la force d’accomplir ce qui doit être fait, de faire ce qui doit être accompli. Soutiens-moi, insuffle-moi la volonté, donne-moi le courage de réussir. Agrath, mes prières se tournent vers toi, j’implore ton aide. Agrath, dieu du Combat, donne-moi la force. ». La seconde est très courte et se résume en peu de mots : « Agrath, je cherche la force, la volonté, le courage. Agrath, je te cherche. Aide-moi, Ô Agrath »
Souffle Brûlant : C’est une prière dont l’efficacité est très controversée, et que peu de prêtres du Combat utilisent encore. Elle est censée harmoniser le corps du prêtre avec l’arme qu’il porte. Faire en sorte que l’objet et l’être ne fassent plus qu’un. Qu’au-delà du combat et de la violence, la clé soit l’harmonie et l’équilibre. Justement, c’est l’objectif de cette prière qui pose des problèmes. Les prêtres du Combat ont davantage tendance à demander du courage que de l’harmonie avec leur lame. Le débat est violent, entre certains prêtres qui estiment que pour combattre efficacement et exécuter au mieux la volonté d’Agrath il faut ne faire qu’un avec son arme et d’autre qui pensent que cette prière devrait être réservée à l’Equilibre et ne convient pas à des prêtres qui combattent directement. Cette prière ne serait, disent-ils, que d’une moindre efficacité. En clair, elle n’a pas sa place dans l’ensemble des prières qu’un prêtre du combat doit savoir. Tant que personne n’a tranché, la prière reste en vigueur. Ses effets sont très variés. Certains ressentent une chaleur au niveau du bras et, lorsqu’ils frappent, ils disent avoir l’impression que l’arme est une extension de leur bras. D’autres se rendent compte que l’épée obéit directement aux envies du prêtre, et non plus en passant par le bras qui la tient. En clair, si le prêtre pense à décapiter son adversaire, ce n’est pas le bras qui va se lever pour diriger l’épée dans la bonne direction, mais l’épée qui agira et fera le mouvement, ce qui entraînera le déplacement du bras. Quoi qu’il en soit, ces effets ne durent que quelques secondes et ne sont ressentis que par une minorité de prêtre. Pourquoi ? Cela reste un mystère. En tout cas, voici la prière : « L’harmonie et l’équilibre sont la clé de tout combat. Ô Agrath, j’exécute ta volonté. Aide-moi en donnant à mon corps l’harmonie et l’équilibre dont il a besoin avec mon arme. Fais que l’arme et le corps soient entremêlés, qu’ils ne fassent plus qu’un. Pour exécuter ta volonté, je te le demande, Ô Agrath, aide-moi ! »
Prière de Mort : C’est une prière que, normalement, un prêtre d’Agrath ne devrait prononcer qu’une fois dans sa vie. Il s'agit de l'ultime prière qu'un prêtre adressera à son dieu, Agrath, avant de changer d'allégeance et d'être pris par Nethfer, dans le respect de l'antique décision des Dieux. Cette prière est hautement symbolique, mais elle est aussi fondamentale. En effet, elle est présente chez tous les domaines du culte, à quelques variantes près. Si un prêtre ne prononce pas cette prière alors qu’il est mourant, cela signifie qu’il renie sa fidélité à Agrath (si le prêtre est mort sur le coup ou dans l'incapacité de parler, un autre prêtre la dira pour lui). Le prêtre du combat, s'il a reçu une blessure mortelle d'un ennemi loyal, doit également recommander celui qui les a tués à Agrath pour qu’il reçoive sa bénédiction. Si le prêtre a été tué déloyalement (couteau dans le dos, poison), il demandera que celui qui l’a tué ainsi soit puni par Agrath. Fondamentalement, il ne se passera rien de grave si le prêtre ne dit pas cette prière, mais c’est un dernier hommage en l’honneur d’Agrath. Hommage que ce dernier est susceptible d’apprécier. Voici la prière : « Ô Agrath, je sens que Nethfer vient me chercher. Elle m’attend. Je lui ai dit de patienter, pour qu’un dernier hommage te soit rendu. Ô Agrath, j’ai exécuté ta volonté durant ma brève vie humaine, et par-delà la mort je te serai toujours fidèle. Si ma mort a été loyale, bénis celui qui ma tué. Si elle ne l’a pas été, punis-le. Si elle n’a été ni l’une ni l’autre, alors contente-toi de m’écouter. Ô Agrath, Nethfer s’impatiente. J’espère avoir respecté au mieux ta volonté et je t’adresse ces derniers mots avant que Nethfer ne m’emmène. Ô Agrath.». Si la prière est prononcée et que le prêtre ne meurt pas, il risque une punition divine. Cela lui est pardonné s’il est convaincu qu’il va mourir ou se remet miraculeusement.
Equilibre
Méditation de l’Esprit : Dans cette prière, le prêtre se sert d'Agrath pour se poser des questions sur lui-même, mais cela reste tout de même une prière destinée à son dieu. Le prêtre déclame d’abord une prière envers Agrath avant de sombrer dans une profonde transe, plus profonde encore que le sommeil, proche du coma. A ce moment-là, le prêtre remet en cause chacune de ses décisions, et notamment sa foi en Agrath. C’est le véritable but de cette prière. On part du principe que si l’on ne doute pas de quelque chose, c’est que l’on n’y croit pas vraiment. Le fidèle d’Agrath se pose donc des questions sur sa foi et sur les actions que celle-ci a entraînées. S’il fait le bilan qu’il a eu raison d’adopter cette position, il en ressort grandi, et sa volonté de servir Agrath n’en est que plus forte. Cela permet aussi de faire le point d’une manière plus générale sur le cours de sa vie. Lorsque le prêtre le décide, il sort de sa transe. Cela n’est pas à la portée de tout le monde, car avant de plonger dans cet état, le prêtre déclame une prière : « Ô Agrath, j’ai toujours exécuté ta volonté. J’ai accompli ce que je croyais être tes désirs, ce que je croyais être ce que tu voulais. En ce jour, j’appelle au doute. J’appelle à la remise en cause de cette confiance aveugle en toi. Je suis ton prêtre, je ne peux qu’en ressortir plus fort. Aide-moi à me juger, Ô Agrath. ». C’est cette prière qui est à la base de tout. Sans elle, rien ne peut être accompli. Et seulement quelqu’un qui a réellement une confiance aveugle en Agrath qui peut plonger dans cet état.
Baiser du Dieu : C’est une prière prononcée lorsque les prêtres de l’Equilibre bénissent les soldats qui vont combattre. Elle doit son nom à l’acte effectué juste après cette prière, c’est-à-dire que le prêtre embrasse le front du soldat pour le bénir. De croyance populaire, lorsqu’on embrasse quelqu’un, on lui donne son âme. Le prêtre donnerait donc au fidèle une partie de l’âme d’Agrath. Cette prière est censée donner de la force et du courage au soldat. En pratique, cela est bien plus relatif. Le poids de la bénédiction variera en fonction de l’importance que le soldat accorde à celle-ci. En clair, plus le soldat croira en Agrath, plus il croira que la prière a un véritable effet et lui permettra de survivre, plus ce sera le cas. C’est une prière qui a un but davantage spirituel que matériel. Mais ce n’est pas le seul facteur de réussite. Si le fidèle ne pense pas sincèrement que la prière va donner des ailes (au sens métaphorique du terme) au soldat, alors ce ne sera pas le cas. Tout est une question de volonté et de foi. Il n’y a pas besoin de faire des gestes compliqués ou de sacrifier 17 vierges lors d’une éclipse solaire, juste d’y croire. Cette prière a été reprise par le peuple, pour souhaiter bonne chance, dans une version modifiée et beaucoup plus courte. Agrath n’y apparaît pas, au contraire de celle des prêtres. Voici celle, tout d’abord, des prêtres d’Agrath : « Ô Agrath, puisses-tu bénir cet homme. Ô Agrath, puisses-tu lui insuffler la force et le courage. Ô Agrath, puisses-tu lui permettre de vivre pour te servir. Ô Agrath, puisses-tu l’accompagner dans son combat. Ô Agrath, puisse-tu affermir sa volonté de vaincre. Ô Agrath, puisses-tu en faire Ton soldat. ». Voici la version populaire : « J’espère que la force et le courage t’accompagneront. J’espère que ta volonté sera suffisante pour accomplir tes actes. J’espère que tu reviendras vivant et heureux. Bonne chance. »
Lien de Force : C’est une connexion qui se fait entre le prêtre et le destinataire. Cela consiste à transmettre de l’énergie. Cela pourrait paraître anodin, mais c’est un lien qui se révèle plus solide qu’il n’y paraît. Ce lien doit obligatoirement comporter au moins un prêtre d’Agrath, car lui seul connaît la prière qui permet d’établir cette connexion et, de plus, Agrath est « l’intermédiaire » de cette énergie ; Le rituel pour créer ce lien est plus complexe que les autres, en raison des conséquences de cette bénédiction. Le prêtre commence par réciter une prière que voici « Ô Agrath, je désire donner ma force à cette homme, afin qu’il exécute ta volonté au mieux. Ô Agrath, aide-moi à accomplir cet acte, pour qu’il obtienne la force et aille par-delà le monde. Ô Agrath, c’est vers toi que je me tourne, car toi seul peux exaucer ma prière. » Si la prière réussit, une connexion est crée entre les deux personnes, symbolisée par une sorte de fil couleur argenté. Le prêtre peut alors transmettre sa force à l’autre homme. Il n’est pas question de transmettre des connaissances, des aptitudes mais de la force pure, de la vitalité en clair. Par exemple, si un homme est grièvement blessé, le prêtre peut utiliser cette prière pour transmettre sa force afin que le soldat puisse mieux lutter contre la maladie, la blessure, la douleur. Cela se traduit par une faiblesse du prêtre concerné, qui va sentir ses forces décliner très rapidement et par un gain d’énergie pour le soldat. Une fois le lien rompu, par une simple phrase du prêtre (« Merci, Ô Agrath, d’avoir accédé à ma prière. »), il reste tout de même une trace de cette connexion. Le prêtre va « sentir » si l’homme à qui il a transmis ses forces est vivant, et le contraire, qu’elle que soit la distance qui les sépare. Seul le prêtre peut fournir de l’énergie à un autre homme, le contraire n’est pas vrai. Cette prière marche rarement, car elle est relativement puissante et demande une certaine énergie pour la mettre en œuvre.
Prière de Mort : Fondamentalement, c’est la même que celle du prêtre du Combat ( voir plus haut ), même s’il y a quelques différences dans la formulation : « Ô Agrath, je sens que Nethfer vient me chercher. Il m’attend. Je lui ai dit de patienter, pour qu’un dernier hommage te soit rendu. Ô Agrath, j’ai exécuté ta volonté durant ma brève vie humaine, et par-delà la mort je te serai toujours fidèle. Ô Agrath, entre le combat et la prière, j’ai fait au mieux pour que le monde connaisse ta volonté. Ô Agrath, mon regard s’est porté sur de nombreux hommes, et je leur ai transmis ma foi en toi. Ô Agrath, Nethfer s’impatiente. J’espère avoir respecté au mieux ta volonté et je t’adresse ces derniers mots avant que Nethfer ne m’emmène. Ô Agrath.»
Prière
Poussée de Foi : C’est une prière censée améliorer la foi du destinataire en Agrath. En clair, après que le prêtre ait récité la prière, l’homme (ou la femme) est parcouru de milliers de fourmillements dans tout le corps. Puis il sent, d’après les témoignages, une bouffée de chaleur et un sentiment de sérénité. Ces effets auraient pour but de renforcer la foi en Agrath. Cette prière est notamment utilisée sur un apprenti qui a un certain potentiel mais qui ne croit pas assez, sur une personne en difficulté (décès d’un proche… ) et qui a besoin de se raccrocher à quelque chose, de gagner du courage, d'accepter de continuer la lutte. On utilise également cette prière sur les malades, afin de leur insuffler la volonté de se battre, de lutter pour rester en vie. C’est la prière la plus étendue dans ses effets. Cela dépend de chacun. Outre les symptômes cités plus hauts, certains ont des vertiges ou des nausées pour un instant, puis ressentent un sentiment de puissance et d’invincibilité. Pour d’autres encore, une perception aiguë du monde pendant une poignée de secondes, des sens surdéveloppés … On peut tout de même noter que tous ces effets ont pour but que l’homme croie davantage en Agrath, puisque c’est ce dernier qui lui a envoyé ces bienfaits. Celui qui reçoit la prière a la sensation qu’avant, sans Agrath, sa vie était fade et sans joie, et que lui seul peut le soutenir dans sa vie et dans ses actions. On peut penser que cette prière peut conduire à des comportements extrêmes, mais généralement ses effets restent limités et s’estompent au bout de quelques semaines. Voici la prière : « Ô Agrath, montre à cet homme la voie du courage. Ô Agrath, montre à cet homme le chemin qu’il faut suivre. Ô Agrath, montre à cet homme comment exécuter ta volonté. Ô Agrath, montre à cet homme comment t’être fidèle en luttant contre son destin. »
Repos Divin : Il s’assimile plus à une technique qu’à véritablement une prière. C’est un moyen pour le prêtre de se reposer et de gagner en quelques minutes des heures de sommeil. Cela sert beaucoup lorsqu’il y a beaucoup de travail et pas assez d’heures dans la journée. Le processus est relativement simple, mais les prêtres gardent jalousement la formulation de cette prière, de peur que tout le monde ne vienne à l’utiliser. Ce n’est pas sans risques. Si le prêtre n’est pas suffisamment concentré, il y a possibilité d’obtenir l’effet contraire, c’est-à-dire une perte d’énergie équivalente à plusieurs jours sans dormir. Même si cette prière réussit, tout n’est pas gratuit, loin de là. En effet, le prêtre doit faire face à une perte de concentration, de mémoire et de faculté à se fixer sur un travail. Heureusement, ces effets sont passagers et se dissipent en quelques heures. Certains fidèles prétendent que lors de ce repos accéléré, ils parviennent à entrer en contact avec l’essence d’Agrath. Mais peu de gens le ressentent ainsi. Le prêtre récite la prière, puis tombe dans un profond sommeil. La seule différence avec ce dernier est le fait d’accélérer le repos. Il y a donc un gain important d’énergie en un laps de temps minime. Cette prière est peu connue du peuple, car ceux qui savent qu’elle existe sont convaincus que ce n’est pas un phénomène naturel que de gagner ainsi de l’énergie et s’en méfient donc. Certains prêtres se refusent à utiliser cette technique, prétendant que pour servir correctement Agrath, il faut dépenser de l’énergie. Ils disent même : « Pour Agrath, il faut dépenser du temps et du sang. » ce qui est devenu une phrase populaire : « Pour réussir, donne ton temps et ton sang. » Voici la prière : « Ô Agrath, il faut que j’exécute ta volonté. Ô Agrath, il faut que je te serve au mieux. Ô Agrath, donne-moi la force et l’énergie pour agir. Ô Agrath, donne-moi le repos en peu de temps, pour que je puisse utiliser le temps qui me reste en ton honneur. »
Prière de Mort : Fondamentalement, c’est la même que celle du prêtre du Combat (voir plus haut), même s’il y a quelques différences dans la formulation : « Ô Agrath, je sens que Nethfer vient me chercher. Il m’attend. Je lui ai dit de patienter, pour qu’un dernier hommage te soit rendu. Ô Agrath, j’ai exécuté ta volonté durant ma brève vie humaine, et par-delà la mort je te serai toujours fidèle. Ô Agrath, j’ai lu tes textes pour te comprendre, pour comprendre ta volonté. Ô Agrath, j’ai voué ma vie à étudier ton être. Ô Agrath, Nethfer s’impatiente. J’espère avoir respecté au mieux ta volonté et je t’adresse ces derniers mots avant que Nethfer ne m’emmène. Ô Agrath.»
Valeurs d'Agrath et de ses prêtres
On part du principe qu'Agrath est le dieu du combat, du guerrier et des armes. Mais certaines des valeurs que les prêtres d'Agrath prêchent sont moins connues. Par exemple, la lutte pour sa survie, son propre combat contre la mort. Lorsqu'une personne se noie, c'est Agrath qu'elle devrait invoquer en se défendant contre la mort, car il symbolise cette lutte pour la survie Il a une part très importante dans la mentalité profonde des hommes, car il est tout ce dont l'homme a besoin pour rester en vie : le courage, la volonté, voir même l'espoir.
Si vous voyez un homme couvert de sang en train d'injurier ceux qu'il tue, ne vous y méprenez pas, ce n'est pas un prêtre d'Agrath. Un prêtre d'Agrath est respectueux de la vie et de la mort. Il fait amende honorable à ce qui se rendent et leurs laissent la vie sauve. Certains prêtres prient même sur la tombe de ceux qu'ils ont tués pour recommander leurs âmes aux Dieux. Un prêtre tuera sans plaisir, sans joie à la vue du sang, mais parce qu'il doit exécuter la volonté d'Agrath, par conviction. La seule exception est faîte aux lâches, qui s'enfuient ou qui essaient de tuer un prêtre d'Agrath par un coup bas ( pendant qu'il dort, arc … ). Ceux-là sont tués sans remords par les prêtres, qui considèrent que le courage et la loyauté sont primordiaux.
De par leur engagement envers Agrath, les prêtres ne peuvent mourir ni de maladie, ni de vieillesse ni de poison. La seule manière honorable pour eux de mourir est la mort violente et cela est particulièrement vrai pour les prêtres du Combat. Lorsqu'un prêtre est blessé grièvement et est condamné à coute échéance, il prend son arme et se suicide. S'il n'est pas en état de le faire, quiconque se trouve près de lui a le devoir de le tuer. Le déshonneur ultime d'un prêtre d'Agrath est de ne pas être mort avec sa propre arme. Pour les prêtres de l'Équilibre ou de la Prière qui ont une espérance de vie plus longue, ils décident souvent de mettre fin à leurs jours le troisième jour du mois d'Agate. La mort par l'arme symbolise la foi en Agrath jusque dans la mort. | |
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