[Saha] un champ de bataille, après la tempête

[Récit précédant : "Algar l'alchimiste" Cf "Vite remis"]

Poste N° 116

<Saha>

Laissant son pas le porter, Saha tentait de ne pas porter trop attention à la douleur pulsatile de son crâne.

Alors qu'il atteignait les portes, dans l'animation qui y régnait encore, entre les cadavres qui étaient empilés, les gardes qui allaient et venaient encore, les prisonniers qui étaient enchainnés et la barricade qui commencait à être démantelée, Saha remarqua les traces de brûlure sur les murs et le sol.
**Ca devait être ça, les intonnations que j'avais entendues... Le combat à dû être rude, ici aussi...**

Saha reflechissait tout en marchant, jusqu'à ce qu'une large main vienne s'ecrasser de façon virile sur son épaule.
Se retournant prestement, Saha se retrouva face à face avec les sergent rouquin qui avait servi sous ses ordres, durant le siège.
-Mais dite moi, cap'taine, vous n'comptiez pas partir comme un voleur, hein ?
Saha ne savait trop que répondre.
L'homme mimait une reflexions poussive, en tenant son menton d'une main, tandis que l'autre main tenait son coude, puis eclatta de rire en voyant Saha embarassé par cette question.
-Ha ha ha ha ha !! Mais vous inquiétez pas, voyons !! j'voulais juste vous dire qu'j'ai été heureux d'vous connaitre et d'avoir été sous vos ordres, Saha. Et aussi qu'le p'tit Féonce y survivra, l'a dit l'rebouteux.
-Ahh, je suis heureux de l'apprendre, en effet.. et... je suis touché que vous ayez apprécié ma façon de commander
-Un peu, cap'taine, qu'j'ai apprécié, et j'suis pas l'seul, j'peux vous l'garantir !!
-Et, effectivement, je pars un peu comme un voleur, car mes animaux m'attendent depuis un long moment, maintenant, et ils me manquent terriblement... Et... même si je défends la liberté et la citoyenneté par mes actes, je suis un homme des routes, pas des villes.... en tous cas, pas encore.
Saha était grave, alors qu'il expliquait cela au sergent.
-Oui, Capt'aine Saha, ça s'voit bien, vous inquiétez pas... Mais j'espère bien qu'vous viendrez nous rendre visite à la citadelle, a Féonce et moi, la prochaine fois qu'vous pass'rez pas ici, hein !!
-C'est promis, sergent Greterdal, c'est promis.
Saha sourit de voir cet homme de guerre aussi à cheval sur les civilités.
-Bon, dans c'cas, j'vous laisse partir, hé hé, et j'parl'rais en vot' nom au comte, et.. si jamais y a un cadeau d'remerciement, j'vous l'gard'rai au chaud jusqu'à c'qu'on s'revoit ! Hé hé
Le sergent fit un clin d'oeil à Saha, marquant sa complicité.
Saha avait complètement oublié qu'une cérémonie aurait surement lieu en l'honneur de cette victoire, ce qui le conforta dans son envie de partir. Saha detestait les cérémonies et les banquets, non pas pour les banquets en eux même, mais pour le fait qu'il fallait en permanence parraitre, ce que Saha faisait suffisemment en quasi-permanance pour ne pas l'apprécier.
Saha tendit sa main vers le sergent. Celui çi la happa littéralement, attirant Saha, qui faisait bien une tête de moins que lui, contre lui, lui labourant le dos d'une accolade, avant de le relacher, chancelant.
Après avoir repris son équilibre, Saha inclina la tête et se retourna, quittant calmement la ville...

[Récit suivant : "les routes de norgod" Cf "Sur les routes"]