[Kronen & Haderk]Aux cachots

[HRP : Action précédente : Tristerive, le Gué]

Post n°10
<Kronen>

Les mains liées, Kronen se fit traîner dans la rue. Ses détenteurs, graves, ne parlaient presque pas. Ils arrivèrent enfin devant un bâtiment, où deux torches, sur la façade luttaient pour ne pas s'éteindre. Après avoir échangé quelques mots à la sentinelle gardant la porte, un garde empoigna l'assassin et l'entraîna à l'interieur.
Les sons se confondirent.
Il est en selle, des cordages et des chaînes autour de son frêle corps. Il peut voir... Mais, plus maintenant, c'est trop tard, la neige...La grande porte renforcée d'un cachot s'ouvre, à l'interieur, une noirceur, un vide eternel.
-Voici votre suite, monseigneur, ricane un geôlier, sarcastique.
Maintenant Kronen hurle, se débat.
-AAARH ! Laissez moi !!!
Les voix lui parviennent de loin, du sang coule sur son visage.
Imobilisez le ! Il est fou !
Hey, attention !
Prenez garde !
Prevenez le capitaine !

La porte se referma. La même humidité y reignait, la même fraîcheur. Kronen était recroquevillé dans un coin de sa cellule. Il se protegeait la tête de ses bras, tel un enfant battu.
C'était il y a tellement longtemps, et pourtant...

[B : 30 exp RP]

Post N°13
<Haderk>

[HRP : Action précédente : "Tristerive" ; "L'auberge"]

Haderk et son adversaire, tous deux quelques verres d’alcool en trop dans le sang, tentaient encore de se donner des coups de pieds et de poings. Les gardes les empêchaient de se faire du mal en les brutalisant eux-mêmes pour qu’ils se calment.
Ils furent menés à l’hôtel de police où d’autres gardes les allégèrent de tous les objets qu’ils portaient et les entraînèrent plus profondément dans le bâtiment.

Haderk commençait à retrouver ses esprits, mais des douleurs firent leur apparition, les coups donnés par les deux hommes et ensuite par les gardes se ressentaient sur tous son corps. Il crut que son crâne allait exploser tant il le faisait souffrir.

Le garde qui tenait Haderk s’arrêta devant une porte en bois, l’autre continua son chemin avec le deuxième homme :

" Voilà ta nouvelle résidence mon gars. T’as de la chance, t’es nourris, logé et le tout sans payer. "

Il donna un coup dans le dos de Haderk qui se retrouva accroupit sur le sol de la cellule puis il rajouta :

" Le petit copain que t’as devant toi, c’est un petit rigolo qui tue des miliciens pour passer le temps. Bon séjour parmi nous. "

Haderk entendit la porte se refermer dans un fracas assourdissant puis le verrou. Il releva la tête et vit un homme, recroquevillé dans un coin de la cellule. Il le regardait du coin de l’œil, entre ses doigts qui recouvraient son visage…

[MDJs, retirez tout mon équipement, merci.]


(Elvilia)

Retiré:
Ecuelle
Bas-morceau de viande salé
Baies x 7

Post n°11
<Kronen>

Kronen était fatigué...Si faible...Les bribes lointaines de son passé lui revenaient par vagues nauséeuses, et plusieurs fois il tombait, inconscient dans un sommeil mouvementé et peuplé de rêves absurdes.
Un jour, alors que les fantômes de sa triste histoire revenaient le hanter, il entendit des voix dans le couloir. Curieusement, elles avaient presque une forme, une réalité.
Elles semblaient tellement plus vraies.
Des pas...Ils se rapprochent...Kronen n'en revient pas. Le bruit devient insupportable. Trop fort. Un trousseau de clés. L'une d'entre elle entre dans la serrure et actionne le mécanisme usé par le temps. Une main violente se pose sur la poignée rouillée de la porte, qui s'ouvre dans un
fracas épouvantable. Une vision de l'apocalypse.

"Le petit copain que t’as devant toi, c’est un petit rigolo qui tue des miliciens pour passer le temps. Bon séjour parmi nous."

Le bruit lui explosaient le crâne. Kronen se terrait dans un coin, attendant que ça passe. Le calme revenait peu à peu. Une respiration bruyante et saccadée s'animait non loin de lui.

"Bonjour"

Post n°14
<Haderk>

" Bonjour "

Haderk dévisagea l’assassin sans lui répondre, les paroles du gardien défilaient dans sa tête :
**…petit rigolo qui tue…**
Sa respiration s’accéléra, il imagina des choses horribles que cet homme pourrait lui faire dans cette cellule isolée sans qu’aucun milicien ne s’en préoccupe. Nerveux, il tapotait du doigt le sol sur lequel il était assit et ne cessait de fixer l’autre détenu. L’immobilité de celui-ci et son regard qu’il ne parvenait pas à apercevoir le perturbaient davantage encore. De grosses gouttes de sueur perlaient sur les tempes de Haderk, il s’essuya le haut du visage avec le revers de sa manche et se terra encore un peu plus dans le coin de la cellule où il se trouvait.
Il se posa de nombreuses questions pendant les quelques minutes suivant son incarcération et il comprit que, étant donné qu’il passerait un bon moment en prison, il devait veiller à ne pas contrarier le tueur qui lui servait de codétenu.
Il se redressa, et lança d’une voix distante et peu sûre d’elle :

" Bonjour "

Post n°12
<Kronen>

Le souffle d'une fraîcheur nocturne reveilla soudainement Kronen.
Incroyable et rare sensation que celle de la lucidité.
Tout arrivait avec plus de netteté à présent. L'air frais du cachot refroidissait son crâne bouilonnant, tandis qu'il tentait de se remettre sur ses jambes. Faible, se tenant au mur il tentait de remettre un ordre dans ses pensées plus que confuses. Il tentait de se rememorer les evênements passés.
*S'agit maintenant de sortir d'ici*, pensa-t-il ; et un rictus sarcastique éclaira son visage.
Il s'assit en tailleur au centre de la cellule. De ses mains, il ramasse une petite pierre, avec laquelle il se mit à tracer figures et traits mystiques sur le sol, sous l'oeil affolé de son compagnon d'infortune.
Son travail terminé il tenta tant bien que mal de s'entailler le bras gauche avec son caillou. Le sang coula bientôt au centre de la pièce, se rependant au sol, silencieusement, recouvrant les dalles, s'insinuant dans les rainures de la pierre.

-Invocation-

Du sang, de l'ombre et de la magie naquit une créature.
Une monstruosité noire, au service d'un dément.