Étape importante : la taverne.

Taev l’innénarable
Post N°2

Arrivée tant espérée

Taev ouvrit doucement mais sans peur la porte de la taverne.
C’était une simple taverne de ville, sans rien d’exceptionel, sans rien d’anodin ... une taverne, quoi.
La pièce était basse et les plus grands clients allaient jusqu’à toucher les poutres de la bâtissent qui soutenait l’étage supérieur. Le bois était âgé mais robuste, les rares fissures qui pouvaient apparaître dans la charpente pourtant malmenée au cours des années ne s’affichait que sur quelque centimètres à peine.
L’air y était humide et manquant, enfumé et fuligineux, sentant l’alcool et le mauvais tabac.
L’ambiance y était engageante sans pour autant être amène. Les discutions allaient aussi bon trains que les jeux et roucoulades. Les gens buvaient, fumaient, parlaient et jouaient ... du moins à cet étage.
La plupart des hommes étaient des marins ou des brutes des chemins. Rares étaient les marchands qui osaient s’aventurer dans un trou à rat comme celui-ci avec une bourse, même vide.
Bien que quelques malandrins encapuchonné maugréaient et fulminaient de plans diaboliques, peu de gens y prêtaient attention.

La salle était servie par un vieil homme bourru et bien en chair qui frottait mollessement son chiffon noirâtre sur tout les verres qu’il avait à sa portée, quand il ne les servait pas, et par une petite femme qui semblait être la sienne et qui courait à travers la salle, par delà le comptoir, plus loin que les tables, dans la cuisine et dans les chambres.
Elle devait tout au plus mesuré quelques pieds de haut pour au moins plusieurs de larges. Elle était énergétique et montrait de l’ardeur au travail.

Le jeune homme traversa la pièce de la porte au comptoir et vint s’assoire sur un tabouret de bar qui lui arrivait presque aux torse.
Il subit sur la maigre distance séparant les deux bouts de la taverne plusieurs assaut de fumée ou de sueur - il n’eût pu les différencier.
La fatigue l’appitoyait mais rien en lui n’était signe de vergogne. Il leva les yeux vers le propriétaire et le dévisagea quelques secondes de son regard profond et enjoué.
Puis, se rappelant que ses jambes était au bout du rouleau, il ouvrit la bouche et prononça quelques mots :

“Tavernier, j’ai faim et mes jambes n’en peuvent plus ! Montrez-moi les chambres et faites moi monter de quoi me nourrir !”

Après quoi il se dirigea vers l’escalier et attendit la femme de l’aubergiste qui ne tarda bien longtemps à montrer sa face débonnaire et se dandina devant lui, à chaque pas qu’elle faisait sur les marches de l’escalier.

Ils montèrent le petit escalier de bois qui craquait sous leur pieds, elle devant lui le suivant aussi bien qu’il le pouvait, l’escalier était traître car un peu béquillard et la faible luminosité n’arrivant que du rez-de-chaussée n’était pas pour lui alléger la tâche. De plus que la matrone avançait comme un destrier dans l’escalier.
Enfin arrivés au second, elle s’arrêta devant le troisième porte qu’elle vit, et, sortant une petite clef de son tablier, l’ouvrit. Puis, sans plus tarder, elle confia la clef au jeune bateleur et redescendit au plus vite par le même chemin, forcément.

Taev entra dans la petite pièce froide. Elle était peu meublé : un petit lit de quelques pieds à peine, une commode à moitié rongée par la vermine et deux rideaux loqueteux et effilés.
les draps, desquels émanaient une acerbe odeur, étaient eux aussi apparemment attaqué par toute sorte d’animaux microscopique et autre bestioles que quelques prédécesseurs du lieux avaient du y laisser.
Baissant les yeux au sol, Taev put apercevoir un vieux tapis poussiéreux qui n’était pas dans un meilleur état, et quelques points de lumières, provenant de la chambre d’en dessous.
La fenêtre ne se fermait plus qu’à moitié et laissait suinter d’éttonants courants d’air. La chaleur était absente de la pièce autant que le confort.

Taev posa ses maigres affaires, sortit sa bourse tout aussi maigre, la glissa dans sa chemise, tout contre son jeune torse nu, retira son gilet vert et se laissa tomber sue le lit, les jambes presque anquilosées et flasques.
Il allait s’endormir lorsqu’on frappa vivement à la porte, se relevant lentement, il alla ouvrir, une main sur sa bourse protégée, méfiant.
Il changea bien vite d’attitude lorsqu’il pu voir le plateau emplis d’ours à la bière que lui tendait la petite femme en face de lui ... Il avait complètement oublié qu’il avait commandé.

Différant son repos, il goûtât au repas et s’en léchait les doigts quelques secondes plus tard, ne laissant qu’un agréable arrière-goût dans la gorge et une céleste odeur ambiante, comparée à celle de la moisissure et de la pourriture ambiante.
Puis, emplis et bien nourris, il s’étalla sur son semblant de lit et s’endormit derechef.

Taev, l'innénarable
Post N°3

Taev ouvrit doucement les yeux, ses paupières s'entrouvant, à peine, et se rappela très rapidement où il se trouvait, grâce à l'odeur pestilentielle et les abondantes petites bêtes qui devaient surement lui parcourrir le dos à lui en donner des frissons.

Il se leva doucement, repris sa bourse et la raccrocha à sa ceinture, cachée par sa haire en piteux état.


**Hmm, il faudrait que je trouve autre chose à me mettre sur le dos si je veux être un tant soit peu présentable !** pensat-il en jetant un vif coup d'oeil autour de lui, peut-être pour essayer vainement de trouver quelque chose à porter.

Il repris toutes ses maigres affaires et cacha sa dague dans sa botte gauche, plaça son masque de scène sur le haut de sa tête, cachant la partie suppérieur droite de ses cheveux et alla ouvrir les rideaux.
Le soleil était moyennement élancé dans le ciel, ses rayons étant déjà chaux et perçants.
Il avait du dormir longtemps ...

Il sortit de la chambre doucement et redescendit les deux étages pour finalement rejoindre le comptoir par de petit pas rapide et déliés.
Il salua l'homme toujours en train de ternir ses verres avilis qui lui répondit d'un bref signe de tête.

Puis, après avoir payer tout ce qu'il devait à l'aubergiste, il pris un air enjoué et la porte vers l'extérieur, vers la ville qui lui tendait les bras.

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