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 [Saega] Non loin de Hek'Adir, chez un prêtre

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Saega
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MessageSujet: [Saega] Non loin de Hek'Adir, chez un prêtre   [Saega] Non loin de Hek'Adir, chez un prêtre EmptyVen 28 Déc - 4:52

Post n°55
Saega


Action précédente : Le détroit Pergasien - [Groupe de Saega] Dès que le vent soufflera

Saega ouvrit les yeux. La première chose qu’il distingua fut des silhouettes penchées au-dessus de lui. Sa vision était encore brouillée mais ces oreilles semblaient fonctionner car il captait des bribes de conversation provenant d’un point situé au-dessus de sa tête.

Il a l’air d’aller mieux, mais…
…se reposer pour le…
Mais, il faudrait mieux… peu plus tard.
…tendra qu’il se…
…pour le moment…

Le jeune homme sombra à nouveau dans les ténèbres. Mais, il lui semblait ressentir une présence à ces côtés. Non pas physique, mais mentale. Il percevait une sorte de lueur verte, une sensation chaude, apaisante, réconfortante, mais pourtant il pouvait sentir une intelligence émaner de tout cela. La lueur grandissait assez rapidement et prenait de l’ampleur. Puis, l‘esprit de Saega fut noyé dans cette effusion de lumière.

Il reprit conscience plusieurs heures plus tard. La nuit était déjà tombée dehors, la lune brillait par son absence, les nuages cachaient le ciel étoilé. Le vent soufflait violemment à l’extérieur et faisait claquer les volets de la pièce dans laquelle se trouvait le jeune homme. C’est probablement ce boucan qui avait dû le sortir de sa torpeur.

Il ouvrit cette fois les yeux totalement, étant parfaitement réveillé. On ne pouvait pas dire qu’il était en pleine forme, même s’il était reposé, car il était fourbu ressentant de manière douloureuse le moindre de ces muscles. Le décor dans lequel il se trouvait l’étonna car la dernière image qu’il avait eu, était celle de la mer tentant de s’emparer de lui. Il observa attentivement la pièce. Tout d’abord, son regard fut attiré par la fenêtre, par le mouvement incessant du volet qui claquait de manière chaotique. Elle était de taille modeste, mais suffisante pour laisser la lumière passée et inondée la pièce en cas de besoin. Elle était situé sur le mur est de la pièce, mur constitué de bois comme tous les autres murs de la pièce qui à première vue était une chambre. La décoration de la chambre était sobre, à part le mobilier usuel, tel une commode situé contre le mur en face du lit qui semblait trônait au milieu de la pièce mais était adossé au mur nord, ainsi qu’une armoire à l’opposée de la fenêtre et à côté de la porte, il n’y avait qu’une tapisserie représentant une scène étrange.

Il s’agissait de la représentation d’un raz de marée s’abattant sur une longue bande de terre. Le phénomène marin semblait avait figure humaine, de la joie paraissait transparaître. Les arbres donnaient l’impression d’accueillir l’eau en se ployant avant le choc. Une femme se tenait au milieu des arbres et souhaitait la bienvenue à son cher frère qu’elle n’avait pas vu depuis des siècles. A l’arrière plan, le décor était en perpétuel changement, on passait du volcan à la crevasse profonde sans transition, on pouvait y apercevoir de nombreux volatiles qui s’enfuyaient. La tapisserie captivait le jeune homme et il avait du mal à en détacher le regard. Un détail attira son attention davantage, il semblait y avoir un petit être vert sur l’épaule de la femme, mais ses yeux fatiguèrent et il cligna des yeux.

Il put enfin sortir de cet état et observer à nouveau le reste de la pièce. Il vit un fauteuil usé par le temps installé dans un coin près de la fenêtre et de la tapisserie. Et finalement, son regard se posa sur le lit dans lequel il était installé. Il avait été fait plus pour être fonctionnel qu’esthétique, mais il était quand même agréable à regarder. La couverte d’après le contact avec sa peau devait être en laine, elle avait été teinte en bleu nuit. Il souleva la couverture et se rendit compte qu’il était complètement nu.


** Qui m’a déshabillé ? Où sont mes habits ? Et, où suis-je ? Bon, allez calme-toi, il doit bien y avoir une explication à tout ceci. Commençons par le milieu, Anhiya est tombée à l’eau, j’ai essayé de l’aider, mais je n’ai fait qu’empirer la situation. La bateau s’est éloigné. Après avoir nagé pendant je ne sais combien de temps, je me suis mis à couler. Donc, cela voudrait il dire que je suis mort, encore une fois ? Dans ce cas, c’est vraiment différent de la première fois. Mais, c’est bizarre, je ressens la douleur. **

Saega venait de bouger son bras, ce qui lui arracha une grimace de douleur ainsi qu’un petit « Ouille, putain ça fait mal » et lui fit réaliser qu’il y avait peu de chance qu’il soit mort. Puis, une autre pensée lui vient à l’esprit.

** Où est Anhiya ? J’espère qu’elle s’en est sortie. **

Il commença à imaginer le pire, qu’elle s’était noyée avant qu’on puisse la secourir, et d’autre chose du même acabit, lorsqu’il lui sembla entendre la poignée de la porte grincer. Ses muscles se tendirent sous l’émotion et la volonté de défense de Saega, ce qui ajouta à sa douleur. Puis, il vit la porte s’ouvrir sur la personne au sujet duquel il se faisait du mauvais sang auparavant. Il ne put s’empêcher de pousser un soupir de soulagement lorsqu’il vit Anhiya entrer dans la pièce.

Alors, déjà réveillé ?, demanda-t-elle de façon moqueuse. Tu as l’air en meilleure forme qu’à notre arrivée.
On est où ?, fut la première question que Saega posa.
On se trouve chez un prêtre qui nous offre gentiment son hospitalité.

Saega allait poser une nouvelle question, mais Anhiya le stoppa avant qu’il ne puisse commencer.

Je suis venue pour t’apporter des habits secs qui d’après notre hôte devraient te convenir. Mais, avant, il voudrait que tu ailles te laver. Il y a un baquet avec de l’eau chaude dans la pièce contiguë à celle-ci. Profites-en bien, çà ne pourra que te faire du bien après ce qu’il nous est arrivé. Bon, je te laisse. D’après notre hôte, enfin sa femme, le dîner devrait être prêt dans une heure, alors ne soit pas en retard.

La femme quitta la pièce et laissa Saega, toujours dans le lit, complètement abasourdi. Il ne lui restait plus qu’à aller se laver pour enlever toute la crasse qu’il avait accumulé depuis un bon moment ainsi que le souvenir de cette baignade qui avait failli lui coûter la peau.
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MessageSujet: Re: [Saega] Non loin de Hek'Adir, chez un prêtre   [Saega] Non loin de Hek'Adir, chez un prêtre EmptySam 29 Déc - 3:20

Post n°56
Saega


Le jeune homme était sorti de la chambre en faisant attention qu’aucune personne ne se trouvait dans les parages et avait découvert le baquet dans lequel il allait devoir se laver. Il n’eut pas besoin de se déshabiller donc il pénétra dans l’eau chaude après avoir déposé les vêtements gracieusement prêtés par le prêtre sur une chaise.

La sensation du liquide sur sa peau lui faisait du bien, surtout aux endroits où il avait été blessé. Le contact chaleureux de l’eau l’apaisait et il allait s’endormir lorsqu’il se rappela qu’il n’avait pas tout le temps qu’il désirait à sa disposition. Il entreprit donc de frotter vigoureusement avec du savon les parties de son corps qui pouvait le supporter pour les débarrasser de la crasse accumulée pendant son long voyage. Pour les autres endroits, plus sensibles, il les lava tout de même, mais avec plus de précautions. Pour finir, il plongea la tête dans l’eau et resta quelques secondes en apnée afin de se couper du monde extérieur, et de se calmer.

Se sentant à présent propre, ce qui ne lui était pas arrivée depuis plusieurs semaines, il sortit de l’eau. Il manqua tombé par terre en enjambant le baquet, mais se rattrapa à la chaise sur laquelle était posée ces nouveaux habits. Quelques gouttes d’eau tombèrent dessus, mais cela n’empêcherait pas Saega de les porter, car de toute façon, il n’avait plus que ça. Il se sécha avec une serviette qui se trouvait près de la porte, donc au passage il aspergea le sol du surplus d’eau qu’il avait sur lui. Ayant enfin sa serviette, il se sécha des pieds à la tête. Il put enfin mettre les vêtements qui lui étaient destinés. Ils étaient, comme l’avait soulignée Anhiya, à sa taille. Seulement, cela le changeait de porter à présent des couleurs claires, lui qui jusqu’à présent n’utilisait que du noir, ou des couleurs proches.

Enfin prêt, il décida d’aller rejoindre ces hôtes et Anhiya, mais il laissa derrière lui la pièce en l’état, c'est-à-dire dans un mauvais état. Heureusement pour lui, la maison n’était pas immense et il retrouva son chemin en se guidant avec le bruit d’une conversation qui devait venir de plus bas. Il chercha donc les escaliers, et les trouva au bout du couloir. Il les descendit en faisant les faisant grincer à chaque pas qu’il effectuait. Alors qu’il venait de poser le pied en bas des escaliers, il entendit une voix masculine s’exclamer.


Il faudra vraiment que je m’occupe de ces escaliers la prochaine fois que je reviendrais.
Quoi, tu pars encore ! Tu n’as pas envie de te poser un peu ?, demanda une voix féminine.
Pourquoi faire ? Je suis désolé pour les désagréments que cela peut te poser mais si je peux lier l’utile à l’agréable. La voie que j’ai choisie n’est pas la plus simple, surtout pour mes proches, mais c’est ainsi. De plus, on a déjà eu ce type de conversation de nombreuses fois, n’ennuyons pas nos invités avec nos histoires.

C’est sur ces belles paroles que Saega entra dans la pièce principale de la maison. Il vit trois personnes assises dans des fauteuils similaires à celui qui se trouvait dans la chambre positionnés autour d’une petite table en bronze. La pièce était éclairée par des lampes qui il l’apprendrait plus tard utilisait la graisse d’une petite bête inoffensive comme combustible. Tout d’abord, il y avait Anhiya, et à ces côtés, ce devait être le prêtre et sa femme.

Euh… bonsoir.
Ne restez pas planté là comme une palmier au milieu d’une tempête, prenez donc un siège et joignez vous à nous le temps que le repas soit prêt.

Saega s’exécuta et s’approcha du petit groupe. Il restait deux sièges, l’un près du prêtre, l’autre aux côtés de sa femme. Il hésita un petit moment, de peur de froisser une des personnes présentes, puis il se décida à aller s’asseoir près du prêtre, principalement car sa femme l’effrayait un tantinet.

J’ai appris une partie de vos aventures grâce à cette charmante dame, dit-il en désignant Anhiya. Certains diraient que votre acte pour tenter de la sauver était courageux, moi je dirais qu’il était stupide. Vous auriez dû demander de l’aide à des personnes plus compétentes, mais bon à quoi bon ressasser le passé ! Ce qui est fait est fait, et ne peut être changé. Vous avez eu de la chance de vous en sortir vivants tous les deux.

Saega ne s’attendait pas à se faire rabaisser, mais il prit sur lui car il pensait que l’homme ne disait pas ceci de manière méchante ou mesquine. Le prêtre continua dans sa lancée, mais il arrêta là les remarques déplaisantes.

Mais, on dirait que les dieux sont avec vous tout de même, et je sais de quoi je parle surtout à propos des dieux. En parlant de choses mystérieuses, j’ai trouvé une chose que je ne m’attendais pas voir de si tôt dans vos affaires Saega. Vous vous appelez bien Saega ? C’est ce qu’Anhiya nous a dit.

Saega hocha la tête, car il ne pouvait pas en placer une, et il était intrigué par les paroles du vieil homme. Qu’avait-il pu trouver dans ces affaires à part de l’eau salée.

J’ai découvert dans une poche de votre pantalon, un œuf étrange. Je me demande comment il a survécu lui aussi, mais bon si vous avez survécu, pourquoi pas lui. Je l’ai examiné pendant que vous vous reposiez, et la seule conclusion à laquelle je suis arrivé, c’est qu’il s’agit d’un œuf de fulvéo.
Hein ! C’est quoi ça un fulvéo ? Et d’abord, de quel œuf vous me parlez ? Je n’avais rien avec moi, tous mes biens sont restés sur le bateau.

Le prêtre esquiva toutes les questions inutiles et se contenta de répondre à celle concernant le fulvéo et se lança dans un cours de biologie.

Il s’agit d’un être humanoïde mesurant environ cinq centimètres. Il a la peau verte, elle peut aller du vert feuille au vert foncé. Il possède deux paires d’ailes au niveau des omoplates. Et là où on a des doigts et des ongles, le fulvéo a des griffes, aux pieds et aux mains. Mais contrairement à la plupart des créatures de cette taille, il est intelligent. Avec un peu de patience, il peut apprendre notre langage. Ah aussi, ces yeux sont en forme d’amande, étirés, et sont d’une couleur rouge sang. Les fulvéos vivent en moyenne une dizaine d’années. Il ne faut pas oublier à leur sujet qu’il…

La femme du prêtre venait de se racler la gorge afin de l’interrompre.

Désolé de te déranger, mais le repas doit être prêt, et je n’ai aucune envie de manger quelque chose de trop cuit. Tu pourras continuer tes explications plus tard.
Bon, d’accord.

La discussion en resta là, et les quatre personnes se levèrent afin d’aller dîner.
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MessageSujet: Re: [Saega] Non loin de Hek'Adir, chez un prêtre   [Saega] Non loin de Hek'Adir, chez un prêtre EmptyDim 30 Déc - 22:20

Post n°57
Saega


Ils arrivèrent dans une pièce plus petite que celle qu’ils venaient de quitter, mais qui permettait tout de même à ces occupants de se déplacer sans être gêner par le manque de place. Il y avait un poêle à bois à l’opposée de l’entrée, et dessus deux gros récipients y reposaient. De la vapeur passait entre les faitouts et leur couvercle. L’odeur du repas assaillit les arrivants immédiatement, et les faisait saliver d’avance. Cependant, Saega ne reconnut pas l’odeur, tandis qu’Anhiya ayant déjà eu l’occasion d’en manger qu’en de rares occasions se réjouissait à l’idée de savourer à nouveau du héousson, une sorte d’écureuil vivant principalement dans des endroits chauds et près dans points d’eau salée.

Ils s’assirent tous en même temps autour de la table placée en partie contre le mur et à proximité du poêle. Puis, le prêtre se releva et apporta la grosse marmite pour la poser sur la table. Il fit le service puis avant que tout le monde ne commence, il fit une petite prière.


Je vous remercie mes dieux Morken et Miren de nous permettre de faire un si bon repas, et de nous avoir amené de si étranges visiteurs. Puisse le temps vous réunir à nouveau. C’est bon, on peut manger à présent.

Saega goûta tout d’abord le ragoût de héousson avec prudence, puis se rendant compte à quel point cela était succulent et délicieux, il engouffra le contenu de son assiette en un instant. Anhiya préféra prendre son temps et savourer le plat.

C’était délicieux. Je remercie la personne qui a préparé ce plat.
De rien, répondit le prêtre, mais ma femme et moi nous perfectionnons depuis des années, donc nous n’avons aucun mérite, mais cela fait plaisir à entendre.
Veuillez l’excuser, mais il est un peu exubérant et nous manquons à tous nos devoirs. Nous ne nous sommes pas présentés et pourtant nous connaissons vos noms. Je me présente, je suis Hilmen Heeris et voici mon mari…
C’est bon chérie, je peux me présenter tout seul. Je me nomme Franel Heeris, et je suis prêtre au service de Morken et de Miren. Ma femme, elle est un peu une touche à tout, mais je pense qu’elle expliquera cela mieux que moi.
Je t’en foutrais du touche à tout, à qui la faute, hein ! Hem, excusez-moi, je suis plus ou moins pêcheuse, agricultrice, éleveuse et menuisière.
Avant de passer à la suite et surtout en attendant qu’elle soit prête, j’aimerais si c’est possible savoir comment vous êtes arrivés jusqu’à chez nous. Anhiya nous en a raconté une partie, surtout celle concernant votre chute du bateau.

Saega regarda la femme, eurent un échange silencieux. Il était clair pour eux de ne pas donner les raisons qui les avaient poussés à quitter Norgod, mais ils pouvaient tout de même raconter pourquoi ils allaient sur Djel’Fa. Le jeune homme entreprit de raconter en détail, mais pas trop leur voyage, surtout car il avait eu un aperçu des talents d’Anhiya, et ils n’étaient pas fameux. Il raconta la rencontre avec Jonque et la petite fille non loin de Hautesylve, leur voyage mouvementé vers Port-Pergas, ainsi que l’attaque des gobelins contre l’équipage. Puis, l’arrivée à la ville portuaire. La rencontre avec le forgeron nommé Noregrof. Puis le voyage en bateau, ainsi que le but que le mercenaire poursuivait, pour finir par la chute à l’eau. Il ne parla pas de la voix qu’il avait entendu alors qu’il se noyait. Il ne dévoila pas non plus l’identité d’Anhiya ni ce qu’il avait fait à Hautesylve avait de tomber sur Anhiya.

Ce Jonque m’a l’air d’être une personne qui sait ce qu’il faut faire pour parvenir à ces fins. Pendant mon prochain voyage, j’aimerais bien le rencontrer si possible. Vous avez bien dit qu’il se rendait à Hek’Adir ?
Euh, oui. Mais, il ne restera pas longtemps, car il voulait aller à Sryam, ainsi que dans le désert. Donc, si vous voulez le voir, il faudra vous dépêcher.

Franel resta pensif un petit moment. Puis, sachant qu’être prêtre permettait pas mal de liberté, il se dit que demain, dès l’aube, il irait à Hek’Adir trouver cet homme.

Cela vous dérangerait-il de m’accompagner à Hek’Adir afin que je puisse faire sa connaissance ? J’aime bien avoir de la compagnie lorsque je voyage, et surtout, je ne sais pas à quoi il ressemble donc votre aide me serait utile.
Moi, ça ne me dérange pas. Surtout que je comptais bien les retrouver, afin de pouvoir faire ce qu’il m’avait demandé de faire.
Je ne suis pas contre non plus. Comme ça, nous pourrons profiter de vos connaissances de ce continent.
Donc, l’affaire est réglée. Parler me donne faim, je suppose que le dessert doit être prêt.
Encore heureux qu’il soit prêt, il ne vous a pas attendu.
Allez chérie, ne faire pas cette tête.

La façon dont le prêtre avait prononcé cette phrase mit Hilmen hors d’elle, mais elle parvint à se contenir. Elle servit une part d’un gâteau aux fruits à chaque personne. Saega se jeta dessus avec appétit et avait déjà fini sa part alors qu’Anhiya commençait à peine la sienne. Le repas se finit sans autre incident majeur. Franel proposa une petite boisson qu’il avait confectionnée avec sa femme. Il s’agissait de café, sa femme en faisait pousser dans le jardin qu’ils possédaient. Les deux invités acceptèrent de bon cœur, mais Saega regretta dès la première gorgée. C’était trop amer pour lui, mais Anhiya appréciait de découvrir de nouvelles saveurs.

Après ce bon repas, Franel indiqua à ces invités la chambre dans laquelle ils passeraient la nuit. Il s’agissait de la pièce dans laquelle Saega s’était réveillé peu de temps auparavant. Anhiya s’octroya le lit d’office, il ne restait plus qu’au jeune homme le fauteuil. Seulement, le prêtre lui montra une des particularités de ce siège. Il se déplia et pouvait à présent de lit, même s’il n’était pas très large, il serait suffisamment confortable pour y passer la nuit. Il se glissa sous la couverture et ferma les yeux pour s’endormir. Mais, il n’y arrivait pas, de plus il lui semblait entendre un bruit étrange provenant du lit qu’Anhiya occupait. Il tendit l’oreille et se rendit compte qu’elle ronflait. Il se boucha les oreilles et se pelotonna sous les draps. Il ne lui fallut que deux heures pour le sommeil s’empare de lui. Il espérait qu’il serait suffisamment en forme le lendemain à son réveil.
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MessageSujet: Re: [Saega] Non loin de Hek'Adir, chez un prêtre   [Saega] Non loin de Hek'Adir, chez un prêtre EmptyMer 2 Jan - 3:41

Post n°58
Saega


Alors que Saega dormait, Anhiya fit un rêve étrange. Elle se retrouvait à Hautesylve dans la Mairie, dans une pièce immense, la salle du conseil où Idraya réunissait ces conseillers, toute de marron et de vert décorée avec quelques touches de rouges sous la forme de fleurs ayant l’aspect de petites clochettes. Sa mère se tenait face à elle, et la toisait d’un air antipathique. A cet instant précis, elle aurait voulu disparaître. Non pas devenir une petite souris, car sa mère lui aurait paru encore plus impressionnante et elle aurait pu écraser la souris comme on écrase un misérable insecte. Sa mère était entrain de lui demander pourquoi elle était partie comme ça mais la jeune femme était tétanisée et dans l’incapacité de lui répondre. Sa bouche formait des mots, mais aucun son n’en sortait. Puis, alors qu’elle arrivait à surmonter sa peur, un bruit la réveilla. Elle était en sueur.

En ouvrant les yeux, Anhiya remarqua que son compagnon de chambrer gisait sur le sol, les quatre fers en l’air. Son sommeil agité l’ayant expulsé du fauteuil sur lequel il avait passé la nuit. C’est ainsi que les deux occupants de la chambre se réveillèrent au moment. Saega qui n’avait pas quitté ses habits sortit de la chambre dès qu’il se fut remis sur pied. Il n’était pas complètement éveillé, mais il voulait laisser à Anhiya la possibilité de s’habiller sans qu’une quelconque personne ne puisse l’observer. Il se dirigea donc vers le rez-de-chaussée pour voir s’il y avait d’autre personne de lever autre que lui. Pendant ce petit laps de temps, Anhiya en profita pour s’habiller. Les vêtements qu’elle avait était aussi blanc, enfin pour être plus précis blanc crème afin de ne pas éblouir les gens avec le soleil omniprésent dans ce continent, tout comme Saega. Ceci fait, elle refit rapidement le lit, poussa un soupir en voyant l’état du fauteuil puis descendit.

Lorsqu’elle pénétra dans la cuisine, elle y vit Saega en présence de Franel et d’Hilmen. Ils prenaient le petit-déjeuner en silence. Les deux Heeris buvaient le même breuvage que la veille, c‘est à dire du café. Le jeune homme avait demandé une boisson moins amère. Il était entrain de vider le contenu brunâtre de sa tasse avec délectation.


Tiens, salut Anhiya. Tu devrais vraiment goûter ceci, dit-il en montrant sa tasse. Il paraît qu’on appelle ça du chocolat, c’est trop bon.
Bonjour tout le monde, bailla-t-elle. Je me rabattrait plutôt sur du café, ça m’aidera peut être à me réveiller totalement.
Bonjour, répondit le couple en même temps.
Je m’en occupe, répondit Franel.
Installe toi en attendant, continua Hilmen. Alors, vous êtes prêts à découvrir les richesses de Djel’Fa ? Puis, baissant la voix. Et surtout à supporter mon mari, dit-elle avec un petit sourire.
Tu crois que je ne t’ai pas entendu, morigéna le prêtre en posant un bol de café devant la jeune femme. Tenez, faites attention, c’est chaud, dit-il en soufflant sur ces doigts à l’intention d’Anhiya.
Quoi, qu’ai-je encore dit cette fois, demanda Hilmen un sourire malicieux aux coins des lèvres.
Non rien du tout chérie, répondit Franel en soupirant décidant de ne pas poursuivre ce jeu qu’affectionnait tout particulièrement sa femme.

Le reste de repas se passa dans le silence jusqu’au moment où Franel apporta quatre croissants et les distribua à toute l’assemblée.

Voilà, ce que j’ai préparé tout à l’heure. Goûter moi ça et dites moi ce que vous en penser. Je n’en suis pas peu fier, dit-il avec une voix d’où perçait de la fierté et surtout de la vantardise. J’aurais même pu…
Les faire cuire un peu plus longtemps, demanda sa femme pour se moquer.
Non, devenir cuisinier, répondit Franel excédé. Je sais que cela va te manquer lorsque je ne serais pas là, mais tu n’es pas obligé de mettre les bouchées doubles aujourd’hui. Je compte bien revenir.

Les deux jeunes gens, c'est-à-dire Anhiya et Saega, se tenaient tranquilles essayant de ne pas intervenir. Ils avaient toutefois profité de la petite dispute pour manger la pâtisserie. Ils s’étaient regardés brièvement avec un regard complice avant de s’en saisir pour les savourer. Franel regarda la table, remarqua l’absence des deux croissants, et les miettes sur le visage de ces hôtes.

Regarde chérie, tu vois qu’ils étaient bon, ils les ont engloutis, fit-il remarquer en montrant Anhiya puis Saega.
Et alors, je n’ai pas le droit de te taquiner, questionna-t-elle.
Si, mais pas trop souvent, après ça devient lassant.
Bon d’accord, je vais me calmer pour aujourd’hui. Je me réserve pour ton retour, dit-elle en souriant pour se moquer.
Si on en revenait à vous, demanda Franel en s’adressant à ces hôtes. Êtes vous prêts à partir pour Hek’Adir ? Si nous partons maintenant, nous devrions normalement arriver avant la tombée de la nuit.
J’ai fini de me sustenter, et je n’ai plus d’affaires qui risquent de m’encombrer, donc je suis prête. Il y a juste une chose que je voudrais faire avant de partir.

Anhiya chuchota quelque chose à l’oreille d’Hilmen qui lui montra du doigt l’étage. Elle partit donc faire ce qu’elle voulait faire.

Je suis prêt aussi. Mais au fait, il est où l’œuf que j’étais censé avoir, demanda tout à coup Saega, se rappelant de son existence.
Aucune idée, mais il ne doit pas être loin de vous, répondit le vieil homme. Je vais chercher mon paquetage et je reviens.

Saega se demandait ce qu’avait voulu dire Franel en parlant de proche de lui. Il se leva pour chercher, mais senti un léger poids au niveau de son dos, et lorsqu’il tourna la tête, il entraperçut l’œuf installé dans sa capuche. Franel chargé comme une mule revint en même temps que la femme. Les trois personnes étaient à présent prêtes à effectuer le voyage jusqu’à la ville de Hek’Adir.

Action suivante : Hek'Adir - Le gué : [Saega] Enfin à Hek'Adir
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