[Saega] Enfin à Hek'Adir

Post n°59
Saega

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Enfin, tout le monde état prêt, la petite compagnie put se mettre en route. Mais juste avant que les trois personnes quittent la maison, Hilmen se rapprocha de son mari et lui fit un baiser passionné, une façon comme une autre de lui donner une raison pour revenir le plus vite possible. C’est ainsi que le groupe partit à pied en direction de Hek’Adir le soleil les éclairant de sa lumière matinale en provenance de leur droite. Les deux jeunes gens étaient peu chargés car ils ne possédaient que les vêtements qu’ils portaient sur eux, tandis que le prêtre ployait sur le poids de son énorme sac. Pourtant, il se déplaçait à la même vitesse qu’Anhiya et Saega.

La matinée se passa calmement, la troupe progressait lentement mais sûrement en suivant la côte vers leur destination tandis que le soleil continuait sa course dans le ciel où des nuages blancs faisaient leur apparition. Alors que Franel avait remarqué que les ombres que leur corps projetait sur la terre se raccourcissait rapidement, il se mit à scruter les alentours dans l’espoir de trouver un endroit qui les protègeraient de l’astre solaire pendant le temps que ces rayons seraient les plus violents. C'est-à-dire qu’il cherchait un coin à l’ombre afin de manger et de se reposer pendant deux petites heures avant de reprendre leur périple.

Il repéra un lieu qui conviendrait à défaut d’un meilleur endroit. Il s’agissait d’une sorte de buisson épineux assez imposant, aussi haut qu’un homme et possédant un espace libre au milieu, qui poussait sans avoir besoin de beaucoup d’eau pour subsister et que même celle qui était salée lui convenait. Outre ces épines intimidantes mais non dangereuses, il arborait de nombreuses petites fleurs aux pétales d’un jaune pâle au centre et des contours rouge foncé.

Les trois personnes marchèrent vers le bosquet, Franel menant le groupe. Saega se demandait pourquoi ils devaient s’arrêter dans un lieu qui ne semblait pas vraiment proposé beaucoup d’ombre, mais le prêtre posa son sac et en sortit une sorte de couverture.

Tiens Saega, pose ceci au dessus du buisson, demanda le vieil homme en tendant la couverture à Saega. Cela devrait suffire pour nous procurer l’ombre nécessaire pour nous protéger de la chaleur étouffante que le soleil génère.
D’accord, répondit le jeune homme en prenant le morceau de tissu.
Un petit conseil, faites attention en passant sous le buisson. Quelques épines peuvent traîner sur le sol.
A toi l’honneur Anhiya, lança Saega.
Et où est ta galanterie Saega, questionna la femme sur un ton de reproche. Tu veux peut être que ce soit moi qui me prenne toutes les épines ?
Bon d’accord, j’y vais, souffla le garçon dans un soupir. J’espère qu’il n’y en a pas trop.

Alors que Saega passait sous le buisson à quatre pattes en évitant les épines que le bosquet mettait devant lui, et en poussant des petits cris de douleur dès qu’une des épines cachées dans le sol s’enfonçait dans un genou, Franel se mit à rigoler.

On dirait vraiment un vieux couple ! Toujours entrain de se chicaner pour un rien.
Mais, on est pas ensemble, s’exclamèrent les deux concernés en chœur.

La réponse simultanée de Saega et Anhiya eut pour effet de plier le prêtre en deux tellement le fou rire qui l’avait prit était impressionnant. Il avait les yeux qui pleuraient, son ventre commençait à protester.

Et avec… tout ça… vous dites que… vous n’êtes pas… ensembles, sortit le vieux prêtre luttant pour ne pas rire et garder son sérieux.

La répartie de Franel coupa court à toute discussion. Les deux jeunes gens semblaient perdus dans leurs pensées.

La pause se déroula dans le silence. Ils mangèrent de l’héousson que le prêtre avait sorti de son sac ainsi qu’un peu de bois et de quoi l’allumer. Saega se demandait ce que le sac pouvait contenir encore.

Ils repartirent dès que le soleil leur en laissa l’occasion lorsqu’il tapait moins fort. La deuxième demi-journée se passa presque comme la première sauf que le soleil déclinait. Ils arrivèrent donc en vue du gué du solstice peu de temps avant que le soleil de fasse ces adieux jusqu’au lendemain.

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