Faux repos

Elizabeth
Poste N°33

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D'un pas lourd et traînant, Elizabeth avait passé la porte de la taverne et s'était approchée du bar pour demander une chambre. C'est alors qu'un jeune homme descendit bruyamment les escaliers pour dire à son père, le tavernier :

" Je n'y arrive pas !! Ils ne veulent pas s'enlever !!

- Maudits clous. Ils risquent de faire effondrer un morceau du mur et ils ne s'enlèvent pas !! Je ne peux pas te laisser le bar, ça c'est mal passé la dernière fois que je l'est fait. En plus c'est urgent et les hommes que j'ai pour ce genre de boulot sont en congé !! Ce n'est pas mon jour !! "

* Je pourrais peut-être en tirer quelque chose si je les aidait *

C'est sur cette pensée que la jeune fille entra dans leur discussion :

" Je pourrais vous aider. "

Les deux hommes se tournèrent vers elle et la dévisagèrent. C'est le père qui répondit en premier :

" Une femme ?? Tu n'es pas assez forte pour ça, si mon fils n'y est pas arrivé, alors toi ... "

Le fils regardait la jeune fille comme si elle était la huitième merveille du monde. Voyant que son géniteur allait refuser, il s'interposa :

" Elle pourrait m'aider. A deux, on y arrivera sûrement. "

Le tavernier était en train de réfléchir quand il se dit qu'elle voulait une récompense et il demanda donc :

" Tu veux quoi en récompense ?? J'ai pas beaucoup d'argent tu sais ...

- Combien y-a-t-il de clous à enlever ??

- 10, mais il sont rouillés. 3 grands et 7 petits.

- Je demanderai donc le prix de ces clous. C'est à dire 7 pièces d'or pour les petits et 6 pour les grands. Donc 13 pièces.

- Je suis un peu à sec, ne voudrais-tu pas autre chose ??

- Il y a une autre solution. Vous me dénichez 3 grands clous et 7 petits. C'est le moins cher pour vous je pense ... "

Le père leva le sourcil à cette demande mais hocha la tête en signe d'acceptation. le fils vit qu'il avait accepté et sourit. Un sourire qu'Elizabeth ne comprenait pas, un sourire qui n'allait pas avec les circonstances. C'était un sourire de joie, mais pas la joie à laquelle on s'attendait. Non, c'était une joie diabolique. La jeune fille demanda une chambre pour pouvoir s'y reposer et reçut la clé, elle vit alors que le jeune homme montait les escaliers, elle me suivit donc.

Elle arriva vite devant le mur en question. Effectivement, les clous poussaient de chaque côté le morceau de mur qui avait tendance à partir ... vers l'avant. Il fallait donc enlever ces clous rapidement. Pendant que le fils sortait les outils, la jeune fille lui demanda :

" Comment tu t'appelle ??

- Jack et toi ??

- Elizabeth.

- Quel joli nom .... "

Cette dernière phrase, Jack l'avait ajoutéee tout bas, Elizabeth n'avait donc rien entendu. Le jeune homme sortit une sorte de pince et un marteau puis il expliqua à la jeune fille ce qu'elle devait faire :

" Avec cette pince, tu dois tirer le plus possible le clou, pendant que moi je taperais dessus avec le marteau. "

C'est donc ce qu'il firent. Pour les petits clous, il n'y avait pas trop de problème, puisqu'ils étaient à deux. C'était plus difficile pour les grands, qui étaient plus enfoncés. Au premier, Jack saigna un peu de la main à cause de la trop grosse secousse dûe au marteau. Cemme-ci envoya sa main contre le mur, ce qui le blessa. Au second grand clou, c'est Elizabeth, qui se fractura un doigt, il s'était trop plié quand elle avait essayé une autre manoeuvre. Pour le troisième, il n'eût pas de blessé, sauf que la jeune fille avait trop tiré et s'était retrouvé assise contre le mur d'en face. Le jeune homme avait alors lâché son marteau et s'était approché d'elle. Doucement, il l'avait regardé avec de l'envie, l'envie de la voir près d'elle, collée à elle. Il n'avait pas besoin de parler, tout se lisait dans son regard. Il voulut d'abord lui immobiliser les jambes pour qu'elle ne se débatte pas trop. Grave erreur, Elizabeth put sortir son épée. Celle-ci fit peur à Jack qui recula, mais il revint de nouveau à l'assaut. Là, la jeune fille utilisa son regard hypnotique pour le faire arrêter. Ce la réussit à moitié. Certes, il avait arrêté, mais s'était seulement pour quelques secondes, car Elizabeth sentait qu'il était assez fort d'esprit. Elle se dégaga donc, et courut vers sa chambre. Elle essayait rapidement d'ouvrir la porte mais elle ne s'ouvrait pas. Il se rapprochait rapidement, trop rapidement. Alors qu'il n'était plus qu'à quelques mètres d'elle, elle réussit enfin. Elle ouvrit la porte, entra et essaya de la fermer le plus vite possible. Elizabeth sentait bien qu'il tentait de l'ouvrir, et il y mettait de la force, mais enfin, après s'être tordue de nouveau le même doigt, elle réussit à fermer la porte. Elle ne sentait plus le doigt qu'elle avait retourné, et ça l'inquiétait. Epuisée, elle se coucha quand même pour s'endormir juste après, sachant que la journée suivante serait dure.
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[S : 5 écus retirés pour la chambre]

Elizabeth
Poste N°34

Le loup était resté en bas pour manger les restes de nourriture. Il s'était régalé pendant une partie de la nuit puis, guidé par un instinct, c'était dirigé vers la porte d'Elizabeth et l'avait gratté, jusqu'à ce que la jeune fille se réveille et vienne lui ouvrir. Il avait sauté sur le lit avant de s'endormir, sans qu'Elizabeth n'ai put faire quoi que ce soit pour le chasser de là, ou du moins le pousser du lit. La jeune fille se recoucha donc.

Elle se leva alors que le soleil était déjà levé depuis plusieurs heures. Elizabeth s'habilla, et descendit au comptoir prendre sa récompense. On était le matin, et déjà plusieurs personnes étaient attablées et semblaient ivres. La jeune fille s'approcha du comptoir et entendit le tavernier parler à son fils :

" Lèves-toi fils, tu as du travail. "

Elizabeth recula, de peur de voir Jack. Mais du fond de la salle sortit un homme beaucoup plus frêle, maigre et pâle. Il semblait éternellement malade et fatigué. La jeune fille demanda au tavernier :

" Vous avez plusieurs fils ?? "

L'homme sursauta un peu avant de s'aperçevoir qui parlait. Il se décontracta et répondit :

" Ah c'est vous !! Oui j'ai plusieurs enfants, trois à vrai dire. Mirtos, l'aîné, Jack, le benjamin et lui, Vailgar, le dernier. "

Le dénommé Vailgar leva la tête lorsqu'on prononça son nom, regarda Elizabeth pendant plusieurs secondes, sourit, et baissa la tête à nouveau. Son père lui tapa dans le dos pour le réveiller un peu, en vain. Il abandonna et alla derrière le comptoir pour chercher les clous que la jeune fille voulait. Il les recompta et vérifia que c'était les bons avant de les tendre à Elizabeth, espérant peut-être qu'elle refuserait. Normalement, oui, par politesse et parce que c'était un travail moindre, la jeune fille aurait refusé. Mais là, elle avait un but, et devait prendre les clous. Elle accepta donc la récompense en ajoutant un petit " Merci " avant de se diriger, suivie de son loup, vers la sortie.

C'est alors qu'un ivrogne un peu plus saoul que les autres lui prit la taille et l'attira vers lui. Il sentait l'alcool et le poisson à plein nez, il devait sûrement être pêcheur. Ses amis autour de lui commençaient à s'exciter. Personne ne faisait attention à leur manège, c'était le moment. L'homme prit Elizabeth comme une poupée et entreprit de défaire sa robe. La jeune fille se débattait comme elle pouvait, mais la poigne de l'ivrogne était forte. C'est, une fois de plus, le loup qui la sauva. Il mordit violemment l'homme à la cheville. Sous l'effet de la douleur, il lâcha Elizabeth qui remit rapidement en place sa robe et sortit finalement de la taverne.

Elle se dirigeait de nouveau vers les quartiers marchands, où elle espérait trouver quelqu'un qui pourrait l'aider à rassembler les fournitures dont elle avait besoin.

[ M'ajouer 7 petits clous et 3 grands ]

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