Sur les routes de l'Empire

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Post n°4

Pendant plusieurs heures, Cotin Nerae marcha, le long d'une route qui n'en finissait plus tant elle s'étirait, foulant de ses sandales un chemin tantôt pavé, tantôt à même la terre, mais toujours aussi poussiéreux.
Le soleil, bien qu'omniprésent sur cette longue plaine apparament infinie, était supportable, et le Demi-Elfe ne dut pas s'en plaindre.
Il avait quitté la sécurité de Sipahan dans la matinée, et avait définitivement quitté son influence pour sans doute quelques temps.
Depuis qu'il était sorti des bois situés non loin de la ville-citadelle, il ne l'avait plus vue, et c'était quelque part temps mieux.
Il marchait depuis des heures quand, alors que le jour commençait à décliner, il trouva un refuge idéal, creux niché sur une légère hauteur rocheuse, et offrant qui plus est un relatif confort et une vue intéressante sur les environs.
Il s'installa en ces lieux, se débarassa de ses affaires, et entreprit de se mettre à l'aise.
Il commença à sortir des victuailles: un légume et une saucisse qu'il mangea, à défaut de pouvoir allumer un feu, chose complètement impossible à une telle distance de forêt ou de tout autre combustible, crue.
Qu'importe, ses pensées allaient tant aux réflexions sur la suite du voyage et sur ce qu'il trouverait à Adjir qu'il n'en ressentait qu'une maigre faim, affaiblie davantage par la lourdeur de l'air.
Éreinté, il s'endormit rapidement et plongea dans un sommeil sans rêve: aussi déterminé qu'il puisse être, il n'en restait pas moins un citadin, et il est rare pour un citadin d'avoir à parcourir de grandes distance en une fois, surtout sur un chemin poussiéreux d'une grande longueur et sous un soleil persistant.
Il n'en était pas moins satisfait de lui-même: en une journée il avait parcouru une bonne distance, et sans doute ne lui faudrait-il plus qu'un jour ou deux pour arriver à destination.

De Sipahan, il était parti, parti au delà, complètement au delà, un changement de ville, un changement de vie, auquel il devrait se faire, mais dont il espérait beaucoup, habituel espoir des voyageurs.

Contrairement à ce que à quoi il s'était attendu à l'écoute des dires des voyageurs et bardes, il n'avait rencontré ni brigand de grand chemin, ni dangereuse créature, ni personne en fait, à l'exception d'un groupe de pèlerins voyageant en sens inverse, qui paraissaient plus morts que vifs et devraient sans doute leur salut à la proximité de Sipahan la Magnifique.

Journée tranquille donc, et qui ne présageait que de bonnes choses sur la suite du voyage.

Mais quid de la suite?

Sans doute la même tranquillité, mais, doté un esprit habitué à ne pas se fier aux apparentes facilités, il se méfiait tout de même de l'avenir, sait-on jamais...

Il verrait bien.

Déjà une lueur tremblotante apparaissait à l'horizon.
Bientôt l'aube... mais encore quelques minutes de repos avant d'attaquer une seconde journée de marche.

[A MDJiter: enlever le repas pris (1 saucisse + 1 légume)]
[ Eliz : Fait ]

Post n°5

Ce n'est que quelques minutes après l'Aube que Cotin Nerae se réveilla, endolori de l'effort effectué la veille lors de sa marche.
Malgré la bonne position de l'endroit où il avait passé la nuit, dormir à même le roc était pour le moins...douloureux.
Mais il n'allait pas se laisser arrêter par un petit mal de dos, d'autant qu'il était presque à mi-chemin.
Il se remit en marche rapidement, désireux de ne pas perdre de temps, le voyage n'étant pas une occupation des plus agréables, bien que l'expérience en elle-même ne soit pas si contraignante.
Les réflexions qui l'avaient occupé la veille continuèrent à le distraire de l'ennui toute la matinée durant, au terme de laquelle il fit pause, épuisé par ces quelques heures de marche sur un sol inégal auquel avait fait place la plaine, déprimante par sa longueur apparemment infinie, mais tellement plus facile à franchir que ce terrain irrégulier.
Il s'asseya sur l'une des caillasses, de plus en plus fréquentes au fur et à mesure de sa progression, et répéta l'opération de la veille: il avala en peu de temps une baguette, et prolongea sa pause d'encore quelques dizaines de minutes.
Lorsqu'il se remit en marche, l'éternel fantôme du voyageur commença à le hanter: l'ennui.

L'impression de voir toujours les mêmes pierres, toujours la même route, l'impatience d'arriver enfin à destination, auxquelles étaient mêlés la lassitude de ne rien faire d'autre que marcher, marcher et encore marcher, ainsi que le sentiment de ne plus exister: s'il tombait dans un fossé, s'il se faisait tuer par un brigand ou un animal, s'il se blessait, tout simplement, il ne serait plus qu'un corps sans vie parmi d'autres, une charogne, oublié de tous.
Il ne serait qu'une énième victime des routes et voyages, qu'une masse putride que personne ne verrait.
Bien sûr, s'il était mort en ville, la situation finale serait pareille, mais l'idée de pouvoir trépasser sans que personne ne s'en rendre compte, et qu'au contraire ses pairs trouverait la situation parfaitement normale, le rendait légèrement nerveux.

Finalement, l'après-midi se déroula tranquillement, bien qu'elle parût d'une longueur incommensurable au Demi-Elfe.
Et le soleil, qui l'avait dardé de ses rayons perçants toute la journée, le faisant dangereusement suer, chose peu habituelle pour un Elfe, même à moitié, se faisait enfin moins agressif alors que l'heure avançait.

Enfin, accablé autant par la fatigue que par l'ennui, il trouva enfin un glissement de terrain, une légère cuve percée dans le sol, qui lui fournirait un abri appréciable avec la nuit qui venait.
Répétant les mêmes gestes que la veille, il avalât une saucisse, avant de s'attaquer à un fruit.
Fruit avec lequel il jouait nerveusement, en se répétant qu'il ne lui restait plus qu'une journée, peut-être moins, avant de revenir à la Civilisation.

Mais il n'eût pas le loisir d'avaler le fameux fruit.
Alors qu'il arrivait au bout de la saucisse, une masse verdâtre enjambât, ou plutôt sauta au dessus de, la petite fosse dans laquelle Cotin Nerae était installé.
Cette masse attrapa au vol le fruit, avant même que le Semi-Elfe, paresseusement affalé sur la pierre, ne se rende compte de ce qui arrivait.

Ce n'est que lorsqu'il se releva d'un bond que lui apparut la nature de son visiteur.

Une silhouette bien connue, car décrite avec moult détails par les aventuriers et les vétérans, d'une créature petite, mais vicieuse: un Gobelin.
D'habitude, ces êtres vivaient avec leurs alliées les Orcs dans les Montagnes Noires.
Montagnes qui, bien que l'on puisse, ou croie, les apercevoir par temps clair, étaient situées à des dizaines, voire peut-être une centaine, de lieues de l'endroit où il se trouvait, et des environs de Sipahan en général.
Sans doute cet individu devait être en maraude, à moins qu'il n'ait été exilé des siens, ou simplement qu'il se soit perdu.

Mais les raisons de sa présence inquiétaient peu Cotin Nerae, tout ce qu'il avait besoin de savoir pour l'instant, c'est qu'il se trouvait pas à une créature vicieuse à souhait, dans une rencontre qui se solderait par la fuite ou la mort de l'un d'eux.

Il fit face à la petite créature.
L'espace d'un instant, il songea à se servir de la dague qu'il avait en poche.
Mais même en lui plantant en plein dans la poitrine, il n'était pas sûr que la lame émoussée blesse sérieusement le Gobelin, et quant à le tuer....
Il devait trouver autre chose.

Il n'en eût cependant pas l'occasion, puisqu'au moment où il réfléchissait à cela, l'humanoïde verdâtre s'élança dans sa direction, et ce ne fut que grâce à un heureux réflexe qu'il évita la furieuse charge.

Mais déjà le Gobelin recommençait à foncer vers lui, et ce ne fut à nouveau que grâce à la chance qu'il s'en tira, le Gobelin ayant été sans doute moins lucide au moment de son élan.

Cependant, il savait pertinemment qu'il n'y échapperait pas éternellement, et qu'il devait trouver une solution au plus vite.
Il n'en eût pas le temps: la troisième charge de la créature était la bonne, et il fonça la tête la première dans la poitrine du Demi-Elfe, lui coupant le souffle tandis qu'il enfonçait ses ongles acérés dans le flan de sa victime.

Mû par un soudain réflexe, Cotin Nerae crispa les mains sur le coup de son agresseur, sur lequel il exerçait une pression augmentée par la douleur.
Sans prendre la peine de réfléchir, et encore moins de se concentrer, il fit jaillir de ses paumes un froid qui lui fit immédiatement ressentir la douleur, relativement atténuée par l'épaisseur de ses gants qui heureusement étaient intacts.

Le Gobelin, la gorge paralysée, puis brûlée, par le froid, détacha sa prise sur le flanc du Demi-Elfe, et stoppa net le coup de tête qu'il prolongeait dans le ventre de Cotin Nerae, la vie semblait l'avoir quitté.

Épuisé par cette lutte, le mage s'écroula de tout son poids sur la carcasse à peine vivante, qui ne l'était d'ailleurs plus suite à sa chute, de la créature humanoïde.

Rampant péniblement jusqu'à la fosse dans laquelle il s'était installé avant l'apparition de la créatures, il pestait contre lui-même, portant une main à son flanc douloureux, sans doute blessé, mais qu'il n'avait pas la force d'examiner, ni d'ailleurs de faire n'importe quel mouvement.

- Tant de savoir, tant d'écrits... à quoi ils te servent, idiot? Trop de théorie... trop peu de pratique... tu connais mieux tes livres que ton propre corps... même pas fichu de prendre une ar...

Exténué, il plongea dans un sommeil lourd, un sommeil qu'il espérait réparateur, car il en avait besoin...

[A MDJiter:
1. Quel est la gravité de la blessure occasionnée par ongles du Gobelin dans son flanc?
2. Enlever de l'inventaire 1 baguette, 1 saucisse et 1 fruit]

By Val' :
1. En ce qui concerne la blessure, elle n'est pas très grave mais douloureuse. Il s'agit juste de lacérations multiples et peu profondes. Le problème c'est que si tu ne les soignes pas rapidement, il y a de fort risques d'infection Wink

2. fait ^^

Post n°6

Au terme d'un sommeil agité par la douleur, la fatigue et les affres des conséquences de sa rencontre peu glorieuse avec le Gobelin, Cotin Nerae ouvrit les yeux, pressé d'atteindre Adjir pour pouvoir se reposer de son voyage.
Blessé, il l'était physiquement, mais également dans son amour-propre.
Être presque vaincu par une créature aussi ridicule qu'un gobelin en maraude était un évènement que l'on oubliait difficilement, surtout quand on avait la bêtise de voyager sans arme ni soins.

Quoique endolori et d'humeur sombre, il était reposé, assez en tout cas pour jeter un coup d'oeil à sa blessure.
La créature ne l'avait pas blessé sérieusement, mais les multiples entailles qui parsemaient sa peau témoignaient de la férocité avec laquelle la sale bête s'était attaquée à son flanc.
Rester alité entraînerait cependant de plus graves complications, dont il se passerait bien, aussi se décida-t-il à se remettre en route, afin d'atteindre Adjir le plus tôt possible.

Dès qu'il se leva, il sentit peser sur lui toute la fatigue du voyage et du combat, il serait temps qu'il arrive: il n'était même pas capable de supporter dans de bonnes conditions un voyages d'à peine quelques jours.
Dès qu'il arriverait, il se l'était promis suite à cette riducule lutte, il se concentrerait sur des aspects plus pratiques de la magie, chose qu'il n'aurait cependant pas pu faire correctement dans la ville sururbanisée de Sipahan, de part la méfiance des habitants autant que de part celle de la Garde.

Enfin, s'il arrivait en bon état à destination.

Il se mit en marche, d'un pas lourd, mais qu'il tenta de rendre rapide.

*Courage, plus que quelques heures...*

Mais que fera-t-il une fois arrivé?
Il n'y était connu de quasiment personne, il serait pris au mieux pour un étranger, difficile dans ces conditions de trouver de quoi faire.

Bah, avec un talent comme le sien, il ne pouvait qu'obtenir ce qu'il voulait, c'est évident...

Il constata avec satisfaction que la fatigue, la légère douleur de son flanc et la détermination d'atteindre Adjir au plus vite le faisait avancer sans qu'il ne ressente le moindre ennui, ce qui était une nette amélioration par rapport à la veille, en contrepartie de ce qu'il subissait.
La blessure, bien qu'elle ne l'affaiblisse pas vraiment, lui occasionnait une douleur faible, mais persistante.

Il put constater que la qualité du chemin allait en s'améliorant, bien qu'il n'était pas encore sur des routes magnifiques comme au coeur de Sipahan.
La vue de quelques bâtiments, cottages, fermes, hameaux le rassura, et, alors que midi approchait, il aperçut enfin les contours de Adjir, ville certes de faible importance en comparaison de la ville-citadelle immense qu'il venait de quitter, mais qui démontrait tout de même une certaine civilisation, donc une appartenance à l'Empire.

Alors qu'il s'était arrêté autant pour faire une pause dans sa marche que pour admirer la ville qui se dressait devant lui, Cotin Nerae éprouva une faim violente, brutale, sentiment qui ne l'avait pourtant pas pris depuis la veille.
Pour calmer ce sentiment, il acheva ses provisions, à l'exception d'un fruit, sait-on jamais, heureux que le voyage approche de son terme.
Puis, revigoré, il se dirigea vers la ville.

Il lui fallut cependant près d'une heure et demi pour atteindre les portes, passant devant des gens et gardes qui semblaient, pour la plupart, ne pas le remarquer.

Enfin il était arrivé, enfin cette vie nouvelle commençait, enfin il allait savoir...
Mais savoir quoi?
Il s'était déjà fait mille plans de ce qu'il ferait une fois à Adjir, mais lorsqu'il se les remémorait, il ne leur trouva qu'une idée en commun: il allait trouver les mages locaux, et surtout apprendre à se défendre, puisque les écrits n'avaient pas su l'aider, il améliorerait ses pouvoirs.

Puis... Il verrait...

[A MDJiter: enlevr 1 saucisse, 1 légume et le pain de l'inventaire]

By Val' : Fait

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