[Post ouvert] L'attaque de Hautesylves

La soirée se passait relativement bien. Il discutaillait avec le chevalier, échangeait des mots avec les autres nains. Ils ne tardèrent pas à faire des présentations plus poussées, expliquant leurs origines et leur profession chacun à leur tour. Lorsqu'on lui retourna la question, Clane répondit par quelques banalités vagues, expliquant qu'il était comme tout chevalier errant, justicier et sans le sou. Puis on sortit un alcool plus particulier. La Spéciale semblait avoir du succès à Amrésia. Deux des nains lui dédièrent même un chant, puis toute l'assemblée portèrent des toasts et entrechoquèrent leurs chopes en poussant des exclamations. Les hommes étaient contents d'être en vie.

Puis le semi-nain qui semblait être le chef du groupe tourna la conversation sur la discussion qu'ils eurent précédemment.
“Certes, Gahn. Mon père, comme son père et son grand-père avant lui, s'est mêlé des affaires des clans qui étaient voisins à Malmaison, notamment les Örr. Comme vous le savez, le seigneur de Roc-Restif a confié Malmaison à mon ancêtre il y a des générations. Nous avons toujours eu pour mission de chasser les clans gobelins et trolls tentant de sortir des Montagnes. Les nains sont par là même nos alliés naturels.
Je suis étonné que vous ne soyiez pas au courant de ce genre de choses. Nous avons déjà aidé les Bjoränn et ils nous ont aidé à leur tour, par le passé. Thelrik le sixième, fils de Clane IV, s'était même illustré en sauvant une fille Bjoränn d'un troll particulièrement monstrueux, qu'il aurait tranché en deux avec l'épée des Malmaison. Ca oui.”, il acquiesça lourdement de la tête, comme si cette légende ne pouvait être que vrai.
“Enfin, tout cela s'est passé avant la... défaite et la destruction des Bjoränn. On m'avait toujours dit qu'il n'y avait pas eu de survivants...”, insinua le chevalier, qui voulait en savoir plus sur les origines de son convive.

Post no 353
<Gahn>

Gahn serra les poings à l’écoute de cet exposés. Certes, les humains et les nains avaient d’une certaine façon été alliés face aux Trolls, ce qui rendait l’histoire de cet étranger plutôt plausible. Gahn était bien trop jeune à l’époque de la destruction de son clan pour être au courant de ces choses. Il savait simplement que son clan avait été relativement épargner par les Trolls du fait d’une position géographique avantageuse. Non, ce qui faisait serrer les poings du semi-nain, c’était la mention de ce nom maudit des Örr, ces bêtes sauvages plus prompt à la vengeance qu’aux dialogue censé. Gahn savait que par vengeance, il aurait été capable de la même chose, mais sa situation ne lui permettait pas de raser un clan de façon aussi radicale.
Pour finir, l’homme insinua la mort de tous les siens. Calmement, même si ses jointures étaient blanches, le guerrier recracha la fumée de sa pipe et répondit :

-On vous a mal renseigné. Mon clan à en effet été demantelé dans le sang et les larmes, mais le clan ne s’est pas éteint. Un groupe de survivants à quitter le donjon par une de ses portes dérobées avant de rejoindre nos alliés Fundin, dans l’Ouest des Monts du Nord. C’est là où j’ai grandis, seul héritier de mes terres, et où tout m’a été appris, du maniement d’une hache jusqu’à la fonte du métal et l’art de la forge...

Gahn cracha presque ces dernières paroles, blessé que son clan soit donc dans les Abysses de l’oublis. Il ne s’en étonnait que modéremment, mais la douleur restait la même pour cet orgeuilleux personnage qu’il était. Gahn s’assouplis finalement, buvant et fumant de nouveau calmement. Il invita chacun à continuer la fête, sa petite diatribe imposant un cours silence à l’assemblée.

-Et qu’est-ce qui amène un chevalier dans cette ville maudite par le Nécromant? Questionna Elijah, enjoué comme jamais.

Peut-être était-ce la bière, peut-être était-ce le fait que ce petit gars lui avait sauvé la vie, mais Clane le crut de bon coeur. L'histoire de ce bâtard nain avait quelque chose de tragique. Le pauvre homme avait été dépossédé de sa terre et ce dans le sang et la fureur. C'était un héritier en exil, qui demandait sa revanche et ferait tout pour ses droits. Leur situation était plus proche qu'on ne pouvait le penser. Bien que le nain soit... eh bien, un nain, il était comme le chevalier rétifien, dont sa famille avait été dépossédée de Malmaison, la demeure familiale, le fief de la famille, terre ancestrale. Cette seigneurie avait été offerte par un seigneur de Roc-Rétif et elle avait été reprise par un de ses descendants. A chaque fois que le brave Clane remuait ces souvenirs-ci, un rictus se dessinait sur son visage. Ces deux nordiques voulaient reprendre les terres qui leur revenaient de droit, et ils le feraient sûrement. Plus, ils se tailleraient un domaine à la pointe de l'épée, affrontant oreilles-pointues et géants.

“Et qu'est-ce qui amène un chevalier dans cette ville maudite par le Nécromant ?”, s'enquit Elijah.
“Eh bien, la réponse est dans la question. Où pourrait se trouver un chevalier rétifien ailleurs qu'au coeur du combat ? J'ai longtemps combattu, participé à joutes et tournois, mais le danger pour moi luit comme un soleil. Je n'arrive point à décoller mon regard de lui, et il m'attire comme la lumière attire les insectes.
Et puis, il y a l'or, il y a la gloire et la camaraderie. Bien que ces mages ne semblent pas très enclins à assister et reconnaître les talents guerriers de chacun d'entre nous, nous démontrons à chaque coup notre vigueur et notre volonté de vaincre. C'est là tout ce qui compte. Avec l'or. Et les femmes.”

Et l'on continua de boire en faisant fête. L'un des nains, un peu fait, fit une blague, et un autre enchaîna avec une histoire drôle. Une volée d'histoires saugrenue à l'humour nain s'ensuivit. Elijah prit son tour en racontant un haut fait d'armes de l'un de ses parents, et Clane raconta comment un de ses grands-oncles, Thelrik le Simple, fils de Clane V, avait réussi à mettre le feu aux quartiers marchands de Port-Pergas après avoir été entraîné dans une rixe d'ivrognes dans l'un des nombreux bordel du port. L'atmosphère était donc détendue, et la nuit finissait d'envahir les frondaisons de Hautesylves, qui semblait cependant capturé la lumière du soleil pour la laisser luire encore un peu au plus profond de la nuit.

Post no 353
<Gahn>

Gratifiés des meilleurs histoires que Gahn eut jamais entendus de la part de ces compagnons, le groupe se dirigea vers le sommeil du juste après une si éprouvante journée. Les ventres étaient relativement rebondis par le pain, la viande et les fruits qu’ils avaient consommés, tandis que les sens étaient légèrement émoussés par la quantité appréciable d’alcool engloutie. Unbar fut le premier à s’endormir, la Spéciale faisant effet au son de ses ronflements. Les autres membres du groupe prirent également congés les uns après les autres, s’endormant dans différents endroits (le dessous de la charette à bras ne faisant pas exception pour Elijah). Malgré sa fatigue, Gahn n’était pas encore prêt à s’endormir, aussi dit-il à Clane, seul personne encore éveillée, qu’il allait sur les remparts, finir sa choppe et le tabac de sa pipe.

Le semi-nain monta péniblement les escaliers du rempart puis s’assis sur le parapet, ses jambes pendantes dans le vide, sa taille ne lui permettant pas de s’accouder aux créneaux. Il avala un trait de bière tout en regardant vers l’intérieur de la ville, contemplant ces arbres millénaires abritant la vie d’Hautesylves. Il posa sa choppe à sa droite et continua à fumer, ressentant un profond sentiment de paix. Si ce n’avait été l’odeur des cadavres en décomposition qui lui chatouillait les narines, il aurait presque crut à un havre de paix.

Cependant, Gahn le savais, quelque part dans cette ville se trouvait peut-être Amon, sa cible depuis des mois. Il avait essuyé les pires défaites dans sa traque, la mort de quatre Veilleurs n’en étant qu’une. De toute, c’était sa fierté qui était la plus touchée. S’il le pouvait, il devrait mettre fin à cette vengeance, et finalement avancer. Mais vers où? Lamnir devait detenir les réponses que Gahn se posait, en plus de posséder la hache et le casque de son père. Mais de toutes ses pensées, celle de retourner dans les Monts du Nord pour mettre un terme à sa quête l’omnubilait le plus. Il y repensait seulement maintenant, mais ses rêves l’emmenaient de plus en plus dans cette contrée. Quelque chose l’y attendait...

Gahn fut tirer de ces pensées par le bruit des pas de Clane montant lui aussi les escaliers. Il s’assis près du semi-nain, celui-ci l’y ayant inviter.

-Alors, c’était votre première tournée de Spéciale? Questionna Gahn, le sourire de l’initié aux lèvres.

Une fois remis de l'alcool ingurgité, il se releva pour s'appuyer contre le parapet de la muraille, contemplant l'arbre maître qui trônait au coeur de la cité tandis que le nain scrutait les arbres qui encerclaient la seconde enceinte. La nuit était paisible, et l'atmosphère apaisante du lieu semblait faire son effet malgré la guerre et le chaos qui allait bientôt s'abattre sur la cité. Seuls le bruits des pas et des ordres des morts vivants courant d'un repère à un autre venait rompre le silence nocturne.

Et puis, une volée de flèches passa au ras de son cou. Un capitaine d'archerie d'Hautesylves cria un ordre et on répondit aux archers ennemis en renvoyant une pluie de traits. Clane s'assit à son tour contre le parapet, ne voulant pas mourir ainsi, tué par mégarde par un archer anonyme. Alors que les archers couraient sur le chemin de ronde et tiraient quelques flèches esseulées, Clane reprit la conversation là où elle était restée.

“Oui.”, confirma le chevalier. “Je n'ai pas l'habitude des alcools exotiques. Alors vous imaginez bien qu'une bière naine venu d'une autre île, cela me fait bizarre.”, continua-t-il, enjoué grâce à la spéciale et les quelques pintes préliminaires. Une silence passa, et Clane questionna à son tour.
“Qu'est-ce qu'un maître nain fait si loin des montagnes, surtout ici, dans une forêt habitée par des mages et envahie par des morts vivants ?”

Post no 354
<Gahn>

Le guerrier leva un de ses sourcils brouissailleux à cette question, bien indiscrète, mais puisque le chevalier avait répondus à Elijah, il se sentirait mal à l’aise de le laisser avec ses questions, si tant est que le chevalier avait dis la vérité :

-Ce n’est pas par choix que j’ai quitter les montagnes, comme vous vous en êtes rendus compte. Je poursuis donc mon but sans relâche vers là où se trouve l’or, les combats et la renommée.
*Rien que ça? Eh ben, j’me mouche pas du coude...* Se dit-il.
-Et puis, j’ai un vieil ennemis qui pourrait être dans cette ville. J’ignore s’il est mort depuis la dernière fois où je l’ai vus, mais s’il ne l’est pas, ses pas pourraient l’ammener ici...

Gahn préféra passer sous silence la possible présence d’une hache de grande qualitée et celle d’un casque nain, très prisés pour leur prix et leur protection. Observant un temps de silence, Gahn vida sa choppe, laissant échapper un rot silencieux, puis s’essuya la commissure des lèvres avec sa barbe, avant de continuer à fumer. Il s’évertua à faire quelques ronds de fumée sous le regard amusé de l’humain. Finalement, les quelques feuilles de tabac dont la pipe était bourée se consumèrent, faisant ranger la longue pipe en chêne du guerrier dans une de ses poches. Prenant l’initiative de continuer la discussion, le guerrier enchaina :

-Et vous? Vous êtes noble, vous ne devriez pas avoir à combattre loin de chez vous, n’est-ce pas?

Le regard de gahn se voulait interrogateur mais il resta aussi léger que possible : nul besoin de tirer les vers du nez de cet inconnus s’il ne voulait pas répondre...

“Mort ou pas, cette distinction ne semble pas avoir beaucoup d'importance dans cette forêt...”, ajouta Clane, pensif. Massacrer des morts vivants n'était pas une activité comme les autres. La chair était plus molle, quoi.
Un ange passa pendant lequel les deux compagnons restèrent là à savourer le silence et du tabac.

“Les nobles combattent toujours loin de chez eux, Maître nain. Du moins ils le préfèrent. Comme ça, on n'abime pas les récoltes... Mais moi je ne combats pas loin de mon foyer car je n'en ai plus. J'avais une femme avant, qui s'occupait du feu et qui s'affaire aux choses de la maison. Elle est morte, et rien n'est plus comme avant. Rien n'était déjà comme avant, à vrai dire, car le roi nous a retiré, il y a de cela une génératon, nos terres dans les monts du Nord, Malmaison et les villages qui lui devaient tribut. Depuis, les Malmaison se sont éparpillés aux bordures des Monts, à Roc-Rétif et Vieilletombe. Certains parcourent le monde. Ce sont des chevaliers mercenaires, des merciers et des voyageurs. On dit que les gens qui ont vécu dans les Monts du Nord pourraient vivre n'importe où. Cela semble se vérifier pour les miens.
Enfin, depuis qu'on nous a dépossédé, nous errons à l'inconnu, cherchant quête et richesse. Mais, comme vous – j'en suis sûr – un jour les Malmaison repredront ce qui leur revient de droit, avec la bénédiction du roi ou non. Nous retournerons dans les Monts et redeviendrons les seigneurs du Nord.”

La légère brise qui parcourait leur échine et la petite diatribe qu'il venait d'offrir aux oreilles du semi-nain finit de l'éveiller. Il n'avait pas très sommeil, pour le moment, bien que la bière bientôt fisse son office. Il se leva de nouveau et scruta l'enceinte investi par l'armée des morts, vouté à même les créneau, observant avec contentement le territoire ennemi.

Post no 354


Gahn comprenait maintenant. Le chevalier était comme lui, sans terres. Cette situation n’était donc pas unique en son genre, et les humains faisaient eux aussi face à ce genre de troubles. Clane rejoignit les créneaux, s’y accoudant pour observer le cercle extérieur. Pour Gahn, c’était le repos qui l’attendait. Il se leva péniblement, ses jambes lourdes des efforts de la journée et de son copieux repas. Il épousseta ses affaires et donna une petite tape dans le dos du chevalier :

-On est pas si différent alors, hein? S’amusa le guerrier avant de continuer. Sur ce, je crois que je vais aller me coucher. Dormez aussi bien que vous le pouvez...

Le semi-nain fit un vague “salut” de la main avant d’emprunter les escaliers et de se retrouver parmi sa petite troupe. Tous ronflaient, rivalisant presque en sonorités. Même Elijah, sur lequel Gahn nourrissait de grand espoirs de calme pendant la nuit, était au niveau de Fulrim. Pouffant d’amusement, le guerrier rejoignit le groupe. Il déplia sa couverture et s’allongea dans la charette à bras, ses pieds ne dépassant pas de celle-ci. Il laissa son regard vagabondé aux dessus de lui, voyant par moment les étoiles lorsque le vent poussait les ramures des grands arbres de Hautesylves. Gahn n’aurait certainement pas été contre un bon toit en pierre au dessus de sa tête, mais on ne pouvait pas tout avoir : les combats et le toit.

Songeant encore quelques minutes aux évènements de la journée et à ceux à venir, Gahn s’endormit finalement alors que Clane redescendait les escaliers. Le guerrier rejoignit alors ses camarades dans un concert de ronflement apocalyptique, et ce jusqu’au lendemain matin...

[Amis MDJs, merci de me retirer mes trois tonnelets de bières, tout mon pain, ma viande, mes fruits et le fromage que j’ai dans mon inventaire ! Merci d’avance]
[LL : Fait.]

Il sourit à la remarque de Gahn, lui souhait une bonne nuitée pour continua de contempler l'endroit non sans une certaine fatigue.
Clane marcha encore un peu sur le chemin de ronde, observant les visages fatigués des quelques archers chargés de surveiller les contrebas et prévenir toute attaque éclair de la part des morts vivants. La promenade ne dura pas longtemps, car bientôt il ressentait l'effet des vapeurs de l'alcool et de la fatigue. Tanguant légèrement, il s'efforça à rejoindre un coin du parapet pour fixer l'auberge la plus réputée du petite village des mages. L'activité était là bas beaucoup plus importante que n'importe où mais malgré les lumières et l'agitation qui s'en dégageaient, une aura sinistre aspirait les dernières forces de Clane en sa direction. La taverne devait accueillir de bien sombres sires.

Bâillant avec force démonstration, il ne tarda pas à rejoindre Gahn et les autres en bas, descendant prestement les dernières marches aiguës de l'escalier pour retrouver le plancher des vaches, en l'occurence la place pavée entourant l'arbre-mairie de Hautesylves. Il huma encore l'air frais et chargé d'arômes de la forêt bourgade puis alla se trouver un coin de pelouse ou poser sa cape de laine et s'y emmitouffler.

Il fut réveillé par un garde de Hautesylves qui lui mit un coup de bottes en cuir dans les côtes.
“Bouaouf !”, s'exclama le chevalier.
“Allez, debout, baltringue.”, asséna la voix sur un timbre sec reconnaissable parmi tous.
“Malrys ? Malrys Juli, toi ici !”
“Je t'avais prévenu de mon arrivée, feignasse.”
“Ouais, bienvenue et bonjour à toi aussi. Quel plaisir. Que puis-je ?”
“Un certain mage du Conseil m'a demandé de t'informer qu'il avait des choses à t'apprendre. Le maître mage Llacius.”
Et sur ces entrefaites, Clane alla rejoindre l'arbre mairie pour s'entretenir avec le dit maître mage.

[Quand chantent les chouettes]

Post n°16
°°Thùr°°

Thùr arriva bientôt à la hauteur de la seconde muraille. La première étant apparemment perdue. Derrière la lourde porte situé à quelques mètres de lui , s'étendait l'armée d'Agramand.
Le prêtre monta sur la seconde muraille.
Pour le moment, le calme y régnait, mais il avait le pressentiment que cela ne durerait pas éternellement.
-Y a-t-il un blessé ? demanda-t-il aux gardes qui patrouillaient. Ceux -ci firent non de la tête.
Ce ne fut que quelques minutes plus tard, qu'un soldat s'approcha de lui.
-C'est toi le guérisseur ? Dit il avec un fort accent de Roc Rétif.
-En effet.
L'homme lui montra sa main, celle-ci arborait une blessure peu profonde mais qui devait être suffisament douloureuse pour l'empecher de manier convenablement une épée.
-Je m'en occupe. Furent les seuls mots du prêtre de Morken.
Il utilisa son transfert d'énergie sur le garde. Lentement il ferma les yeux et se concentra sur l'énergie de l'homme ainsi que la sienne.
Une minute plus tard il visualisa clairement son énergie symbolisée dans son esprit par une multitude de petites flammes.
Voilà on y était ! Il remarqua que les flammes était en effet moins denses au niveau de la main de l'homme.
Petit à petit il achemina une partie de l'énergie de son corps en direction de celui du blessé. Petit à petit la main retrouva un aspect normal.
Thùr attendit encore quelques secondes avant de rouvrir les yeux. Il n'y eut pas de vague de fatigue comparable à celle qu'il avait subit après avoir tenté de guérir William McCaoimhín.
Le soldat agita sa main.
-Merci de...
L'homme ne finit pas sa phrase, il regarda autour de lui.
Thùr n'était déjà plus là.

Post no 355
<Gahn>

Gahn se réveilla le lendemain matin, un rayon de soleil perçant à travers une des ramures de l’arbre principal de la ville. Son premier geste fut de se passer une main sur le visage, réflexe stupide consistant à vérifier que tout était là. Il se leva ensuite, d’abord assis pour se réveiller, puis debout, s’étirant de toute sa petite longueur. La Spéciale avait fait effet, et son corps se sentait de nouveau frais et dispos. Il renoua sa barbe en s’équipant, attachant ses épaulières à son plastron avant de vérifier que chaque arme avait sa place dans l’engrenage complet qu’elles formaient. Nouant sa barbe qui ne l’avait étée depuis quelques jours, le guerrier réveilla tour à tour ses compagnons, mais dut verser un peu d’eau sur le visage d’Elijah, le moins matinal. Throd, toujours sur son rythme militaire, imita Gahn dans sa toilette, usant d’un peu d’eau sur son visage et nouant sa barbe, bientôt suivis par Unbar et Fulrim :

-Les nains et leur manie des barbes, jura Elijah, à moitié endormis.

Quand finalement le groupe fut au complet, à l’exception de Clane, Gahn s’assis sur la charette à bras, vérifiant du regard d’une manière toute nouvelle l’équipement de ses compagnons, pour être sûr que rien ne clochais. Le guerrier avait désormais l’oeil exercer sur les choses qui composaient le combat, aussi, s’il pouvait éviter la perte stupide d’une vie, il s’y attacherait. Ne voyant toujours pas Clane, le semi-nain sauta de la charette à bras et se dirigea vers la porte, où deux officiers en uniformes de la garde personelle d’Idraya conversaient. L’un tenait dans sa main gantée de fer un parchemin ressemblant fortement à une carte, mais étant dans une ville où les mages avaient le contrôle, il ne fut qu’à moitié surpris de voir des symboles bouger et s’illuminer.

Derrière eux, les troupes de la ville s’organisaient aussi, bien avant que Gahn ne se lève. Chaque soldat avait la mine affable, bien trop omnubilés par la présence des troupes maudites d’Agramand. Aujourd’hui aussi, malgré la présence d’un soleil radieux au dessus de leur tête, des personnes mourraient. Ainsi allaient les choses, sans que personne n’en contre dise la justesse. Depuis le matin, les gardes s’évertuaient à balancer les cadavres des zombies de la veille par dessus le parapet, l’odeur de putréfaction embaumant la place.
Gahn s’avança donc jusqu’à ces deux hommes, la tête légèrement baissée :

-Ah, le sang-mêlés... Nous avons entendus parler de votre action dans l’allée principale. Votre action était méritoire, tout comme celle de nos hommes d’ailleurs... Vous désirez?
-Hum... Eh bien, en tant que mercenaire au service d’Hautesylves, je venais humblement vous demander où je pourrais servir la cause de la ville. Pourriez vous me dire à quel officier je dois me présenter, et si cela relève d’un commandement ou non? Demanda Gahn, le regard humble.

[Erganum, Gahn va-t-il diriger des troupes? Si oui, merci de me dire lesquelles et l’objectif à prendre, si non, eh ben on verra ^^]

[Quand chantent les chouettes]

Sur le chemin du retour (c'est-à-dire celui entre l'Arbre et l'enceinte), Clane et Malrys discutèrent le bout de gras. Malrys, soulagé d'avoir la vie sauve et reconnaissant envers Clane commençait déjà à le remercier. Oh, ça n'avait rien de poétique, d'élogieux ou de simplement pompeux. Non. Sa reconnaissance se mesurait par rapport à la fréquence des grossièretés et insultes qu'il proférait – en nette baisse – mais ainsi que par rapport à ses silences lourds d'une dignité que Clane ne lui connaissait pas. Enfin, alors qu'ils arrivaient auprès de la petite troupe de mercenaires qui s'étaient rassemblée aux portes de la deuxième muraille, Malrys déclara, solennel, ces mots-ci.
“Clane, je te dois la vie. J'ai été un homme sans foi ni loi tout au long de ma vie, et j'ai tué les gens qui m'avaient accueilli. J'ai trompé les femmes qui m'avaient pardonné. J'ai violé tous les serments faits dans tous les temples. J'ai volé, j'ai triché, j'ai assassiné par nécessité et par inclination. Je ne souhaite pas la mort, mais je la compte pour rien. Mais toi, tu ne m'as pas pardonné ou accueilli. Tu as sorti ton or et tu as fait ce que j'aurai fait.
J'aurai agi pareil pour toi, Clane, car tu m'es sympathique, et je n'aime pas voir les gens qui portent ma sympathie mourir. Alors, si tu l'acceptes, je compte purger la dette que j'ai contracté aujourd'hui, et nous partagerons le sentier et le pain pendant quelques temps.”

Clane ne sut dire s'il était sérieux ou si le brave mercenaire avait flairé le bon pigeon, celui qui lui permettrait de coucher dans un lit chaud, sur une femme facile après un repas digne de ce nom. Il ne sut dire, d'ailleurs, rien d'autre qu'un “...” gêné. Il avait l'habitude de la solennité et au respect dû à son rang, mais il n'aurait pas cru les voir sourdre de Malrys Juli, ce héros byronnique en puissance. Il balaya la diatribe d'un geste mi-agacé mi-perplexe et le somma de l'accompagner.

Une fois arrivés devant la compagnie de Gahn, Clane salua toute la bande et présenta Malrys au reste du groupe. Il allait, à présent, combattre à leur côté jusqu'à ce que ce siège se finisse, ou que la mort l'emporte... Ceci dit, ils parlèrent de banalités tandis que Gahn s'entretenait avec l'un des lieutenants de Hautesylves.

[L'ivrogne, le tordu et la fouine]

Sur la muraille, un des lanciers qui faisait le guet fut étonné, il gueula de toutes ces forces :
- Les renforts de Port-Pergas sont là. Ouvrez la porte, vite !
La porte s'ouvrit peu à peu et une escouade de quatorze gardes et un chevalier rentra. Ils étaient suivis de cinq guerrisseurs et de dix prêtre de Neis qui apportait deux chariots : Un avec trentes bouteilles d'eau bénite ainsi que quinze bombes, vingts coktails molotov et dix doses de poix inflammables. L'autre comportait divers vivres et médicaments, bandages et baumes. L'officier se tourna vers Gahn tandis qu'on refermait la porte.
- Toi, prends vingts gardes, deux chevaliers, cinq archers, dix mages sacrés et cinq arbalétriers et va reprendre l'entrepôt, il contient de nombreux vivre. Tu prendras un chariot et tu le bourreras avec tout ce que tu trouves la dedans. Fais attention, ils verront l'ouverture de la porte donc échappe toi-vite !

Hrp : 14 Gardes, un chevalier, cinq soigneurs, dix mages sacrés ainsi que deux chariots : un avec 30 bouteilles d'eau bénite, 15 bombes, 20 molotov et 10 poix inflamables et l'autres avec des vivres et des soins.

Post n°17
°°Thùr°°


Thùr était parti, en direction de, ce qui était devenu un champ de bataille, situé entre la première et la deuxième muraille. Seuls quelques gardes patrouillaient et ceux ci ne prêtèrent pas d'attention à un prêtre de Morken venu afin de soigner les soldats blessés au combat.
Soudain, il s'arrêta de marcher. Il avait cru entendre quelque chose. Il resta, quelques minutes, silencieux.
-Hé...
C'était tout juste un chuchotement. Thùr scruta les environs à la recherche de la source de ce bruit.
A une douzaine de mètres de lui, un lancier semblait sérieusement affaiblit par une flèche qui lui avait pratiquement transpercé la cuisse. L'homme avait perdu beaucoup de sang, ce qui expliquait qu'il ne puisse plus parler très fort, mais son état n'en était pas désespéré pour autant, l'homme était robuste et une semaine de soin et de repos aurait suffit à le remettre sur pied...
Malheureusement pour lui, les projets de Thùr étaient tout autres.
-Qui est tu, soldat ?
-Reyd... Reyd de la garnison de Hautesylves.
L'homme respira bruyamment.
-Quelles sont tes dernières volontés ?
Il articula lentement.
-Mes dern...
-Tes dernières volontés ? Répéta lentement le prêtre.
-Je ne compte pas mourir... Parvient à articuler le malheureu.
Thùr s'énerva. Il regarda aux alentours, vérifiant que personne ne l'observait.
- Sois digne de ta mort ! Je t'ai demandé si tu avais des dernières volontés. Je le fais, je pourrais très bien te laisser lentement agonisé avant de crevé tel un chien. Alors maintenant accepte de mourir pour les tiens.
Le bougre s'accrochait désespérément à sa vie. Thùr avait de plus en plus de mal à le comprendre. Il n'avait jamais vraiment compris les hommes qui acceptait de mourir pour une cause, quelle qu'elle fut. Thùr restait avant tout un opportuniste et…
Le râle de l’homme le ramena à la réalité.
Thùr prit son épée, acheté à l’armurerie de Hautesylves. Il se releva et maintenu l’arme au dessus de la gorge de l’homme.
D’un coup sec, il l’enfonça.
-Bon voyage chez Nethfer.
Une fois cela fait, le prêtre de Morken fouilla méthodiquement le cadavre.

MDJs :Le prêtre, mal grès ses précautions, est il repéré ? Que trouve Thùr sur le cadavre de l’homme, sachant qu’il ne pourra transporter d’objet encombrant, pour plus de discrétion ?
Erg : Des gens arrivent, ils ont cru entendre quelque chose. Tu trouves une dague médiocre et 20 or, dis moi au prochain post ce que tu prends en hrp

Post N°73 de <Golgoth>

Félazare se demandait encore ce qui l'avait incité à suivre le forgeron. Un rêve, tout ça à cause d'un petit rêve... Mais le saltimbanque n'était pas fait pour la guerre. Il avait déjà vu des choses pas belles dans le monde d'où il venait mais une boucherie à cette échelle, jamais. La nécromancie, tous ces zombis... Tout ça n'avait pas de sens, ces créatures n'avaient que chaos, destruction à l'esprit. La magie... La magie était un outil trop puissant pour être ainsi à la portée de chacun.

- Prêts ?

Félazare se retourna, visa et attendit.

- Tirez !

La volée de flèches et de carreaux partit. En bas, quelques pantins virent se trancher les ficelles qui les animaient. Ils n'avaient pas de conscience, c'était la seule chose qui permettait à Fel' de tirer. Il n'avait pas à ôter la vie d'un être trop conscient.

Voilà, la première vague n'était définitivement plus...

***

Une volée de flèches faucha plusieurs de ses "collègues", le saltimbanque ferma les yeux.

- Attention ! Ils investissent le premier niveau !

***

Une main finit par se poser sur son épaule :

- Il est temps d'y aller.

Félazare, plongé dans ses méditations, n'avait pas vu le temps passé. Il comprit que la relève avait cru qu'il voulait rester par excès de zèle. Alors que le jeune homme ne désirait qu'une chose, s'éloigner de cet enfer...

***

Il fut réveillé par une rumeur bruyante :

- On l'a tué !
- Énil l'archiviste, les gardes sont arrivés à temps pour le trouver, égorgé. L'assassin s'est enfui avec un fumigène.
- Ils ont infiltré la ville !

A partir de ce moment, dans la ville déjà en proie à la crainte, l'angoisse gagna tous les coeurs (Tous ? Non car...). Le jeune homme se leva. Il chercha des yeux Golgoth... Il ne le trouva pas, il se leva donc pour le chercher. Il ne s'était pas retrouvé dans ce cauchemar pour perdre un rêve. Il devait comprendre pourquoi il avait "vu" le forgeron avant de le voir, s'il y avait seulement une raison à ça. Il n'eut pas à chercher longtemps. Il le trouva sur les remparts à regarder le premier niveau, dévasté, envahi. Rageux de ne pas pouvoir combattre, d'être inutile, Golgoth restait ainsi immobile. Le saltimbanque songeait à enfin l'aborder quand le forgeron s'éloigna soudainement, il venait d'entendre le projet du nain de monter un groupe pour reprendre l'entrepôt, et naturellement, il s'était immédiatement présenter. Félazare, quant à lui, n'avait nulle envie de prendre de risques même s'il aurait bien voulu suivre le quadragénaire barbu. Il tenait bien trop à la vie et avait trop peur de la perdre. Ce qui n'était pas du tout le cas de Golgoth, ou plutôt celui-ci n'y pensait pas, il ne pensait qu'au nombre de morts qu'ils pourrait renvoyer chez Nethfer. Le jeune homme prit donc sa place sur les remparts tandis que Golgoth suivait le nain.


https://gloire-honneur.1fr1.net/les-habitations-f24/l-attaque-de-l-entrepot-t3678.htm#32098

Post no 356
<Gahn>

L’étendard de Port-Pergas flottait donc sur Hautesylve, preuve du respect des traités d’alliance entre la ville des mages et la plus puissante cité du Sud. Gahn fit un signe de tête au lieutenant, observant une courte mais humiliante révérence. Le simple fait de courber le dos lui donna un goût mauvais dans la bouche, mais qu’importe, il avait des troupes et un objectif, il fallait maintenant qu’il ais des résultats. Si un jour il devait mener une armée, il fairait mieux de savoir conduire un bataillon au combat. Le regard sombre, il passa près du groupe composé de ses hommes, Clane et Malrys, ainsi que le gros type de la veille. Il marmonna entre ses dents :

-Suivez moi, on a pas beaucoup de temps...

Puis, sans regarder derrière lui, il s’avança vers le détachement de Port-Pergas. Le regard des hommes de la cité portuaire changea, il connaissait le guerrier depuis le coup d’état, e le fait de faire pendre son médaillon de la ville confirma les attentes des hommes. Il fit un signe de la main au capitaine de groupe, un chevalier dont l’air lui était plutôt famillier...

-Oltdorf? Pas la barbe de mes ancêtres, c’est bien vous?! Hurla le guerrier, n’en croyant pas ses yeux.
-Ma parole, ce serait y pas not’ bon vieux cap’taine lors du coup d’état? Cela faisait des lustres qu’on avait pas vu votre bouille. Toujours dans les situation dangereuses à ce que je vois hein. Mais où est le sieur Agrath?
-Ne me posez pas la question Oltdorf, cela fait des mois que je ne l’ais vu... Mais rassemblez vos meilleurs hommes et amenez votre chariot, nous avons peu de temps et fort a faire.

Quinze minutes plus tard, un bataillon en ordre de bataille avait pris place devant le guerrier qui avait ses hommes dans son dos. Il jubilait. Comment les pantins d’Agramand pourraient resister à l’acier froid et professionnel des hommes du Sud et des guerriers de Hautesylves? Face à lui, les quatorzes gardes de Port-Pergas, rejoint par six d’Hautesylves. Oltdorf et un officier de la ville était en tête, tandis que sur les côtes, cinq arbalétriers et cinq archers observaient un silence de mort. Quarantes hommes sous ses ordres, et un chariot vide à remplir.
Gahn fit signe à Oltdorf et l’officier de Hautesylve de le rejoindre, se tournant vers Fulrim. Le groupe de quatre observa une carte que le natif de la ville dévoila, indiquant la position de l’entrepôt, au Sud de la ville. La situation ne laissait pas beaucoup de choix, il devait sortir du deuxième niveau rapidement et rejoindre le Sud, en évitant de trop se faire remarquer.
Le semi-nain se tourna alors vers la troupe en face de lui, un masque de fierté sur le visage :

-Messieurs, certains me connaissent, d’autres non. Aujourd’hui, cela n’a pas d’importance. Aujourd’hui, la seule chose que je vous demande, c’est de me faire confiance. Nous ne reviendrons pas tous ici vivant, mais nos vies s’élèvent comme une barrière contre le Mal qui menace cette ville. Cela sera donc un honneur de vous diriger, quel que soit notre avenir ici. Puissiez vous tous revenir vivants, conclut-il.

Oltdorf beuglait déjà des ordres à son ancienne manière : 7 gardes et l’officier de Hautesylves feraient office d’arrière garde lorsque les mages formerait le milieu de la troupe. Puis, viendrais le chariot où les archers et les arbalétriers se positionneraient dans un premier temps. Enfin, 13 gardes, Oltdorf, Elijah, Fulrim et Gahn seraient en tête. Il fut convenus que Throd serait dans le chariot, alors qu’Unbar resterait avec ces condisciples.

Une fois les préparatifs achevés, le cheval tirant le chariot renforcé par des pièces de cuirs, Gahn mis en ordre le bataillon. Ils n’aurait que trois minutes pour sortir et se diriger derechef vers la gauche afin d’éviter une volée des Mort-vivants. Palpant sa hache, Gahn sentit l’adrénaline monter lorsque la porte s’ouvrit lentement. Si quelqu’un devait rester, ce serait maintenant...

Action suivante à l’entrepôt

[L'ivrogne, le tordu et la fouine]

Lorsque Clane revint avec ses compagnons d'armes, il arriva au milieu du conciliabule entre Gahn et les Perginois. A peine arrivés, ces braves soldats étaient déjà envoyés au combat. C'était une triste nouvelle pour eux, mais une fort bonne pour le reste des assiégés. Et puis, ils n'étaient pas le choix, ils devaient honorés les clauses d'un accord antédiluvien pour un roi situé à des lieues et des lieues du combat. La vie du soldat avait quelque chose de bon.

Rejoignant le gros de la troupe, il observa avec méfiance les hommes venu du Port. Les Rétifs avaient toujours ressenti une certain antipathie l'égard des suderons. Bien sûr, cette antipathie ne se traduisait plus par l'usage des armes (le Port étaient devenu trop influent et Roc-Rétif trop riche pour se priver des liens commerciaux qu'ils ont développé pour le bien des courtisans et autres bourgeois pour qui paix était synonyme de prospérité). D'ailleurs, on n'excitait plus la haine des masses, comme on le faisait alors, quand la paix n'était qu'éphémère et les guerres mères d'autres guerres à leur tour fécondes de désastres et de batailles. Le peuple du nord ignorait avec une indifférence bienveillante les Suderons, lesquels agissaient de la même sorte. Seule la noblesse, réduite à sa portion congrue à cause de la pénurie de guerre et par l'influence que tirait le comte et le roi de leur richesse, rechignait un peu en se souvent vaguement du bon temps passé à combattre Pergasien ou Rétif.

Ainsi donc, Clane considérait d'un oeil critique l'arrivée des Suderons, se contentant d'échanger quelques mots et conseils avec les gardes ses voisins ainsi que ses deux compagnons d'armes. Et puis.
Et puis le nain se mit à parler. Il expliqua pourquoi on allait perdre des vies. On évoqua la lutte du bien et du mal, la confiance et la fierté. Clane repensa quant à lui à leur objectif : prendre des victuailles parce que les lieutenants n'avaient pas pensé transférer les provisions de l'entrepôt au deuxième niveau. Erreur logistique ? Il aurait plutôt parlé d'une faute, dans une telle situation, et soupçonnait l'état-major de Hautesylves d'être peu familier avec l'art de la guerre. Cette opération dangereuse aurait pu être évitée, et le chevalier des Rétives douta de l'honneur qu'il y avait à se jeter dans cette mission contigente. Il chercha en vain à voir quelque trace de componction sur le visage de l'officier hautesylvien qui les accompagnait, mais il n'y vit qu'une gravité masquant justement son excitation (sa peur ?).

En tant que mercenaires, ils traversèrent les rangs pour rejoindre la tête de la troupe. Il n'avait jamais combattu avec les Suderons, et ne voulait pas risquer son cou pour respecter les convenances. Il rejoingnit donc Gahn et le reste de sa coterie, le saluant avec un sourire et un “Prêt, maître nain ?” avant de faire blanchir ses phalanges sur le manche de sa masse, se préparant à foncer sus.

Post Cent Trente Quatrième
Leelou Lovara

[Post Précédent : ici]

Pendant presque deux jours, la troupe de troubadour avait voyagé de Port Pergas à Hautesylve sans rencontrer le moindre problème. Lorsqu'Hautesylve fut enfin en vue, la tension accumulée commençait à redescendre, au moins temporairement. Leelou était descendu de la charrette menée par grand frère et ouvrait la marche avec Glorac, Eshalda et Mundéric. Grand frère tirait la charrette vide donc, Feu Follet et Dragon menaient la charrette d'explosif alors que les Ours et Ricochet fermait la marche.

Une fois à portée, les gardes les interrogèrent :

"Repartez d'où vous v'nez troubadours. La ville est attaquée par s'chien d'Agramand.
-On vient pas pour jouer mais pour s'battre ! Lança alors fièrement Mundéric, montrant son épée à sa ceinture.
-Pour vous battre ? Laissez moi rire les comiques. De l'autre coté de la ville, ya toute un armée de non-morts qui terrorise la population et ..."

Mais il n'eut pas le temps de finir sa phrase, coupé par une escouade de squelette, de zombies et de goule, emmenés par une liche. La première rafale de flèche visait la charrette de Feu Follet et de Dragon. Préalablement enflammée, les flèches firent mouche, faisant exploser la charrette et tuant ses deux conducteurs sur le coup.

La stupeur gagna la petite troupe qui venait de perdre avant même de commencer le combat deux compagnons. Mundéric ne perdit pas de temps et dégaina son arme, fonçant dans le tas en hurlant comme un damné. Les deux archers d'Hautesylve en garde sur la palissade bandèrent à leur tour leurs arcs et tirèrent en direction des squelettes. Après un petit temps de réflexion, les deux gardes chargèrent, talonnant Mundéric. Leelou et Eshalda se regardèrent alors, ne sachant pas quoi faire.

Aller porter secours à Dragon et Feu Follet, sachant qu'ils étaient surement mort, ou bien soutenir les deux gardes et Mundéric. Pendant qu'elles cogitaient, les tirs des archers abattirent un squelette et le mage lança un sort de déviation sur les nouveaux tirs des squelettes qui ratèrent leur cible : la deuxième charrette. Les corps inertes des deux troubadours motiva les deux femmes à attaquer les menaces directes : les archers squelettes.

Tandis que la liche commençait une petite incantation, Mundéric arrivait au contact des zombies. Avec sa lame, il dévia la lance d'un zombie sur le coté et engagea le corps à corps. La créature non-morte, relativement lente essaya de parer mais le fermier alla trop vite. Il trancha facilement un de ses bras, la chair en décomposition ne résistant face à l'affutage de la lame et à la force brute du guerrier. D'un revers il trancha la tête d'un autre zombie qui avait lâché sa lance et tentait de le mordre par derrière.

[Nous attaquent : 1 liche (lvl 4), 3-1=2 archers squelettes (lvl 1), 5-1=4 zombies armés de lances (lvl 0) et 5 Goules gardes (lvl 2). De notre coté, il y a nos 2 PJ avec mes 2 troupes, 2 gardes (lvl 2) en faction devant la porte, 2 archers (lvl 1) sur la palissade accompagné par un mage de vent (lvl 2) ainsi que Les Ours (lvl ???), Grand Frère (???) et Ricochet (???). Glo, indique à la fin de ton post le niveau des artistes, que je te laisse les gérer d'ailleurs .]

[Post Précédent : Norgod, Port-Pergas, Portes de la ville, [Leelou & Glorac] Marche forcée.]

[Post n°110]
Glorac

L'attaque surprise du groupe mort-vivant laissa d'abord Glorac médusé, puis désespéré. Feu Follet, Dragon, pris directement dans la tourmente. Il n'avaient pas pu survivre à ça. Le barde ouvrit la jarre de poix et y trempa les deux extrémités de son bâton, les laissant s'imbiber, pendant que le combat s'engageait.

Ricochet tira une dague de sa ceinture. Lui aussi semblait incrédule devant le sort de ses amis et frères. Il se l'attacha à la hâte à l'avant bras gauche avec l'écharpe qui lui servait de ceinture. Puis il partit comme une flèche en direction du combat, des corps des deux saltimbanques. Il esquiva un coup de lance d'une cabriole, une flèche le frôla. Il n'eut pas tant de chance au troisième coup, un fer de lance vint se ficher dans son épaule droite. Il fut soulevé dans les airs, hurlant, puis brutalement jeté au sol. Sa jambe gauche céda sous lui, le laissant par terre.

Grand-Frère dégaina sa rapière et fonça en direction du jeune acrobate. Le zombie qui l'avait amoché semblait sur le point de l'achever. Le noble envoya un coup de son élégante botte dans le genou du non mort, qui fut déséquilibré mais ce tourna vers lui. Le noble dévia un coup de hampe de la garde de sa rapière et profita de l'ouverture ainsi créée pour passer sa lame dans le crâne de la créature, du bas vers le haut. Le zombie s'affaissa, mort. En vitesse, le troubadour dégagea sa lame, la nettoya avec un mouchoir en soie qu'il laissa tomber au sol, la rengaina et tira Ricochet jusqu'au pied du mur d'enceinte. Il déchira sa cape et en fit un bandage pour l'épaule du pauvre saltimbanque inconscient, puis redressa la fracture de sa cuisse et fit une attèle de fortune avec des débris du chariot des pyromanes et deux autres morceaux de tissu.

Glorac, pendant ce temps, avait fini de préparer son bâton. Il vit Grand-Frère sauver Ricochet in extremis. Il courut, les dépassant, et s'arrêta près d'un reste de roue encore en feu. Il y enflamma les supports de son bâton.
- Salop'ries, z'allez payer pour mes frères ! hurla-t-il en courant.
Les deux archers squelettes étaient à sa portée. Il se précipita sur le plus proche, qu'il engagea. Le mort vivant para une attaque de son arc, dont la corde céda au contact de la flamme. Le barde garda son appui sur la tige et envoya un coup d'estoc de l'autre extrémité de son bâton, le faisant tourner en même temps qu'il effectuait une rotation sur lui même. Il atteignit le squelette en plein milieu de la cage thoracique, l'enflammant par là même, l'os sifflant comme du bois un peu trop vert. Il se détourna de son adversaire d'une rotation, et fut frôlé par une flèche qui lui entailla l'extérieur du bras droit. Il courut sur le second squelette avant que ce dernier n'encoche un nouveau projectile.

Les ours avaient chargé, bestialement bien entendu et rugissant de concert. Ils avaient été réceptionnés par trois goules. La sauvagerie des Ours, parfaitement coordonnés, vint à bout d'une première goule, après moult rugissements. L'animal se dressa ensuite sur ses postérieurs. L'humain et la bête se placèrent dos à dos. Leurs gestes recelaient la même force brute lors qu'ils déviaient les attaques, l'un amortissant avec sa fourrure, l'autre avec ses poignets de force en cuir épais. Ils portaient des attaques similaires, avec griffes et crocs. L'humain arracha trois doigts à son assaillant, avec les dents, et reçut en réponse une estafilade qui courut en diagonale sur son torse, de l'épaule gauche à la hanche droite, peu profonde mais néanmoins douloureuse. La bête dénuda les côtes du non mort qui l'agressait d'un coup de griffe, ce qui projeta son ennemi deux mètres en arrière, mal en point mais ayant tout de même pu planter son épée dans la partie inférieure de la patte antérieure droite de l'animal.




[Restent : 1 liche (lvl 4), 3-1-1=1 archers squelettes (lvl 1), 5-2-1=2 zombies armés de lances (lvl 0) et 5-1=4 Goules gardes (lvl 2).

Ricochet (lvl1) grièvement blessé, hors combat. Ours (animal) (lvl2) grièvement blessé, peut se défendre. Ours (humain) (lvl2) blessé sans trop de gravité. Grand Frère (lvl4) hors combat : tente de sauver la vie de l'acrobate. Plus les gardes, Munderic et Eshalda, et les 2 PJ.]

Spoiler:

[HRP : merci de m'enlever Dose de poix x2.]
[LL : Je t'enlève ça.]

n°4

[L'ivrogne, le tordu et la fouine]

A peine cette relique de Clane retrouvée, ils partaient tâter de la goule et du zombie. Les Malmaison avaient le chic pour se retrouver dans ce genre de situation. Tout du moins, Dalw se sentait légèrement rassuré de combattre aux côtés non pas d’un illustre inconnu mais de son oncle. Bien sûr, il ne s’attendait pas à ce que ce dernier lui taille un chemin royal dans la mêlée, mais compter uniquement sur la force des Suderons n’était pas pour lui plaire. Il y aurait plus d’un homme du Nord dans la bataille…

Il souffla un grand coup. La tension se lisait sur les visages. Dalw, prévoyant, se positionna aux côtés de ses deux compagnons et entama les paroles rituelles qu’il connaissait désormais sur le bout des doigts. Ainsi, si une quelconque créature d’outre-tombe arrivait à passer au travers de sa garde, il disposerait de quelques précieuses secondes…durant un instant qui parut durer une éternité, le jeune Malmaison paraissait ailleurs. Néanmoins, au terme de l’incantation, il remarqua que son oncle approuvait du chef. Il ne disposait d’aucun bouclier, pour le moment (des fois qu’il arrive un accident à un soldat en portant un…), aussi se risquer à découvert sous les flèches ennemies, sans moyen de s’en protéger, relevait du suicide.

L’homme à la tête des troupes entama un discours auquel Dalw, en mercenaire, resta insensible. Cependant, il le salua d’un hochement de tête lorsque Clane s’adressa à lui.

A son flanc, il sentait battre son épée qui avait soif de victoire. Leurs ennemis n’étaient pas spécialement résistants, mais ils ne craignaient ni la douleur ni la mort. Il dégaina son arme. Ce n’était pas du bon acier, il allait devoir compenser par sa force et son talent les lacunes de sa lame.

Il tenait fermement le pommeau de son épée de ses deux mains gantées, les dents serrées, prêt à se lancer dans la bataille...


[Dalw a préparé sa compétence *Homme d'Eau* qu'il peut désormais activer dans l'heure qui suit]

l'attaque de l'entrepôt

Au hurlement à la fois animal et désespéré, le troubadour comprit qu'un des Ours n'était plus. Il ne se retourna pas, continuant de charger son squelette, mais avait vu la Liche finir sa funeste incantation.

Il atteignit enfin sa cible. Le squelette s'y était préparé et esquiva sans mal une violente rotation verticale du bâton enflammé. Il avait une épée rouillée serrée dans sa main et tenta un brusque coup de taille horizontal au niveau de la hanche du trouvère. Ce dernier dut effectuer une rondade arrière pour esquiver, et se jeta sur le côté juste à temps pour éviter un coup d'estoc.

C'est à ce moment là qu'il vit l'Ours survivant, enragé, foncer en rugissant sur la liche. Suivirent les deux femmes et le mage. L'Ours homme se jeta sur la liche et lui décocha un violent coup de poing. Le lanceur de sort non mort fut projeté en arrière et se redressa le plus vite qu'il put. Il jeta un sort de glace à l'espèce de berzerker qui vociférait, l'écume aux lèvre et les yeux injectés de sang. Le montreur fut pris dans un étau gelé, seule une partie de son corps n'était pas prise dans la magie, à savoir son bras droit, son épaule droite, son cou et sa tête. Cela ne l'empêchait pas de gesticuler et invectiver son vis à vis, inconscient du danger mortel qui pesait sur sa personne.

Dans le même temps, le dernier garde se démenait comme un beau diable contre sa goule. Aucun des deux ne prenait l'avantage, le mort vivant ayant été légèrement blessé tandis que l'humain fatiguait.
Munderic, de son côté, enchainait les parades et bottes, mais ses deux adversaires ne lui laissaient aucun répit. Les deux goules portèrent une attaque similaire, un coup de taille vertical, de haut en bas. Le servant de Leelou bloqua d'une parade haute, poussant sur les lames de ses adversaires, créant une ouverture. Il profita de l'occasion pour passer sa lame en travers de la gorge de la goule amochée et, d'une rotation, tenta de la projeter sur l'autre mort vivant. Mais ce dernier évita l'essai maladroit. Les deux adversaires se remirent en garde.

Glorac avait enchainé les esquives. Il bloqua la lame de son adversaire en la réceptionnant par le plat, du bois de son bâton, et envoya un coup de l'autre extrémité de son arme dans le genou du squelette. Dont la rotule fut éjectée. Le mort vivant tomba au sol, et le trouvère pergasien en profita pour envoyer un violent coup de pied dans la main d'arme de la créature. L'épée fut éjectée. Le barde plongea alors une extrémité enflammée de son bâton dans la cavité oculaire droite du réanimé. Le crâne prit feu.
Il se tourna ensuite vers la Liche, assassine d'une brave bête et à l'origine des souffrances d'un de ses amis.


[HRP : Alors : la goule amochée de Munderic est morte, de même que le dernier squelette. Donc : 2 goules, 1 liche.
Glo part aider à l'assaut sur la Liche.
L'Ours (homme) est pris dans un étau de glace, si la liche n'est pas vaincue rapidement il mourra de froid.
Munderic et le dernier garde sont encore en train d'affronter les goules.]

Spoiler:

Post Cent Trente Sixième
Leelou Lovara

Il ne restait plus que deux goules et la liche. Mundéric et le garde survivant s'occupaient des goules tandis que Leelou et Eshalda arrivaient à portée de l'Ours, prisonnier dans la glace. Le mage suivait les deux jeunes femmes tandis que Glorac les rattrapaient. A quatre contre une, la liche vit venir ses derniers instants. Elle commença une incantation mais Eshalda fut plus vive. Bien qu'éloignée, elle attrapa ses trois shurikens et les lança sur la créature morte vivante, la coupant dans son élan ...

Mundéric et le garde était maintenant collé dos à dos, faisant face à leur adversaire respectif. Ils soufflaient tous les deux comme des bœufs mais les goules n'étaient pas en reste. Bien que pas essoufflées, elles étaient amochées. Se donnant mutuellement du courage, ils repartirent à l'assaut. Mundéric passa sous la garde de la créature immonde et lui taillada les flancs. Le reste des boyaux de la goule se vidèrent par terre dans une indifférence totale de son propriétaire qui se retourna, le regard vitreux vers le fermier.

Le garde s'en sortait moins bien. Il réussi à parer une attaque avec son bouclier mais les griffes de la créature transpercèrent un peu le bois, lui tailladant légèrement l'avant bras. La douleur le paralysa quelques secondes de trop et la lame de la goule vint se loger entre ses deux poumons. Dans un cri d'effarement étouffé, il lâcha un dernier râle puis s'écroula. Mundéric devait de nouveau faire face à deux goules. Heureusement pour lui, Grand Frère avait terminé de porter les premiers soins à Ricochet et était venu le soutenir. Positionné à ses cotés, rapière tirée hors de son fourreau et pointée vers les créatures morte vivantes, il s'adressa à Mundéric.

"Viles créatures ... Je prend le relai. Repose toi."

Puis il avança de quelques pas, élégamment et passa devant le fermier. Un pied devant l'autre, la rapière sur le coté, pointée vers le sol, il prit de nouveau la parole.

"Vous allez payez pour ces morts !"

Puis sans attendre, il passa à l'attaque. Aussi souplement qu'un chat, il passa entre les deux goules qui frappèrent dans le vide. En revanche, la goule déjà à moitié éventrée venait de subir un nouvel assaut. La rapière de Gilfort venait de lui découper un joli morceau de chair dans le dos ...

La liche encaissa deux shurikens sur trois. Le premier lui arracha une partie du bras incantatoire tandis que le deuxième se ficha dans son épaule. Le troisième quand à lui passa largement à coté de sa cible. Pendant que le mage d'Hautesylve préparait à son tour une incantation, Eshalda enfila ses griffes alors que Leelou passait à l'attaque, avalant les derniers mètres la séparant de la liche. Dague à la main, elle ficha sa dague dans le ventre de la créature démoniaque. Mais en guise de réaction, un nouveau sort de glace projeta la Tsigane en arrière, la touchant à l'épaule.

"Ne l'approchez pas trop au corps à corps. Elle ne sent pas vos coups !" Prévint le mage, lançant son faucon de vent sur la liche.

La créature fut alors complètement déstabilisée par le sort pourtant peu puissant du mage. Eshalda en profita pour planter ses griffes sous les deux omoplates du mort vivant. Elle poussa un hurlement de colère puis une tempête de glace se leva autour d'elle, repoussant Eshalda sur quelques mètre ainsi que le mage tandis que Leelou se relevait, son bras légèrement ankylosé. Sa dague était restée plantée dans la liche et elle était désormais désarmée.

[Glo : Je préfère pas trop jouer Grand Frère. Je te laisse prendre la suite. Bien entendu, Mundéric ne se laisse pas faire et n'abandonne pas le combat comme ça ^^.]

[La Liche n'en a plus pour longtemps. Blessé au ventre, sous les deux omoplates ainsi qu'affaibli par une attaque magique du mage. Il reste également deux goules dont une plus trop en état non plus.]

Le glacial mort vivant avait réussi à éloigner ses assaillants. Il était de plus salement amoché. Le barde arriva enfin à sa portée. La liche le vit et voulu lui jeter un sort, mais la magie n'atteignit pas Glorac : il venait d'effectuer son saut de l'ange et se trouvait donc dans le dos de la créature. Il lui porta un coup d'une extrémité enflammée de son bâton entre les omoplates, la blessant encore plus grièvement.


Pendant ce temps, Gilfort dansait entre les deux Goules. Il restait essentiellement sur la défensive, et se contentait la plupart du temps de piquer d'estoc pour affaiblir ses adversaires, sans vraiment réussir d'attaque car manquant d'ouverture. Il travailla ses adversaires afin d'enfin arriver à les avoir tous deux en face de lui. Ceci fait, il passa à l'attaque.

Il esquiva un coup de la goule la moins esquintée en se ramassant sur lui même, presque accroupi, puis se projeta sur l'autre non mort qui armait un coup, bras droit reculé. Il lui passa sa lame entre deux côtes, atteignant le coeur, et se laissa entrainer dans la chute de la créature, pour se rétablir d'une roulade et se retourner trois mètres plus loin. Cette distance de sécurité entre son adversaire et lui laissait la goule libre dans la ligne de mire des deux archers de Hautesylves, qui ne se firent pas prier. Une flèche vint se ficher dans le crâne du non mort, une autre dans sa gorge. Elle s'effondra elle aussi.


Glorac avait armé un second coup, mais n'eut pas le temps de l'envoyer. Une espèce de souffle le projeta deux mètres en arrière, couvert d'une fine couche de givre gênante. La liche s'était retournée et avait tenté de se défaire de lui. Mais ainsi, elle tournait le dos à ses trois autres adversaires. Le barde se releva sur l'élan de sa chute et approcha un bout enflammé de son bâton de son torse refroidit. Le givre commença à fondre alors que la liche entamait une autre incantation.



[HRP : il ne reste que la liche, qui tourne le dos à Leelou, Eshalda et au mage.]