[Post ouvert] L'attaque de Hautesylves

Post Cent Trente Septième
Leelou Lovara

Grâce à l'intervention de Glorac, la liche offrait son dos à la Tsigane. Pendant que le mage préparait un nouveau sort malgré la fatigue qui le gagnait à vue d'œil, Leelou se mit en mouvement. Elle fit comprendre à Eshalda d'un signe de la main qu'elle avait besoin de sa dague. Aussitôt demandé aussitôt exaucé, la jeune femme lança son arme dans la course de la Tsigane qui la réceptionna au vol. Elle fut ensuite doublée par un nouveau faucon de vent qui frappa la liche de plein fouet, la secouant encore un peu plus. La liche comme le mage tombèrent à genoux, à bout de force. Leelou, dague en mains, en profita pour passer à l'assaut. La créature morte vivante était au sol, vulnérable. A porté de frappe, la Tsigane leva son arme et l'abattit dans la nuque de la liche. Un craquement sinistre signifia la seconde mort de la créature qui s'écroula au sol.

La bataille était finie, les troubadours avait gagné, mais au prix de la vie de plusieurs homme. Dragon et Feu Follet n'avaient pas vu venir Nethfer tandis que l'Ours bête avait succombé sous les coups. Ricochet n'était plus en état de combattre et deux vaillants soldats d'Hautesylve avaient également perdu la vie. Heureusement, l'Ours homme ne rejoignit pas les autres morts chez Netfher, Eshalda ayant réussi à le libérer de sa prison de glace à l'aide de ses griffes. Sauf mais en hypothermie, il s'évanouit ainsi que le mage, mort de fatigue.

"Il faut bruler les corps, pour les purifier." Dit alors Leelou, le regard triste.

Sur ces mots, elle récupéra sa dague encore plantée dans le corps de la liche puis rendit la sienne à Eshalda. Elle empoigna ensuite le cadavre de la liche par le col de sa robe et commença à la tirer vers la charrette en feu. Mundéric vint aider Glorac à se relever puis à ramener le corps inconscient de l'Ours tandis que Grand Frère se chargea d'aider Eshalda à ramener le mage jusqu'à la porte, ou l'on pourrait les soigner.

A la dite porte, une petite escouade de cinq hommes venait d'arriver et comtemplait le carnage. Ils étaient arrivé trop tard. Pendant que les deux archers expliquaient ce qui s'était passé, Leelou arrivait à la charrette en feu. Elle fouilla la liche puis jeta son cadavre dans les flammes. Kegoh se chargerait du reste. Avec l'aide de Glorac, Mundéric, Grand Frère et d'Eshamda, ils mirent au feux les cadavres des abominations restantes au feu, déposant leur materiel dans un petit tas au milieu de la plaine.

Une fois cette sale besogne faite, on allongea les cadavres de Dragon, Feu Follet et de l'Ours bête à coté de ceux des deux gardes. Ricochet n'était pas réveillé mais l'Ours si. Il caressait le pelage de sa bête en pleurant. La Tsigane ne connaissait pas bien les deux artistes morts, les ayant côtoyés à peine deux jours, et encore moins les deux gardes mais la peine se lisait sur son regard. Elle ressentait par contre parfaitement ce que pouvait ressentir l'Ours, ayant elle aussi été une montreuse d'animaux. Pour seule consolation, elle posa sa main sur l'épaule du colosse.

"Nous n'avons pas le temps de pleurer les morts ... Ils savaient ce qu'ils risquaient en venant ici. Ils sont mort en héros. J'aimerai pouvoir leur offrir une fin digne mais Hautesylve à besoin de nous. Si nous mourrons, leur sacrifice aura été vain. Fol, Grand Frère, si vous voulez dire quelque chose ... C'était vos amis. Mais ne perdez pas trop de temps s'il vous plait."

C'était Mundéric. Il connaissait la mort et avait fait le pire des sacrifices, en perdant sa famille entière en affrontant le même genre de créatures. Il connaissait la douleur que pouvait ressentir Glorac, Gilfort ou l'Ours.

[Erga, tu peux retirer 2 gardes à HS ainsi que 5 goules, 5 zombies, 3 squelettes archers et 1 liche à Antonuim. Merci de nous dire ce que l'ont trouve sur ces cadavres ainsi que sur ceux de Dragon et Feu Follet]
Erg : Troupes enlevées, vous aurez une récompense à la fin. Je ne vous dit pas l'équipement pour cause de ceci. Vous encombrez alors que vous encombrez ne vous servira à rien. Vos deux potes avaient une lance bien forgée et un baton en bon bois (enfin l'équivalent de bien forgé quoi)

Post n°33
<[Malphas Harasus]>

[HRP : Action précédente sur les routes de Norgod, cf Siffler en marchant...]


Le groupe continua sa marche à travers les bois, et bientôt, ils virent deux chariots, dont l'un incendié. Plus loin, des cadavres étaient alignés et des personnes se trouvaient devant, se préparant à les enterrer -ou du moins à les brûler pour éviter tout usage d'Agramand-. Le paladin et Anjali s'approchèrent, afin de proposer leurs services en qualité de bénédictions et d'enterrements. Quelle ne fut pas la stupeur des deux clercs de voir Leelou !
Mais les retrouvailles n'étaient sûrement pas des plus joyeuses, et laissèrent cet ensemble de saltimbanques. Ceux-ci prononcèrent une oraison funèbre et brûlèrent les corps. Une fois que cela fut exécuté, les deux clercs entrèrent dans la danse, prononçant des bénédictions et des prières à leurs dieux respectifs. Un silence de quelques minutes vint encore s'ajouter, tandis que Malphas analysait silencieusement chacun des membres, regardant, équipement, stature et allure ; jamais le cerveau du paladin n'avait jamais de répit, même dans les pires situations. Anjali suivait ce recueillement silencieux, habitué dans sa charge à exécuter ce genre de charges. Les autres compagnons de Malphas -Sekgan, Zilga et Zasalamel- se tenaient à l'écart, plus ou moins surpris et gênés.

Malphas partit tête baissé et s'approcha de Sekgan, lui chuchotant :
"Non seulement la vie est horrible, mais en plus elle est courte."
Ces paroles furent frémir l'apprenti, et bientôt, les artistes et les compagnons de Malphas se réunirent afin de se présenter et d'établir un plan d'action. Glorac présenta un homme grand et fort -un dénommé l'Ours-, un artiste très fin, et visiblement très agile, répondant au doux nom de Ricochet -et qui était, pour l'instant évanoui -. Vint enfin le tour de Grand Frère, un bretteur et barde confirmé. Leelou présenta quant à elle Eshalda, une femme visiblement voleuse, tueuse à gages ou autre chose ; en tout cas, elle était dans cette voie là, rien qu'à voir son armement. Le clerc de Neis posa déjà son fameux regard glacial et lourd sur cette nouvelle personne qui allait se joindre à la Congrégation ensuite. Dès qu'il eut fini de lui lancer son regard assassin, Malphas prit la parole :
"Je suis donc Malphas, paladin de Neis. Voici donc Sekgan, mon apprenti et futur paladin, Anjali, prêtresse de Nethfer, que connait déjà notre amie Leelou, Zilga, un pisteur gobelin téméraire et rusé..."
Le paladin marqua une courte pause, pendant laquelle le gobelin parla dans sa langue natale. Les artistes, quant à eux, s'interrogeaient véritablement sur la santé mentale du paladin pour engager un type pareil.
"Zilga me dit, en version amélioré, que tout ceux qui ne sont pas content de sa présence peuvent aller voir ailleurs. Enfin, voici Zasalamel, ancien voleur que j'ai recueillit suite à biens des péripéties."

Le paladin proposa ensuite un plan ; ainsi, au lieu d'agir avec des ordres d'Hautesylves, ils pourraient tout simplement commettre des attaques terroristes contre les bâtiments servant d'entrepôt, détruire leur matériel et assassiner les cadres et personnages importants. Il proposa aussi de retrouver son frère, Gaziel Harasus, qui avait dû emporter dans sa fuite des explosifs et ses biens les plus précieux, sa sœur Myra qui pourrait leur fournir des informations grâce à sa position politique, et enfin Kanra, un prêtre de Neis, un autre ami de Malphas, qui pourrait leur donner de l'eau bénite. Ayant fini sa proposition, il posa la question fatale :
"Pour ou contre ?"


[HRP : Action précédente à Hautesylves, cf L'attaque du quartier des mages.]


[HRP : S’il y a une incohérence, MPter-moi. Sinon, faudra un PJ pour aller chercher Myra, Gaziel et Kanra ^^. J’espère que mon post n’est pas gênant <<]
[HRP : Merci de m’enlever toute ma nourriture.]
Erg : Fait

L'ours avait placé, avec énormément de douceur, les corps de Feu-Follet et Dragon sur les restes de charrette calcinée. Puis ils s'y étaient mis à six pour déposer à leur côté le cadavre de l'autre Ours, que le montreur avait eu du mal à lâcher. En larmes, il avait voulu lui même allumer le bûcher improvisé, et s'y était repris à trois fois avec le briquet à amadou de Grand Frère, tellement il tremblait.

Pendant que les flammes montaient, Grand Frère avait commencé à jouer un air triste sur son théorbe, et commença à chanter, en choeur avec le Fol, un hommage aux morts, d'une voix lente et grave.




Le morceau se termina sur quelques notes aigrelettes, tandis que le brasier continuait de monter. Grand frère laissa son instrument pendre en bandoulière et posa ses mains sur les épaules de l'Ours, qui était désormais en complet état de choc. C'est sur ces entrefaites que la Congrégation de Neis arriva.

Celui qui était en tête du groupe semblait familier à Glorac, et pour cause : il l'avait déjà croisé en Djel'Fa, lui paraissant imbuvable. Cependant, Malphas laissa son regard ne s'attarder que sur Leelou et le bûcher, avant d'entonner une oraison de son ordre, suivie par celle d'une jeune prêtresse, alors que Grand Frère les accompagnait de quelques notes discrètes de la basse de son théorbe.

Puis vint le temps des présentations, et le trouvère pergasien fut surpris d'apprendre que la jeune fille était prêtresse de Nethfer. Le gobelin qui accompagnait la troupe cracha quelques mots dans sa langue. Grand Frère ne put se retenir de lui coller une claque sur l'arrière du crâne, accompagnant la taloche de quelques mots méprisants.
- Ta présence ne m'aurait pas dérangé, si d'aventure tu ne t'étais essayé à nous insulter dans ton dialecte qui nous est sensé être inconnu. Apprends le respect de tes compagnons d'armes, plutôt que de craindre d'incertains préjugés, imbécile.

L'Ours calma le noble, préférant éviter que ça dégénère, puis on écouta ensuite attentivement le plan du clerc.

- Z'êtes au moins aussi Fol que moi pour proposer un plan tel que c'ui là. Mais 'vant d'partir comme ça jouer les saboteurs, faut qu'on r'joigne les troupes, dit Glorac. L'Ricochet est dans un sale état, c't'hors de question que j'vous suive tant qu'y s'ra pas en sécurité. Puis on doit coordonner nos actions 'vec la soldatesque, comme dans les chansons d'geste, pour qu'y s'appuient sur nous pour leur stratégie, c'genre de choses. Qu'on fasse diversion ou trouve des points essentiels à l'ennemi quoi, c'trucs là.

Le barde croisa les bras, l'air décidé. L'Ours prit le frêle acrobate inconscient dans ses bras, délicatement, et le leva comme une plume. Lui avait le visage carrément buté. Pour encore appuyer les dires de son compagnon de route, Grand frère se plaça derrière le Fol et lui posa la main sur l'épaule, impassible.



[HRP : résumé : Glo refuse de foncer saboter tant que Ricochet ne sera pas en sécurité.

Pour le plaisir des oreilles, presque l'air que jouerai Grand Frère : (lien) Ennemond Gaultier, Tombeau de Mézangeau par Hopkinson Smith.]

Post Cent Trente Huitième
Leelou Lovara

La Congrégation de Neis venait d'arriver pendant l'ode aux morts de Glorac et de Grand Frère. Leelou ne s'étonna pas particulièrement de voir Malphas ici. Il avait formé la Congrégation de Neis pour détruire les nécromants. Logique de le retrouver là ou se trouvait ces enfants de putains. Elle s'étonna juste d'être arrivée avant lui, alors qu'il avait quitté Sryam avant elle. C'était la présence d'Anjali qui l'étonna. La prêtresse de Nethfer allait beaucoup mieux depuis qu'elles s'étaient quittées à Hek Adir. Il s'en était passé des choses depuis leur séparation. La prêtresse devait en savoir plus sur la Tsigane que Leelou sur Anjali. Un manque que la Tsigane se jura de combler une fois cette guerre finie, si elles en sortaient vivantes.

Puis pendant que Malphas exposait son plan, Leelou observa la Congrégation. Pendant son absence, elle s'était agrandie. Un gobelin et un nouveau gamin. Sekgan était toujours là mais il manquait trois personnes. Où étaient Nils, Galathiel et Golgoth ? Avant même que Malphas finisse, elle prit la parole, s'inquiétant de ce qui était arrivé aux deux hommes et à la petite fille.

"Où sont Nils, Galathiel et Golgoth ?" Demanda-t-elle, inquiète.

Anjali donna alors les explications à la Tsigane, pendant que le paladin continuait son plan Elle lui expliqua rapidement que Golgoth ne devrait pas tarder à arriver, qu'il était peut-être même déjà là, car il avait du se rendre dans sa ville natale avant de venir ici. Nils quand à lui était allé rejoindre un alchimiste de Port Pergas tandis que la petite fille était aller chez un ami de Malphas. Cela ne rassurait pas la Tsigane de la savoir avec des inconnus mais c'était mieux que de l'avoir amené ici.

Glorac donna son avis sur le plan de Malphas. Grand Frère acquiesça, suivant son compère barde. L'Ours semblait d'accord avec ce plan, même s'il aurait bien aimer trancher, ou plutôt taper dans le vif du sujet. Mundéric semblait vouloir s'opposer à ce plan mais se résigna finalement. Eshalda, spécialiste en assassinat trouva fort logiquement l'idée intéressante.

"Et toi Leelou ? Demanda-t-elle.
-J'pense comme Fol. Agir séparément des troupes, pour n'pas se retrouver au milieu d'la mêlée, mais agir sous les ordres d'Hautesylve tout de même. S'ront mieux à même de nous dire quoi faire qu'nous. Connaissent la situation."

Alors que les Artistes et les membres de la Congrégation discutaient, les renforts qui étaient arrivés patientaient, attendant qu'on leur prête attention. Finalement, celui qui semblait être leur sergent s'approcha.

"Z'êtes venus pour prêter main forte à not'cité j'suppose. S'cusez nous d'vous demandez ça mais faudrait rentré dans la cité. On n'est pas en sécurité ici, l'avez constaté vous même. Allez voir not' général pour savoir c'ke vous pouvez faire."

La petite troupe accepta et suivit les soldats de la cité des mages. Ils passèrent sous la porte et au loin, un puissant vacarme se fit entendre. Des bruits d'explosion, des cris et surtout du feu. Il y avait du feu au loin, en atteste l'épaisse fumée noire qui s'élevait dans le ciel. Artiste, membre de la Congrégation de Neis et gardes observèrent la fumée en silence. L'Ours fut le premier à réagir. Il rumina de ne pas pouvoir y aller, tenant Ricochet dans ses bras, au contraire de Munderic qui s'élança sans prévenir. Leelou voulut l'en empêcher mais rien n'y faisait. Réfléchissant rapidement, elle se mit à courir derrière lui, suivie par Eshalda.

"On se retrouve après." Hurla la Tsigane en se retournant vers le groupe restant sur place.

[Prochain Post : ici]

Les cors résonnèrent dans la ville. L'étendart de Roc-rétif flottait dans la ville. Les portes du deuxième s'ouvrèrent lentement, laissant l'armée d'une trentaine d'homme entrer.
- On vous a attendu ! S'exclama le général
- Nous sommes seulement ici dans le but de venger l'honneur d'Halfgar, vos ordres ne sont pas les notres. Notre commandant dirigera notre armée, occupez-vous de vos affaires.
Les cinq cavaliers armés de lance accompagnés par cinq cavaliers archers s'installèrent dans un coin. Une dizaine de garde ainsi que cinq arbalétriers suivaient le convoi. Deux ingénieurs ainsi qu'un commandant accompagnés de deux gardes du corps qui fermait la marche. Une charette avec 15 Bombes et 15 Molotovs se positionna, des tentes furent montées et les ordres défilaient déjà...

Hrp : Maintenant les joueurs ont deux choix : Obéir à RR (Gain de réputation chez eux) ou obéir à HS (Gain de réputation chez eux). Renforts : 10 Cavaliers (5 armés de lance et 5 armés d'arc) 10 Gardes, 5 Arbas, 2 Ingé, un guerrier de la tour noire et 2 Guerrier des montagnes noires. Une charette avec 15 bombes et 15 molotovs.

Post no 364
<Gahn>

Action precedente dans le premier niveau

Mené par Unbar, le chariot mena la petite troupe jusqu’au second niveau assez rapidement, le vieux guerrier ni désirant plus voir cet entrepôt et ce qu’il contenait, le cadavre d’Oltdorf en tête de liste. Cet homme avait été un brave parmi les braves, un homme sur qui on pouvait compter, et savoir qu’il était désormais partit à jamais laissa Gahn amer et intérieurement fou de chagrin. Les pantins d’Agramand gisaient également sur le sol pavé d’Hautesylves, mais cela ne réconfortait en rien le semi-nain, apprenant la disparition d’Amon, une nouvelle fois. Il lançait des regards courroucés à la danseuses dont il ne se rappellait plus le nom, la tenant pour responsable de la fuite du Traître. Si elle ne savait pas combattre, elle aurait mieux fait de rester dans une taverne à divertir ses clients et non pas risquer sa vie et celle des autres. C’est à peut près ce que Gahn lui dit à demi mots, la mâchoire sérrée par la rage et la deception.

L’arrivée du groupe se fit dans l’agitation la plus complète, la présence d’un contingent de Roc-Rétif l’y aidait. Le chariot traversa le second niveau lentement, les bléssés étant congédier et inviter à rejoindre l’hôpital de fortune. De leurs côtés, Gahn et ses hommes rejoindraient les officiers en charge du siège en attente de nouveau ordre.
En passant devant le groupe de Rétifiens, Elijah eut la réaction surprenant de s’en prendre aux Nordiques de façon virulente :

-Les traines savates nous rejoignent? Vous avez mis longtemps à arriver, trop d’auberges et de catins sur les routes j’suppose?
-T’as un problème l’bâlafré? J’peux t’en tracer une seconde si tu me le demande !
-Avec le taux d’alcoolémie dans ton sang, tu serais juste capable de te couper un doigt, espèce de déchet, retourne donc cuver ton vin.

L’homme s’était alors levé, le couteau à la main. D’un revers de son poing, Elijah le fit trébuché, tentant de lui assener des coups de pieds, tandis que Gahn et Fulrim le retenait, les autres gardes de Roc-Rétif faisant de même. Ils se défièrent un peu par les mots, et finalement furent séparés. Le chevalier resta silencieux jusqu’à l’arrivée à la tente de commandement, où Gahn eut double dose de nouvelles. Il prenait un nouveau commandement le surlendemain, le bataillon du lieutenant Hylis dans la reprise d’un point stratégique de la ville : le quartier des mages. Cette fois-ci, pas question d’y aller et de revenir, il fallait le tenir. La reprise de la ville commencait.

La deuxième nouvelle fut la retrouvaille bruyante mais chaleureuse de Gahn et de son vieil ami Glorac. Le deuil de ses hommes laissa le vieux guerrier moins bruyant que d’habitude en pareille occasion, mais le sentiment y était. La vaste bande composée de toutes ses têtes et de leurs accompagnants s’installa alors, même si l’ambiance entre la danseuse et le semi-nain était électrique. Cette soirée de repos offrait le temps nécessaire pour se remettre des blessures de l’âme et du corps, aussi, l’athmosphère se réchauffa bien vite :

-Alors Glorac, racontes moi quelles aventures t’ont amener jusqu’ici. Et n’oublies rien, hein? Je veux tout savoir depuis cette soirée dans le bosquet sur la route de Vieilletombe...

Ainsi s’engagea la soirée qui fut égaillée par la présence des artistes bien que le coeur guerrier de Gahn soit des plus sceptique sur leur utilité qu combat...

[Foutus bug ouais. J’ai fait un résumé grosso modo, donc Erga, peut tu me redire combien d’hommes on a à disposition le lendemain? Merci ! ]
10 Enchanteurs d'Hs, 15 Gardes, 5 Guerriers des montagnes noires, 5 Archer de la foret de jade, 5 Archers, 3 Arbalétrier, 3 Chevaliers, 10 Lanciers, 10 Milliciens, Un soigneur. 5 Coktail molotov et 5 Bombes.

Post Cent Quarantième et Unième
Leelou Lovara

[Post Précédent : ici]

Les retrouvailles ne se passèrent pas aussi bien que l'espérait Leelou. Même s'il sembla d'abord heureux, Golgoth fini par marcher dans son coin, sans porter plus d'attention à la Tsigane. Il ne prit aucune nouvelle d'elle ni des autres membres de la Congrégation. Légèrement vexée, elle s'apprêtait à faire le premier pas lorsque le demi-nain lui lança quelques piques sur sa place sur un champ de bataille, le tout accompagné de regard courroucés que la Tsigane ne put supporter.

"Alors quoi ?! Pask'on est une femme on n'peut pas v'nir s'battre ? On doit rester à la maison et attendre le retour des "vrais" guerriers ? Attends d'me voir me battre avant d'me juger le gnome. Tu verras qu'une femme peut aussi avoir sa place ici, autant qu'vous autres brutes."

Les reproches du demi-nain avaient profondément énervé la Tsigane. Touchée dans son orgueil, elle fut immédiatement suivie par Eshalda qui lança elle aussi des regards noirs à Gahn. Mundéric fit une petite moue au demi-nain, pour lui montrer qu'il avait eut tord d'avancer sur ce terrain et il savait de quoi il parlait lui. Les deux compagnons aidèrent ensuite la Tsigane à descendre de la charrette en marche. Elle avait toujours un peu mal au crâne mais elle avait récupéré toutes ses capacités.

Piquée dans son orgueil, elle marcha loin de la charrette, fixant le demi-nain sans lui laisser de répit avec un regard noir, encore plus sombre que la nuit. Cette animosité n'était pas bonne pour l'ambiance et il fallut attendre d'être à l'abri, derrière le deuxième rideau défensif d'Hautesylve, et l'arrivée des artistes et de Glorac pour égayer un peu la soirée. Le demi-nain et le barde semblaient se connaitre de longue date mais leurs histoires respectives ne calmaient aucunement les ardeurs de la Tsigane qui donnait toujours régulièrement des regards noirs, assassin en destination du guerrier. Le demi-nain lui avait pourtant paru sympathique lors de le première rencontre à Sryam.

C'est en pensant à la taverne du Pendu que Leelou eut une idée malsaine. Elle souffla deux-trois mots à Mundéric et à l'Ours et les deux gaillards se levèrent. Ils revinrent quelques secondes plus tard les bras chargé de deux gros tonnelets de bière. La Tsigane se servit une chope et se leva alors, face aux artistes et à la Congrégation de Neis.

"Mes amis, la journée fut longue et éprouvante. Voilà de quoi étayer notre soif et apaiser nos chagrins. Buvons aux noms de Dragon, Feu Follet, de la bête Ours et de Ricochet. Et que le bruit de notre fête parvienne à ces fils chacals putrides ! Qu'ils comprennent que jamais nous ne reculerons devant eux !" Clama-t-elle en vidant une bonne partie de sa chope.

Par fils de chacals putride, Leelou ne visait bien sur pas Gahn mais elle voulait dans le même temps obligé le demi-nain à s'excuser s'il voulait toucher à la bière. Elle savait que les nains élevaient cette boisson au rang de divinité, et sadiquement, attendait la réaction du guerrier, le guettant du coin de l'œil, sans chercher à sa cacher.

Puis elle fut rejointe debout pas l'Ours, chope à la main. Le massif troubadour était entrain de jouer avec Anji, le petit chat de la Tsigane, qui vint ensuite ronronner entre ses jambes. L'Ours cachait derrière son physique impressionnant un cœur d'or. Il s'était lié d'amitié avec le chat durant le trajet, aussi rapidement que la Tsigane avec lui à Sryam quelques mois plus tôt. L'Ours et Leelou étaient semblables et ils trinquèrent bruyamment avant de commencer la fête.

La Tsigane commença à danser grossièrement, sautiller serait un mot plus adéquat, bière à la main autour du feu, rapidement suivie par l'Ours alors que Grand Frère entamait un chant. Allongé sur un lit improvisé, Ricochet était réveillé et s'adossa à un mur, tapant dans ses mains pour entrainer ses amis. S'il ne pouvait pas danser avec eux, ils les aideraient du mieux qu'il le pouvait.

[Le surlendemain Gahn. Vous avez un jour de repos . Pis à vous autres, tous, n'oubliez pas les liens en début et fin de message ^^.]

Post no 365
<Gahn>

-Gnome !?! Beugla Gahn. Gnome ??!!
Le semi-nain se retint de sortir sa hache, l’insolence de la donzelle lui donnant des envies de meurtre. Fort heureusement, elle quitta la charette, et ce furent Elijah, Throd et Fulrim qui retinrent le guerrier de faire un massacre. A moins de lui sauver la vie, la danseuse subirait pendant longtemps les affres de la rancune naine. De même, les trois nains qui l’accompagnaient furent choquer d’une pareille insulte, revenant à dire que la mère de Gahn avait du sang orc dans les veines.



Fulrim trépignait, privés de bière à cause de l’orgueuil haut placé de son compagnon. Throd, Unbar et Fulrim donc,regardaient Gahn avec insistance les yeux grand ouverts, l’air de dire “bon sang, on en veux nous aussi”. Cependant, il n’y avait rien à faire, le vieux guerrier était assez secoués par la mort d’Oltdorf et des Pergasiens et par la nouvelle fuite de ce fils de catin d’Amon pour ne pas prendre en considération les suppliques de ses hommes. Il voulait lui aussi tremper ses lèvres dans une bonne choppe de bière, plus encore que jamais après une journée aussi chaotique, mais il n’était pas question de revenir sur ce qu’il avait dit. C’était l’un de ses traits de caractère, il était têtu, et aucun tonnelet de bière ne lui ferait changer d’avis, surtout avec la metion au gnomisme.

Tirant sa pipe et la bourrant de tabac, le semi-nain compensa le manque d’alcool par une bonne ration de fumée exotique d’Hek’Adir. Piqué qu vif, il fut néanmoins assez diplomate pour répondre à la diatribe de la danseuse par un grognement qu’on aurait pu traduire par “bien dis gamine, mais si j'en ais l'occasion, j'te botterais les fesses !”. La soirée s’engagea alors entre les danses et les chants des troubadours, ceux-ci, fautes d’être des guerriers de métiers, savaient divertir et réchauffer les choeurs. Fulrim, Throd et Unbar se joignirent à la fête, prenant sur eux de chanter une vieille chanson naine, étrangement commune aux deux continents, accompagné par Gilfort et son instrument. Bien que peu originale, cette chanson parlant du labeur des nains sous les fondations de la terres, des drames des guerres contre les humains mais aussi et surtout de la bière, fit son petit effet.

Ce faisant, Gahn se rapprocha d’Elijah, tentant de comprendre sa réaction face à ses concitoyens de Roc-Rétif. Au moins, parler lui ferait oublier la soif :

-Hmmm? Ah ça... Dit Elijah. Ben, c’t’une longue histoire. Disons simplement que je suis le dernier Markson, comme vous etes le dernier Bjoränn. Simplement, Roc-Rétif est à la base de la perte de ma maison. Cette ville est le démon incarner, mon némésis si vous voulez...

Gahn ne comprenais pas bien. Il croyait qu’Elijah avait été bannis de sa maison après sa blessure. Cela n’avait pas d’importance, le chevalier lui en parlerait quand il se sentirait près. Le semi-nain avait ses propres démons à chasser, et sa quête commencait avec Lamnir Gunsson. Ayant une journée de repos, le vieux guerrier se dit qu’il pourrait peut-être chercher le vieil amis de son père à ce moment là. Tout dépendait de la journée du lendemain...

Action suivante a l'attaque du quartier des mages

Post Précédent à l'entrepôt dans les habitations de Hautesylve
[encore un post qui renaît de ses cendres ^^]
Post N°79 de ‹Golgoth›

- Euh... M'sieur ?

Golgoth, sentant qu'on s'adressait à lui, ouvrit les yeux et reconnut le saltimbanque aux yeux vairons qui l'avait accompagné depuis Tristerive. De fort méchante humeur pour une raison qu'on aurait eu due mal à définir mais qui était assurément liée au combat de la matinée, le forgeron avait décidé de ne pas se retenir d'être désagréable. Ainsi, il répondit dans un soupir excédé :

- Allez, qu'est-ce qu'y a... Si tu cherches papa maman, sont j'sais pas où, mais c'rtainement pas ici...

Félazare fut frappé par cette verve si cinglante de la part du forgeron. Il avait vu cette brute barbue dans un rêve prémonitoire, mais il ferait peut-être mieux d'oublier cette histoire et ne plus le suivre. Cependant, le jeune homme, depuis longtemps rendu insensible à la provocation, s'était décidé à parler à Golgoth et il avança d'un pas, souriant poliment :

- Non, en fait, c'est bien vous que je voulais voir.

- Alors quoi ? dit le forgeron irrité par le sourire qu'il trouvait niais du saltimbanque, tout en se redressant sur son séant.

Et en même temps qu'il tenait ces propos, un éclair se fit dans son esprit. Golgoth se rappela les coups d'œil que lui avait lancés en douce le jeune homme durant tout le voyage vers Hautesylve. Et comprenant que celui-ci l'avait suivi, il ajouta d'une voix grave sur un ton ferme, le vouvoyant :

- Qu'est-ce que vous m'voulez ?! Pourquoi m'avoir suivi ?

Félazare, un peu inquiet mais confiant, commença à répondre :

- Rien d'mal, puis se remémorant le discours qu'il avait à peu près préparé à l'avance : Mais je vous ai vu en rêve sur la place de Tristerive, il y a plus d'un an, donc avant que ça n'arrive dans la réalité. C'est pour ça que je vous ai suivi.

Golgoth lui répondit par un regard en biais, plantant ses yeux bleus dans ceux vairons du saltimbanque. Que ce dernier ait un mauvais coup en tête, ou soit juste fou, le forgeron ne portait de toute façon aucun crédit à son histoire. Et ces yeux chacun d'une couleur différente réveillaient en lui d'anciennes superstitions.

- Haha, ça m'f'rait rire si c'était drôle... finit par lâcher le barbu. Mais là, j'commence à en avoir marre, tu vois ? Alors dégage avant qu'finisse par m'énerver...

Alors, le saltimbanque aux yeux vairons, comprenant qu'il serait dangereux d'insister, se retira sur cet échec, tandis que le forgeron retournait dans les bras de Morphée. Ce dernier avait encore à récupérer des blessures du combat.

Mais revenons-en à notre jongleur guimbardiste. Celui-ci, en sortant du dortoir où se reposait Golgoth, décida d'aller à la rencontre de ses confrères qui à c'qu'on disait étaient arrivés en ville pendant que les guerriers envahissaient l'entrepôt. Il pensait peut-être trouver auprès d'eux une compagnie plus agréable que celle des militaires souvent obtus... Et il n'eut d'ailleurs pas trop de mal à les trouver, dansant autour d'un feu de camp sur un air interprété par une sorte de géant en habits riches et élégants. L'incarnation du noble troubadour.

Le guimbardiste s'approcha discrètement du feu et s'installa sur une des bûches qui faisaient office de banc. Puis, il sortit un de ses instruments adapté à la tonalité du morceau et tenta du mieux qu'il put de s'imprégner de l'ambiance, du rhytme et de la mélodie. Et enfin, quand il se sentit prêt, après quelques essais silencieux, il se lança, avec un rythme simple mais entraînant qui ne gâchait pas l'harmonie installée par le chanteur.

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Post Suivant dans les habitations quartier des mages

Post Cent Quarante Deuxième
Leelou Lovara

Le terme "gnome" avait fait son effet. Le nain et ses compagnons étaient profondément vexés eux aussi mais on ne se frottait pas à la Tsigane sans y laisser des plumes. Dans tous les cas, Leelou avait réussi son coup. Le demi-nain mais surtout ses compagnons semblaient trépigner devant la petite fête improvisé et surtout devant la bière de la Tsigane. Cela devait leur changer des autres soirées passées dans la cité des mages, dont l'ambiance n'arrivait surement pas au niveau de celle de ce soir.

Et comme pour appuyer ces pensées, les trois compagnons nains de Gahn, se joignirent à la danse, pour oublier le manque de bière dans leur gosier. Dans le même temps, un autre troubadour que Leelou ne connaissait pas se joignit à la troupe autour du feu puis après quelques minutes ou il s'imprégna de la musique, il se mit à accompagner Grand Frère tandis que Gahn restait dans son coin à discuter avec son compagnon humain.

"Servez vous ..." Lâcha Leelou en passant aux cotés des nains qui chantaient une chanson naine. Si leur chef devait s'excuser pour profiter de l'alcool, eux n'étaient pas forcé de le faire. Ils n'avaient pas offensé la Tsigane.

Puis finalement, après un énième tour, la Tsigane fut arrêté par Glorac. Il lui demanda de venir s'assoir à coté de lui, alors qu'il sortait la petite boite que lui avait donné l'Artiste. Tous les troubadours présent arrêtèrent quelques secondes ce qu'ils faisaient, sachant ce que contenait la dite boite. Leelou l'ignorait et fixa interrogative les autres artistes qui reprirent leurs danses ou chants, un sourire aux lèvres.

Le barde saisi ensuite sa chope et la déposa sur le coté. La Tsigane n'allait pas en avoir besoin pour ce qui allait suivre.

[Glo : Je sais que tu voulais faire ça mais je sais pas si ça vient comme il faut ... MP moi si tu veux que je modifie ^^]

Enfin, il apercevait les murailles. Ce n'était pas trop tôt. Cette demi-heure de retour l'avait épuisé ainsi que toute son escouade. Il ramenait des hommes à moitié morts qui avaient bien besoin de repos, de bandages et d'autres services de putes. L'entrée fut pour le moins étrange. Depuis quelques heures, des drôles s'étaient massés dans le dernier bastion des mages, comme si on organisait une grande fête en l'honneur de la destruction de la ville...

C'était à ne plus rien y comprendre, mais Clane, après avoir jeté un regard désapprobateur à toute la gent artistique, s'en alla claudiquer ailleurs, à la recherche d'un soigneur capable de réparer les quelques plaies qu'aviaent reçu les bienheureux survivants. Sa petite troupe le suivit donc difficilement jusqu'au campement réservé à la garde pour tomber sur quelques couches de peau servant de lit. On souffla encore, on massa ses côtes totu en se plaignant tandis que le vieux chevalier grognait à chaque fois qu'un son lui parvenait jusqu'à ses oreilles hyper-sensibles. La fatigue l'assaillait.
“Sire ?”, se présenta un guérisseur.
“ 'Gueule...”, confirma Clane, le crâne lourd comme de l'acier.
“Je suis chargé de m'occuper de vos hommes... de guérir ce qui peut être guéri.”
“Grmphflmzf.”, le remercia, lapidaire, le Rétif.
Et le soigneur d'aller soigner quelques côtes. La guérison était différente à Hautesylves. Comme on avait trop de mages, on faisait tout par magie. Le travail artisanal avait été longtemps fustigé dans les milieux les plus hauts, ainsi que l'art de la guerre. Tout était centré sur la magie. Aussi les guérisseurs et autres soigneurs de l'armée avaient depuis longtemps délaissés les raffinements de la médecine classique et ses potions pour une connaissances du corps plus poussées ainsi que la maîtrise d'une discipline de guérison. La télékynésie avait par exemple été développé par une école de magie d'Hautesylves à présent réputés, et de nombreux soigneurs des cours royales venaient de celle-ci. Le soigneur qui s'occupait d'eux actuellement était l'un d'eux. Il semblait être capable de remettre en place n'importe os et apaiser n'importe quels muscles.
Ainsi les soins furent un jeu d'enfant et, après quelques heures de repos bien mérités, les gardes reprirent une bonne part de leurs capacités. Seul Clane ne semblait pas capable de trouver le repos. A chaque fois qu'il fermait les yeux, les visions cauchemardesques réapparaissaient.

Décidé à en finir avec ça, il se dirigea vers l'arbre millénaire, allant chercher conseil chez Llacius, qui saurait, pour sûr, lui apporter la paix.

[Quand chantent les chouettes]

n°14


La jeune femme était dotée un joli visage aux traits réguliers qu’encadrait une longue chevelure auburn tressée en nattes. Bien que vêtue pour la guerre, et la vie qui en découle, elle ne semblait pas encore porter les marques des difficultés de la vie. Tout au plus, on lisait en elle une certaine mélancolie. En réponse aux signes du jeune Malmaison, elle le fixa intensément de ses grands yeux verts avant de se risquer à lui rétorquer d’une voix cassante « Vous êtes l’un de ceux parti pour l’entrepôt, n’est-ce pas ? Vous nous ramenez de quoi tenir encore quelques jours dans cet Enfer ou vous êtes juste partis sacrifier quelques soldats de plus ? »

Dalw devait reconnaître qu’elle lui coupait l’herbe sous les pieds, mais il avait l’habitude de marcher en terrain difficile.

« C’est cela. Nous ramenons de quoi nourrir les utiles tout comme les geignards. Tu n’as rien à craindre. » Lança le Nordique d’une voix mielleuse. Elle sourit et ses joues commencèrent à rosir.

« Excusez-moi je…en votre absence une quinzaine d’hommes a tenté une sortie et n’en est pas revenue…tous ces morts…ce n’est pas une grande ville ici, tout le monde se connaît, il n’est pas une famille qui ne porte le deuil. »

Il posa sa main sur l’épaule de la jeune femme.

« Je t’en prie…c’est normal…toutes ces horreurs que tu as vu et pu imaginer…il faut se distraire l’esprit sans quoi l’on devient fou. Sache une chose, de par mon sang de Malmaison, je ne vous laisserai pas tomber.»

Elle eut un sourire poli et répondit: « Je manque à tous mes devoirs, je me présente : Dylahee. Je suis chargée de vérifier si votre état ne nécessite aucun soin. » le jeune chevalier ne jugea pas nécessaire de préciser qu’il sortait tout juste de l’infirmerie. « Effectivement, quelques élancements qui me prennent…enfin je ne les regrette pas quand je vois l’infirmière qui m’est dépêchée. Mais je t’en prie, cesse de me vouvoyer et appelle moi Dalw. Nous devrions nous asseoir, ce sera sans doute plus pratique pour travailler certaines blessures… »

D’un geste assuré, il entraîna la jeune femme à sa suite…

quand chantent les chouettes

[Bug alakon, je refais pas mon post de traversée de la ville. Par contre, je reprends le numero du post supprimé, tant pis.]

[Post n°114]
Glorac

Le barde sortit de la boîte quelques feuilles soigneusement pliées, juste à peine humides pour ne pas esquinter la gorge de celui ou celle qui les prendrait. Il rangea ensuite le paquet dans son enveloppe de toile cirée et se leva.

- Amis, fêtons nos quelques victoires et honorons nos morts. Picolez tant qu'vous pouvez, les combats sont pas finis. Gahn, j'te raconterai les nouvelles plus tard. J'ai à parler à Leelou.

Il s'approcha de Grand Frère, qui lui glissa son briquet à amadou et quelques fins bâtonnets de bois dans la main en acquiesçant d'un signe de tête. Puis il fit un clin d'oeil appuyé à la foule, un grand sourire aux lèvres, et saisit la tsigane par la main, sans la regarder, et la conduisit à l'écart des faux de camps. Il y avait quelques habitations qui semblaient vides, une possédait une cour intérieure. Il lâcha la main de la tsigane et vint se placer face à elle.

- J'me souviens, m'zelle, qu'chez les gens d'Djel'Fa, t'm'as dit qu'tu voyais pas ton rôle, dit-il en préambule. T'vois, on est là, on s'bat. Parfois, on meurt, comme Feu Follet et Dragon. Parfois, on est écorché vif en son âme, comme l'Ours. Mais si on est là, c'pour défendre la Vie, la Paix. On meurt avec c't'idéal. T'es artiste, et t'as du potentiel. Tu t'croyais pas digne p't'être, ou j'sais pas trop quoi. Mais tu es quand même venue non ? la rage au ventre, l'arme au poing.

Le regard du barde avait changé, il était devenu intense, brûlant de passion, voilé de tristesse, étincelant de fierté. Sa stature reflétait ces émotions mêlées. Il était droit, le port altier, le bâton au pied et dressé vers le ciel à la manière des veilleurs des soirées.

- C'que j'te propose ce soir, Leelou, risque de changer ta vie. J'sais qu'vous autre tsiganes n'aimez pas certaines... substances. Mais c'est en même temps une tradition de certains. Des rhapsodes, notamment, comme Grand Frère ou moi. Acceptes-tu d'être initiée à la Larme de Poète, de voyager dans tes rêves ? Tu y verras peut être ton avenir. Peut être seulement tes désirs et tes craintes. Ou, encore plus rare, ce que tu es au fond de toi. Il te faudra peut être, si tu acceptes cette initiation, un certain temps pour comprendre ou admettre ta vision.

Le visage du Fol avait une expression étrange à ces derniers mots, comme si une de ses visions n'était toujours pas digérée, admise. Puis il prit une feuille et en bourra la pipe.

- Si tu n't'y sens pas prête, y'a pas d'lézard jolie danseuse. Dans tous les cas, j'vais en prendre moi-même. Mais sache bien une chose. La première fois te fera paniquer, accepte de ne plus être vraiment toi, ne te laisse pas aller à la peur. Fixe toi sur une autre émotion. La curiosité, ça me semble bien pour commencer.


[HRP : Leelou, si tu acceptes et décris ta vision, tu ne peux pas tout savoir non plus. Juste des points de détail si c'est l'avenir (tenue ou bidules du genre). Have fun dans ta description du premier trip de ton perso.]

[Post n°115]
Glorac

Le barde avait soutenu la danseuse afin qu'elle ne tombe trop brutalement à terre. Puis il avait nettoyé la pipe avec son auriculaire, à la va vite, et s'était assis en tailleur. Il avait soigneusement bourré la feuille dans le foyer, et avait regardé la tsigane, légèrement tremblante d'abord puis détendue. Il avait ensuite porté l'objet à ses lèvres. Et allumé. Et aspiré.

Il parti en arrière, et chut, tournant lentement sur lui même. Il était entouré d'explosions silencieuses et chatoyantes. Il atterrit en plein milieu d'une masse de squelettes et de zombies. Il eut peur, puis nota que les non morts ne semblaient pas l'avoir remarqué. Il se releva précautionneusement, ne voulant pas toucher les chairs putréfiés des créatures. Ce faisant, il en toucha tout de même une, de l'épaule. Et la traversa.

Il était un fantôme. Il haussa les épaules. C'était une vision après tout. Puis il observa la scène. En fait, une immense armée de non morts encerclait un homme fin, preste, et l'air assez jeune. On voyait l'océan au loin. Tout le décor était mort, des troncs pourris gisaient au sol, des fleurs grises jonchaient l'espace où ils se trouvaient, qui s'envolaient en poussière blanchâtre à peine effleurées. Tout était mort. Tout était putréfié. Tout était dévasté.

Glorac remarqua un surplomb non loin, où une silhouette vêtue de ce qui semblait être une étoffe légère était perchée. Un rire aigrelet et dément parvint à ses oreilles. En réponse, l'homme encerclé hurla.

- Pourquoi Dhamirgä ?! Pourquoi !

En réponse, une boule d'énergie noire fusa du promontoire, que l'homme absorba de la main gauche. Avec aisance, comme si la magie et lui ne faisaient qu'un. Le Fol était intrigué. Il s'approcha. Dhamirgä... Ce nom lui était connu.
Le mage sembla l'apercevoir. Le barde, lui, vit clairement la lueur désespérée, un océan de tristesse, qui luisait au fond de ses yeux.

Le visage du mage se crispa. Il hurla de nouveau.
-Tu as tout détruit. Tout. Ne reste que le sol de notre île. Mais lui aussi doit disparaitre. Et toi et tes servants avec.

Une expression de fureur pure remplaça son regard triste. Il se cambra, écartant les bras. Les mort-vivants avancèrent vers lui, mais il semblait n'en avoir cure. Un cri suraigu provint du promontoire, une nouvelle décharge d'énergie fusa vers la poitrine du mage. Et ne l'atteignit pas. Il devenait lumineux, puis sembla grandir, s'étendre. Puis une intense lumière engloutit tout, et le sol se craquela. Les morts vivants se délitaient. Glorac se sentit aspiré vers le haut, comme par une puissante bourrasque. Il regarda vers le sol. La lumière n'avait duré que trois secondes. L'île finissait d'être engloutie. Puis il vit les nuages converger vers lui, alors qu'un sifflement comme une note de flûte suraigüe se faisait entendre. Il était intrigué, la légende ne parlait pas d'ouragan à la mort de Xün, pourtant. Puis il comprit en voyant son propre corps.

L'ouragan venait de lui, de sa révolte en voyant la scène mythique, l'injustice et l'égoïsme détruisant une île entière. Il sut que ce vent venait de lui, était en lui.

Il eut peur alors que les nuages s'aggloméraient autour de lui, que des bourrasques de plus en plus violentes le ballottaient.

Il vit une lueur rouge à travers la masse cotonneuse grise. Le vent une seconde plus tôt violent se calmait déjà. Le son strident s'était mué en musique forte, la prime Harmonie peut-être. Son corps, qui lui avait semblé se déliter, lui paraissait avoir à nouveau consistance. Les nuages ne formaient plus qu'une espèce de mur à travers lequel transparaissait la lueur. Le reste n'était que couleurs chatoyantes et changeantes.

Post Cent Quarante Quatrième
Leelou Lovara

Tout allait trop vite pour Leelou. Les images défilaient devant elle sans qu'elle ne puisse rien y faire. Sa grand mère lui était apparu mais elle n'avait pas pu lui parler ni la toucher qu'elle se retrouvait déjà ailleurs, au milieu de nuage. Au loin, la tornade se rapprochait. Paradoxalement, alors qu'elle approchait de plus en plus, elle se calmait, les vents violents qui émanaient de sa source s'apaisaient. Peut-être à cause de cette musique tellement parfaite. Puis le temps ralenti. Le cœur de la tornade s'avéra être un homme que la Tsigane connaissait bien. Le barde l'avait rejointe dans ses songes et sa présence sembla calmer l'affolement de la Tsigane. Il était habitué à la Larme de Poète et son expérience apaisait Leelou.

Les deux complices s'observèrent. Pour la première fois depuis le début, la Tsigane voyait clairement mais aucun son ne sortait de sa bouche lorsqu'elle souhaitait parler. Le barde lui sourit puis la scène changea. Les deux artistes furent attirés brutalement par le sol mais sans qu'aucune pression ne leur broie les os et les muscles. Ils filaient droit vers le sol qui leur apparaissait rouge. Puis au fur et à mesure qu'ils descendaient, des formes se dessinèrent. La Tsigane ramenait le barde au milieu du champ de roses, bien qu'elle n'en avait pas conscience. Ils se posèrent tous les deux dans une grande rose puis glissèrent le long d'un pétale jusqu'au sol.

La musique qui avait apaisé la tempête du barde était toujours présente mais cette fois-ci, la mélodie semblait venir d'une rose, devant la Tsigane. Leelou s'approcha donc de la fleur. Elle était un peu plus haute que les autres et rayonnait de mille feux. La danseuse caressa instinctivement la fleur et une nouvelle explosion lumineuse projeta le barde et la Tsigane dans les airs. Les milles roses qui étaient plantées dans le champs s'envolèrent en même temps, se transformant en pétale qui retombèrent au sol lentement tandis que les deux artistes continuaient leur progression.

Survolant milles paysages, Leelou ramena le barde au dessus du camp de son clan. Sa présence semblait rendre plus claire les visions de la jeune femme et elle en profitait. Tout le monde était endormit autour du feu sauf deux personnes. Une vieille femme et un homme a peine plus vieux que la Tsigane. Leelou reconnut immédiatement sa grand mère et souhaita s'en approche. Flottant dans les airs au dessus du feu, elle eut du mal mais y parvint finalement bien que les deux Tsiganes ne semblaient pas la voir. Ils parlaient en langue Tsigane mais Leelou ne réussissait pas à traduire sa langue maternelle. Elle comprit seulement la dernière phrase de sa grand mère.

"Tome cuidado de ella !"

L'homme fit ensuite demi-tour et s'en alla dans les bois alors que la vieille femme rejoignait sa caravane. Leelou ne savait pas qui suivre mais elle n'eut pas le temps de réfléchir plus que ça. Le feu qui brulait au centre du cercle formé par les caravanes du clan s'intensifia brutalement, aspirant les deux artistes. Ils le traversèrent sans brûlure mais les flammes aveuglèrent la Tsigane qui ne voyait pas où ils se trouvaient maintenant.

[Post Suivant : ici]

[Glo : a toi ^^. Dernier post de trip. Gahn and Co nous attendent ^^. J'espère que ça te convient, je te laisse décider de l'endroit où Glorac emmène la Tsigane avant le réveil . Si besoin, MP moi et je changerai ce qui ne va pas. J'ai pas fait de fautes dans ma phrase en espagnol ? xD.]

[Post n°116]
Glorac


Flammes. Rouge. Gris.

Gris qui volète, peu dense. Il y a des parois noires et dures, légèrement luisantes, avec quelques points rougeoyants à leur surface. Ils traversent la masse cotonneuse mouchetée de blanc et de noir. Un nuage bleuté s'élève et les emporte.

Noir, entouré d'une fine corole bleutée. Puis rosé grisâtre.

Ils comprennent en grandissant. En regardant en bas, Glorac voit une pipe en terre, familière. Ils sont légèrement aspirés vers l'arrière en continuant de grandir. Des doigts fins face aux yeux clos. Des dread-locks sauvages et anarchiques. un corps d'une maigreur hallucinante assis en tailleur s'offre à leurs regards. L'Artiste, devant eux, part en arrière. Le même semble s'élever de lui, translucide. Et leur sourit, à la fois triste et heureux.

- J'ai appris pour nos frères, dit la voix douce du frère d'apprentissage du Fol. Je suis peiné de la perte de si doux compagnons, l'Ours survivant et Grand-Frère doivent être déchirés. Mais en même temps je suis heureux de vous savoir en vie, tous les quatre, et je suis fier de votre courage. Ne faiblissez pas.

La forme spirite du medium s'élève dans les airs, il les regarde de ses yeux doux, à la pupille tellement dilatée qu'elle masque presque l'iris.

- Vous devez vivre, je sais ce qui vous attend. Vous devrez faire vos propres découvertes, il y a tant que vous ignorez de vous même... Que vous devrez accepter. N'ayez pas peur...

L'Artiste a soudain l'air mélancolique, tourné en lui même. Puis il sourit, fait un signe de la main, et disparait dans un tourbillon de couleurs, alors que tombent quelques pétales de rose de sa précédente position, emportés par une bourrasque.


Le Fol ouvre les yeux. Il n'a pas la force de tourner la tête, pas dès l'éveil. Il vois le ciel et les futaies au dessus de lui. La maisonnée adjacente à la cour de leur voyage. Les bruits des combats, à la fois proches et lointains. Il est l'aube.

[HRP : Leelou, on est restés raides une journée, on est donc au même moment que Gahn & co, j'te laisse me pnjiser qu'on les rejoigne]


[Post suivant : Norgod, La sombreforêt, Hautesylves, Les Habitations, [Le quarier des Mages].]

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Post N°81 de <Golgoth>

Golgoth était totalement inconscient. Puis il lui sembla errer dans un monde fait de gris sombre. À chaque fois qu'il était proche du réveil, ses nerfs se révoltaient face à la douleur et le renvoyait dans le coma.

Il rêvait de gris. Puis dans le lot de ces gris en sortit un d'aspect métallique. Une sorte d'écuelle. Et Golgoth fut l'écuelle...

***

- Cordieu ! Qué c'est qu'ça ?

Félazare se rendait à l'infirmerie pour voir l'état du forgeron. Il ne savait trop que penser. Devait-il être triste ? Après tout, il avait eu pour projet de suivre l'apparition de ses rêves mais, il ne connaissait pas du tout Golgoth. Finalement, une des questions favorites de son père adoptif lui revint en tête : *Demande toi toujours ce que tu peux y faire, alors tu sauras prendre les bonnes décisions*. Le jeune homme eut un sourire de mélancolie. Qu'est-ce qu'il y pouvait ? Rien. Mais il était toujours difficile de regarder sans broncher la Mort faucher ceux qui pour vous étaient sortis de l'anonymat. Il attendrait que le forgeron soit définitivement parti et il irait prévenir sa famille.

La guerre était une atrocité bien vaine, bien triste. Et c'est sur ces pensées que le cri mêlé de crainte et de surprise lui parvint, venant de l'infirmerie. Fel accéléra le pas, alerté, tandis qu'une petite poignée de soldats sur les nerfs le suivaient, s'apprêtant vu les événements récents à tomber sur le pire.

- Quéssy s'passe ? s'écria un des miliciens d'une voix aigüe.

Sans le regarder, le soigneur indiqua un point, la main tremblante :

- Là.

Et ce "là" désignait le lit de Golgoth. À côté de lui une flaque de métal liquide, tout ce qui restait de l'écuelle, répandait sa matière grise sur le sol. Mais ce qui attirait surtout l'attention du soignant était l'absence totale de blessures sur le corps du forgeron.

Un des miliciens, se pensant plus intelligent que les autres, dit devant l'absence de précisions de la part de celui qui les avait attirés ici :

- Cet homme vous a piqué un lit alors qu'il est en pleine forme c'est ça ? N'ayez crainte, on va l'déménager, z'allez voir.

- N-Noon...

La réponse du guérisseur s'était terminée sur une note aigüe empreinte d'étonnement. Puis il réussit enfin à détacher son regard de son patient pour le diriger vers l'assemblée :

- Cet homme avait l'avant du torse presque broyé quand on me l'a amené, c'était presque un miracle qu'il ait survécu jusque là ! Je suis parti voir un autre blessé il y a un petit quart d'heure... Et je l'ai retrouvé comme ça.

Les milicien prirent alors l'air inquiets face à ce qu'il ne pouvait appréhender et examinèrent plus attentivement le guerrier. D'ailleurs, ses blessures commençaient à redevenir visibles, tandis que l'illusion s'estompait progressivement. La troupe fixait la scène avec de gros yeux ronds. Alors, Félazare qui était resté silencieux tout ce temps, les sourcils froncés, s'approcha du médecin et lui chuchota à l'oreille :

- Vous devriez faire mander un mage et chassez ces miliciens.

Le soignant acquiesça et se tourna vers l'assemblée.

- Oui, c'est bon. Vous pouvez vous vous en aller, je ne peux pas accepter tout ce monde chez moi, il y a des malades qui pourraient vous contaminer.

Et bientôt, il ne resta plus que le saltimbanque et le guérisseur devant le lit de Golgoth.

- C'est la première fois que ça lui arrive ?

- Oui.

- Mais à part ça, comment va-t-il ?

- Vous êtes un de ses proches ?

- Non, pas du tout. Mais je le connaissais un peu. Enfin le connais un peu.

- Eh bien, dans ce cas, je peux tout vous dire. Vous avez raison d'utiliser l'imparfait, il n'y a plus d'espoir que ce soit autrement maintenant, il ne pourra pas survivre longtemps. Et s'il ne sort pas du coma, il va de toute façon se déshydrater et mourir de faim.

Je comprends...

Et la discussion s'arrêta là. Félazare aurait bien aimé attendre le diagnostic d'un magicien mais il n'avait pas envie de rester des heures à attendre. Il reprit donc son poste sur les barricades et sortit une de ses guimbardes.

Fermant les yeux, il se rappela d'une mélodie rituelle utilisé par les chamans d'Amresia chez qui il avait résidé quelque temps pour soigner les malades. Le malade sous l'effet des drogues entrait en transe curative grâce à la musique. ♪

Post N°82 de <Golgoth>

- Un bon mort est un mort mort !

- On va renvoyer ces chiens d'Agramand de là où ils viennent, au monde des morts !

- Cette fois-ci, c'est l'assaut final ! On va leur montrer c'qu'on sait faire !

- Les pourritures, on va les avoir !

Partout dans la ville régnait une ambiance presque effervescente, comme si les soldats s'apprêtaient à faire la fête. Mais au contraire, ils allaient faire la guerre. Le commandement avait ordonné l'attaque finale et on annonçait que l'ennemi n'avait plus aucune chance. Les troupes commençaient à s'aligner en rang. Les escouades se joignaient à leur bataillons qui se joignaient eux-mêmes à leur régiments. Et on leur assignaient les points stratégiques, à capturer puis à tenir. Pour la majorité des guerriers, l'ordre était d'attaquer l'auberge qui serait l'axe principal de la bataille. Peu de ces combattants reviendraient. Pas plus d'un quart à ce qu'on disait mais beaucoup ignoraient la rumeur.

Thémédys quant à lui avait été assigné à la surveillance de la barricade. On l'avait laissé en arrière, jugeant sûrement qu'il était trop lâche ou trop faible d'esprit pour aller au front. Ce n'était d'ailleurs pas faux mais l'arbalétrier n'en retirait aucune honte, au contraire. Il était fier de ne pas être un combattant et de ne pas apprécier la violence. Tandis qu'au premier niveau, les deux armées belligérantes démarraient l'affrontement, il se dirigea comme la veille vers l'infirmerie.

Les rues étaient presque désertes. Le long du chemin, le jeune homme ne croisa que trois soldats en patrouille. Puis, il atteint enfin sa destination.

L'odeur écœurante du sang et des malades régnaient sous la grande tente. L'odeur de la mort. L'odeur de la guerre. Félazare s'approcha du guérisseur qu'il avait vu la veille. Celui-ci le reconnut et lui adressa un salut de la tête :

- Ah c'est vous ? Je n'ai pas beaucoup de temps à vous accorder.

- Golgoth va bien ?

- Le forgeron ? Eh bien...

Le soigneur amena le saltimbanque jusqu'au lit du blessé. Le drap qui couvrait le guerrier avait été ramené par dessus sa tête. Le jeune homme comprit qu'il était mort. Il dut essuyer une larme forcée mais ce fut tout.

- Vous voulez le voir ?

- Non, c'est bon.

- Vous lui connaissez de la famille ?

- À Tristerive oui. Il vaudrait mieux l'enterrer ici mais je vais leur annoncer la nouvelle.

Et sur ce, il prit le sifflet qui reposait à côté du corps, du cadavre de Golgoth. Il ramènerait au moins ça dans sa famille.

- Bon, je dois vous laisser, on va transporter son corps devant la barricade. Puis quand les guerriers seront revenus, on le transportera à l'orée de la forêt, on a déjà commencé à creuser une fosse commune là-bas.

Puis jugeant que c'était la chose à faire, il ajouta :

- Puisse Nethfer l'accueillir en son royaume.

Félazare avait du mal à croire en l'existence d'entités supérieures mais il répéta de même la formule du soignant. Il resterait encore un jour ou deux, peut-être pour annoncer sa mort aux membres de la congrégation du forgeron.

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[I'm dead ! Prochain post au royaume des morts]