[Congreg] Après l'effort, le réconfort

Post Cent Cinquante Septième
Leelou Lovara

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Le jeune saltimbanque qui accompagnait Golgoth baissa les yeux. Il ne savait pas par quoi commencer. La Tsigane voulut alors prendre les devants mais Malphas fut le plus rapide. Dans son style habituel, il s'adressa à Félazare.

"On est au courant." Dit-il simplement.

Puis il se tourna vers la Tsigane. La mort de Golgoth ne semblait pas le toucher plus que ça, ce qui mit Leelou hors d'elle.

"Je vais essayer de rassembler toute la con...
-Mais t'es vraiment une enflure ! Sa mort ne te fais donc rien ? Le coupa-t-elle, une larme coulant sur sa joue.
-C'est la guerre Leelou. Il y a des morts. Golgoth en fait parti. Ça aurait pu être moi ou toi. Estime toi heureuse. Continua-t-il calmement.
-...
-Je disais donc : Je vais essayer de rassembler toute la congrégation. On se retrouve près du feu plus tard ?"

Comme seule réponse, il trouva un regard noir de la Tsigane. Elle sortit un sac d'or et d'écailles qu'elle donna sèchement à Malphas. Et sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit, elle lui indiqua qu'il aurait du partager avec Golgoth, que c'était la récompense pour avoir tué Tather, Gorgus et leurs hommes. Elle fit ensuite demi-tour et pénétra dans l'infirmerie, suivie par Mundéric qui portait le cadavre du cavalier. Elle fut rapidement suivie par le paladin qui demanda ou se trouvait le corps du forgeron. Il allait tout de même lui accorder une prière.

"Oui ? Qu'est-ce que je peux pour vous ? Demanda le soigneur qu'avait choisi la Tsigane.
-Je vous apporte ce cadavre ... On m'a dit de vous l'amener ..."

Le soigneur observa l'homme qui était sur les épaules du fermier quelques secondes avant de devenir aussi blanc que les mort qui habitaient les lits de la petite tente. Vacillant légèrement, il trouva un appui sûr grâce au bras de la Tsigane. Il tremblait comme une feuille.

"Ça va ? Vous le connaissiez ?
-Ou...Oui ... C'était mon frère ... Mon petit-frère."

Un long silence s'installa alors sous la tente.

"Est-ce que Kailav va bien ?
-Kailav ?
-C'est ... C'était son cheval ...
-Oui. Il va bien ... Il avait juste une flèche dans la cuisse. Je l'ai retirée et j'ai désinfecter la plaie comme j'ai pu ...
-Je vois ... Est-ce que je pourrais vous demander de vous occuper de lui ? Je ... Je n'aurai pas le courage de ...
-Oui ... Sans problème ..."

Puis après l'avoir remercié, le soigneur retourna à ses occupations, recueillant le corps de son frère. Leelou fit alors demi-tour et retourna dehors. Malphas était déjà parti et elle se retrouva seule avec Félazare, Eshalda, Mundéric et Kailav. C'est ce dernier qui occupa la Tsigane. Elle se rapprocha de lui et commença à lui caresser le museau. Le souffle chaud du cheval lui réchauffait les mains.

"Ton maitre ne reviendra plus ... Lui souffla-t-elle. Veux-tu bien m'accompagner maintenant ?"

Elle avait dit ça comme ça. Elle savait que Kailav ne comprendrait rien mais elle avait besoin de parler. Instinctivement, elle serra le cheval dans ses bras, voulant lui transmettre ses sentiments. Kailav renacla un peu puis se laissa faire. Finalement, ce fut Félazare qui rompit le silence.

"Euh ... Je sais que je ne vous connais pas mais ... Est-ce que je pourrais rester avec vous ? Pour la soirée ?"

[MDJ : Me rajouter en dessous d'Anji : Kailav (Cheval) svp ^^. Merci de prendre 600 gold dans les sous du clan ainsi que les 5 écailles du clan et de les filer à Malphas. Débrouille toi pour partager avec Golgoth ^^. Enfin, les 170 gold restant ben ... me les rajouter à moi ^^.]
[LL : Tsss, faut tout faire ici ... xD]

Post N°83 de <Golgoth>

Les soldats victorieux avaient besoin de faire la fête, autant pour célébrer leur victoire que pour oublier les horreurs de la guerre. Félazare ne comprendrait jamais la tendance des hommes à s'entretuer, ou plutôt si, il comprenait... mais il n'y voyait pas de bonne raison. La guerre était laide, l'art était, comme la vie, beau, les hommes feraient mieux de s'intéresser en ce domaine là. Bien sûr, le siège d'Hautesylve n'entrait pas réellement dans ce cas, car l'ennemi, sans considération manichéenne, était vraiment mauvais, composé de zombis et de démons.

Le jeune homme ne développa pas plus loin ses pensées, il avait un rôle de musicien à tenir. Il devait fournir une mélodie sur laquelle la belle, vraiment jolie, tsigane pourrait se mouvoir. Les autres troubadours étant malheureusement partis, et les quelques soldats qui touchaient à des instruments n'étant pas d'humeur à jouer, Félazare était le seul en mesure d'animer la soirée avec un peu de musique. Il commença d'abord par une démonstration de guimbarde. Un bel instrument. Et il réussit à maintenir assez longtemps vive la curiosité de l'auditoire, puis il arriva à se procurer une guiterne. Cet instrument plus complet et mélodique serait peut-être plus adapté. De plus il pourrait enfin chanter, tandis que Leelou danserait.

- Dooo the loco-motion with me ! *

De cette balade entraînante, la tsigane tira une chorégraphie. Et elle commença à évoluer avec grâce dans un cercle aménagé exprès pour elle. Intimidés par un tel talent, les soldats mirent un peu de temps pour la rejoindre. Ce fut l'Ours qui en premier se lança dans une valse avec Anji le chat, sous les rires bienveillants des spectateurs. Bientôt, tout le monde s'abandonnait à la liesse générale et la bière coulait à flots. On avait même fait rôtir quelques porcs. Félazare dut faire appel à tout son répertoire pour satisfaire l'assemblée. Il chanta des chansons tristes, douces, joyeuses, drôles, bref un peu de tout. Il dédia même une chansonnette parlant d'un chaton jouant avec une ficelle à l'Ours et à son petit compagnon. Aussi, un moment, un mage de la terre, ressemblant plus à un chaman qu'à un académicien d'Hautesylve, se mit à l'accompagner en tapant sur des peaux. Le jeune homme fut agréablement surpris et l'assemblée aussi, son collègue d'un soir était réellement doué et avait un très bon sens du rythme.

C'était donc une bien belle soirée, bien qu'on put lui reprocher de manquer de femmes. Le jeune guiterniste aux yeux vairons prenait plaisir à jouer et à remarquer que l'auditoire appréciait. Il commençait à se dire qu'il fallait absolument qu'il trouve un moyen pour pouvoir emporter une guiterne avec lui sur les chemins.

Puis alors que la fête tirait à sa fin et que Félazare entamait une mélodie douce. La danseuse se surmenait pour le plaisir des yeux des spectateurs. Une aura blanche commença à l'entourer. Le saltimbanque aurait du être surpris, mais les yeux fixés sur la tsigane, comme tous les être présents, il se sentait étrangement bien, comme dans un cocon l'abritant contre les malheurs. Captivé, il jouait encore mieux que d'habitude. Ses doigts virevoltaient avec aisance sur le manche de la guitare et tous ses accords paraissaient plus beaux. Sa fatigue avait complètement disparu.

Puis la danse cessa. Et tout le monda tomba dans un sommeil réparateur.

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* Pour le plaisir des oreilles : The locomotion (Little Eva)
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Le lendemain, il se réveilla. En bonne forme malgré des conditions défavorables. Dormir à même le sol sans même une couverture alors que les nuits commençaient à être froides était généralement bien plus nocif. Autour de lui, les gens s'éveillaient aussi, encore hébétés. Tous se souvenaient de la prestation de la veille, on aurait dit que Leelou avait bénéficié de la grâce divine. Et chacun sentait au fond de lui que sa bonne humeur venait de là, la tsigane avait réellement remonté le moral des troupes. Plusieurs personnes félicitèrent le musicien, ce qui n'était pas sans le flatter. Puis le jeune homme décida qu'il était temps de partir. Il trouva l'Ours qui jouait encore avec le petit chat. Suivant les conseils de la chanson, il avait trouvé une ficelle, et en effet c'était efficace. Félazare s'accroupit, souriant, et tendit la main. Il finit par réussir à gratter un peu Anji entre les oreilles. Puis il annonça à l'Ours qu'il s'en allait mais que si un jour il croisait encore son chemin ou celui de la tsigane, qui dormait encore au moment où il en parlait, il serait heureux de les revoir.

Le jeune saltimbanque récupéra ses affaires, dont son arbalète qu'il se jura de n'utiliser que pour la chasse, sauf circonstance spéciale, et se mit en route. Il rejoint un groupe qui partait pour Tristerive, et il avait bien envie ensuite d'aller faire profiter ses talents à la nouvelle ville de Mirebrume qui commençait à faire parler d'elle. Les fosses communes avaient été installés le long de la route et des monuments aux morts improvisés les indiquaient aux passants.



Voilà qui expliquait le sourire de l'ange de la mort ! Ah, ils s'amusaient ceux-là ! Golgoth avait ressuscité oui... mais sous terre ! Bloqué dans le sol dans l'impossibilité de respirer et de bouger. Quoique, peut-être qu'il pouvait bouger. Cette fois-ci, ce n'serait pas en restant immobile qu'il serait libéré. Il força, banda ses muscles puissants, et finalement il réussit à sortir un de ses bras vers l'extérieur. Par chance, il était en effet proche de la surface. Mais sans oxygène ses forces commençaient à le quitter. C'est à ce moment qu'il sentit qu'on agrippait sa main et qu'on tirait pour le sortir. Il vivrait.

Félazare et ses camarades de route avait aperçu la main du forgeron sortir de terre. D'abord étonnés, effrayés, ils avaient réalisé que c'était celle d'un être vivant, pas d'un zombie. Pendant que Félazare et deux autres creusaient autour du corps du forgeron, l'un des voyageurs tirait sur son bras. Finalement, on réussit à extraire Golgoth, toussant, noir de glaise et la barbe poussiéreuse. Les voyageurs le regardaient d'un drôle d'oeil, attendant des explications. Ils avait reconnu le ressuscité, célèbre pour avoir participer à la chute de deux démons majeurs dans la bataille même si tous savaient que la chance y était en grande partie pour quelque chose.

Félazare n'en laissait rien paraître, mais il était bouleversé. Sa cervelle réfléchissait à toute allure. Voilà le forgeron qu'il avait vu en rêve prémonitoire et qu'il avait rencontré plus tard. Maintenant il se tenait devant lui, apparemment en forme, alors que le jeune homme avait vu son cadavre. Par réflexe, il inventa une histoire pour protéger le tueur de démons :

- Incroyable ! J'ai déjà entendu parler de ce phénomène. Des gens qui suite à un choc, quand ils sont fortement blessés, se mette dans un état de pause si inactif qu'on croit qu'ils sont morts.

Golgoth regarda le saltimbanque dans ses yeux vairons. Il comprit. Finalement, le jeune homme prenait une meilleure place dans son estime.

- Ouais, c'est ça.

Les autres voyageurs voulurent bien croire que les dieux avaient décidé que ce serait le jour de chance du forgeron et que l'explication de Félazare était la bonne. Après tout, c'était aussi invraisemblable qu'un mort qui ressuscite. Golgoth n'avait pas la tête d'un héros à qui les dieux pourraient accorder une nouvelle vie. Pourtant, il y avait une faille dans l'invention du saltimbanque : les blessures de Golgoth avait disparu. Mais personne n'y fit attention.

Après quelques temps de palabres, les voyageurs pressés décidèrent enfin de reprendre le voyage. Au moins le forgeron avait-il appris que si plusieurs mois s'étaient écoulés pour lui, sur Terre il y avait moins d'une semaine qu'il était mort. Il récupéra ses armes dans le chariot des voyageurs où Félazare les avait entreposées pour les donner à sa famille. De plus, le forgeron avait trouvé à ses côtés dans la terre un marteau très habilement forgé. Armé et empoussiéré comme il l'était, il avait l'air d'un dangereux vagabond. Bref il avait besoin d'un bain.

Accompagné par le jeune homme qui avait décidé de revenir à Hautesylve avec lui, le forgeron se dirigea vers la ville des mages et des arbres. Il était vivant, ça ferait peut-être plaisir à certains.

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[AUX MDJ —> M'ajouter une masse scintillante (gagné grâce à ma participation au siège d'Hautesylve, voir post des récompenses), siouplaît. Et merci d'avance ^^]
[S : Rajoutée]

Post N°84 de <Golgoth>

Golgoth aurait pu se laver dès son arrivée à Hautesylve, ou avant en se baignant dans un ruisseau qui passait près de la ville des mages, mais il remit ça à plus tard. Enthousiasmé par son séjour chez Nethfer et la découverte de son marteau de guerre scintillant, la première chose qu'il fit fut de se rendre chez l'armurier pour échanger son bouclier et son marteau de moins bonne qualité contre une hache de parade. Pendant ce temps, Félazare s'occupait de transmettre la nouvelle du retour du forgeron à ceux que ça pouvaient intéresser.

Golgoth arriva chez son collègue :

- Que puis-je faire pour vous ?

S'ensuivirent des négociations ardues, le forgeron barbu expert en matière d'armes voulant faire une bonne affaire et sachant comment s'y prendre avec un collègue. Finalement, on conclut un marché, et Golgoth essaya quelques haches avant de choisir celle qui lui convenait. Mais après avoir donné son bouclier et son marteau en échange d'une hache en acier trempé, il devait encore 20 or au marchand. Or qu'il n'avait pas. Mais usant de son récent statut de tueur de démons et faisant jouer la solidarité du métier, il parvint à ce que l'armurier lui en fasse crédit. Golgoth le paierait plus tard quand il aurait l'argent. Il sortait de la boutique avec sa nouvelle arme, projetant d'aller enfin se laver puis de retrouver les autres membres de la congrégation, à qui il comptait peut-être raconter ses péripéties de mort, quand il fut abordé par un jeune page.

- Sieur Marrtelforg, voudriez-vous bien me suivre ? Ma maîtresse voudrait vous entretenir. Elle est au laboratoire de magie.

- Au laboratoire de magie ? Eh bien, je crois que je devrais me laver d'abord.

- Cela importera peu à ma maîtresse, je pense. répondit le page, avec un ton laissant penser que ce serait dans l'intérêt du forgeron que de le suivre tout de suite.

- Bon...

Et Golgoth se laissa guider. Il avait beau interroger le page sur les motivations de sa maîtresse, celui-ci répondait toujours qu'il verrait avec elle, qu'il ne savait rien et ainsi de suite.

Finalement, le jeune page le mena jusqu'à l'entrée d'une grande suite de bâtiments communiquant entre eux. Il s'arrêta devant une des entrées et demanda au forgeron de le suivre. Ils grimpèrent un étage puis le page toqua contre une porte en bois massif. Une voix sévère lui répondit d'entrer.

- Ah vous voilà... vous pouvez disposer garçon.

- Bien madame, merci madame.

Et la porte se referma. Des étagères remplies de livres couvraient les quatre murs et un grand bureau trônant au milieu de la pièce occupait une bonne partie de l'espace. Sur celui-ci s'entassaient encore des piles de papier. Enfin, le dernier élément du décor était la femme au regard sévère installé de l'autre côté du bureau. De taille moyenne, elle devait à peu près avoir l'âge du forgeron. Habillée d'une robe de mage richement décorée et cousu dans le meilleur tissu, elle n'était pas vraiment laide mais avait la chair flasque. Elle observait Golgoth à travers une paire de binocles à la monture dorée.

- Bien, bien... Je suis Telma Azurys et j'ai... des fonctions importantes dans ce laboratoire. Vous vous demandez peut-être dans quel but je vous ai fait mander ? Eh bien, votre cas m'intéresse. J'ai reçu un rapport du médecin qui vous soignait avant votre mort. Elle insista bien sur ce dernier mot. Vos blessures ont comme disparues pendant quelques temps avant de réapparaître. Le guérisseur a ensuite noté que vous alliez mieux même si votre état avancé a fait que vous êtes quand même mort. C'est la première fois que ce phénomène se produit ?

- O-ouais.

- Vous n'avez pourtant pas l'air étonné plus que ça.

Le quadragénaire barbu soupira. Il rechignait à parler à un inconnu de ses pouvoirs. Mais à la fois, il avait promis à son frère d'en parler à un mage d'Hautesylve. L'occasion s'en présentait. Et puis Golgoth était curieux aussi de comprendre ce qui s'était passé ce jour là, sur la petite île au milieu du lac des Songes.

- J'vais vous dire c'que j'sais...

Et le forgeron raconta comment, sur l'île, la sphère bleue de magie était entrée en lui. Il raconta ce qu'il se souvenait du discours difficilement compréhensible de l'esprit : les Anciens, l'Envoyé, l'Oméga, Désagramandir, Nerval... À ce dernier nom, une lueur passa dans l'oeil de l'enchanteresse d'Hautesylve. Ce nom lui disait quelque chose. Golgoth lui raconta ensuite comment il y avait peu de temps il avait découvert son pouvoir sur le métal mais comment il ignorait ce pouvoir d'auto-guérison dont elle lui avait parlé. Il lui dit aussi qu'il avait remarqué être devenu encore plus fort physiquement qu'auparavant, puis il se tut.

- Intéressant, très intéressant... Et puis vous avez ressuscité d'entre les morts aussi...

- Je...

- Taisez vous ! Nous sommes au courant de ces phénomènes, vous n'êtes pas le premier à revenir d'entre les morts. Ne vous inquiétez pas, on ne divulguera rien sur ça.

Golgoth jeta un regard noir à son interlocutrice. S'ensuivit un silence assez glacial, puis Dame Azurys ouvrit un tiroir et lança une bourse sur le bureau en direction du forgeron :

- Voilà votre récompense pour votre participation au siège d'Hautesylve. J'ai aussi une proposition à vous faire. Vous serez nourri et logé. En échange, vous permettrez à mon équipe de vous étudiez et de vous suivre.

- Nourri et logé pour avoir une armée de parasites sur mes pas, ça me paraît un salaire bien bas.

- Oh, ils ne seront pas agressifs à ce point.

- Je veux qu'on me donne un accès gratuit à la forge de la ville et je veux aussi qu'on me prête les outils nécessaires à mon métier.

L'enchanteresse fit un vague geste de la main :

- D'accord.

Elle avait donc le pouvoir de lui accorder ça. Golgoth tenta alors de voir s'il pouvait encore négocier :

- Parlons argent...

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[AUX MDJs —> M'enlever mon marteau bien forgé et mon bouclier pour m'ajouter une hache en acier trempé. Je dois 20 or en plus à l'armurier que je lui paierai plus tard. Sinon, suite à ma dernière réplique, est-ce que j'arrive à soutirer une ptite rente hebdomadaire ou une somme fixe à Telma Azurys ou pas ? C'est un peu superman, c'est surtout pour la forme, et je s'rai pas étonné que ce soit non, mais qui ne tente rien n'a rien (en espérant tomber sur un gentil MDJ de bonne humeur ) ^^
Merci d'avance.]
[S : Je ne sais pas si tu as de la chance, mais c'est moi qui te MDJite ^^
Je t'enlève donc tes deux objets et te rajoute ta nouvelle arme. N'oublie pas ta dette.
Je te rajoute les 500 écus se trouvant dans la bourse et étant ta récompense pour ta participation au siège.
Sinon, comme tu l'as deviné, elle ne te donnera rien de plus. Elle te répondra même sèchement.]

Post N°85 de <Golgoth>

- Non. Que ce soit clair ! Je ne suis pas une vache qu'on trait gratuitement ! Vous êtes nourri-logé, vous ferez vos bénéfices en forgeant ! Je vous ai déjà accordé beaucoup. Si vous voulez de l'argent, je viens de vous donner 500 or. Ça devrait vous suffire quelques temps !

- Grrr(osse vache) ! C't'argent m'servira qu'à éponger mes dettes.

- Jeu ? Taverne ? rétorqua Dame Azurys d'un ton méprisant.

- Nope, accident. S'faire exprès, j'ai abîmé le chariot d'une veuve et de son orphelin, je leur rembourse juste leur dû.

Court silence.

- Ah ? Bon... Eh bien, je vais tout de suite prendre les mesures pour votre hébergement, vous logerez dans la chambre du chien jaune. Un page vous montrera ça.

Et au même moment, on toqua à la porte. Un jeune homme de vingt ans moustachu entra :

- Ma Dame, une danseuse tsigane, nommée Leelou Lovara, environ vingt ans, a fait preuve d'un possible don pour la magie. Pendant sa prestation d'hier soir devant les soldats, elle a été entourée d'une aura blanche et sa danse finie, tous ceux qui étaient présents se sont endormis, elle comprise. Les mages présents pensent que ce n'était pas volontaire de sa part. Voilà mon rapport.

L'enchanteresse prit un air sérieux et commença à lire le rapport après avoir réajusté ses lunettes. Il se passa quelque temps avant qu'elle ne daigne lever la tête. Elle regarda alors surprise le jeune homme et le forgeron :

- Eh bien, qu'attendez vous ? Allez donc me chercher cette tsigane. Et vous, sieur Golgoth, vous pouvez vous en aller, nous n'avons plus rien à nous dire.

- Leelou Lovara ? La tsigane ?

Ton sec :

- Ce ne sont pas vos affaires.

- Mais je la connais ! Elle fait partie de notre congrégation de Neis ! On a voyagé et combattu du nécromant ensemble !

- Tiens donc. Je me demande combien de phénomènes comprend votre clan. Et vous acceptez qu'une jeune artiste de son âge participe au combat ?

- Bwarf, elle est assez grande pour s'débrouiller toute seule. Et pis j'm'occupe pas des affaires des gitans.

- Eh bien, vous devriez.

Sur ce, elle congédia Golgoth d'un geste. Sorti du laboratoire, le forgeron soupesa sa bourse. Puis, il se dirigea entre les arbres gigantesques vers l'armurerie. Il songeait qu'il n'avait pas fait une si mauvaise affaire, nourri et logé avec l'accès à la forge, il saurait plus tard en quoi consisterait sa part du contrat. Il salua l'armurier avec qui il avait créé une sorte de lien d'amitié en discutant ses négociations et lui donna l'or.

- Vous avez été rapide.

Puis, il rentra au laboratoire où on lui indiqua une salle où on lui amènerait de quoi se laver. Ce qu'il fit et quand il eut fini, il retrouva ses vêtements propres et même pas mouillés.

- Héhé, je sens qu'on va s'amuser ici.

Puis :

- Allons voir où sont les autres.

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[Aux MDJs —> M'enlever 20 or s'il vous plaît, + le prix d'une bassine remplie d'eau (pour se laver ^^), avec s'il faut du savon et une deuxième bassine (vu que je suis bien terreux là). Merci d'avance]
[LL : 20 écus plus 20 autres pour le savon, les bassines, le lavage des fringues itout itout.]

Post n°38
<[Malphas Harasus]>

[HRP : Action précédente à Hautesylves, cf L'Attaque finale.]

Malphas, malgré le froid affrontement avec la danseuse tzigane, était assez content. Il marchait à travers la ville, accompagné de ses trois hommes. Le paladin, affichant un discret sourire, mélange de satisfaction et de réflexion. La première halte était celle chez un négociant. L'équipe, suivit du chien, entra dans le magasin abimé par les affres de la guerre.
Le marchand était l'un des rares civils qui avaient prit ses biens et qui s'étaient réfugies dans les fortifications hautesylviennes, afin de trouver des objets intéressants pour leurs soldats. Le négociant, un homme moustachu, était aux côtés de quelques uns de ses employés, à nettoyer et consolider des murs en attendant une meilleure réparation. Il sourit au paladin et vint au contact de celui-ci, en lui tenant ces paroles mielleuses :
"Bienvenue dans mon échoppe, noble paladin. Que puis-je faire pour vous ?"

Malphas dit quelques paroles à son gobelin et son apprenti, et ceux-ci tendirent leurs armes médiocres. Malphas suivit en ajoutant à cela ses deux armes médiocres, un parchemin d'escamotage, un parchemin de croissance végétale, les petites peaux et les bougies.
"Je propose le lot à 420 écus."
"420 ! Mais c'est horriblement cher ! Je suis désolé, pour cet attirail, je ne monte pas au dessus de 360."
"Permettez-moi de vous dire que l'offre que vous me proposez est une affreuse arnaque. Si vous n'avez pas plus intéressant, à me proposez, je partirais. Et je pense que certains matériels seront fort utiles en ces temps troublés."
"Bien, je prends alors à 370."
"410."
Malphas espérait que le marchand tomberait d'accord à une somme supérieur à 380, afin de lui faciliter le reste du marchandage. Mais il voulait aussi avoir le maximum d'argent possible, ce qui serait toujours utilise pour la suite.
"380."
"405 !" rétorqua le paladin.
"385." continua le marchand, visiblement point décidé à laisser partir trop d'argent pour cet bric-à-brac.
"400 !" continua Malphas, plissant légèrement des yeux et continuant d'une voix forte.
"Je vous propose 390."
Le clerc de Neis eut un grand sourire et hocha légèrement la tête pour accepter la proposition. L'un des serviteurs commença à emmener le matériel derrière, tandis que le paladin dit :
"J'aimerais maintenant procédez à l'achat de quelques armes... Je voudrais une épée et un arc de meilleure qualité que ceux que je vous ai vendu. Ainsi qu'une belle arbalète, pour moi-même."
Le marchand sortit les armes demandées, et fit, avec une lueur d'excitation, la proposition à Malphas. Selon Malphas, le marchand semblait être intéressé par un client particulièrement doué en marchandage ; cela pouvait se comprendre, car le paladin avait été lui-même excité lorsqu'il avait rencontré Zilga, ce gobelin téméraire et si fort pour l'un de sa race.
"Je vous propose le lot à 440 écus."
Le clerc de Neis répondit d'un ton un peu sec :
"410."
"Est-ce que sire paladin sera satisfait d'un prix à 430 or ?"
"Je ne suis pas satisfait, et je dirais même plus ; je ne donnerais que 420 or. Je pourrais toujours aller ailleurs après tout."
"Très bien, j'accepte ce marché, messire." finit le marchand, soupirant légèrement.
Il donna au clerc les trois armes, et le paladin, en réponse à ceci, plongea sa main dans sa bourse et donna le reste de l'argent, c'est à dire une trentaine de pièces. Le marchand s'inclina légèrement tandis que les quatre personnages quittèrent le magasin.

Ils déambulèrent au milieu des maisons -plutôt des ruines dans certains cas-. Partout, des soldats hautesylviens s'activaient, que ce soit pour aider les civils arrivants ou qui s'étaient enfermés avec les armées de la ville forestière. Quelques chariots transportaient des matériaux de première nécessité, et accompagnés d'ingénieurs, on réparait les maisons. Des soldats, dirigés par des prêtres de Neis et Glinis, brûlaient les cadavres des morts-vivants. Ceux des civils et soldats tombés étaient enterrés par une poignée de prêtres de Nethfer, tandis que les officiers étaient bénis par des prêtres de cultes de Neis, Glinis et Agrath. Malphas reconnut parmi eux Dykar, le prêtre supérieur dont le paladin avait la charge. Ce dernier ne put s'empêcher de grimacer en le voyant. Enfin, ils arrivèrent au campement de l'armée, qui attendait de retrouver quelques bâtiments pour le lever.
En arrivant, un soldat se présenta à Malphas. Il montra au paladin un sabre, de la nourriture et des plantes destiné à un usage alchimique. L'hautesylvien comprit tout de suite que Zasalamel avait eu un problème.
"Votre jeune ami a été attaqué par un homme... Nous avons réussis à l'abattre mais le pauvre garçon n'a pas survécu à ses blessures. Mes sincères condoléances."
Le paladin prit les affaires et vit le soldat s'éloignait. La nourriture étant servie à côté, Malphas et ses hommes prélevèrent un petit cochon de lait sur les vivres. Le paladin mangea peu, tandis que Zilga et Keada en profitèrent ; toutefois, Sekgan et le chien mangèrent le plus, à tel point que les deux autres hommes de Malphas. On accompagna la viande avec de l’eau fraîche et de la bière prise aux soldats d’Hautesylves. La fête se finit après que Keada ait joué du luth. Le clerc avait prié une heure, en donnant à sa déesse un peu de fruits et de cochon de lait. Le groupe s’endormit auprès du feu, au même moment où la fête avec Leelou battait son plein.
Mais Malphas doutait intérieurement de lui à cause de la perte de Zasalamel. Il se mit à paniquer en imaginant ceci pour Galathiel… Mais il oublia vite cette idée, ne préférant pas s’aventurer dans le terrain de l’atrocité.


Le lendemain, Malphas se leva en avance. Déambulant à travers le campement, une main se mit sur son épaule.
"Messire paladin ? J'ai à vous parler..."
Un guerrier, équipé d'une hache et anciennement sous la direction du paladin, se trouvait devant lui. L'homme dit alors :
"Je suis le sergent Crocell, sire. Et j'aurais besoin de votre aide."
Malphas regarda l'homme. Blond comme les blés, les cheveux ras et coupé de façon précise, imberbe, les yeux bleus, le nez aquilin, les traits fins et gracieux, le guerrier avait fier allure. Avec sa hache posé sur l'épaule, sa taille impressionnante -deux mètres de haut pour presque un mètre de large- et sa musculature présente et organisé, Crocell avait tout de ces anciens barbares dont certains parlaient.
"Quel est donc votre problème ?"
"Actuellement, j'ai été mobilisé. Mais dans deux jours, je retournerais chez moi. J'ai reçu une missive de mes parents qui me disent de rentrer le plus vite car alors qu'Hauteylves achève les débris ainsi que les nouvelles expéditions qu'Agramand lancent. Malgré ceci, un lieutenant d'Agramand ou quelque chose dans ce genre, aidé par quelques peaux-vertes et humains, attaquent la ferme. Pour l'instant, elles n'ont étaient que trop peu pour faire des dommages significatifs. Mais mes deux parents craignent que la prochaine attaque soit la dernière."
Le paladin sourit :
"Ne vous inquiétez pas, je me joindrais à vous avec mes hommes. Voir même, si j'arrive à les convaincre, mes deux autres compagnons."
Crocell, dès lors, adressa un grand merci au paladin, qui lui, fut distrait par autre chose : l'arrivée de Golgoth. Prenant le sac d'or et d'écailles, il alla à pas lents vers le forgeron, et lui arrivant par le dos, il lui fit :
"Golgoth, on vous croyez morts. Loué soit Nethfer de vous avoir laissé repartir. Prenez ceci, c'est à vous. Nous aurons ensuite à nous parlez à propos d'un hypothétique départ dans deux jours."
Et quand le paladin vit Dame Azurys, il continua :
"Et arrêtez de suivre cette folle ambitieuse qui ne rêve que d'accumuler par les plus sombres moyens la connaissance. Méfiez-vous d'elle comme la peste même."


[HRP : Suite à une lointaine demande de Zasalamel, j'ai tué son personnage.]
[HRP : * Retirer à moi-même : Arbalète médiocre, Épée médiocre, Parchemin d'escamotage x1, Parchemin de croissance végétale x1,
Bougie x2, Petites peaux x2, Petite peau (Plumage) x1.
* Retirer toutes les armes niv 1 de mes troupes (sauf la dague de Zilga).
* Rajoutez à moi-même : Arbalète de qualité, Epée médiocre (Sabre), 270 or, 2 écailles, Saucisses x2, Fruits x2, Colls x2, Fleurs sauvages x5,
Baies d'aubépine x3.
* Rajoutez à Zilga : Arc niv 2.
* Rajoutez à Sekgan : Epée niv 2.
* Supprimer tout l'équipement de Zasalamel.
* Rajoutez à Golgoth : 300 or, 3 écailles de dragon.
* Enlevez la partie "Clan" dans mon argent et mes écailles.
* Rajoutez l'équipement de Kaeda.]
Erg : je m'en occupe

Post Cent Cinquante Neuvième
Leelou Lovara

Cette nuit là, la Tsigane reva. Pour la première fois depuis le début du siège, ses songes l'emmenèrent ailleurs qu'en plein centre des enfers. D'abord, Galathiel et Nils vinrent discuter avec elle. Puis elle voyagea et traversa les mers, afin de se retrouver en Djel Fa. Dans son rève, Outre Mer n'était plus et Al Sotral accueillait la jeune princesse sur son trone.

Bien sur, ce n'était qu'un rève. Et Leelou finit par se réveiller. Elle quittait les bras de son prince pour se réveiller sur un matelas posé à même le sol, à coté du feu autour duquel elle avait animé la soirée hier. Autour d'elle, Hautesylve se réveillait petit à petit. Anji était lové à ses cotés et l'Ours ronflait bruyemment de l'autre. Un peu plus haut, Ricochet les regardait dormir, un peu nostalgique. Voyant que Leelou ouvrait les yeux, il lui sourit.

La Tsigane lui rendit son sourire et se redressa doucement, encore à moitié endormie. Sa main glissa négilgement sur le dos du chaton qui ouvrit les yeux timidement. Il s'étira en même temps que sa maitresse et miaula. Sa façon de dire bonjour. Il grimpa ensuite sur les genoux de la Tsigane et s'y lova à nouveau. Leelou continua à le caresser et le ronronnement du petit animal la réchauffa.

"Tu te souvient de la soirée d'hier ?" Demanda alors Ricochet, rompant le silence.

La Tsigane resta pensive et silencieuse quelques secondes avant de lui répondre. Rien ne semblait lui manquer, tous ses souvenirs étaient intacts. Sauf la fin qui était un peu floue. Mais c'était normal vu son état de fatigue et d'épuisement.

"Oui. Pourquoi ?
-Donc ce que tu as fait à la fin ... C'était ... Tu saurais le re-faire ?
-Comment ça ? En fait ... La fin est un peu floue. Je me souvient que lors de ma danse, je me sentais bien, très bien. Puis la suite ...
-Tu as dansé merveilleusement bien. Je veux dire, encore plus que d'habitude. Une espèce d'aura blanche c'est emparé de toi et ... Je ne sais pas comment te l'expliquer mais ... On était tous un peu hypnotisé par toi."

Devant une telle révélation, la Tsigane resta sans voix. Ricochet également semblait ne pas trouver les mot pour décrire ce qu'il avait ressentit. Autour d'eux, l'Ours ronflait encore comme un sourd et Félazar était déjà parti.

"Tu n'as pas d'explications ?
-Non ..."

Un silence pesant s'installa alors entre les deux troubadours, ne sachant plus quoi dire. Leelou fini par hausser les épaules. Elle était à Hautesylve après tout. Le meilleur endroit pour comprendre ce qui ne l'était pas pour elle.

"Et toi comment tu vas ?
-Ca va. Ma jambe ne me fait plus trop mal.
...

[...]

La suite de la matinée fut des plus banales. L'Ours se réveilla à son tour puis les trois troubadours déjeunèrent ensemble. Qu'allaient-ils faire maintenant ? Glorac et Grand-Frère étaient déjà repartit vers Port Pergas alors que la Tsigane souhaitait rester un peu pour comprendre ses dons. Finalement, l'Ours et Ricochet décidèrent de rentrer chez eux, à Port Pergas, de retrouver l'Artiste, Grand Frère et Glorac. Leelou décida de rester et d'aviser sur place. Elle devait retrouver Galathiel et comprendre ses pouvoirs. Ensuite, elle verrait si elle resterait au près de Malphas ou non.

Le départ se dessina aux alentours de midi. Rentrant avec les hommes de Port Pergas, l'Ours et Ricochet quittèrent Hautesylve avec le coeur lourd. Il y avait perdu quelques choses. Des amis mais pas que. Une partie de leur âme était resté ici aussi, enterré avec les cadavres. Plus jamais ils ne verraient la vie comme avant, et c'était également valable pour la Tsigane qui se retrouvait maintenant seule. Seule ... Oh bien sur il y avait Anji. Mais depuis sa rencontre avec Anjali, puis celle avec Jonque, Nils, Galathiel et Golgoth, et enfin celle avec Glorac, elle avait toujours été accompagnée.

Mais aujourd'hui, elle se retrouvait seule. Malphas était certainement toujours ici, mais la Tsigane ne souhaitait pas spécialement le revoir, du moins pas tout de suite. Anjali était certainement entrain d'aider à bénir les morts mais où ? Elle pouvait être n'importe où et Leelou n'avait pas envie de retourner auprès des morts pour le moment. Suivie par Anji, elle commença à errer dans les rues du village en reconstruction. Cela faisait à peine un jour que les troupes d'Agramand étaient parties que déjà, les villageois s'affairaient à la remettre leurs biens en état. Comme si rien ne s'était passé.

C'est en errant ainsi, cherchant ce qu'elle devait faire que la Tsigane tomba nez à nez avec Malphas et ses compagnons. Mais parmis la bande, une des personnes marqua la Tsigane. Il s'agissait de Golgoth. Le forgeron n'était donc pas mort ? Sans prêter attention à Malphas, la Tsigane s'élança et, les larmes aux yeux, enlaça le quadragénaire. Dépassée par l'émotion, Leelou restait silencieuse.

J'l'avais promis, alors voilà je poste, désolé pour la qualité pas des meilleures
Post N°86 de Jean-Paul

Parti à la recherche de la congrégation, c'était cette dernière qui l'avait trouvé. Tout propre, sortant à peine du bain, Golgoth se lissait encore la barbe quand Malphas puis Leelou l'avaient aperçu. Le premier l'avait abordé presque comme si de rien n'était, lui avait fourré une bourse dans les mains sans lui fournir d'explication, lui avait parlé d'un voyage pour dans deux jours sans en donner le but non plus. Il y avait de quoi irriter quelque peu le forgeron qui dut insister pour obtenir des réponses plus précises. Le paladin réagit en pointant du doigt Dame Azurys qui venait de sortir et qui regardait en direction du forgeron, ou plutôt au delà vers la tsigane qui approchait. Celui-ci avait, avec son esprit extraordinairement observateur, instantanément fait le rapport entre les phénomènes rapportés par le soignant de Golgoth et la présence de la directrice du laboratoire de magie :

- Et arrêtez de suivre cette folle ambitieuse qui ne rêve que d'accumuler par les plus sombres moyens la connaissance. Méfiez-vous d'elle comme de la peste même.

- Je la suis si j'veux... N'vous inquiétez pas, je suis pas prêt à lui faire confiance, mais elle m'permet un accès à la forge (d'ailleurs si ça peut intéresser le clan, je suis prêt à en profiter) et paye la bouffe. Moi j'trouve ça plutôt un bon marché. À savoir qu'ça m'intéresse aussi de comprendre aussi un peu ce délire à propos de ma magie... Bref, tout va bien, je sais m'débrouiller tout seul, mais merci quand même de m'avoir averti...

L'atmosphère commençait à être légèrement tendue. Mais heureusement Leelou arriva à ce moment. Avec elle les retrouvailles furent plus chaleureuses. En fait, celle-ci se jeta littéralement dans les bras du forgeron. Golgoth était un peu étonnée, il se serait plus attendu à ce genre de manifestation chez une petite fille, comme Galathiel ou sa nièce, mais pas de la part de la tsigane. La petit brin de femme qu'était la danseuse, malgré son fort caractère, restait ainsi une jeune fille sensible. Le ressuscité ne savait pas trop quoi faire. Il n'était pas habitué à ce genre de contact et restait assez crispé. Mais il finit cependant par tapoter doucement sur l'épaule de la jeune femme, ne trouvant rien d'autre à dire que :

- Eh oui... je suis revenu.

C'est à ce moment que Dame Azurys en profita pour fondre sur le groupe et aborder la tsigane.

Post Cent Soixantième
Leelou Lovara

Avec tout le tact du monde, Golgoth réconforta Leelou à sa façon. Un geste qui fit sourire la jeune femme malgré tout. Elle le lâcha et s'éloigna de quelques pas de lui, essuyant ses larmes d'un revers de la main. Il avait l'air de bien se porter. Il n'avait aucun blessure, au contraire de la Tsigane ou de Malphas qui étaient encore marqués des combats des derniers jours. La mort avait ses avantages ... Encore fallait-il en revenir.

"Espèce de crétin ! Lui dit-elle un sourire aux lèvres. Tu nous refais ça, je te tue pour de bon !"

La Tsigane en avait presque oublié sa rancœur pour le paladin. Lui aussi était revenu d'entre les morts à Gar'Dhyr. Il était peut-être persuadé que le forgeron y parviendrait lui aussi, ce qui expliquerait son stoïcisme. En tout cas, les trois compagnons n'eurent pas le temps de discuter plus longuement, une femme qui suivait Golgoth se jetant littéralement sur Leelou.

"Leelou Lovara ?!
-Euh ... Oui. Pourquoi ? Lui répondit-elle, pas encore tout à fait remise de ses émotions.
-Suivez moi !"

Et sans plus de cérémonie que ça, elle fit demi-tour et commença à s'éloigner. Leelou chercha du soutien chez Golgoth et Malphas, pour savoir ce qu'elle devait faire. Le paladin lui fit un non de la tête alors que Golgoth lui fit un oui. Fort logiquement, Leelou suivit le conseil du forgeron et elle s'éloigna alors rapidement du petit groupe en lâchant un :

"Prenez Mundéric et Eshalda avec vous. Laissez moi un message et je vous rejoindrais plus tard."

L'instant d'après, la Tsigane tournait au coin de la rue et, au petit trot, rejoignit la femme qui l'avait abordé plus tôt. Elle avait des questions à poser à celle qui semblait lui vouloir quelque chose d'important. Après quelques questions sans réponses, Leelou s'arrêta en plein milieu de la rue.

"Stop !!! Je n'irai pas plus loin sans réponses."

Cria-t-elle presque, la colère se ressentant dans sa voix. La femme s'arrêta alors et se tourna vers elle, agacée par le ton de la Tsigane.

"Qu'est-ce que vous voulez savoir ? Demanda-t-elle.
-Vous êtes qui ? Et vous m'voulez quoi ? Répliqua la Tsigane, toujours énervé.
-Je me nomme Azurys. Archimage d'Hautesylve. Pour ce que vous voulez savoir, vous le saurez bien assez tôt. Je ne peux pas en parler ici. Suivez moi et vous aurez les réponses à toutes vos questions. Absolument toutes." Termina l'Archimage sèchement.

En temps normal, Leelou lui aurait ri au nez et aurait fait demi-tour, pour retrouver ses amis. Mais elle avait en face d'elle une Archimage d'Hautesylve, qui prétendait avoir réponse à toutes ses questions. Absolument toute. Il s'agissait juste de mensonges pour forcer la Tsigane à la suivre mais l'occasion était trop belle. Leelou hocha la tête devant le regard interrogatif de dame Azurys et les deux femmes se remirent en marche, suivies par quelques pages observateurs.

[Prochain post : Ici]

[MDJ : Faire passer mes troupes nommées (Eshalda et Mundéric) dans celle de Malphas (ou Golgoth si il n'y a pas assez de places chez l'palouf). Merci ^^]

Brise : Ajoutées à Glougloute

Post n°39
<[Malphas Harasus]>


Lorsque le paladin vit que la tzigane suivait l'archimage, le paladin dit :
"Veille sur elle, Neis."
Le clerc de Neis se tut et fit un geste qui intimida l'ordre de le suivre à Golgoth, Mundéric et Eshalda. Le paladin arriva près de ses hommes, et d'un ton sec, il leur ordonna de se lever. En marchant à travers le campement, Malphas appela Félazare et Anjali, qui discutait avec deux soldats. Le paladin ne tenait pas compte de la protestation de Sekgan qui désirait se reposer ainsi que de la colère qui germait en Golgoth, qui voulait visiblement des explications. Soudainement, le paladin stoppa la troupe et Crocell, qui une dizaine de minutes plus tôt était parti, se retrouvait maintenant face à la bande de combattants hétéroclites.
"Messieurs, voici le sergent Crocell. Il a combattu sous mes ordres lors de la bataille d'Hautesylves et s'est montré être un solide et honnête homme. Toutefois, sa famille a une ferme qui subit depuis peu les attaques d'un sbire d'Agramand. Golgoth, je pense que vous qui vous impatientez de savoir mon projet, vous le connaissez maintenant."
Le paladin, immédiatement, traduit en gobelinoïde pour Zilga, qui lui répondit et approuva totalement le projet. La plupart était visiblement content de casser du mort-vivant et du sbire du Grand Pourri.
Le paladin continua, prenant un ton moins solennelle et plus doux :
"Crocell, je vais m'arranger avec votre supérieur hiérarchique pour qu'il vous libère. Vous autres, préparez vos affaires, nous partons ce soir, et nous allons récupérer Galathiel."
Dès lors, l'ensemble des hommes se dirigèrent vers le lieu où leurs affaires se trouvaient. Le paladin mit la main sur l'épaule du forgeron, et lui dit que s'il voulait, il pouvait rester avec ou sans Félazare.

Une vingtaine de minutes plus tard, le paladin trouva le lieutenant qui s'occupait de Crocell. Accompagné de ce dernier, il commença à plaider la cause du sergent auprès de son supérieur. Arguments et contre-arguments se succédèrent ; toutefois, Malphas finit par remporter cette compétition, prônant le fait que le paladin ne pouvait rien faire sans le sergent Crocell, et que cela allait apporter une nouvelle victoire face à Agramand. Après cette demi-heure de discussion, le paladin s'en alla vendre l'ancien sabre de Zasalamel. Passablement impatient, le paladin négocia avec une grande hargne pour tirer le maximum d'argent de l'épée. Toutefois, l'obstination du paladin céda, et il accepta de la vendre à 40 or.
Enfin, une heure et demi plus tard, le convoi était prêt ; Malphas, à la tête de ses compagnons et accompagné de Crocell et de Zilga, se mit ne marche. Le paladin voulait retrouver Galathiel, son ami Andreas et le petit animal de la prêtresse, car il craignait leur mort. Crainte dissimulé très largement, mais présente ; il réussit à se rassurer toutefois en se disant que Mordemes était rusé et pouvait facilement survivre. Mais il préférait accélérer le pas, car comme il disait parfois :
"La méfiance est mère de la sûreté."

[HRP : Action suivante dans la Sombreforêt, cf "Une apocalypse, ce n'est pas la fin du monde.]

[HRP : Désolé, post très court ><.]
[HRP : Merci de m'ajoutez 40 or (85 % du prix de départ) et de m'enlever l'arme de Zasalamel.]
[Brise : Je m'en occupe]

Encore un super post...
Post N°87 de <Golgoth>

Dame Azurys avait trouvé sa nouvelle victime. À peine achevait-on les retrouvailles qu'elle leur vola Leelou. Complètement déboussolée, celle-ci chercha une explication dans les yeux de Golgoth et celui-ci fit la moue. Mais il hocha tout de même la tête pour lui faire savoir qu'elle n'avait rien à craindre. Alors, il se retourna vers Malphas, jeta un coup d'œil vers Eshalda dont l'apparence lui donnait de la méfiance, puis revint vers le paladin. Et il demanda des réponses. Celui-ci n'en tint pas compte et leur demanda de le suivre. Ce que fit donc la troupe. Après avoir récupéré Félazare et Anjali sur le chemin, le clerc emmena à la rencontre du sergent Crocell. C'était lui qui était la cause du voyage, il s'agissait de protéger la ferme de sa famille d'attaques zombiesques. Ceci suffit à calmer le forgeron. Depuis son voyage en enfer, celui-ci mourait d'envie de vanter ses nouvelles capacités guerrières, et avec ce combat, il pourrait même les prouver. En plus du plaisir d'écraser du nécromant, il n'avait donc aucune objection à ce départ.

Très vite, Malphas fit comprendre que le départ se ferait dans la journée même, il s'agissait de rendre visite à Galathiel sur le chemin. Golgoth jugea donc bon de récupérer ses affaires et d'annoncer son départ à Dame Azurys. Mais celle-ci était encore occupée avec Leelou et n'était pas dans son bureau. Le forgeron aborda donc un page :

- Faîtes dire à l'Archimage Azurys que j'pars à la chasse au déviant. Elle pourra faire ses études sur moi à mon r'tour.

- Quoi ?! Mais vous ne pouvez pas faire ça ! Dame Azurys sera folle de rage !

- Euh bé... Tant pis. J'dois partir et j'y peux rien, mais qu'elle s'plaigne pas, je reviendrai.

- Mais attendez, si vous êtes un de ses cob... sujets d'étude, il faut lui dire. Pour qu'elle vous assigne un observateur. attendez au moins un peu.

- Pas l'temps. Vous lui direz alors ? Et si elle veut m'envoyer un observateur, là j'vais à la poste et après ça s'ra trop tard ! Point.

Sur ce le forgeron prit congé du page affolé. Et se dépêcha à la poste. Il avait peu de temps et devait faire vite. Il comptait envoyer son or à la veuve Ganak pour rembourser ses dettes. Bien sûr, il y aurait bien été lui-même mais il sentait qu'il ne devrait pas quitter Norgod avant longtemps. Le combat contre le fléau des non-morts le retenait sur le continent.

Il aborda un des gichetiers et demanda le prix pour envoyer 400 or en Djel'Fa, en donnant l'adresse. Celui-ci lui indiqua qu'une caravane partait dans 8 jours et lui annonça le prix pour un transit sécurisé ainsi que pour faire parvenir le message de Golgoth qui s'excusait de ne pas remettre cet argent en main propre.

Ceci fait, le forgeron se dépêcha pour retrouver ses compagnons.

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[Post à la va vite désolé ^^ Il faut m'enlever 400 or + le prix pour envoyer cet or en sûreté en Djel'Fa et pour ajouter un petit message]
[LL : 50 écus en plus.]