Attaque à Sryam ...

Les portes dela cité se refermèrent tandis que les derniers éclaireurs encore en vie entraient au galop.

Ca y est ! Ils remettent ça ! La trêve aura été de courte durée, jura l'officier responsable des Portes. Barricadez-moi ça ! Placez les poutres de soutènement ! Ces battants ne doivent pas céder ! Soldats ! Pensez à vos familles, pensez à votre Roi ! Ne les décevez pas !

Une clameur résolue, des hurlements de joie et des cris de rage montèrent pèle-mêle des guerriers assemblés. Chacun tenait sa lance ou son cimeterre, les mains moites. Au loin, on pouvait apercevoir les carrés de l'armée d'Outre-Mer qui s'avançait, on pouvait entendre les sons de trompe exotiques, et sur les côtés la cavalerie éparpillée se regrouper peu à peu sur les flancs de l'infanterie. Le combat allait être rude...

Les minutes passèrent, puis les heures, lentes, s'égrenant dans lair doux du matin avec un flegme consommé. enfin, l'ennemi s'arrêta presque à portée de flèche. Ses rangs s'ouvrirent, et des balistes crachèrent leur harpons vers la Cité fortifiée. Les Djel'Fiens répliquèrent en faisant donner des catapultes. Partout on pouvait voir les ennemis s'avancer derrière des grands boucliers de bois ou de cuir, un fantassin protégeant un archer. Des amas plus denses cachaient des béliers taillés dans de lourds rondins et cerclés de fer. La bataille avait commencé ...

Les amas de fantassins d'Outre-Mer, bien que tombant en grand nombre sous les projectiles ennemis, ne cédèrent pas et s'avancèrent jusqu'aux portes. Ils furent rejetés par les pierres et l'eau bouillante lancées du chemin de ronde. Mais derrière eux, d'autres arrivaient. Les duos de fantassin et archer, lançaient leurs traits sur les murailles Djel'Fiennes et dans le nombre certaines atteignaient leur but, dégarnissant un peu plus les rangs de la forteresse Sryamnite.

Les attaques furent repoussées durant une heure pleine. Mais toujours plus d'ennemis s'avançaient. Un nombre important d'archers protégés derrièe un grand bouclier parvint à tenir. Ils concentrèrent leur feu sur les remparts au dessus de la porte, faisant tomber les défenseurs. Un bélier s'avança et commença à pilonner la porte. Elle tint, commença à fléchir... Des grincements de mauvais augure se firent entendre... PUis un détachement de cavalerie Sryamnite sorti par une petite barbacane traversa l'espace à pleine vitesse et faucha tout sur son passage, décapitant les archers protégés sur son passage puis, parvenant aux portes, élimina les manieurs de bélier et lança des flasques d'huile de feu sur l'engin de siège, y jeta une torche, et reparti alors que l'engin macabre s'embrasait.

Les archers et frondeurs Sryamnites reprirent pied sur le rempart, et couvrirent la retraite des héros qui fendirent l'air en direction de la barbacane, tandis que d'autres ennemis tentaient de leur couper la route. Ils réussirent à rentrer et refermer le passage. La rapidité d'exécution d'une technique bien rôdée avait assuré la réussite de celle-ci. Mais en se regardant, les hommes du détachement de cavalerie, se rendirent compte que la moitié de leurs camarades était restée dehors, étendue parmi les cadavres des hommes d'Outre-Mer...

La porte fut consolidée à l'aide de lourds madriers et de sacs emplis de terre. Elle avait tenu ; mais pour combien de temps encore ?

Les trébuchets étaient pret mais il manquait quelque chose, les pierres à lancer sur Sryam. Le convoi devant les amener n'allait pas tarder. Yorukn se posta devant sa tente. Deux hommes qui avaient quitté la tente quelques minutes avant arrivèrent en tenant un homme qui semblait vouloir partir. Il s'agissait d'un des ingénieurs d'Outre Mer. Avant qu'il ai pu dire quoi que ce soit, Yorukn le transperca de sa lame. Il fit appeler tous ses hommes qui se postèrent devant sa tente en quelques minutes, autour du cadavre.

"Que cet exemple serve à tout le monde. Par sa faute, le convoi devant amener les pierres qui bombarderont Sryam est en retard. Celui qui échoue à son rôle meurt. Je tenais à vous le rappeler avant le prochain assaut. J'espère bien qu'il sera le dernier."

Un tumulte d'applaudissement se fit alors entendre. Même depuis Sryam on pouvait l'entendre. Il fit taire le vacarme et continua son discourt.

"Quand nous recevrons ces pierres, nous lancerons le dernier assaut. Alors tenez vous pret. Préparez vos armes et armures, reposez vous car nous allons en finir avec cette ville, avec ce roi."

Il frappa le sol de sa lance et le tumulte d'applaudissement reprit de plus belle. Il retourna dans sa tente, laissant ses hommes se défoulé. C'était une sorte d'avertissement pour Sryam.

Après une nuit de repos pour les deux camps, le soleil se leva sur la plaine encore ensanglantée. Dans le camp de Sryam, on comptait les blessés, dans le camp d'Outre Mer, les soldats découvraient avec horreur les têtes des ingénieurs responsable de la construction des trébuchets planté sur des pieux au centre du camp. Leurs prévisions étaient éronnées. Les murs de la cité avait à peine une égratinure. L'assaut lancé avait été un carnage et c'était leur faute. Finalement, Yorukn appela ses généraux dans sa tente.

De l'autre coté des murs, Al Sotral faisait l'inventaire des troupes. Ils étaient plus nombreux, mieux armé mais pourtant, à chaque bataille, Outre Mer tuait plus de soldats Sryamnites. Ils étaient vraimejt très fort. Il fallait faire quelque chose sinon, la ville finirait par tomber. Il convia alors lui aussi ses généraux à venir discuter de la prochaine bataille. Il était certain, ce serait la dernière. Soit Sryam gagnait et Outre Mer se repliait, soit Outre Mer gagnait et la cité reine de Djel Fa tombait.

Les projectiles pleuvaient sur la plaine et contre les murs de la Cité bédouine. Les béliers se rapprochaient dangereusement des murs, malgré l'eau bouillante et les pierres lancés depuis les tours au-dessus des portes...

C'est à ce moment-la qu'une clameur surgit de derrière les rangs Outremeriens. Les clans bédouins étaient venus au secours de leur roi ! L'arrière-garde des campements Outremeriens se mit à se défendre contre la vague de cavaliers, de frondeurs et de sabreurs qui déferla en bataillons disséminés mais disciplinés, en un vaste mouvement de prise en tenaille...

Le camp fut attaqué de toutes parts, tandis que le feu était bouté aux engins de siège et les servants massacrés. Pendant ce temps, Sryam fit une sortie et bientôt les porteurs de bélier ainsi que les archers entamèrent un combat sanglant devant les portes. La guerre était totale. Aussi vite que l'affrontement avait commencé, il cessa. Les troupes de renfort bédouines se retirèrent, tandis que les sryamnites rescapés de la sortie laissaient des béliers incendiés et se repliaient vers la ville.

Yorukn Ernit analysa la situation et la jugea dangereuse. La ville ne tomberait pas cette année-la, il en avait peur. Prise en tenaille, son armée risquait de finir anéantie. Il ne pouvait pas se le permettre. Dès demain, ils lèveraient le camp et se rabattraient sur les rives Sud, se fortifiant afin de tenter de tenir la Passe. De ces positions fortifiées, ils pourraient lance des assauts sur Djel'Fa tout en contrôlant la Passe et prévenant toute attaque...

Au petit matin, une trompette sonna à l'intérieur de Sryam. La nouvelle se répandit rapidement. Le sujet de conversation envahi les chaumières. Le soir, on ne parlerait que de ça dans les tavernes. Outre Mer avait reculé. Le camp en face de la ville fortifiée n'était plus là. Les soldats s'étaient replié sur ordre de leur chef sur les rives sud, sur la passe. Rapidement, des éclaireurs quittèrent la ville pour annoncer la bonne nouvelle dans tout Djel Fa. Un bateau quitta aussi la ville à destination de Norgod.

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