Le village de Vaast

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Gwendas
Post N° 6

Une bouffé d'air pur, une ouverture sur un champ d'herbes folles, un sourire de fierté. Gwendas pourrait enfin rejoindre ce village tout près. Cela faisait trois jours qu'il poireautait autour, résistant à l'invitation difficilement détournable. Les idées fixées sur la suite, il se lança dans une marche assurément excitante. Les premières chaumières étaient de plus en plus près. Le serpent d'Oledril, prudent, alla se cacher sous le couvert du champ. Le vent vint lui communiquer la puanteur étroite des orcs crasseux, puanteur qu'il reconnu et qui lui rappela son arrivé dans l'autre village, il y a quelques années. Un frisson lui parcouru le dos, mais des feux de cuisines apportèrent leurs arômes flatteuses. Il senti sa langue s'humecter à seul idée de pouvoir soulager son estomac avec ces bons petits plats.

Son regard scrutait chaque abris en bois. Il ne s'attendait pas à ne rencontrer que des maisons vides. Les rues désertes ne montraient aucun indice qu'en à une possible bataille. Tout traînait encore par-ci par-là, à l'endroit où on l'avait laissé. Le demi-orc croisa un gros chien menaçant aux crocs découverts qui semblait à deux doigt de se refermer sur son propre coup. Il préféra faire un détour et passer par un autre chemin, tout aussi désert lui aussi.

** Mais où est-ce qu'ils sont ? **

Il continua son petit périple dans ce sinistre tableau. Les croassements de quelques corbeaux en visite virent alors de concert avec le tintement de deux objets métalliques s'entrechoquant brusquement. Le demi-orc s'arrêta, effrayé pour la soudaine image d'une bataille redoutable massacrant les villageois. À la fois inquiet et attiré par ces premiers indices de vie, il mit un pas devant l'autre en direction du dessein sonore. Des cris exclamatifs se peinturent sur ce fond qui accueilli bientôt des encouragements autoritaires. Gwendas s'approchait d'une foule. Il contourna la dernière maison et se retrouva alors devant une grande assemblé qui lui faisait dos.

Des orcs ! Plus d'une centaine d'orcs s'était tourné vers le centre du village. Soulagé de ne voir aucune bataille, il ne put s'empêcher d'étirer un grand sourire bêta et, instinctivement curieux, il s'approcha pour voir quel était le fruit de ses angoisses passées. Sa taille menant son regard bien au-dessus le grand groupe, il n'eut pas de mal à distinguer deux orcs bien baraqués entraînés dans un duel qui ne semblait pas dutout jovial. Les guerriers semblaient avoir commencés il y a peu. Un des combattants avait un visage aux traits creusés et au teint pâli par la vieillesse. À son menton se balançait une longue barbichette noire comme de l'encre et à laquelle trois petites pierres précieuses pendouillaient. Son regard sévère ne montrait aucun signe d'hésitation à manier la lance qu'il conduisait avec une rapidité étonnante, et ses cheveux attachés en queue de cheval nous témoignaient de la grande fermeté de ses déplacements. Des deux mains, l'orc tira sur son arme et dévia la hache adverse de son but. Le deuxième guerrier était plus petit mais plus costaud. Il se battait avec une rage torrentiel. Son crâne était chauve mais une petite barbe rousse tapissait le bas de son visage étiré de long cris si puissant qu'il en donnait des frissons à Gwendas.

Sous les acclamations massives des spectateurs, les deux duellistes continuèrent leur danse forcé. À chaque instant, sous les dangereuses agressions partagées, un membre pourrait tomber, une tête voler ou un corps être transpercé. Chaque attaque visait la mort de l'autre. Chaque gestes défensifs criait en elle-même : «Non ! Tu ne me touchera pas». Le jeune orc éjecta de toute ses forces sa hache à l'horizontal, sa cible serra les dents en bloquant le coup musclé. Le vieux répliqua en dardant sa lance pour crever son opposant. Ce dernier ne se laissa pas faire et détourna sèchement le projectile avec sa hache. Le vieux en profita pour faire voler son poing contre le nez du roux. Le jeune encaissa presque le coup pourtant solide et agrippa le bras cavalier avant de tomber par terre. Étant tout les deux au sol, le roux agrippa sa hache et essaya de la soulever, mais le vieux avait prévu le coup et retenait déjà le geste. Ne voyant qu'une impasse, le vieux assena le front du roux d'un coup de tête et roula sur le côté pour se relever avec sa lance. Le jeune, un peu ébranlé, se releva durement mais n'eut pas le temps de rétablir sa garde. Le vieux tenait déjà sa lance sous la gorge du roux. Il avait été plus rapide que lui, que faire maintenant? Les deux regards se croisèrent, celui du vieux était à la fois sévère et satisfait. Celui du jeune était tout simplement écarquillé de peur, de honte et de mélancolie. C'est à ce moment là que Gwendas, toujours derrière le groupe, demanda comme ça :

- Mais au fait... pourquoi se battent-ils ?

Les quelques individus qui avaient entendu cette voix étrangère constatèrent alors la présence du grand barbu. Un spectateur s'exclama.

- Hein ? Et toi té qui ?

Sa voix rauque au ton insensé n'eut comme effet que d'attirer plus de regards. Ceux qui l'avait maintenant remarqué prirent une expression qui aurait sue maudire le plus saint des saints. La guerre les avaient conditionné à éprouver de la haine pour les étrangers tel que lui. Deux orcs empoignèrent alors les bras du demi-orc et l'attira vers l'avant. Gwendas compris qu'ils l'amenaient au centre, là où avait lieu la bataille. Il avança comme un condamné à travers la foule qui taisait peu à peu leurs exclamations. La poigne des deux surveillants se montrait plus forte. Le trouble-fait pouvais entendre les suggestions pas très ragoûtantes des villageois.

- Miam, une quenouille saignante pour dîner.
- Sa tête fait une belle paire de bol.
- La surveillance de nuit cloué sur un sapin.
- Avec une jambe en moins pour être sur.

Le pauvre demi-homme arriva au centre du village. Le vieux n'avait toujours pas tué le roux. Sans bouger, le vainqueur tourna la tête vers l'arrivant.

- Qui c'est ?
- Il vient de nul part.

Sans attendre, l'étranger se présenta.

- Je me nomme Gwendas. Je vivais dans les montagnes plus à l'Ouest.
- Moi c'est Vaast, le chef du village et le plus fort. Si tu veux te battre, tu va mourir, comme lui.
- Je suis pas là pour me battre contre toi. Vivre ici me plairait.
- Moi je préfère te tuer par plaisir.

Sous les rires amusés des villageois, Gwendas détacha un petit sac de sa ceinture et le jeta aux pieds de Vaast. Ce dernier donna un coup de pied sur le sac et 125 pièces d'ors se découvris. De demi-orc doutait que ce peu d'or suffise à admettre sa présence, mais il connaissait la cupidité des orcs, et espérait en celle de Vaast.

[HS : Pouvez-vous me dire ce que décide Vaast ? Une mort ? Une vie ? Un défi ? Que m'ordonnera-t-il ? ^^ Merci d'avance. ]
[HS : Retirer 125 PO]
[Résumé : Gwendas est au centre du village, là où un combat entre le chef du village (Vaast) et un orc roux vient d'avoir lieux. Le roux est toujours vivant mais il a la lance sous la gorge. Gwendas demande à Vaast s'il peut vivre ici et lui donne sa bourse presque complète sans qu'on lui demande.]
[S : Vaast veut que tu lui prouves ta valeur (à toi de voir comment tu dois t'y prendre ^^). Or retiré.]

Gwendas
Post N° 7

Le chef contempla un instant la petite bourse tout en réfléchissant. Il appela ensuite un spectateur avec sa voix tonique.

- Feng, viens le surveiller !

Un orc légèrement rabougri se détacha des villageois et avança vers Vaast. Feng pris la lance du leader et garda la position qu'il tenait. Le petit orc fît un sourire édentée de quelques cavernes noires avant de cracher sur le visage du roux. Puis, sous les regards jaloux des spectateurs, le vainqueur pris la bourse pour lui et se dirigea vers Gwendas.

- C'est rien à côté de ce que je possède déjà.

La tension montait dans l'arène. Les spectateurs criaient : « À mort ! »

- C'est tout ce que moi je possède.
- Si tu veux vivre ici, tu devra d'abord nous montrer ce que tu vaux.

Le demi-orc s'efforçait d'avoir l'air le plus calme possible, mais sa voix trahissait son inquiétude. Celle de Vaast par contre se faisait longuement désirer.

- Comment ?
- Pourquoi pas un duel contre Mogok ?

Le chef désigna alors l'orc à la barbe rousse du doigt. Mogok était donc son nom. La foule acclamait l'idée de leur leader, mais celle-ci ne plaisait guère au demi-orc. Après avoir vue les deux guerriers combattre à l'instant, il était facile pour lui de deviner la fin de ce duel. Mogok n'aurait tôt fait de lui couper la tête d'un grand coup de hache.

- Ah...

Gwendas resta un moment immobile, faisant semblant de fixer son adversaire. Puis il sourit d'un air méchant.

- Ahahah... tu parle d'une preuve de ma valeur. Je n'aurais tôt fait de l'achever. Vous n'avez rien de mieux à me proposer ? Une mission suicidaire par exemple... J'aime l'action !

Les cris des villageois se firent encore plus forts. Malheureusement, ces quelques insultes poussa trop loin la fierté de Mogok. D'autant plus que ce dernier ne comptait pas laissé passer cette chance. Les dents serré, il provoqua Gwendas.

- Grosse poule mouillé !
- La ferme ! Tu as été vaincu, tu ne vaux rien !

Mogok serra tellement des dents que du sang se mit à couler de ses incisives. Feng éprouva alors l'envie d'exprimer une idée. Il fît quelques pas de côté sans quitter des yeux Mogok puis échangea quelques mots avec Vaast.

- Et si il courrait jusqu'à Sipahan, voler l'orbe ?
- L'orbe de puissance !

Vaast étira un grand sourire. Les spectateurs sombrèrent dans le silence. Nous pouvions deviner l'intérêt du leader pour ce joyaux à la seul expression de son visage. Mogok compris qu'il était sur le point de se faire tuer.

- Ce lâche va fuir comme un lapin, comme un rat.

Il cracha à terre. Le leader n'apprécia cependant pas cette remarque qui lui fît perdre espoir. Il emprunta le regard d'un chien en colère et frappa de nouveau le visage du roux.

- Même si tu réussi à entailler ce grand barbu avec ta hache, tu sera mort pour m'avoir défié.
- Je préfère écraser ce rat avant de mourir.

Le foule se remis à huer de plus belle. Gwendas ne lâcha pas prise.

- Et si quelqu'un m'accompagnais ?
- Imbécile ! Qui voudrait ?
- Mogok ? Au lieu de mourir ici...

Le roux se tût cette fois. Gwendas lui laissait la seul chance de peut-être pouvoir rester en vie. Vaast réfléchi. Mogok n'était pas d'une grande confiance, mais l'orbe de puissance valait peut-être le risque. Le demi-orc espéra de tout cœur que cette proposition lui soit accordée.

** Si je me bats contre le type à la hache, je risque fort de me la faire couper. Cette mission me laisse au moins une ouverture... ""

[HRPG : Vaast confit-il la mission "Voler l'Orbe..." à Gwendas et à Mogok ? Cela impliquerais que Mogok m'accompagne un petit bout de temps comme PNJ, mais je serais d'avantage sous ses ordres que le contraire. Ou bien c'est le combat ? Merci d'avance. ]
[LL : Il t'accorde la mission mais Mogok reste.]]

Gwendas
Post N° 8

Gwendas regardait patiemment les yeux de Vaast. Le demi-orc s’était calmé un peu, rien ne servait de s’énerver. Le vieux était le chef du village, alors il devait le considérer comme son chef et lui obéir. Cependant, le respect qu’il éprouvait pour ce vieux puissant guerrier était moindre. Il savait très bien que celui-ci ne portait aucun intérêt à son égard et que son tempérament lui ferait choisir la violence en cas de mésentente. Gwendas devait donc se montrer à la fois menaçant et dépendant de Vaast. C’est alors que le chef râla et exposa sa décision.

- Ahhhh !!!! Pourquoi nous briser le crâne ? Si le barbu veut s’en aller en gémissant comme un chien, alors qu’il aille crever ailleurs !

Il s’était tourné vers la foule, et celle-ci ne dit rien pour montrer leur accord. Le manieur de lance se tourna vers Mogok. Sans dire un mot, il darda son arme vers le perdant. La lance transperça le cœur du guerrier, faisant gicler le sang derrière. Gwendas voulu faire un pas vers l'arrière, mais se retint. Vaast retira sa lance d’un coup sec la leva bien haut pour que tout le monde voit le sang qui coulais le long de la lame. La foule acclama la victoire de leur chef tandis que Mogok s’écroula à terre sans même un souffle d’adieux. Gwendas avait compris qu’il devrait aller chercher l’orbe de puissance seul et tourna les talons.

- Que fais-tu ?
- Je vais à Sipahan !

Il dit ça avec une voix forte et déterminée. La foule s’écarta sur son chemin, Gwendas sourit. Il commençait déjà à être respecté. Il traversa le village et s’engouffra dans la forêt d’où il était venu. Le serpent d’Oledril vint le rejoindre. Le demi-orc avait déjà un plan. Il retournera à la maison de son maître et regardera les quelques cartes qui s’y trouvent pour tracer son chemin et peut-être trouver un sortilège qui lui permettrait de se déguiser en humain. Ensuite il n’aura plus qu’à filer vers Sipahan, la cité de l'autre race. Non seulement il pourra gagner le respect des orcs, mais en plus il pourra enfin voir des hommes, évolués, intelligents et avoir des conversations laborieuses avec eux. Le paradis ! Il pressa encore plus ses pas.

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